29 avril 2025

Little Jaffna : un thriller saisissant au coeur de la communauté tamoule

Surnommé « Little Jaffna », ce quartier de Paris est le cœur d’une communauté tamoule vibrante, où Michael (Lawrence Valin), jeune policier, est chargé d’infiltrer un groupe criminel connu pour l’extorsion et le blanchiment d’argent au profit des rebelles séparatistes au Sri Lanka. Mais à mesure qu’il s’enfonce au cœur de l’organisation, sa loyauté est mise à l’épreuve, dans une poursuite implacable contre l’un des gangs les plus secrets et puissants de Paris.

Little Jaffna, titré d’après le surnom du quartier parisien éponyme, s’intéresse à la diaspora sri-lankaise en France, principalement tamoule et originaire de la péninsule de Jaffna. Dans l’Hexagone, les Tamouls sri lankais sont surtout installés en Île-de-France et s’appuient sur un vaste réseau de solidarité communautaire, dont l’un des maillons centraux est le quartier de La Chapelle dans le nord de Paris.

La mise en scène de Little Jaffna est tout à fait inédite et novatrice, puisant à la fois dans les esthétiques occidentale et sri-lankaise : dans la ville de Paris, au milieu des bâtiments haussmanniens, se jouent des scènes d'action stylisées, colorées et dynamiques, ouvertement inspirées du cinéma bollywoodien. Le film est également marqué par une utilisation singulière de la musique, alternant des morceaux de rap tamouls fédérateurs, mais aussi du folklore et des compositions européennes plus inquiétantes, reflétant les tensions et hésitations du personnage principal. Enfin, la distribution, majoritairement composée d'acteurs franco-tamouls, apporte une authenticité supplémentaire au récit. Autant de raisons qui ont permis au long-métrage de Lawrence Valin de remporter le Prix du Public et le Prix du Jury du Festival Reims Polar début avril.

Sous-jacente à l’intrigue, une question traverse le film : celle de l’appartenance à une communauté, en opposition ou non à l’intégration de son pays d’accueil.

Soucieux de contextualiser son intrigue, Little Jaffna introduit du contexte dès ses premières minutes pour expliquer la présence de Sri Lankais en France, et notamment à Paris.

Little Jaffna a pour toile de fond la guerre civile ayant fait plus de 70 000 morts et opposé, de 1983 à 2009, le gouvernement sri lankais aux Tigres tamoul, un groupe né dans les années 70 ayant lutté contre la dictature militaire avant d’être déclaré “organisation terroriste” en 2006 par l’Union Européenne.

Le comédien Lawrence Valin (Le Beau Monde, Lola Pater, Hauts perchés), lui-même issu de la diaspora sri lankaise, a choisi de réaliser ce premier long-métrage audacieux en se basant sur cette “fiction historique” dans laquelle il incarne lui-même le personnage principal.

Il raconte : “J’ai grandi en dehors de cette communauté avec ma mère et ma grand-mère. J’étais français et ne me sentais finalement pas particulièrement tamoul. Mais quand je suis arrivé dans le cinéma, on m’a tout de suite assigné à mon origine. J’avais compris que dans le cinéma français, je n’avais pas forcément la bonne couleur de peau. Pareil en Inde, où je suis considéré comme un blanc. Faire ce film était l’occasion de me créer une place. Et cette place, c’est d’être les deux. C’est pour cela que mon premier film parle de mes racines et me permet d’aller à la découverte de mon histoire.”

