Cuba Gooding Jr. plaide coupable d’avoir embrassé une femme de force

Cuba Gooding Jr. a reconnu avoir embrassé de force une femme dans un night-club new-yorkais en 2018. Au total, plus de 20 femmes l’ont accusé d’avoir eu un comportement déplacé envers elle. Trois plaintes étaient recevables en vue d’un procès. L’acteur comparaissait ce mercredi à Manhattan pour l’une d’entre elles, où il a plaidé coupable, comme le relaie la BBC. Ce « plea deal » implique que les deux affaires restantes sont abandonnées.

Selon les termes de cet accord, le comédien doit poursuivre ses séances de conseil sur l’alcool et le comportement pendant six mois supplémentaires, et ne doit pas se faire arrêter pour une quelconque infraction. S’il s’y tient, il pourra retirer son accord et plaider pour harcèlement, une infraction moins grave. Sinon, il risque jusqu’à un an de prison.

A la question du juge, qui lui demandait si ces accusations étaient vraies, le comédien a répondu que oui, elles l’étaient, et présenté ses excuses. « Oui, votre honneur… J’ai embrassé la serveuse sur les lèvres. Je m’excuse d’avoir fait en sorte que quelqu’un se sente touché de manière inappropriée », a-t-il affirmé.

L’acteur avait été arrêté en juin 2019. Suite à une première plainte, deux autres femmes l’ont poursuivi en justice. Le bureau du procureur de Manhattan a quant à lui demandé à ce que soit admises comme témoins 19 autres femmes qui l’accusaient des mêmes faits.

Lizzo annonce la sortie de son nouvel album

Lizzo vient d’annoncer la sortie prochaine de son nouvel album Special. En préambule, la chanteuse a dévoilé un premier single, assorti d’un clip, About Damn Time, son premier depuis Rumors, en duo avec Cardi B.

« About Damn Time peut mener à tant de conversations. C’est enfin le moment que je me sente mieux, c’est enfin le moment de dépasser cette pandémie, c’est enfin le moment d’avoir une juge de la cour suprême noire », a-t-elle révélé lors d’une interview avec Zane Lowe, en faisant référence à Ketanji Brown Jackson, première Afro-américaine nommée à la Cour Suprême des Etats-Unis.

« Il y a tant de choses. C’est enfin le moment de sortir le champagne. C’est enfin le moment qu’arrive la tequila », a-t-elle ajouté, visiblement ravie. L’artiste participera au célèbre talk-show américain Saturday Night Live ce week-end, où elle fera aussi office d’invitée musicale. Elle devrait, en toute logique, y interpréter son nouveau single.

Special, quant à lui, sortira le 15 juillet prochain. Le dernier album de Lizzo, Cuz I Love You, est sorti en 2019.

Gary Coleman accusé d'agression sexuelle par Molly Shannon

Molly Shannon accuse Gary Coleman, la star de la série Arnold et Willy, d'agression sexuelle. Au micro du Howard Stern Show, l'actrice américaine, vue récemment au générique de The White Lotus, indique que les faits remontent à la fin des années 80, quand elle avait signé un contrat avec le manager de Coleman. Elle avait alors rencontré ce dernier dans sa chambre d'hôtel.

"Il m'a demandé de m'asseoir sur le lit. C'était très mignon. Et puis il a commencé à un peu me chatouiller", raconte la comédienne de 57 ans, qui faisait la promotion de son livre Hello, Molly. L'Américaine raconte alors avoir dit à Coleman qu'elle était "vierge", tentant de "rester polie"  pour refuser ses avances. Mais le héros d'Arnold et Willy se serait alors montré de plus en plus agressif envers elle.

"Il n'arrêtait pas", poursuit l'actrice dans des propos rapportés par Variety. "Il essayait de m'embrasser et de monter sur moi et je lui disais "Non, Gary. Stop." Je l'ai donc rejeté, je me suis levée du lit mais il s'est mis à monter sur le lit et à rebondir dessus, puis il m'a prise dans ses bras. Je l'ai repoussé. Puis il s'est mis sur moi. (...) Ça recommençait encore et encore."

Gary Coleman a incarné le personnage d'Arnold durant huit saisons dans la série culte Arnold et Willy avant de connaitre une suite de carrière chaotique, entre problèmes financiers, tentative de suicide et violences conjugales. Atteint d'une maladie congénitale auto-immune, il est décédé en 2010 à l'âge de 42 ans.

