26 avril 2023

Le Seigneur des Anneaux : la série Amazon accusée de plagiat

Décidément, les temps sont durs pour la série Le Seigneur des Anneaux... Alors qu’un récent rapport nous apprenait que seulement 37 % des abonnés Prime Video qui l’ont commencée ont terminé son visionnage et que des associations pour la protection des animaux ont dénoncé la mort d'un cheval sur le tournage de la seconde saison, voici que Les Anneaux de Pouvoir fait de nouveau l'actualité, cette fois-ci au sujet d’une sombre accusation de plagiat.

L’écrivain Demetrious Polychron réclame en effet la somme de 250 millions de dollars à la plateforme Amazon, qu’il accuse d’avoir repris illégalement des éléments de son roman, The Fellowship Of The King: The War Of The Rings (La Communauté du Roi : La Guerre des Rois, en français).

Le manuscrit du livre (présenté comme le premier opus d’une saga censée s’étaler sur sept livres) s’est vu refuser en 2019 d’être publié par l’association Tolkien Estate, en charge des intérêts de l’œuvre du romancier J.R.R. Tolkien. C’est donc par le biais de l’autopublication que l’écrivain a fait paraître son livre en septembre 2022… quelques jours à peine après le lancement de la série sur Prime Video !

Demetrious Polychron accuse notamment la série Amazon d'avoir repris à son compte l’un de ses personnages; Elanor. Néanmoins dans le roman, cette dernière est présentée comme la fille de Sam Gemegie, tandis que dans Les Anneaux de Pouvoir ce personnage appartient aux Piévelus, une race considérée comme ancêtre aux Hobbits.

Notons qu’Elanor est un personnage créé par Tolkien, à propos duquel Demetrious Polychron ne peut donc proclamer aucun droit de propriété. La plateforme Prime Video ne devrait pas être inquiétée par ces accusations, qui en l’état ne semblent reposer sur aucun élément concret. D’autant que les deux œuvres ne se déroulent pas à la même époque, et suivent deux intrigues totalement différentes.

Pire, Demetrious Polychron pourrait se voir reprocher d’avoir publié un livre mettant en scène des personnages dont il ne dispose pas des droits… au contraire de la série Amazon qui dispose, quant à elle, des droits d'adaptation des Annexes de la trilogie Le Seigneur des Anneaux !

Effet immédiat de cette accusation, le roman The Fellowship Of The King: The War Of The Rings n’est désormais plus disponible à la vente sur le site Amazon. Il n’est également pas à écarter que les accusations de plagiat se retournent contre Demetrious Polychron, et qu’aucun des six autres romans de sa saga ne puissent voir le jour.

La première saison de la série Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir est à retrouver dès à présent sur Prime Video.

Des films à la carte générés par une intelligence artificielle ? Joe Russo y croit

Le sujet de l'Intelligence Artificielle prend de plus en plus de place à tous les niveaux, et commence à s'immiscer dans le cinéma. Interrogé sur le sujet, à l'occasion d'un entretien avec Collider, Joe Russo, co-réalisateur d'Avengers : Endgame, a partagé son analyse critique de l'ampleur que pourrait prendre cette technologie.

"Je fais partie du comité de plusieurs entreprises d’intelligence artificielle. Je parle de mon expérience, de ce point de vue, et je peux vous affirmer qu'une Intelligence Artificielle est développée justement pour vous protéger des IA. Et malheureusement, nous sommes dans un monde comme ça, et nous aurons besoin des IA dans nos vies, parce que, peu importe si nous sommes à l'aise avec le fait qu’elles se développent ou non, nous allons être projetés dans ce futur. La question à se poser, c’est comment allons nous nous protéger dans ce futur ?"

Mais pour Joe Russo, il y a clairement une façon de tirer parti de cette technologie, et est clairement amener à se développer. Au point de permettre, peut être, à terme, des films générés par le spectateur directement !

