30 décembre 2024

Nosferatu : la scène la plus intense du film racontée par Lily-Rose Depp

Elle est la grande surprise de Nosferatu. Dans le film de Robert Eggers, Lily-Rose Depp donne tout. Elle incarne une jeune femme promise à un bel avenir mais tourmentée par le spectre du monstre. Monstre qui entretient une véritable obsession pour elle. L'actrice donne corps aux scènes les plus marquantes du film.

Parmi elles, une scène de transe assez inoubliable - qui n'est pas sans rappeler Isabelle Adjani dans Possession d'Andrzej Zulawski. Pour AlloCiné, Lily-Rose Depp revient sur les coulisses de ce moment particulièrement fort.

"C'est vrai que c'était intense physiquement et émotionnellement c'est sûr, reconnaît-elle. La scène, celle qui a été le plus dure pour moi, arrive vers la fin du film entre mon mari et moi. C'est une séquence très engageante. Elle était difficile parce que c'était ma deuxième journée de tournage."

"Une fois cette scène terminée, j'étais contente qu'elle soit derrière moi, ajoute-t-elle. Mais ça m'a permise d'être totalement dans l'ambiance du film et dans la peau du personnage. Tu n'as plus besoin de chercher le ton, tu y es quoi ! C'était la scène qui me faisait peur depuis le début donc c'est pour cette raison qu'elle a été tournée le plus vite possible."

Lily-Rose Depp ajoute : "Puis elle est compliquée techniquement. C'est un plan-séquence pour la plupart de la scène et il fallait trouver la bonne émotion, la bonne physiqualité, on a essayé plein de trucs différents. Donc pour en arriver là, oui, ça a demandé beaucoup de travail."

29 décembre 2024

L’ancien président américain Jimmy Carter est mort à l’âge de 100 ans

Un ancien agriculteur est mort ce dimanche 29 décembre à Plains en Géorgie, a annoncé sa fondation. Il était né dans la même ville il y a un siècle. Dans l’intervalle, James Earl Carter Jr., dit Jimmy Carter, aura délaissé ses cultures d’arachide pour présider les Etats-Unis de 1977 à 1981. Une présidence exercée en pleine guerre froide, au milieu de tourments géopolitiques majeurs, confrontée à une fragilisation de l’économie mondiale, et finalement sanctionnée d’une défaite au moment de briguer une réélection.

Si Jimmy Carter a passé les cinquante années suivantes à travailler dans l’humanitaire, il lègue avant tout à la postérité l’un des mandats présidentiels les plus controversés de l’histoire américaine, entre succès diplomatiques éclatants, déflagrations stratégiques, et échecs politiques cinglants. BFMTV.com revient sur la trajectoire et la carrière d’une personnalité qui aura sans doute moins réussi sa présidence que sa vie d’après.

Jimmy Carter est un homme simple : l’endroit où il a choisi de s’éteindre entouré des siens est aussi le lieu où tout a commencé. Il voit le jour à Plains, en Géorgie, le 1er octobre 1924, dans une famille d’agriculteurs. D’agriculteurs particulièrement pieux : baptistes pour être précis. Une foi qui est la première trame de son existence et sans doute la principale. “C’était un des facteurs majeurs de sa vie. C’était un homme de foi. Il a même enseigné aux Sunday Schools et ce, jusqu’à récemment”, synthétise auprès de BFMTV.com Amy Porter, porte-parole de l’antenne du Parti démocrate en France. L’historienne Françoise Coste, professeure de civilisation américaine à l’Université Toulouse Jean-Jaurès plussoie: “Son christianisme est une éthique de vie, de charité”.

Mais si Jimmy Carter ne se satisfait pas de la vie terrestre, il ne se tourne pas non plus vers les cieux. Jeune homme, il se dirige plutôt vers la mer et rejoint l’Académie navale en 1943. Il en sort avec les honneurs trois ans plus tard, au moment même où il épouse Rosalynn qui restera sa femme jusqu’à sa mort et lui donne quatre enfants. Il sert alors sept ans comme scientifique à bord des sous-marins nucléaires. “C’est l’un des présidents les plus diplômés à avoir jamais été élus, et dans l’ingénierie nucléaire, le secteur le plus en pointe”, note Françoise Coste.