Oscars 2022 : Amy Schumer menacée de mort pour une blague

C'est une nouvelle controverse qui vient ternir la cérémonie des Oscars 2022 après l'affaire de la gifle de Will Smith assénée à Chris Rock.

Amy Schumer, une des animatrices ce soir du 27 mars, a fait une vanne sur Kirsten Dunst, faisant semblant de ne pas la reconnaître et la comparant à un "siège rembourré". Son mari, Jesse Plemons, présent à ses côtés, a joué le jeu en feignant l'indignation.

L'humoriste a révélé par la suite que ce sketch était préparé avec l'accord du couple. Malheureusement, les internautes ne l'ont pas entendu de cette oreille, ne goûtant pas du tout à l'humour de Schumer, la jugeant irrespectueuse.

Cette dernière a été énormément critiquée sur les réseaux sociaux pour cette plaisanterie. Malheureusement, cela a pris des proportions démesurées et l'actrice est maintenant menacée de mort à cause de ça.

"Les menaces étaient vraiment sérieuses et effrayantes. Au point que les services secrets et la police de Los Angeles m'ont contactée pour me prévenir", a-t-elle confié au micro de l'émission d'Howard Stern.

Par ailleurs, selon Variety, Amy Schumer avait aussi demandé l'autorisation à Leonardo DiCaprio au sujet d'une vanne sur ses petites amies plus jeunes que lui. L'acteur avait donné son aval à l'humoriste.

"Leonardo DiCaprio ? Qu'est-ce que je peux dire sur lui ? Il s'est tellement battu pour dénoncer le réchauffement climatique ! Pour pouvoir laisser derrière lui une planète plus propre et plus verte pour ses petites amies", a-t-elle plaisanté sur scène.

La semaine suivant les Oscars, la comédienne avait également suscité la controverse en dévoilant une blague censurée sur l'affaire Alec Baldwin.

L'artiste a précisé que les Oscars n'ont pas validé une plaisanterie autour du tir accidentel de l'acteur sur le tournage de Rust, qui a coûté la vie à la directrice de la photographie Halyna Hutchins. 

"Don’t Look Up c’est le titre d’un film cette année, moi je dirais plutôt ne regarde pas [don’t look, en anglais] dans le flingue d’Alec Baldwin", avait-elle prévu de scander devant des millions de téléspectateurs aux Oscars. 

"Je n'ai pas été autorisée à dire cela, par contre monter sur scène et gifler quelqu'un, ça passe", a-t-elle ajouté, visiblement agacée par cette censure.

Après toutes ces polémiques ponctuées de menaces de mort, pas sûr que l'humoriste de 40 ans ait envie de rempiler pour les Oscars 2023...

Kev Adams sera la star de la série Avenir pour TF1

Fort du succès de sa dernière comédie Maison de retraite, Kev Adams revient bientôt sur le petit écran dans la série Avenir pour TF1. Depuis 2015, l’acteur s’était exclusivement consacré au cinéma après la fin de l'aventure Soda sur M6.

Comme révélé dans une interview accordée au Parisien, Kev Adams jouera le rôle d’Eliott, un homme d’une trentaine d’années qui vit avec sa sœur handicapée et qui est sur le point de demander en mariage la femme qu’il aime.

Mais sa vie va se voir totalement bouleversée lorsque, suite à un bug informatique, il commence à discuter avec son lui du futur. Eliott va tenter de changer son futur, parfois au prix de lourdes conséquences.

La série Avenir, qu’il coécrit avec Daive Cohen, Frank Bellocq et Elodie Hesme, aura six épisodes d’une durée de 52 minutes. Le tournage se déroulera de mi-juin à mi-septembre.

En plus de coécrire Avenir, Kev Adams a également commencé le scénario d’une potentielle suite au film Maison de retraite, qui s’apprête à atteindre les deux millions d’entrées en salle. Lors d’une interview avec le Parisien, il dévoile :

"UGC m’a demandé de réfléchir à « Maison de retraite 2 », je suis parti quelques jours en Espagne et j’ai écrit quatorze pages d’une nouvelle histoire, avec les mêmes personnages et quelques nouveaux, du fond, de la tendresse… Je ne sais pas si j’irai au bout de ce deuxième film, mais l’idée me plaît bien."