"Vous pouvez utiliser l’intelligence artificielle pour changer le storytelling, poursuit-il dans Collider. Dans un jeu, un film ou une série, l’histoire évolue constamment. Avec l’IA, vous pouvez arriver chez vous et sauvegarder l’intelligence artificielle sur votre plateforme de streaming. Et si vous vous dites : "J'aimerais regarder un film où je pourrais voir mon avatar avec celui de Marilyn Monroe. Je veux que ce soit une romance parce que la journée a été difficile", et cela permet d’avoir une histoire très efficace avec un personnage qui imite la voix. Et désormais vous avez une comédie romantique avec vous-même qui dure 90 minutes. Vous pouvez personnaliser votre histoire avec qui vous voulez…"

Ces déclarations de Joe Russo interviennent alors qu'un Festival français a récemment primé un film généré en partie par une intelligence artificielle. Il s'agit d'un court métrage primé dans le cadre du Nikon Film Festival 2023, qui se tenait le 21 avril dernier.

Le jury a récompensé la mise en scène d'un film court, réalisé par Anna Apter, /Imagine. Dans les colonnes du Figaro, Alexandre Astier, président du jury, a commenté ce choix : "/Imagine a donné lieu à une grande discussion. C'était déjà bon signe : il y a des tas de films dont on a n'a pas envie de causer ! Et celui-là a quand même posé quelque chose d'assez unique. Ok : une IA a été utilisée pour faire le film, mais je ne trouve pas pour autant que ce soit un film «réalisé par une IA». L'intelligence artificielle est accompagnée d'une intelligence du texte, qui est d'origine humaine. Et c'est la chose la mieux réussie du film. Celui-ci est ainsi l'une des plus chouettes représentations de la créativité humaine et des limites de l'IA."

Cet entretien d'Alexandre Astier se démarque cependant des propos tenus par Joe Russo. Le réalisateur de Kaamelott ne pense pas que l'IA pourrait égaler le travail créatif d'un autre. "J'ai essayé Midjourney, ChatGPT… Midjourney pose effectivement un problème parce qu'il pique et rassemble le style d'artistes reconnus. On peut en revanche l'utiliser comme un mood board, un tableau d'ambiance. C'est ce que je fais là. J'imagine un décor composé avec des choses spécifiques : l'IA rend un premier jet qu'il est nécessaire de retravailler, de corriger. Cela m'aide à réfléchir. Mais ce n'est pas quelque chose que je présente à mon équipe – même quand le décor en question est très abouti. Cela intimiderait la créativité des gens avec qui je travaille et je ne veux surtout pas brider le travail de direction artistique. Idem pour ChatGPT, qui peut imiter le style d'auteurs anglo-saxons, à la manière de Joseph Campbell par exemple. J'ai refait de cette façon deux-trois scènes, pour voir. Ça marche bien. Mais n'importe quel consultant en scénario sait aussi faire ça. Il y a sans doute une place pour que les IA deviennent nos copains de route ou nos assistants. Cependant, au bout du compte, ce n'est pas une IA qui signe, mais un être humain."

Le débat devrait à n'en pas douter se poursuivre sur le bon usage à faire de ces nouvelles technologies !

Hokusai : un célèbre peintre japonais au centre d'un biopic à voir au cinéma

Japon, XVIIIème siècle. Alors que le pouvoir impérial impose sa censure sur les artistes, le jeune Shunrô, apprenti peintre, est exclu de son école à cause de son tempérament impétueux et du style peu conventionnel de ses estampes. Personne n’imagine alors qu’il deviendra Hokusai, célèbre auteur de la Grande vague de Kanagawa.

Katsushika Hokusai est né en 1760 dans les quartiers populaires d’Edo – l’ancien nom de Tokyo - et montre très tôt des dispositions pour le dessin. Après s'être formé dans plusieurs écoles, il publie ses premiers recueils et prend au tournant du XIXème siècle le nom d’Hokusai (littéralement "l’atelier du nord" en hommage à l’étoile polaire qui incarne la divinité bouddhique Myôken). Il publie en 1814 le premier des 15 volumes des "Hokusai Manga", recueils de dessins aux sujets variés (faune, flore, courtisanes, marchands, scènes de guerres...) qui constituent aujourd’hui de précieux témoignages sur la vie à l’époque d’Edo.