La mort de son père en 1953 le ramène sur le chemin du pays natal, où il reprend la ferme familiale et ses champs de cacahuètes. Dix ans plus tard, le quadragénaire démocrate devient sénateur de l’Etat de Géorgie, conservant son fauteuil jusqu’en 1967. En 1970, il s’empare même du poste de gouverneur, fonction qu’il occupe jusqu’en 1975.

Son ambition lui fabrique un autre rêve, plus grandiose encore. Il postule alors à la nomination du Parti démocrate à la présidentielle de 1976. On n’attend pas grand-chose de ce provincial que les médias connaissent mal, et qui ne connaît personne à Washington. On a tort. Il l’emporte et devient le 39e président des Etats-Unis. “J’avais 20 ans en 1976, et c’était la première fois que je votais pour le président. J’étais étudiante à Paris, j’ai donc voté par correspondance”, sourit Amy Porter. Jimmy Carter gagne toutefois d’extrême justesse une élection qu’on dit promise au prétendant démocrate, et face à un sortant républicain, Gerald Ford, qui ne convainc pourtant pas grand-monde et se présente très affaibli politiquement.

Si Gerald Ford est si faible et si peu estimé, c’est que non seulement il n’a jamais été élu président, mais ne figurait même pas sur le ticket lors du scrutin précédent. Il a seulement remplacé successivement le vice-président Spiro Agnew puis le président Richard Nixon, acculés l’un après l’autre à la démission à cause de l’affaire du Watergate.

Ce scandale est la première piste pour expliquer la victoire atypique de Jimmy Carter à l’automne 1976, deux ans à peine après qu’il a éclaté. “Il a davantage été élu par rejet de Richard Nixon que par adhésion”, confirme Françoise Coste, qui ajoute: “C’est le dégagisme de l’époque”. Le traumatisme de la guerre du Vietnam, mal refermé par la paix signée en 1975 qui consacre la première défaite militaire de la superpuissance américaine, favorise encore l’ascension de Jimmy Carter. On veut changer d’air, se détourner d’un sérail discrédité. Et dire ainsi sa défiance à Washington.

“Il est un peu sorti de nulle part, c’est-à-dire d’une Géorgie dont tout le monde se fichait à l’époque: c’était le Sud profond, pas connectée aux élites”, dépeint Françoise Coste. Jimmy Carter est d’ailleurs le premier sudiste à parvenir au sommet de l’Etat depuis la défaite des confédérés à l’issue de la guerre de Sécession.

Au-delà de cette question régionale et historique, Jimmy Carter se prévaut d’une qualité supplémentaire aux yeux de l’électorat américain. Ce piètre orateur n’est pas un orgueilleux. “C’est son humilité qui l’a caractérisé toute sa vie”, garantit Amy Porter.

Le charme opère jusqu’à un certain point. Car la réalité politique des Etats-Unis ne cadrant pas tout à fait avec le Monsieur Smith au Sénat de Frank Capra – film dans lequel un élu idéaliste triomphe des vicissitudes du Capitole – la machine Carter ne va pas tarder à se gripper.

“Il n’avait pas les codes, pas de relais dans le Parti. Il avait un côté poisson hors de son bocal, un outsider s’entourant d’outsider… jusqu’à son chef de cabinet qui était son meilleur ami de Géorgie. Or, Washington est une gigantesque machine bureaucratique”, souligne Françoise Coste, autrice notamment de La présidence des États-Unis de Franklin Roosevelt à George W. Bush.

Les relations entre le président et le Congrès sont chaotiques. Et même son parti se bouche un peu le nez, du moins ses caciques. “Il ne s’est jamais bien entendu avec les leaders du Parti au Congrès”, note l’universitaire. La porte-parole des démocrates en France admet elle-même que “tout le monde”, les cadres de sa formation politique compris, “se moquait de lui”, allant jusqu’à l’appeler “the peanut farmer”, soit le producteur de cacahuètes.

Son lien avec son socle électoral se distend lui aussi. Les temps sont troublés, et l’ex-sous-marinier n’est peut-être pas le bon capitaine. Ses concitoyens toisent ce président parfois décrit comme trop analytique, trop humble, voire trop croyant. En effet, la méfiance est telle autour de lui que même son rapport à la religion est mal vu dans certains cercles de ces États-Unis pourtant si chrétiens. «C’est le premier président évangélique revendiqué, donc tenant d’un christianisme de gauche qui a pratiquement disparu aujourd’hui. Et donc ça aussi c’est vu comme plouc», précise Françoise Coste.