En dehors des tournages, le comédien travaille aussi sur son nouveau one-man-show « Miroir » dans lequel il promet d’être cash et entier. Le spectacle est pensé comme une discussion entre lui et son frère de 15 ans auquel il parlera de sa vie d’homme de 30 ans, en passant de sa vie amoureuse au décalage qu’il peut ressentir avec les personnes de son âge.

Netflix : Frank Langella viré de la série La Chute de la maison Usher pour harcèlement sexuel sur le tournage

La série La Chute de la maison Usher de Mike Flanagan (The Haunting of Hill House) perd son acteur principal, Frank Langella. La star âgée de 84 ans est accusée par l’une des comédiennes de harcèlement sexuel et de remarques inappropriées sur le tournage. Une enquête a été réalisée sur place pour déterminer la véracité des faits. L’information, d’abord dévoilée par le tabloïd TMZ, a été confirmée par le média américain Deadline.

Une source de la production explique que le comportement dérangeant de l’acteur était pointé du doigt depuis plusieurs semaines. Frank Langella aurait notamment fait une blague à caractère sexuel à l’une des comédiennes de la série et aurait également eu des gestes déplacés pendant des répétitions.

Les scènes déjà tournées ne seront pas utilisées. La production recherche actuellement un autre acteur pour le remplacer dans le rôle de Roderick Usher, le patriarche de la famille Usher et personnage principal de cette adaptation moderne de l'œuvre d’Edgar Allan Poe.

Alors que le tournage de la série se poursuit actuellement au Canada, l’équipe filmera toutes les autres séquences dans lesquelles le personnage de Frank Langella n’apparaît pas. La plateforme Netflix n’a pas souhaité commenter.

Frank Langella est révélé, en 1979, dans la peau du mythique Dracula dans le film réalisé par John Badham. En 2009, l’acteur est nommé aux Oscars pour Frost/Nixon. Il collabore avec Netflix en 2020 dans le film d’Aaron Sorkin, Les Sept de Chicago. Sa participation à la série La Chute de la maison Usher marquait son retour sur la plateforme.

La série est attendue sur Netflix pour 2023.

Netflix oublie d’annoncer l’annulation de la série On The Verge ! Julie Delpy contrariée

Diffusée en France en septembre dernier sur Canal+, On The Verge est disponible dans le reste du monde sur Netflix. Mais les deux chaînes semblent ne pas vouloir donner de seconde saison à cette série suivant le quotidien de trois amies quarantenaires à Los Angeles, entre crises conjugales, reconversion professionnelle difficile, vie de famille et sororité.

C’est ce qu’a révélé la créatrice, réalisatrice et actrice du show, Julie Delpy dans... les commentaires d’un post Instragram sur son installation à LA en 1994 ! La Franco-américaine a ainsi été interrogée sur une éventuelle deuxième saison de On The Verge et a répondu : “Annulée, mais ils ont oublié d'annoncer que c'était annulé.”

Visiblement un peu contrariée par cet oubli, la star de la trilogie Before de Richard Linklater a ensuite posté un montage d’elle et d’un des acteurs de la série, Giovanni Ribisi, avec le texte “Tu es dans un angle mort. Sans Instagram, tu es dans un angle mort culturel”.

En effet, seules les personnes abonnées au compte Instagram de Julie Delpy ont, au départ, eu l’information de l’annulation de sa série puisque ni Netflix, ni Canal+ n’a communiqué sur le sujet !

Quelques jours après son annonce-choc, l’actrice est venue donner quelques nouvelles, toujours dans les commentaires de sa publication sur Los Angeles. “Merci pour tout votre soutien. J'ai été un peu rapide en disant que c'était annulé”, a-t-elle écrit.

Et de poursuivre : “La vérité, c'est que d'autres plateformes de streaming sont intéressées pour prendre la relève, donc ce n'est peut-être pas encore complètement mort. Après tout, tout le monde ne déteste pas les histoires de femmes d'âge moyen ! J'avais une super deuxième saison en tête. Donc on verra.”