En effet, le cinéaste propose ici un point de vue original : celui d’une intégration culturelle “réussie” à travers le personnage de Michael, arrivé en France à l’âge de 4 ans et qui a réalisé toute sa scolarité et ses études supérieures dans son pays d’accueil. Aujourd’hui jeune policier (d’apparence pleinement intégré), il est infiltré dans le “camp adverse” : celui de tamouls extrémistes installés à Paris et ayant fait le choix délibéré de ne pas s’intégrer. Au fur et à mesure du film, et notamment grâce à sa discrétion, son intelligence et sa “connaissance des blancs”, Michael va devenir indispensable aux yeux du chef de gang surpuissant et au sein de la communauté « Little Jaffna », dont il va partager les joies et les peines…

“Derrière la question de la trahison, il y a aussi celle de la loyauté, qui est un des vecteurs du scénario. Dans le film, il y a deux formes de loyauté que je mets en confrontation, celle avec son engagement policier, celle de son éducation aussi et celle de la communauté” confie le réalisateur.

Réflexion singulière sur l’identité, l’appartenance et la violence qui marquent une communauté en exil, Little Jaffna est à découvrir en salle dès maintenant.

28 avril 2025

Nicole Kidman honorée à Cannes ! Quel prix va-t-elle recevoir pour sa carrière ?

Elle a tourné avec les plus grands, de Stanley Kubrick à Jane Campion, et maintient depuis quatre décennies une exigence qui fait d'elle l'une des actrices les plus renommées au monde. Pour l'ensemble de son parcours, Nicole Kidman recevra le prix Women In Motion 2025 remis par Kering et le Festival de Cannes.

Cet honneur met en lumière les actrices, réalisatrices ou scénaristes qui ont œuvré pour la place des femmes dans le milieu du cinéma. Egalement reconnue comme une productrice hors pair, Nicole Kidman s'est engagée, depuis plusieurs années maintenant, à travailler davantage avec des femmes cinéastes. Depuis 2017, la grande majorité de ses projets a été mise en scène par des réalisatrices.

"Je suis fière de rejoindre cette liste de femmes extraordinaires qui ont reçu cette distinction avant moi, déclare-t-elle dans le communiqué de presse. Elles sont toutes des artistes et des pionnières que j’admire profondément. Le Festival de Cannes fait partie de ma vie depuis plus de 30 ans et je suis ravie d’ajouter cette reconnaissance exceptionnelle aux nombreux souvenirs que j’y ai créés."

Oscarisée en 2003 pour le film The Hours, Nicole Kidma a également reçu la Coupe Volpi de la Meilleure actrice à la 81e Mostra de Venise pour son interprétation dans Babygirl.

L'actrice n'était pas revenue à Cannes depuis 2017, à l'occasion de la 70e édition où elle était venue présenter trois films : Les Proies de Sofia Coppola, How to Talk to Girls at Parties de John Cameron Mitchell et Mise à mort du cerf sacré de Yórgos Lánthimos. Elle avait, lors de cette édition, reçu le Prix Anniversaire du Festival.

Nicole Kidman recevra le prix Women in Motion 2025 le dimanche 18 mai prochain.

Michael B. Jordan va réaliser le remake du film L'Affaire Thomas Crown

Michael B. Jordan est actuellement à l'affiche de Sinners, cinquième film de Ryan Coogler, dans lequel il tient le rôle des jumeaux Elias et Elijah. Mais l'acteur ne compte pas s'arrêter là : trois ans après avoir réalisé Creed III, il s'apprête à repasser derrière la caméra. Jordan va en effet réaliser et jouer dans un reboot de L'Affaire Thomas Crown, dont la date de sortie vient d'être dévoilée !

Produit par Amazon MGM Studios, le film de casse sortira dans les salles US en IMAX (comme Sinners) le 5 mars 2027. Michael B. Jordan y partagera l'affiche avec Taylor Russell (Bones and All, Escape Game). Ils succéderont ainsi à Steve McQueen et Faye Dunaway, protagonistes du film de Norman Jewison sorti en 1968, qui a obtenu deux nominations aux Oscars, et à Pierce Brosnan et Rene Russo, héros du précédent remake réalisé par John McTiernan, sorti en 1999.