C’est en 1830, à l’âge de 70 ans, qu’il publie son chef-d’œuvre, les Trente-six vues du Mont Fuji, série d’estampes de paysage née de ses nombreux voyages à travers le Japon et dans lequel on retrouve le plus emblématique de ses travaux, La Grande Vague de Kanagawa. Les difficultés financières et l’incendie qui ravage son atelier en 1839 n’auront pas raison de son obsession pour le dessin : véritable bourreau de travail, Hokusai meurt à l’âge de 89 ans en laissant derrière lui plus de 30 000 dessins.

L'œuvre la plus connue de Hokusai, La Grande Vague de Kanagawa, est aussi l'œuvre phare de l’ukiyo-e (qui signifie "images d’un monde éphémère et flottant"), mouvement artistique auquel se rattachent les estampes gravées sur bois. Elle a été produite à de nombreux exemplaires, dont le nombre exact est inconnu. Elle fait partie d’une série de quarante-six représentations du mont Fuji (nommées paradoxalement les Trente-six vue du Mont Fuji). Fermement ancrée dans l’imaginaire collectif et la pop culture comme l’un des symboles les plus évidents de la culture japonaise, elle est représentative du style unique d’Hokusai et de son apport à l’art japonais et européen.

Le réalisateur ne voulait pas représenter Hokusai comme une personnalité qui serait au-dessus du commun des mortels, mais le montrer au contraire comme un être humain normal : "Je voulais à tout prix éviter d'en faire le biopic d'un homme hors du commun. C'était quelqu'un de remarquable, mais il n'était pas inaccessible, il a dû faire des efforts et a connu des difficultés. J'ai pris la liberté d'imaginer que la jalousie et l'esprit de compétition avaient peut-être été le moteur de sa créativité."

"Le processus de production des peintures japonaises traditionnelles n'implique pas beaucoup de mouvement. Plutôt que d'avoir recours à des artifices de mise en scène pour le rendre spectaculaire, j'ai essayé de montrer la particularité de chaque peintre à travers la façon dont il tient ses pinceaux, par exemple", précise Hajime Hashimoto. Le film a été supervisé par Daisuke Mukai, de l'Université des Arts de Tokyo, qui a montré aux acteurs comment tenir leur pinceau et qui, en examinant les différents œuvres, était chargé de signaler toute éventuelle incohérence ou manque de naturel dans le film.

Pour les scènes de fabrication d'estampes, l'équipe a fait appel à des artisans contemporains, qui ont été filmés pendant toutes les étapes. Le réalisateur se souvient : "J'ai été impressionné de voir que les techniques ancestrales de production des estampes ont été fidèlement transmises jusqu'à nos jours, et que des tirages réalisés de la même manière qu'à l'époque d'Edo ont pu être utilisées dans le film."

Hokusai jeune est incarné par Yûya Yagira, lauréat en 2004, à seulement 14 ans, du Prix d’Interprétation Masculine du Festival de Cannes pour Nobody Knows de Hirokazu Kore-eda. On a depuis pu le voir dans Destruction Babies, Asakusa Kid où il campe Takeshi Kitano jeune, et la série Gannibal.

Burning Days : ce thriller a fait polémique en Turquie

Prix Spécial du Jury de la 3e édition de la Mostra de Venise avec Abluka - Suspicions, le metteur en scène turc Emin Alper est de retour avec Burning Days.

Présenté en compétition dans la catégorie Un Certain Regard du Festival de Cannes 2022, ce thriller politique haletant suit Emre, un jeune procureur déterminé et inflexible qui vient d’être nommé dans une petite ville reculée de Turquie. À peine arrivé, il se heurte aux notables locaux bien décidés à défendre leurs privilèges par tous les moyens, même les plus extrêmes.

Le film emmené par Selahattin Paşalı se divise en deux parties. La seconde, pleine de suspense, est une véritable réflexion sur la violence. L'idée initiale que Emin Alper avait en tête était de décrire un idéaliste solitaire luttant contre l’élite corrompue d'une ville. Le réalisateur s'est inspiré des récentes expériences politiques de son pays.

Il explique : "On peut toujours avoir le courage et l'envie de se battre contre des politiciens corrompus et autoritaires, mais quand on voit que ces gens sont populaires et qu’ils sont réélus par le peuple encore et encore, on se sent désespéré, et isolé.