Et à l’extérieur des frontières, le tableau est pour le moins nuancé. Certes, Amy Porter plaide pour qu’on n’oublie ni sa restitution du canal de Panama à celui-ci, et surtout la conclusion des accords de Camp David en 1978, soulignant que “faire la paix entre l’Egypte et Israël n’avait rien d’évident”. Mais la militante démocrate regrette bientôt, comme une concession aux détracteurs de Jimmy Carter: “Mais ne retient que la fin de son mandat”.

La fin de son mandat, c’est essentiellement la révolution islamique qui renverse le régime dictatorial du Shah en Iran pour le remplacer par la férule, au moins aussi violente et autoritaire, de l’ayatollah Khomeiny.

Il y a pire du côté de Téhéran. Après la révolution islamique, 52 civils et diplomates américains se retrouvent cloîtrés dans l’ambassade américaine par une foule d’étudiants partisans de l’ayatollah Khomeiny. La séquestration dure du 4 novembre au 20 janvier 1981. Un dossier qui “ mine de l’intérieur” Jimmy Carter selon Françoise Coste qui juge que “personne n’aurait fait mieux dans la circonstance”.

C’est d’ailleurs son administration qui parvient à un accord permettant la libération des ressortissants américains, et le règlement de cette “crise des otages”. Peu importe: cet élargissement n’est pas mis à son crédit. En effet, Jimmy Carter vient alors d’échouer à prolonger son bail à la Maison Blanche.

D’errements en maladresses au plan national, face à une forte inflation, à un chômage qui grimpe, démuni devant une désindustrialisation qui prend un tour sévère et une économie secouée par les chocs pétroliers, Jimmy Carter commence à avoir une tête de mauvais souvenir. Son teint terne, ses cernes qui s’étendent dans un visage qui ne cherche plus à sourire sont raccord avec le (res)sentiment populaire. C'est un sortant essoré qui lance sa campagne de 1980. Et face à lui, le charismatique et optimiste candidat républicain Ronald Reagan. Non seulement celui-ci bat celui-là mais ce n’est pas une défaite. C’est un désastre. Il n’a plus qu’à rentrer chez lui, à Plains.

Dernier clou dans son cercueil politique : les Iraniens poussent le vice jusqu’à libérer leurs otages douze minutes après l’investiture effective de Ronald Reagan. “C’était l’ultime pied-de-nez”, observe Amy Porter. Jimmy Carter peut de toutes façons tomber la montre, car la suite s’annonce longue. Jimmy Carter fait figure de paria et lors de la décennie suivante, on rencontre peu de démocrates pour se réclamer de lui.

L'avantage après un tel camouflet international et un tel signal de l'électorat, c'est qu'on n'a plus de question à se poser. Il ne songera jamais à reconquérir le Bureau ovale, où cet homme simple mais pas exempt de paradoxes et de fascination pour la pop culture des seventies avait fait défiler les rockstars, de son ami Elvis Presley à Bob Dylan, en passant par les Allman Brothers.

Sans regret selon Françoise Coste: "Il avait une vie familiale très épanouie, heureuse avec sa femme, il était nourri par sa foi, en bons termes avec ses enfants. Il n’avait plus besoin de la présidence pour son bonheur". Tout juste la professeure remarque-t-elle qu'il aurait encore pu faire un très bon secrétaire d'Etat vu son goût pour la diplomatie. “Il a fait des missions diplomatiques pour plusieurs présidences, il s’est notamment rendu en Corée du Nord. Mais il ne faut peut-être pas négliger une chose: il ne cherchait pas de rôle car il n’en voulait pas!” fait valoir Amy Porter.

Qu'à cela ne tienne, Jimmy Carter s'ouvre à sa manière une fenêtre sur le monde. Au cours des années 1980, il crée la Fondation Carter, qui promeut les droits de l'Homme, puis embrasse la cause de l'ONG Habitat for Humanity, qui construit des logements pour les déshérités. “Les gens se souviendront de son après-présidence remarquable. On peut avoir une opinion négative de son mandat mais personne ne dirait du mal de l’action qui a suivi. Il a réécrit son histoire”, développe Amy Porter.