L’Affaire Thomas Crown raconte l'histoire d'un playboy millionnaire qui vole une œuvre d’art inestimable et entame une romance avec une brillante enquêtrice mandatée par sa compagnie d'assurances. Cette nouvelle version sera écrite par Drew Pearce (The Fall Guy) à partir d'une première version coécrite par Wes Tooke et Justin Britt-Gibson.

Lors du dernier CinemaCon, Michael B. Jordan avait précisé que sa version ne serait pas "un simple remake" avant d'ajouter : "C'est un genre de film qui exige le grand écran". Kevin Wilson, cadre d'Amazon MGM, avait alors ajouté que le film "promet de surprendre le public avec quelques rebondissements modernes".

Le tournage devrait débuter à Londres cet été et est donc le prochain projet du comédien. Les fans de Je suis une légende devront donc s'armer de patience puisque le second volet, dans lequel Jordan donnera la réplique à Will Smith, est toujours en cours d'écriture.

Will Smith avait d'ailleurs récemment précisé au micro du podcast Drink Champs que Michael B. Jordan ne jouerait pas le fils de son personnage dans le premier film, mais incarnerait plutôt un personnage qui est "actuellement à la tête d'une nouvelle colonie..." précisant : "Il y a donc une colonie dans le Connecticut". On ignore à ce jour quand le tournage de Je suis une légende 2 débutera.

Après avoir fait ses débuts dans le cinéma d'horreur avec Sinners, Michael B. Jordan semble donc bien décidé à poursuivre dans cette voie avec la suite du film de Francis Lawrence, mais également avec l'adaptation ciné du bestseller de Christopher Golden "The House of Last Resort", qu'il va produire via sa société Outlier Society.

On ignore encore tout du casting de ce film qui suit un jeune couple américain qui s'installe en Sicile, dans une petite ville où le maire vend des maisons abandonnées à des étrangers pour un euro dans le but de revitaliser sa commune en déclin. Mais bientôt, ils apprennent que leur nouvelle maison possède des catacombes murées, dans lesquelles on entend des chuchotements...

Michael B. Jordan développe également le quatrième volet de la franchise de boxe Creed, qu'il réalisera à nouveau.

Adolescence : une pétition a été lancée en France et elle recueille déjà près de 18 000 signatures

C’est un phénomène mondial. Depuis sa sortie, la série britannique Adolescence agit comme un électrochoc sur les spectateurs qui l’ont regardée. Avec son récit puissant sur un gamin de 13 ans, Jamie Miller (Owen Cooper) arrêté après avoir assassiné à coups de couteau une camarade de classe, Adolescence met en lumière un sujet trop souvent mis sous le tapis dans notre société moderne. L’éducation des jeunes garçons et des hommes.

La série aborde deux thèmes majeurs : le harcèlement (subi par Jamie de la part de sa victime) et le sexisme qui l’a conduit au meurtre. Créée par Stephen Graham – qui joue également le père de Jamie – et Jack Thorne, Adolescence ne se contente pas de raconter un "simple fait divers". Elle met l’accent sur ce qui est devenu un phénomène en Grande –Bretagne : le meurtre de jeunes filles par des garçons tout aussi jeunes.

Cette épidémie de violence est le fruit d’un véritable lavage de cerveau dont les enfants et les ados font l’objet de la part de masculinistes qui entretiennent un discours misogyne, empli de haine et de violence envers les femmes.

En mars dernier, quelques jours seulement après la diffusion de la série sur Netflix et devant la vague d’émotions et de réactions suscitées par ce récit édifiant, le Premier Ministre britannique Keir Starmer a pris une décision inédite dans l’histoire de son pays : celle de diffuser les quatre épisodes gratuitement dans les écoles secondaires du pays, afin que le plus grand nombre d’adolescents possible puisse la regarder.

"Il n'y a pas un seul levier politique à actionner. Il s'agit en fait d'un problème beaucoup plus vaste que cela", avait-il alors déclaré. Et d’ajouter :

"Il s'agit de l'effet dévastateur du problème de la misogynie sur notre société."