Et puis, après un certain temps, on sent que l’on doit surmonter sa dépression et recommencer à se battre, jusqu'au prochain échec. Ces dernières années, nous avons été pris dans un cercle vicieux de ce genre. Non seulement mon pays, mais plusieurs autres connaissent des expériences similaires. J'ai donc décidé d'écrire une histoire pour dépeindre ce cas presque universel et transmettre la solitude des gens qui sont consternés par la montée des populismes autoritaires."

Il ajoute : "Yaniklar, où se déroule l’action du film, est une ville entièrement fictive mais c’est un microcosme de la Turquie. Il fallait créer un microcosme, comme Ibsen l'a fait dans "Un ennemi du peuple". Cette pièce, écrite il y a près d'un siècle et demi, a été l'une de mes grandes inspirations."

Tourné en Anatolie, Burning Days aborde le sujet de la pénurie d'eau. Véritable problématique dans cette région. Emin Alper explique : "La pénurie d'eau en Turquie devient de plus en plus problématique. Et les dolines - ces formes d’érosion brutales et circulaires - constituent un vrai problème en Anatolie centrale. Avec la disparition des nappes phréatiques, le nombre de dolines augmente rapidement et crée un réel danger pour les populations. Mais malgré ce danger, la surconsommation d'eau se poursuit.

Les populistes sont populaires car ils jouent toujours sur les besoins les plus facilement exploitables des populations. Ils proposent des solutions factices à ces besoins immédiats en profitant de l’aveuglement des gens et de leurs préjugés. Ainsi, le problème de l'eau de Yaniklar pourrait être celui de la terre acquise en détruisant les forêts amazoniennes, du pétrole qui est censé rendre tout le monde riche, ou même des immigrants qui sont prétendument la source de tous les problèmes. Ces gouffres béants symbolisent les fosses dans lesquelles les populistes nous entraînent".

Mais le long-métrage aborde aussi d'autres thématiques telles que le viol et l'homophobie. Un sujet qui a d'ailleurs fait polémique lors de la sortie du long-métrage en Turquie. Burning Days a été critiqué par le gouvernement et le ministère de la Culture turc a exigé le remboursement des aides accordées au film, soit 100 000 euros, arguant que le scénario avait été modifié sans leur consentement.

Interrogé à ce sujet par France Info, le producteur du film Nadir Operli explique : "Avec le succès du film, des journaux pro-gouvernementaux ont commencé à écrire que nous avions donné un scénario au ministère de la Culture puis tourné un film totalement différent. Mais c’est un mensonge !"

Dès lors, l'équipe du film a appelé les spectateurs à aller voir massivement le film afin de pouvoir payer le ministère de la culture. Et l'appel a été entendu puisque le long-métrage cumule plus de 250 000 entrées.

Le cinéaste déclare dans les colonnes des Inrockuptibles: "Pour mes films, j’étais plutôt habitué à 30 000 places. Certaines personnes ont acheté des dizaines de billets, et les ont mis à disposition des spectateurs sur les réseaux sociaux. Il s’est créé un engouement que nous ne maîtrisons plus”.

Dans le dossier de presse, Emin Alper précise : "Malheureusement l'homophobie est forte en Turquie. C'est même devenu une politique du gouvernement ces dernières années. Jusqu'en 2020, la communauté LGBTI+ avait gagné en visibilité et s'était fait entendre en Turquie. Mais le gouvernement a lancé une croisade contre la représentation publique des personnes LGBTI+".

Thriller glaçant et hautement politique, Burning Days est à découvrir en salles dès ce mercredi 26 avril.

Cannes 2023 : la réponse de Catherine Corsini à la polémique sur son film Le Retour

Catherine Corsini et son équipe répondent aux accusations. Le Retour, qui marque la troisième participation de la réalisatrice à la Compétition cannoise, est au centre d'une polémique depuis l'annonce de la sélection par Thierry Frémaux, le 13 avril dernier.

Initialement retenu dans la course à la Palme d'Or, le film est finalement retiré de la sélection à la dernière minute, le temps que le conseil d'administration examine "la situation de l'oeuvre", avant de la réintégrer le 24 avril avec d'autres compléments de sélection.

En cause, des accusations relayées par la presse autour de présumés faits de harcèlement reprochés à la cinéaste et deux membres de son équipe, ainsi qu'une possible entorse "grave" à la législation sur la protection des comédiens mineurs.