Premières images du film de David Cronenberg, Les Crimes du Futur, avec Léa Seydoux

Après huit longues années d'absence au cinéma, le légendaire David Cronenberg est de retour derrière la caméra avec Les Crimes du Futur ! Son dernier film, Maps To The Stars, datait de 2014. Le cinéaste canadien, à qui l'on doit notamment La Mouche, eXistenZ, Crash ou Cosmopolis, va présenter son nouveau film au Festival de Cannes au mois de mai.

Le réalisateur retrouve Viggo Mortensen pour la 4ème fois après A History of Violence, Les Promesses de l'ombre et A Dangerous Method.

Comme on peut le voir dans cette première bande-annonce énigmatique et dérangeante, Cronenberg opère un retour aux sources, explorant à nouveau des obsessions vues dans Videodrome, eXistenZ ou Crash.

D'ailleurs, Les Crimes du Futur est basé sur un scénario original de David Cronenberg. Ce n'était plus le cas depuis eXistenZ en 1999.

L'histoire nous emmène dans un futur proche. Alors que l’espèce humaine s’adapte à un environnement de synthèse, le corps humain est l’objet de transformations et de mutations nouvelles.

Avec la complicité de sa partenaire Caprice (Léa Seydoux), Saul Tenser (Viggo Mortensen), célèbre artiste performer, met en scène la métamorphose de ses organes dans des spectacles d’avant-garde. 

Timlin (Kristen Stewart), une enquêtrice du Bureau du Registre National des Organes, suit de près leurs pratiques. C’est alors qu’un groupe mystérieux se manifeste : ils veulent profiter de la notoriété de Saul pour révéler au monde la prochaine étape de l’évolution humaine.

Ce projet s'annonce déjà comme le choc de cette 75ème édition du Festival de Cannes, qui se déroulera du 17 au 28 mai prochain.

"La chirurgie, c'est le nouveau sexe", déclare le personnage de Kristen à Viggo Mortensen, pendant que des instruments se préparent à charcuter le corps de Léa Seydoux. "J'ai ressenti le désir de me faire couper le visage", énonce-t-elle sensuellement quelques plans plus loin.

La bande-annonce se termine sur son personnage commençant à déchirer le ventre de Mortensen juste avant de dire : "Vous vous sentez mal ?"

Cronenberg nous envoie donc un message : Les Crimes du Futur risque de provoquer quelques évanouissements pendant la séance cannoise. La date de sortie française a été fixée au 25 mai 2022. 

Un recours collectif d’actionnaires de Twitter a été déposé contre Elon Musk

L’arrivée d’Elon Musk au sein de Twitter fait bien des remous. Et il ne s’agit pas d’un aspect social ou éthique cette fois, mais d’argent. Des actionnaires ne sont pas contents et ont déposé plainte. Selon la loi américaine, le milliardaire avait dix jours pour annoncer son entrée au capital de l’entreprise, ayant acquis plus de 5 % des parts. Seulement, il ne l’a pas fait. Le patron de Tesla a fait son acquisition le 14 mars et ne l’a rendue publique que le 4 avril. A cette annonce, la valeur des parts de la plateforme de microblogging s’est envolée de 27 %, et ceux qui ont revendu des actions entre-temps l’ont un peu mauvaise.

Non seulement ils ont revendu leurs parts à une valeur moindre, mais l’homme d’affaires, de son côté, a, semble-t-il, pu réaliser une économie de 156 millions de dollars d’après le Washington Post. Une manœuvre visiblement illégale, raison pour laquelle des actionnaires qui se sentent floués ont décidé de porter l’affaire devant la justice.

Elon Musk a dépassé les 5 % de parts achetées le 14 mars et a continué à en acquérir après cette date, jusqu’à atteindre les 9,2 %, le tout étant estimé à 3 milliards de dollars. Il aurait dû informer la Securities and Exchange Commission (SEC) de sa montée au capital avant le 24 mars. Ceux qui ont revendu leurs parts entre le 24 mars et le 4 avril n’ont pas pu profiter de l’emballement des cours de près de 30 %.

Ainsi, comme le note The Guardian, un plaignant, qui a revendu 35 de ses parts à 39,31 dollars l’unité, aurait pu prétendre à 49,97 dollars par action.