Dans l’Hexagone aussi, Adolescence ne laisse pas indifférent. Une mère de famille a ainsi décidé d’interpeler la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, sur la nécessité de diffuser la série dans les établissements scolaires du secondaire français. Pour ce faire, elle a mis en ligne le 10 avril dernier une pétition qui recueille, au moment où nous écrivons ces lignes, un peu plus de 17800 signatures.

L’autrice de la pétition se présente comme la maman d’un garçon de 13 ans et une habitante de Vaulx-en-Velin. Elle argumente ainsi auprès de la ministre : "Ayant moi-même vécu du harcèlement scolaire, et à l’âge adulte de la violence et du sexisme en ligne dans le milieu du gaming, j'ai pris la décision de montrer cette série à mon fils de 13 ans pour ouvrir la discussion et le sensibiliser. C’est un fléau qui touche des milliers d’élèves chaque année, avec des conséquences dramatiques, et il est essentiel pour moi d’aider mon fils à comprendre les conséquences et à adopter les bons comportements face à ce problème."

Cette pétition intervient quelques jours après qu’Élisabeth Borne a refusé de suivre l’exemple britannique et donc de diffuser la série auprès des collégiens et lycéens français. Et vous, qu’en pensez-vous ? Donnez votre avis dans les commentaires.

The Thursday Murder Club : ce nouveau polar produit par Netflix rassemble un casting de légendes

Pour les besoins de son tout nouveau film policier, Netflix a rassemblé un casting de légendes du cinéma britannique. La plateforme dévoilera prochainement The Thursday Murder Club, un long métrage adapté d’un best-seller de Richard Osman porté à l’écran par Chris Columbus (les deux premiers films Harry Potter).

Le film suit l’histoire de retraités membres d’un club de lecture, confrontés à un meurtre. Ces passionnés de littérature policière vont pouvoir se lancer dans cette enquête et exercer leur pouvoir de déduction pour démasquer l’auteur du crime.

The Thursday Murder Club met en scène Helen Mirren et Ben Kingsley, tous deux détenteurs d’un Oscar. À leurs côtés, nous retrouvons le non-moins légendaire Pierce Brosnan, interprète de James Bond à quatre reprises, l’excellente Celia Imrie (vue dans la saga Bridget Jones) ou encore Jonathan Pryce, interprète du Pape François dans le film Les Deux papes.

Les fans de Lucifer et Doctor Who apprécieront également les apparitions, dans des rôles plus secondaires, de Tom Ellis et David Tennant. Le film se veut comme une adaptation fidèle du roman original, premier volet d’une saga composée de quatre tomes (un cinquième livre sera publié dès le mois de septembre prochain au Royaume-Uni).

Le film policier The Thursday Murder Club sera disponible dès le 28 août prochain en exclusivité sur Netflix.

Harrison Ford rend hommage à Francis Ford Coppola

Réalisateur du mythique Apocalypse Now et de la prestigieuse trilogie du Parrain, Francis Ford Coppola compte parmi les plus grands cinéastes de sa génération, et sans doute même de toute l'Histoire du cinéma.

Aujourd'hui âgé de 86 ans, alors qu'il a récemment signé son dernier long métrage (le film de science-fiction Megalopolis), il s'est vu remettre le fameux prix de l'American Film Institute pour l'ensemble de sa carrière. L'occasion pour de nombreuses légendes hollywoodiennes de venir lui rendre un vibrant hommage.

Lors d'une cérémonie quatre étoiles, le comédien Harrison Ford (dont le début de carrière a notamment été marqué par sa rencontre avec Coppola) est monté sur scène pour le remercier sincèrement, avec quelques trémolos dans la voix :

"J'étais un charpentier qui essayait de joindre les deux bouts, parce que le métier d'acteur ne suffisait pas vraiment. J'aimais mon travail, mais j'étais déterminé à devenir un acteur. Et puis j'ai eu de la chance et j'ai décroché un rôle dans American Graffiti. Je ne le savais pas à l'époque, mais je le sais maintenant : c'est à ce moment-là que j'ai été construit. Que je suis entré dans la famille", a commencé par raconter Harrison Ford, avant de décrire sa collaboration avec le cinéaste.