La cinéaste, sa productrice Elisabeth Perez (CHAZ Productions) et deux comédiens (Esther Gohourou et Denis Podalydès) se sont exprimées dans un communiqué que nous relayons en intégralité ci-dessous.

Sans date de sortie pour le moment, et figurant parmi les vingt-et-un longs métrages en lice pour la Palme d'Or le 27 mai, Le Retour confronte une mère de famille à des souvenirs douloureux en Corse, alors que ses deux filles adolescentes se laissent aller à toutes les tentations estivales.

Communiqué de presse- Chaz Productions - Elisabeth Perez et Catherine Corsini

Nous voudrions d’abord remercier le Festival de Cannes d’avoir confirmé l’invitation faite au film de Catherine Corsini, LE RETOUR.

Des mails anonymes et diffamatoires ont été envoyés à toute la profession et à la presse, contribuant à créer une rumeur extraordinairement dommageable pour le film. Il est heureux que le plus grand festival du monde ait pris le temps d’en vérifier minutieusement la véracité. C’est pourquoi la décision prise de maintenir la sélection du film en compétition a du sens. En l’état des informations qui ont été transmises, une autre décision aurait signé un précédent grave pour le cinéma d’auteur et pour la manifestation elle-même.

Nous saluons le Conseil d'Administration du Festival qui a décidé de préserver la liberté du sélectionneur, Thierry Frémaux, comme la liberté d’expression d’une cinéaste.

Nous voulons redire qu'il n’y a aucune plainte d’aucune sorte déposée contre Catherine Corsini, ni contre la production du film. La seule irrégularité constatée à l’issue d’une enquête du Comité Central d’Hygiène de Sécurité des Conditions de Travail (CCHSCT), que nous avons très tôt reconnue, est un manquement administratif, celui d’une scène non déclarée et donc non visée par la Commission des enfants du spectacle.

En effet, Catherine Corsini a rajouté en cours de tournage une scène entre deux jeunes comédiens du film, de 15 ans ½ et 17 ans. Même si c’était avec leur accord, nous aurions dû la déclarer. Ne pas l’avoir fait constitue une entorse au droit et de fait, la production a été sanctionnée par le CNC. Mais stoppons là les fantasmes! Les adolescents étaient habillés et la scène est filmée sur les visages. Il n’y avait ni attouchement ni contact inapproprié entre eux deux, comme nous avons pu l’entendre ou le lire dans la presse. Le cinéma est l’art de la suggestion. Et ces jeunes gens l’ont compris : sans y être contraints le moins du monde, ils ont refusé coach d’intimité et doublures, qui leur ont pourtant été proposés avec insistance, confiants qu’ils étaient dans la relation qu’ils avaient avec la réalisatrice.

Nous avons toujours été engagées contre toute forme de violence et harcèlement sur les tournages, nous ne les minimisons pas, nous avons été impliquées dès les premières réunions du 50/50. Deux signalements pour gestes présumés inappropriés mettant en cause deux techniciens du film ont donné lieu à des enquêtes internes, transmise au CCHSCT, qu’Elisabeth Perez, en tant que responsable de CHAZ Productions, a mené avec la référente harcèlement du tournage. Le CCHSCT a pu en constater la bonne forme.

Nous remercions les technicien.nes, les acteur.ices du film pour leur appui, leur mots merveilleux et tous leurs témoignages justes et nuancés qui ont permis de rendre compte de ce qu’a été la réalité de ce tournage. Enfin, merci également aux collaborateur.ices d’avant, aux ami.e.s cinéastes et à tous nos partenaires pour leur soutien indéfectible.