Des activités que Jimmy Carter mène de front durant les dernières décennies et lui valent une ultime consécration: le prix Nobel de la paix. Cette onction internationale, décernée entre deux guerres du Golfe qu'il désapprouve l'une comme l'autre sans pouvoir bien sûr les empêcher et dans la foulée de l'effondrement des tours jumelles, se couvrirait presque, cependant, d'une patine ironique.

Il puise peut-être sa consolation ailleurs. Ses tournées humanitaires et l'âge avançant - avec son cortège de maladies, d'accidents, de déclin et de remords médiatiques d'une presse qui ne l'a pas épargné avant de s'attacher au personnage - Jimmy Carter regagne une certaine popularité auprès des Américains.”Il s’est réconcilié avec la gauche”, célèbre en premier lieu Amy Porter qui affirme même que ce retour en grâce s’étend au-delà de sa seule famille politique.

"C’était le bon mec au mauvais endroit et au mauvais moment", soupire Françoise Coste qui retient le souvenir d'"un président malchanceux, maladroit". "Maladroit parce qu’il n’a jamais admis qu’il n’avait pas les codes et n’a rien fait pour les acquérir", dit-elle. Mais de saluer: "Un président avant-gardiste, le premier à parler de l’après-pétrole, dès 1979". "Il avait 40 ans d’avance, c’était son côté ingénieur", affirme de surcroît l'historienne: "Il a même mis des panneaux solaires sur les toits de la Maison blanche". "La première décision de Ronald Reagan a d’ailleurs été de les enlever", ajoute-t-elle.

Visionnaire, peut-être, sous certains aspects, Jimmy Carter semble aussi le dernier des Mohicans à d'autres regards. Ainsi, il n'a pas voulu monnayer son séjour à Washington, à capitaliser sur son expérience internationale en facturant des millions de dollars pour quelques conférences.

Il en deviendrait tentant d’en faire le parent pauvre de la politique américaine… "Disons qu’il est resté middle class", pondère Françoise Coste: "Mais il n'y en a pas beaucoup des présidents américains qui soient restés de la classe moyenne après leur présidence".

Les Etats-Unis ont donc perdu l'un des représentants de leur classe moyenne, et Plains son plus célèbre producteur de cacahuètes.

Taylor Swift fait un don de 250.000 dollars au Kansas City Educational Center

Taylor Swift a fait un don conséquent à Operation Breakthrough, un centre éducatif qui œuvre à l’amélioration des conditions d’apprentissage des enfants de Kansas City. En guise de remerciement, l’organisation a publié une vidéo touchante sur X où les enfants du centre expriment leur gratitude envers l’interprète de Shake It Off.

« Merci Taylor, on t’aime tous », déclare notamment un petit garçon arborant un bonnet des Kansas City Chiefs.

Operation Breakthrough est une association particulièrement chère à Travis Kelce, le petit ami de la pop star, qui la soutient activement. Grâce aux dons du joueur des Chiefs et d’autres bienfaiteurs, l’organisation accompagne près de 400 élèves chaque année et a pu ouvrir dix unités pédagogiques pour enseigner une vingtaine de compétences professionnelles aux étudiants.

Un impact concret que le don de Taylor Swift ne manquera pas de renforcer.

You va bientôt s'arrêter sur Netflix

Bye Bye, You. Netflix a confirmé que sa série avec Penn Badgley en tueur en série reviendra pour une cinquième et ultime saison en 2025. Dont on découvre cette semaine les posters "teasers" remplis de clins d'oeil et d'indices. Vous pouvez compter sur "des adieux mortels", s'amusent ses créateurs en accroche. "Trésors coupables", peut-on lire sur le deuxième visuel, un jeu de mots avec l'expression "guilty pleasure/plaisir coupable".

"Joe Goldberg revient à New York pour vivre paisiblement... jusqu'à ce que sa vie parfaite soit menacée par les fantômes de son passé et ses propres désirs obscurs", prévient le synopsis officiel de la dernière saison.