"Le producteur de ce film était un type nommé Francis Ford Coppola, il avait juste fait un petit film appelé Le Parrain, et il m'a mis dans son prochain film, Conversation secrète. Je n'ai pas eu le rôle que je voulais, mais j'ai eu un rôle. Puis j'ai proposé quelques idées à Francis sur l'histoire du personnage. C'était un petit rôle, mais Francis a accueilli les idées que je lui apportais. Il m'a vu en train de construire quelque chose, et ça lui convenait."

Toujours très ému, Harrison Ford a ensuite relaté la célèbre anecdote de sa rencontre avec George Lucas, précisant qu'elle avait eu lieu grâce à Coppola :

"Après le film, j'ai littéralement construit quelque chose pour Francis puisqu'il m'a de nouveau engagé en tant que charpentier. Je ne plaisante pas. J'étais en train d'installer un portique d'entrée élaboré pour ses bureaux. Et vous connaissez probablement la suite de l'histoire. George Lucas est arrivé un matin à la recherche de Han Solo, j'étais couvert de sciure, je portais ma ceinture à outils, je balayais le sol."

L'acteur conclut :

"Vous connaissez sans doute la suite, mais ce que je veux dire, c'est que je me trouve ici ce soir grâce à une communauté qui a développé un environnement où les raconteurs d'histoires pouvaient être libres de donner leurs idées, sans s'encombrer des doutes, du commerce, et des foutues règles. [Coppola] a créé un monde où un charpentier pouvait être ce type-là. Et cela peut permettre de bâtir quelque chose de durable, comme tu l'as fait, Francis. Et à propos, merci pour le petit rôle dans Apocalypse Now, où j'ai joué un type nommé Colonel Lucas S. Félicitation, Francis."

Tout pour la lumière : le nouveau feuilleton événement de TF1 et de Netflix se dévoile

Tout pour la lumière débarque très bientôt sur TF1 et sur Netflix ! Après plusieurs semaines d'attente, le nouveau feuilleton quotidien s'est offert une toute première bande-annonce. L'occasion de découvrir le casting et l'ambiance de ce Un, dos, tres à la française.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les premières images de la quotidienne sont très intrigantes. On y découvre ainsi le Studio Lumière ainsi que les professeurs qui aideront les élèves à se devenir des stars. Le personnage incarné par Prudence Leroy (Plus belle la vie) accueille ainsi les étudiants le jour de la rentrée :

"Bienvenue au Studio Lumière, vous allez avoir des cours de chant, des cours de danse et de composition." Mais le retour de Victoria (Joy Esther), ancienne chanteuse à succès, en ville pourrait tout changer et les élèves n'ont aucune envie : apprendre d'elle.

"Tu sais travailler, répéter et nous, c'est ça qu'on veut apprendre" lui fait remarquer un étudiant. Cet argument paraît la convaincre puisqu'on la retrouve juste après dans une salle de classe en train de faire cours : "Quand on chante, il y a mille raisons d'avoir peur : le trac, la mémoire qui lâche, quelqu'un qu'on aime dans la salle."

Alors qu'elle prononce ses mots, on entend l'un des élèves reprendre la chanson "Ecris l'histoire" de Grégory Lemarchal. Mais cette bande-annonce est également l'occasion d'entendre le générique de la série pour la toute première fois. Ce morceau pop s'intitule bien évidemment "Tout pour la lumière."

Autant dire que ces premières images nous donnent très envie de découvrir la série. Reste à savoir quand elle sera diffusée ! Une chose est certaine, cela ne devrait désormais plus trop tarder.