Témoignage - Esther Gohourou, comédienne

Cette lettre pour mettre fin à cette histoire car on a beaucoup parlé à ma place, mais pas moi. Pour la scène du jardin qui a été rajoutée aux rôles de Farah et d’Orso. Catherine m’a proposé des doublures et même un coach d’intimité et j’ai refusé, elle a aussi proposé à Harold et lui aussi a refusé. On avait refusé mutuellement avant de se concerter. Elle nous a proposé plusieurs fois mais on a toujours refusé. Durant la scène, ils nous ont mis complète à l’aise et franchement vue que Harold et moi on avait déjà tourné ensemble , donc on était pas gênés. Ils nous ont laissé prendre notre temps et on a mis toutes les choses en place pour qu’on soit bien. On a beaucoup parlé avant de faire la scène, on savait ce qu’on allait devoir tourner, qu’on ne verrait que les visages et qu’on aurait pas à se toucher en vrai. Et c’est ce qui s’est passé. Certaines personnes ont appelé l’assistante sociale du lycée pour dire des choses qui n’avait rien avoir avec ce qui s’est passée donc à elle aussi je lui ai expliqué que tout allait bien, que Harold et moi on avait accepté et que les gens avaient extrapolé la chose. Donc il n’y a aucune raison d’être inquiet ou quoi. Harold va bien et je vais bien. :) Merci de votre compréhension.

Témoignage - Denis Podalydès, comédien

Je découvre l’article d’Anne Diatkine dans Libération sur le tournage du film de Catherine Corsini, « Le Retour » , auquel j’ai participé, et je ne reconnais absolument pas dans ces lignes le plateau que j’ai connu. Certes, j’ai tourné peu de jours. C’était au milieu du tournage, lequel était donc bien engagé. À ce moment, la vie d’un film a pris son rythme et trouvé son atmosphère générale, à moins d’un événement accidentel qui en transforme la nature. Ce rythme et cette atmosphère sont insufflés par la personnalité du réalisateur ou de la réalisatrice, qui se transmet à l’équipe. Selon l’avancée du tournage, difficile ou aisée, inspirée ou laborieuse, tendue ou détendue — qui peuvent dépendre de problèmes inhérents ou extérieurs au projet — l’atmosphère s’avère plus ou moins lourde ou légère, selon que le maître d’œuvre contienne ou diffuse l’anxiété qui est la sienne, l’humour qu’il ou elle peut instiller, le calme qu’il ou elle peut perdre ou conserver. À mi-tournage, on sait, ça ne trompe pas.

Je suis arrivé sur un plateau parfaitement détendu, concentré, travaillant bien et même très bien. De la régisseuse qui est venue me chercher à l’aéroport à Bastia, à la première assistante, tout le monde était calme, volontaire, sans histoire. J’ai retrouvé les jeunes que j’avais croisés au mois d’août pour les lectures, Suzy, Esther et les autres: joyeux, complices, soudés, heureux de tourner ce film. Catherine Corsini aussi accueillante et bienveillante que possible, préparant et tournant ses plans en équipe, sans heurt, sans la moindre tension sinon celle du temps qui passe trop vite, du soleil qui bouge, des erreurs naturelles ou des distractions qui parfois suscitent une impatience. Rien de plus normal. J’ai participé à une centaine de tournage, je sais ce qu’est un plateau miné par des dissensions, des conflits, des non-dits, du harcèlement. On le sent, on le sait tout de suite, tant un plateau de tournage est poreux et transmet par ondes successives tout ce qui s’y passe. À aucun moment de ma présence sur le plateau du Retour je n’ai constaté le moindre problème ni éprouvé le moindre malaise, bien au contraire.

Voilà ce que je peux dire pour ce que j’ai vu et constaté. Je n’étais pas là le reste du temps, mais je suis certain que si un fait grave avait précédé mon séjour sur le film, j’aurais remarqué des indices, croisé un regard, entendu une rumeur, soupçonné quelque chose. Je n’ai donc rien appris pendant ni par la suite. J’ajoute : quand on tourne avec des jeunes, de nombreux aléas surviennent : disputes, écarts, sautes d’humeur, malentendus, gêne sur les scènes d’amour, soulographie excessive... Le cinéma est une expérience toujours intense pour des adolescents. Dans l’article de Libé, tous les faits sont mis sur le même plan comme s’ils ressortaient d’un même malaise, d’un même foyer néfaste. Or si on les prend l’un après l’autre, ils n’ont rien à voir ni ne recoupent la même réalité. Comment mettre sur le même plan un accident survenu au matin d’une nuit de tournage, la problématique d’une scène intime entre deux adolescents qui n’a pas été visée par la commission des enfants du spectacle, l’attitude d’un cascadeur vécue et interprétée comme indécente et les revendications d’une partie de l’équipe. L’addition de ces faits, en réalité hétérogènes, suggère que la responsable est Catherine, dont la tyrannie, la sècheresse de cœur, le cynisme seraient manifestes et prouvés. Quelle absurdité. Catherine est à l’opposé d’un tel portrait. Je ne suis pas un de ses amis ; j’ai de l’admiration pour la réalisatrice et de l’affection pour la femme. Je ne la défends pas par raison clanique ou parce que nous partagerions des intérêts. Je suis simplement révolté par la malveillance incroyable qui soudain s’abat sur elle.