Netflix continue clairement de jouer avec "les fantômes de son passé" sur ces images qui font référence à de nombreuses personnes - à la fois mortes et vivantes- qui ont croisé le chemin de Joe au fil des saisons. On reconnaît, en vrac : Guinevere Beck (Elizabeth Lail), Love Quinn (Victoria Pedretti), Tom Lockwood (Greg Kinnear), Marienne Bellamy (Tati Gabrielle), Benjamin "Benji" Ashby III (Lou Taylor Pucci), Delilah Alves (Carmela Zumbado), Malcolm Harding (Stephen Hagan), Adam Pratt (Lukas Gage) et le Dr Nicky (John Stamos).

Badgley a terminé le tournage de la dernière saison en août, après une quatrième saison de YOU délocalisée à Londres. Joe sera donc de retour à New York pour cette dernière intrigue initialement annoncée fin 2024 sur la plateforme. Les fans devront finalement patienter jusqu'en 2025 pour savoir comment finit son histoire... "Allez, hop, Joyeux Noël !", s'amuse le CM français du service de streaming. Le show sera-t-il prêt dès le début de l'année prochaine ?

Black Doves, avec Keira Knightley et Ben Whishaw, aura une saison 2

C’est sur les réseaux sociaux que Netflix a annoncé la nouvelle : Black Doves aura droit à une saison 2, darlings -pour parler comme Sam (Ben Whishaw), tueur à gages et fidèle allié d’Helen (Keira Knightley, également productrice), elle-même membre des "colombes noires", un réseau d’espionnage qui vend ses services aux plus offrants.

La première saison de Black Doves (six épisodes sur Netflix) a donc connu un succès public suffisant pour valider la mise en chantier de sa suite. La série a été créée par Joe Barton (scénariste du sympathique film d’horreur The Ritual) et ses trois premiers épisodes ont été réalisés par Alex Gabassi (The Crown, Raised by Wolves). Black Doves nous plongeait dans une intrigue complexe entre la Chine, la CIA, l’underworld des tueurs et des mafieux, et le gouvernement anglais, le tout dans l’ambiance Londres à Noël…

Pas encore de date de sortie prévue pour Black Doves saison 2, qui ne devrait pas voir le jour avant 2026. Aura-t-elle seulement encore lieu à Noël ? A suivre.

Ernest Cole, photographe ou le sacrifice d'un exilé sud-africain reconstitué par le cinéaste Raoul Peck

L'apartheid l'a éloigné de l'Afrique du Sud, son pays. Mais le photographe Ernest Cole, auteur du célèbre House of Boundage (La Maison des servitudes, 1967) qui a dénoncé le régime ségrégationniste sud-africain, a toujours voulu rentrer chez lui. C'est ce que raconte Raoul Peck dans son dernier documentaire, Ernest Cole, photographe, en salles le 25 décembre 2024. En s'appuyant sur la découverte en 2017 de plus de 60 000 photos et négatifs de l'artiste dans une banque suédoise, Peck construit un puissant et magistral récit photographique à la première personne. 

Autodidacte qui a découvert la photographie à la fin des années 1950, Ernest Cole décide de documenter la vie quotidienne en Afrique du Sud à la manière de Cartier-Bresson dans The People of Moscow. Mais y vivre, c'est être le témoin d'un régime ségrégationniste où les Noirs sont traités comme des sous-hommes sur leurs terres. Au fur et à mesure, Cole amasse les preuves de l'inhumanité qui se déploie dans son pays. Les risques pris le contraignent, par exemple, à photographier en marchant. Dans le collimateur du régime, il finira par s'exiler en 1966. Cole s'installe alors aux États-Unis.

Comme il l'avait fait pour l'écrivain et militant afro-américain James Baldwin en utilisant ses mots pour faire son portrait dans I Am Not Your Negro, Raoul Peck recourt ici aux photos d'Ernest Cole, notamment celles dont on ignorait l'existence. Le cinéaste exploite parfaitement certaines des séries du photographe dont on imagine qu'elles ont été pensées dans cette optique. Les deux artistes, à des années d'intervalle, démontrent que la mise en scène est la clé quand on tient un objectif, peu importe que l'image soit fixe ou dynamique.