Par ailleurs, si Elon Musk est aujourd’hui considéré comme un actionnaire passif, le fait de ne finalement pas siéger au conseil d’administration lui permet d’augmenter ses acquisitions sans se restreindre à la limite de 14,9 %. Jusqu’où ira le milliardaire, alors qu’il est toujours empêtré dans une bataille judiciaire avec la commission de régulation américaine qui lui impose de faire approuver ses tweets sur Telsa par un avocat afin de ne pas enfreindre les règles sur la concurrence ?

Mort de Michel Bouquet

Michel Bouquet est décédé ce mercredi 13 avril à l'âge de 96 ans. Homme de théâtre qui fut sur les planches jusqu'à 91 ans, il était détenteur de deux César pour Le promeneur du Champ de Mars (2005) et Comment j'ai tué mon père (2001). Il avait décrit son amour du jeu d'acteur comme "une vocation qui ne vous lâche plus".

A 7 ans, Michel Bouquet est envoyé avec ses trois frères en pension, une expérience douloureuse pour cet enfant réservé qui doit affronter la cruauté de ses congénères. Alors que son père est fait prisonnier de guerre, il enchaîne ensuite les petits métiers : apprenti pâtissier, mécanicien-dentiste, manutentionnaire.

Un dimanche matin, alors que sa mère le croit à la messe, il se rend chez Maurice Escande, sociétaire de la Comédie-Française, qui lui propose de suivre ses cours. Intégrant le Conservatoire en compagnie de Gérard Philipe, il devient bientôt le comédien-fétiche de Jean Anouilh.

Grand acteur de théâtre, Michel Bouquet fait sa première apparition à l'écran en 1947 dans Brigade criminelle. Très tôt dirigé par des cinéastes prestigieux (Clouzot, Gance ou encore Grémillon), il devra toutefois attendre le milieu des années 60 pour s'imposer au cinéma.

Son goût pour l'ambiguité et son air austère en font un comédien idéal pour jouer les bourgeois inquiétants chez Chabrol, avec qui se noue une longue complicité (La Femme infidèle en 1968, Poulet au vinaigre).

Autre réalisateur Nouvelle vague, Truffaut le fera tourner à deux reprises : La Mariée etait en noir en 1967, puis La Sirene du Mississippi. Abonné aux rôles de salauds, l'acteur incarne un commissaire impitoyable dans Deux hommes dans la ville, un redoutable patron dans Le Jouet, la première comédie de Veber, ou encore Javert dans Les Misérables d'Hossein en 1981.

Michel Bouquet, qui a toujours confié qu'il préférait le théâtre au cinéma, se fait plus rare sur les écrans à partir des années 90. Ses compositions, d'une infinie subtilité, n'en sont que plus marquantes : vieil homme qui réinvente son existence dans l'audacieux Toto le heros, premier opus du Belge Jaco van Dormael en 1990, il est le père indigne de Charles Berling dans Comment j'ai tué mon père d'Anne Fontaine, une composition glaçante qui lui vaut le César du Meilleur acteur en 2002.

Après avoir proféré avec gourmandise (sur les planches puis devant une caméra) les insolents mots d'auteur de Bertrand Blier dans Les Côtelettes, il campe François Mitterrand au soir de sa vie dans Le Promeneur du Champ de Mars de Guédiguian, avec un mimétisme qui troublera jusqu'aux proches de l'ancien président.

On ne peut plus en forme à 85 ans, il livre une interprétation forte d'un homme de caractère qui ne veut pas mourir, et qui veut rester indépendant malgré sa santé défaillante dans La Petite Chambre, une coproduction franco-suisse.

En 2012, il revient au cinéma pour incarner Auguste Renoir devant la caméra de Gilles Bourdos, à un stade de sa vie où le peintre est au plus bas moralement, jusqu'à rencontrer Andrée Heuschling (Christa Théret), qui deviendra sa modèle. Il incarne également une autre figure, George Clémenceau, le temps d'un documentaire.

En parallèle, Bouquet poursuit le théâtre sur scène avec A torts et à raisons (2015-2016) et Le Tartuffe en 2017 à 92 ans. Il apparaît une dernière fois au cinéma en 2016 dans L'Origine de la violence d'Elie Chouraqui, pour reprendre un rôle de patriarche initialement prévu pour Michel Galabru, puis, cinq ans plus tard, dans le thriller Villa Caprice.