Tout pour la lumière sera prochainement diffusée sur TF1, TF1+ et sur Netflix, 5 jours avant la diffusion gratuite sur TF1. 

27 avril 2025

Un ancien gangster a repéré deux grosses erreurs dans Le Parrain

Le Parrain de Francis Ford Coppola a posé de nouvelles bases de la représentation du gangster italien au cinéma, dotant cet archétype d'un réalisme et d'un ancrage dans le réel qui l'a mythifié autant qu'il l'a rendu vraisemblable. Pourtant, un spécialiste n'est pas tout à fait d'accord.

L'ex-gangster Anthony Ruggiano Jr. l'a confié à Insider (relayé par Collider), Le Parrain n'est pas exempt de petits défauts lorsqu'il s'agit de représenter le modus operandi de Cosa Nostra. La scène qui lui pose le plus de problème est décisive pour le film : il s'agit de celle dans laquelle Michael Corleone se rend dans un restaurant et décide d'abattre Virgil Solozzo (Al Lettieri) et Mark McCluskey (Sterling Hayden).

"Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, c'est une scène incroyable, choquante, iconique, mais est-ce que cela arriverait comme ça dans la vraie vie ? Pas vraiment. D'abord, tuer un capitaine des forces de l'ordre... ça ne s'est jamais fait, même s'il était corrompu. Et à l'époque, tous les officiers de police de New York étaient corrompus. Mais les [mafieux] entreraient, commettraient le meurtre et partiraient. Ils ne s'assiéraient pas à la table pour parler avant de tuer."

Souvenez-vous aussi qu'après avoir commis son double meurtre, Michael jette volontairement son arme sur le sol, comme pour indiquer que même comme cela, la police ne le retrouvera jamais. Un détail inimaginable selon Ruggiano Jr, toujours relayé par Collider :

"Je n'ai jamais entendu parler de quelqu'un abandonnant l'arme du crime sur les lieux. Les revolvers étaient intraçables, c'est vrai, car ils étaient volés ou achetés dans le sud puis apportés à New York. Ils emballaient effectivement la poignée avec du ruban adhésif pour ne laisser aucune empreinte (...), mais l'ADN via les empreintes, c'est arrivé plus tard".

Cela fait-il du Parrain un mauvais film ? Pas du tout, et Ruggiano insiste sur le fait que les choix précités participent à l'imagerie du film et à ce qui l'a rendu culte. Simplement, pour la véracité, il faudra repasser. On n'en voudra pas à Mario Puzo et à Coppola, ce n'était pas personnel, c'était uniquement les affaires.

The Party : pour Christian Clavier, ce moment de cinéma relève du pur génie

En 2014, AlloCiné rencontrait Christian Clavier pour évoquer son nouveau film de l’époque, Une heure de tranquillité. Au cours de la conversation, la question s’est posée : quelle est selon lui la meilleure scène du cinéma ? Sans hésiter, il a évoqué une séquence particulière de la comédie La Party avec Peter Sellers.

Christian Clavier est un expert dans le domaine de la comédie, lui qui a joué dans un bon nombre de films du genre – dont des longs métrages qui ont été des succès commerciaux considérables –, utilisant ses talents comiques et son sens du rythme pour nous faire rire depuis des décennies.

Parmi ses rôles les plus culte, on peut citer celui du colérique Jérôme dans Les Bronzés, celui de Katia dans Le Père Noël est une ordure, celui de l’invraisemblable Jacquouille la Fripouille dans Les Visiteurs, celui du Gaulois Astérix dans les premières adaptations en prises de vues réelles de la bande-dessinée à succès ou encore dans le rôle du bourgeois Claude Verneuil dans Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?.