En noir et blanc, en couleur, photos d'anonymes et d'Ernest Cole permettent à Raoul Peck de reconstituer le parcours erratique de l'artiste sud-africain avec des témoignages et des archives. Dans ces dernières, on découvre le quotidien des gens, la vie politique en Afrique du Sud et en Amérique, Nelson Mandela, des hommes politiques sud-africains ou étrangers et des visages de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis. C'est aussi une histoire de l'Amérique des années 1970-1980 que le photographe, un temps tombé aux oubliettes, a écrit avec ses clichés.

Aux États-Unis, où Cole pensait avoir échappé à la ségrégation, il est confronté une fois de plus à la situation peu enviable des Noirs. Son reportage photo sur les Afro-Américains dans les campagnes du Sud fait apparaître un autre visage de l'Amérique, celui où il craint d'être tué alors qu'en Afrique du Sud, il ne craignait que d'être arrêté. Cette terre de liberté, comme le montrent ses clichés de couples mixtes – impensable en Afrique du Sud –, devient le théâtre de toutes les déconvenues, y compris celle de l'exil.

"J'ai le mal du pays et je ne peux pas y retourner", confie le narrateur Ernest Cole à qui Raoul Peck prête sa voix en français. L'artiste sud-africain se raconte aussi avec ses mots puisés dans ses écrits et les témoignages recueillis par Peck. Ils renvoient au mal du pays qui a tué beaucoup de ses compatriotes venus, comme lui, se réfugier aux États-Unis. Une douleur que certains ont su surmonter comme Miriam Makeba. La chanteuse a aussi dénoncé l'apartheid sur toutes les scènes du monde et aux Nations unies.

Ernest Cole, photographe rappelle l'attentisme de la communauté internationale vis-à-vis de l'Afrique du Sud. Par exemple, quand, au milieu des années 1980, on débat encore des sanctions à infliger à un pays qui oblige la majorité de ses citoyens à porter un "passeport de référence" autour du cou, comme des bêtes, pour espérer circuler en toute quiétude. À l'époque, les Noirs sont assimilés à des marchandises quand un panneau indique "non-europeans and goods" (non-européens et marchandises) sur cette "terre de signes" que l'Afrique du Sud a été pendant l'apartheid. Un système alors décrit par le Premier ministre Hendrik Verwoerd comme "une politique de bon voisinage". Son assassinat lancera la carrière de Cole aux États-Unis : l'actualité avait donné une plus-value à ses photos que le magazine Stern avait rejetées avant de changer d'avis.

En Afrique, en Europe, notamment en Suède où il se rend la première fois en 1968, ou en Amérique, la ségrégation raciale poursuit Ernest Cole comme une mauvaise odeur qui colle à la peau. "L'homme total ne vit pas qu'une seule expérience", a dit le photographe, comme un slogan pour résister. Le documentaire de Raoul Peck est une réflexion inattendue sur les tourments de l'exil au travers du portrait de l'un de ceux qui, en Afrique du Sud, s'est levé contre l'apartheid.

Cole n'a jamais douté que son pays serait libre un jour. Sa foi, partagée par nombre de ses compatriotes, a payé. Leur sacrifice en valait la peine et peut-être que ce constat apaise enfin leur douleur outre-tombe. Ernest Levi Tsoloane Kole, né le 21 mars 1940 à Pretoria, est mort à 49 ans à New York d'un cancer du pancréas, quelques jours après la libération de Nelson Mandela le 11 février 1990. Madiba, comme les Sud-Africains l'appelaient, est devenu le premier président noir de la nation arc-en-ciel.

Nosferatu : 5000 rats dans une seule scène !

Il n'existe pas de film Nosferatu sans une scène de rats. Ils signent l'arrivée du monstre dans la ville et la propagation de la peste. Dans la dernière version à ce jour, signée Robert Eggers, l'équipe s'est surpassée en important plus de 5 000 rats ! "Le nombre ne cesse d'augmenter, s'amuse le réalisateur en interview avec AlloCiné. Je crois avoir entendu Nicholas Hoult dire qu'il y avait 8 000."

Le cinéaste révèle que seulement 200 d'entre eux ont été formés pour les besoins du film. "Mais vous avez besoin de beaucoup de rats pour créer un effet de masse." Le résultat sur grand écran est impressionnant et à quoi de faire frissonner.