25 avril 2023

Amel Bent apporte son soutien à une femme contrainte de subir une intervention chirurgicale lourde

Amel Bent est une maman comblée. Le 7 avril dernier, la chanteuse a annoncé la naissance de son troisième enfant, un petit garçon prénommé Zayn. "M O N P R I N C E. Heureuse et émue de vous annoncer la naissance de mon petit prince. En forme et en bonne santé grâce à Dieu. Merci pour tous vos messages d’amour et de bienveillance tout au long de cette grossesse que j’ai partagé avec vous. Maintenant, un peu de repos et beaucoup de câlins avant de vous retrouver. Love", a-t-elle écrit sur Instagram après son accouchement. Le petit garçon vient rejoindre ses sœurs aînées, Sofia, âgée de 6 ans, et Hana, 4 ans. "Quand ils sont petits c’est compliqué. C’est pas facile ce métier avec des enfants, a notamment confié la chanteuse lors d’une séance de coaching avec ses talents de The Voice. C’est une bataille quand on a décidé d’être chanteuse. Parfois je doute, je me pose des questions sur ma présence sur scène en tournée : est-ce qu’ils n’ont pas besoin de moi au moment où je suis en train de prendre du plaisir ? Il y a tout le temps cette culpabilité."

Lundi 24 avril, sur Instagram, Amel Bent a tenu à apporter son aide à une famille touchée par la maladie. "Je ne le fais pas souvent mais j’ai rencontré cette famille à l’hôpital, j’ai ressenti la peine, l’angoisse et le désespoir. On peut toutes et tous être un jour dans ce genre de situation donc je partage cette cagnotte avec vous… Si vous pouvez aider même un peu c’est jamais rien", a-t-elle écrit dans story, en joignant un lien vers une cagnotte Leetchi lancée par la belle-mère d’une femme qui doit subir une opération chirurgicale "lourde et onéreuse". "Faute d'une assurance maladie française qui pourrait couvrir ses frais médicaux puisque étrangère, cette cagnotte est la raison pour laquelle je ne demande pas mais j'invite toute personne qui veut et peut faire quelque chose de bien à aider ma belle-maman dans sa guérison et ce dans les meilleures conditions", a-t-elle expliqué. Une belle initiative.

Ayem bloquée au Maroc : ce projet solidaire qu'elle souhaite mettre en place

Ces derniers mois n'ont pas été des plus simples à vivre pour Ayem Nour. Après avoir été accusée par Vincent Miclet, son ex-compagnon, d'avoir enlevé leur fils pour partir en séjour au Maroc, la jeune femme aurait récemment été placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le pays. "Malgré cela, elle a tenté de quitter le Maroc, avant d’être bloquée par la police de l’air et des frontières marocaine" a déclaré l'avocat de l'homme d'affaires dans les colonnes du Parisien.

Depuis, les jours passent et semblent se ressembler pour l'ex-candidate de téléréalité. Alors que son fils serait "déscolarisé depuis plus de cinq mois" d'après nos confrères, Ayem Nour est toujours contrainte de séjourner dans un hôtel dans l'attente de regagner l'hexagone. Un temps libre qui lui permet de réfléchir à ses futurs projets professionnels.

C'est sur Snapchat, ce lundi 24 avril, qu'Ayem Nour a fait part de sa dernière idée : celle de créer une association pour venir en aide aux femmes qui traversent le même type d'épreuve qu'elle. "J'espère pouvoir créer une association avec toutes ces personnes qui m'écrivent pour accompagner toutes ces femmes qui vivent la même chose que moi, et qui n'ont pas la possibilité d'avoir l'impact médiatique que j'ai la chance d'avoir", a-t-elle confié.