Mais au-delà de son travail d’acteur – et de scénariste également –, Christian Clavier est aussi un spectateur. Et c’est ainsi qu’il nous a révélé, en 2014 donc, sa scène de cinéma préférée, une scène de la comédie classique de Blake Edwards avec le mythique Peter Sellers, La Party, sortie en 1968 (et en 1969 chez nous).

Pour rappel, La Party raconte les mésaventures de Hrundi V. Bakshi, un acteur indien extrêmement maladroit qui fait exploser un prestigieux décor hollywoodien et se retrouve par erreur invité à la soirée annuelle du studio. Et c’est dans ce film que l’on retrouve donc la scène préférée de Christian Clavier, une séquence qu’il nous a racontée en détail.

“Il y a (...) notamment une scène dans laquelle Peter Sellers [se rend] dans cette soirée où il s'est invité, chez un producteur extrêmement important, bourrée de snobs de Hollywood, lui-même étant un figurant indien. Donc il n’est pas du tout habillé en smoking, il est une pièce rapportée là-dedans.”

Il a continué : “Pour s’intégrer, il rit un peu à tout, il essaie de participer aux conversations. Et à un moment, il s’approche d’un couple qui est en train de discuter avec le maître de maison, (...) et de raconter qu’ils ont été séquestrés dans leur maison pendant deux heures et demie par des délinquants qui ont voulu leur piquer les bijoux et qui les ont molestés. Et il pense que c’est une blague, il rit à gorge déployée.”

Le comédien explique alors que même si les autres invités lui expliquent la situation, le personnage loufoque ne cesse de rire avant de s’en aller : “Ce moment décalé avec cet acteur de génie fait partie des scènes que j’ai toujours adorées.” 

26 avril 2025

La Féline : Il y a 83 ans, ce film inventait une technique de cinéma plus que jamais utilisée aujourd’hui

Depuis les années 2000, la peur au cinéma repose souvent sur un effet désormais entré dans le langage des cinéphiles : le jump scare (littéralement : le bond de peur). Mais d'où vient cette technique éculée désormais présente dans un film d'horreur sur deux ?

Le jump scare consiste à créer une attente auprès du spectateur - généralement en recourant à un silence prolongé - pour d'un coup faire surgir un son très puissant afin de le faire sursauter / le surprendre / lui faire peur. Le jump scare pouvant soit confirmer l'attente ou au contraire la désamorcer.

Le premier jump scare reconnu comme tel se trouve dans La Féline (Cat People) du réalisateur franco-américain Jacques Tourneur, sorti en 1942. Vous pouvez le découvrir et l'écouter ci-dessous. Il se trouve au coeur du film et joue bien sur une attente : Alice (Jane Randolph) se déplace seule dans la nuit après avoir décliné qu'on la raccompagne. Elle est suivie par Irena Dubrovna (Simone Simon, héroïne du film) qui a un certain penchant pour les panthères.

Le silence règne. Alice se sent suivie mais ne repère personne, elle se hâte et commence à avoir peur. Elle avance de plus en plus vite dans un silence pesant jusqu'à ce qu'un bruit félin retentisse brièvement, couvert par le freinage puissant d'un bus (le jump scare). Alice y monte et le chauffeur lui dit : "On dirait que vous avez vu un fantôme !" Les fourrés bruissent, elle a sans doute échappé à un grand danger (le jump scare a désamorcé l'attente du spectateur qu'Irena attaque la jeune femme).

Certains cinéphiles arguent du fait que Citizen Kane avait créé cet effet un an avant, mais il ne suivait pas vraiment ce qui est devenu l'essence du jump scare et, de l'aveu d'Orson Welles, n'était destiné qu'à "réveiller le public".

Depuis le début des années 2010, le jump scare est devenu un ressort très utilisé dans le cinéma d'horreur, notamment par la firme Blumhouse, qui a fait sa renommée sur des films reposant fortement sur cette technique tels que Paranormal Activity ou Sinister. La tendance se poursuit aujourd'hui, et le "bond de peur" semble avoir encore de beaux jours devant lui !