Robert Eggers poursuit : "De nombreux plans sont composés de vrais rats, même si dans la scène de la chapelle, nous avons mis un millier de rats au premier plan du cadre et nous avons rajouter les rats en arrière-plan grâce à des scans 3D." Cette technique est également utilisée pour les décors. De vraies maisons ont été construites sur plusieurs mètres mais les prolongements de rues ont été créés avec des effets numériques.

Pour le réalisateur, la présence des rats permet aussi de rendre le reconstruction historique plus réaliste. Néanmoins, cette utilisation n'est pas au goût de tout le monde. L'association de défense pour les animaux, PETA, s'est insurgée contre la production du film, l'accusant de perpétuer les clichés sur les rats.

"Un humain n'est pas plus susceptible d'être blessé ou tué par un rat dans la vraie vie que par un vampire, écrit l'organisme dans un communiqué disponible sur le site internet. Les fausses représentations de ces animaux comme des signes avant-coureurs de la mort privent les spectateurs de les voir comme les individus intelligents, sociaux et affectueux qu'ils sont."

PETA ajoute : "Les seuls "nuisibles" dont les cinéphiles doivent se préoccuper sont les réalisateurs qui soumettent les animaux au chaos et à la confusion d’un plateau de tournage, et PETA encourage tout le monde à voir au-delà de ces stéréotypes honteux et à accorder aux rats le respect qu’ils méritent."

Pas de panique : le générique de fin de Nosferatu rappelle bien qu'aucun animal n'a été blessé pendant le tournage.

28 décembre 2024

Mort du rappeur OG Maco à 32 ans : l’artiste américain succombe à une blessure par balle

Le monde de la musique perd l’un de ses jeunes talents. Si ce nom ne vous dit rien, OG Maco (de son vrai nom Benedict Chiajulam Ihesiba Jr.), était l’un des rappeurs les plus prometteurs de la scène musicale américaine. Ce jeune homme, originaire d'Atlanta, en Géorgie, est surtout connu pour son single U Guessed It, sorti en 2014. Ce titre était devenu rapidement viral sur les réseaux sociaux. Deux ans après la sortie de son tube, il avait malheureusement été impliqué dans un accident de voiture. Il avait continué par la suite à travailler sur de nouveaux opus bien qu’il ait souffert d’une fracture au crâne et d’une blessure au niveau d'une vertèbre.

Plus tard, il révélait être atteint d’une fasciite nécrosante, une maladie de peau “mangeuse de chair” comme il le qualifiait sur les réseaux sociaux. Un trouble qui le faisait énormément souffrir au quotidien. "Il y a eu plusieurs jours où j'ai eu envie de mourir” alertait-il à ce sujet auprès de Complex. Quelques années plus tard, OG Maco est mort à l’âge de 32 ans. C’est sa famille qui a annoncé la tragique nouvelle aux fans de l’artiste ce vendredi 27 décembre 2024. "C'est avec le cœur lourd que nous vous annonçons la mort de notre Ben adoré, que le monde connaît sous le nom d’OG Maco”, ont écrit les proches de l’artiste via un communiqué.

"À travers sa musique, sa passion et son esprit déterminé, il a touché de nombreuses vies et laissé une empreinte qui perdure”, peut-on également lire sur le document. Le rappeur avait été pris en charge à l’hôpital il y a quelques semaines après avoir reçu une blessure par balle à la tête comme nous l’informent les médias étrangers. Le New York Post précise que le rappeur se serait tiré lui-même dessus. Un drame dont les origines restent floues.

Mort de l'actrice Olivia Hussey à l'âge de 73 ans

Née en 1951 à Buenos Aires, en Argentine, Olivia Hussey était une actrice britannique connue pour son rôle emblématique de Juliette dans l'adaptation cinématographique de "Roméo et Juliette" de Franco Zeffirelli en 1968. À seulement 15 ans, elle décroche ce rôle qui la propulse immédiatement au rang de star internationale. Sa performance lui vaut de nombreux éloges ainsi qu'un Golden Globe. Après "Roméo et Juliette", Olivia Hussey continue de jouer dans divers films et séries télévisées. Elle incarne notamment la Vierge Marie dans "Jésus de Nazareth" (1977), également réalisé par Franco Zeffirelli. Elle apparaît aussi dans des films d'horreur tels que "Black Christmas" (1974) et "Psycho IV: The Beginning" (1990).

Malgré des hauts et des bas dans sa carrière, Olivia Hussey reste une figure marquante du cinéma des années 1960 et 1970. Sa beauté et son talent ont longtemps captivé les cinéphiles du monde entier. En parallèle de sa carrière d'actrice, elle a rédigé son autobiographie intitulée "The Girl on the Balcony", dans laquelle elle a partagé des anecdotes personnelles et professionnelles. Elle a eu deux fils et une fille, issus de trois relations différentes : Alexander, Maximilian et India. Ce vendredi 27 décembre, la famille de l'actrice a annoncé une bien triste nouvelle sur Instagram. "C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès d'Olivia Hussey Eisley, qui s'est éteinte paisiblement à domicile entourée de ses proches le 27 décembre", a-t-on pu lire.

Dans ce message plein de tristesse, les proches de la comédienne ont ajouté : "Olivia était une personne remarquable dont la chaleur, la sagesse et la pure gentillesse ont touché la vie de tous ceux qui la connaissaient. Née le 17 avril 1951 à Buenos Aires, en Argentine, Olivia a vécu une vie pleine de passion, d'amour et de dévouement pour les arts, la spiritualité et la bienveillance envers les animaux". La comédienne laisse donc derrière elle ses trois enfants mais aussi "son mari depuis 35 ans David Glen Eisley, et son petit-fils Greyson, ainsi qu'un héritage d'amour qui sera à jamais chéri dans nos cœurs".

"Alors que nous pleurons cette immense perte, nous célébrons également l'impact durable d'Olivia sur nos vies et dans l'industrie. Nous vous remercions pour vos pensées et prières en cette période difficile et demandons de respecter notre intimité alors que nous pleurons la perte d'une âme vraiment spéciale", a conclu la famille.

Mort de l'acteur Geoffrey Deuel à l'âge de 81 ans

Geoffrey Deuel était un acteur américain connu pour ses rôles dans plusieurs séries et films emblématiques des années 1960 et 1970. L'acteur est décédé à l’âge de 81 ans. Sa femme, Jacqueline Deuel, a annoncé cette triste nouvelle au Hollywood Reporter, précisant que l’acteur s’est éteint après un long combat contre une maladie pulmonaire obstructive chronique. Né le 17 janvier 1943, il est le frère de Pete Deuel, également acteur, célèbre pour son rôle dans la série Alias Smith and Jones. Ce n’est qu’en 1971 que Geoffrey et Pete Deuel partagent pour la première fois l’écran, se donnant la réplique dans la série Les règles du jeu (The Name of the Game). La mort tragique de son frère la même année avait profondément bouleversé Geoffrey Deuel. "On ne se remet jamais d’un choc comme celui-là", avait-il confié en 2018.

Geoffrey Deuel a débuté sa carrière en 1965, suivant les traces de son frère à Hollywood. Il obtient son premier rôle en 1966, apparaissant dans un épisode de la série 12 O'Clock High. Parmi ses rôles les plus mémorables figure celui de Billy the Kid dans le film Chisum (1970), où il partage l’écran avec John Wayne. Il est également apparu dans de nombreuses séries télévisées populaires de l’époque, telles que Mannix, La planète des singes, L'homme de fer, Les Rues de San Francisco, Bonanza, Mission Impossible. Geoffrey Deuel a joué dans l’un des plus grands succès de la télévision américaine, Les Feux de l’amour de 1973 à 1977, où il incarne le personnage de Dave Campbell, un policier de la ville de Genoa.

 Dans les années 1980, Geoffrey Deuel s’est tourné vers le théâtre, se produisant dans des spectacles à Ybor City en Floride. Par la suite, il a repris ses études et obtenu un master à l’Université de Floride du Sud. Il a ensuite trouvé une nouvelle vocation en devenant enseignant suppléant, un rôle qu’il a exercé avec dévouement pendant de nombreuses années. Son dernier rôle au cinéma date de 2001 dans le film 108 Stitches. Geoffrey Deuel laisse dans le deuil sa sœur ainsi que son épouse Jacqueline, avec qui il partageait une vie de couple depuis quarante ans.