"Je parle avec beaucoup de mamans, de femmes qui vivent des histoires similaires à la mienne et qui n'ont pas la chance d'avoir la parole", a-t-elle ajouté. Une idée qu'elle compte faire émerger une fois qu'elle aura "résolu les choses ou gagné le combat" contre son ex-compagnon. "J'ai juste envie que les choses s'apaisent", a-t-elle tenu à préciser. 

Chantal Goya cash sur son rapport à l’argent

Amis depuis de longues années, Michel Drucker et Chantal Goya étaient tous les deux invités dans Ça commence aujourd'hui aujourd’hui le 7 décembre dernier. L’interprète de Pandi Panda était revenue sur les différents passages à vide de sa carrière, et l’animateur en avait profité pour enfoncer le clou, en évoquant les problèmes financiers de la chanteuse et de son mari Jean-Jacques Debout. "Ils ont eu des soucis d'argent, elle et Jean-Jacques, ils en ont gagné beaucoup parce qu'ils ont rencontré un succès fou et ils en ont perdu autant, sinon plus. Ils ont toujours été poursuivis, soit par les impôts ou de temps en temps Jean-Jacques parce qu'il a des problèmes de permis", avait-il expliqué à Faustine Bollaert.

Récemment invitée dans le podcast LA Série, Chantal Goya a confirmé sa mauvaise gestion de l’argent. "Quand j'ai de l'argent, j'ai l'impression d'être au Monopoly. Je distribue toujours l'argent, dès qu'il y en a, ça repart aussi vite. Donc je ne serai jamais quelqu'un qui garde des millions", a déclaré celle qui a été volée début janvier, alors qu’elle priait dans la cathédrale de Strasbourg. Et d'assurer que l'argent n'était ni le "maître", ni le "moteur" de sa vie et de sa carrière.

Chantal Goya préfère "donner" et "partager" l’argent plutôt que le garder pour elle. Mais cela lui joue parfois des tours, comme cette fois où elle a fait face à un "pauvre garçon qui n’avait rien". "Je lui ai donné de l'argent, mais je ne me suis pas rendu compte que je lui donnais 50 euros. Je n'avais plus rien pour rentrer à la maison. Je n'avais plus de quoi prendre le métro, un bus ou un taxi", s’est-elle souvenue. L’artiste a ensuite dû patienter des heures avant qu’un proche ne vienne la chercher en voiture.

Par ailleurs, elle a révélé qu’elle ne touchait pas de pension de retraite : "Je pourrais me plaindre car je n'ai pas de retraite (…) On ne cotisait pas à mon époque". Néanmoins, ce n’est pas pour cela qu’elle poursuit ses concerts. En effet, malgré son âge, la chanteuse pour enfants n’aime pas rester en place. "Rester chez moi à regarder les murs, à quoi ça sert ?", avait-elle lancé à nos confrères de Télé Star, en novembre dernier. 

Mort de Saint Von Colucci : l'acteur canadien décède à 22 ans

On le sait : la chirurgie esthétique peut faire des ravages, et cette histoire en est l'exemple. Saint Von Colucci, un acteur canadien âgé de seulement 22 ans, est décédé cette semaine, indique BFMTV, après avoir réalisé, en un an, pas moins d'une douzaine d'opérations de chirurgie esthétique. Le but ? Ressembler à Jimin, le chanteur du groupe sud-coréen, BTS. Le jeune homme avait déménagé en Corée, en 2019. Selon les informations de son attachée de presse, relayée par le DailyMail, il est décédé le dimanche 23 avril 2023, dans un hôpital local.

Samedi 22 avril, la veille de son décès, Saint Von Colucci a subi des complications à la suite d'une opération. Au mois de novembre dernier, il a été opéré dans le but de se faire retirer des implants dentaires dans la mâchoire. S'il était conscient que l'acte était risqué, l'acteur a finalement développé une infection. Hospitalisé en urgence, l'intervention ne s'est pas déroulée comme prévu : il a dû être intubé avant de décéder.

"C'est une histoire extrêmement tragique et très triste", a annoncé son attachée de presse, précisent nos confrères. Cette dernière a d'ailleurs indiqué que Saint Von Colucci "n'appréciait pas" sa "mâchoire et son menton très carrés", qu'il "trouvait trop larges". Pour tenter de changer son apparence, le jeune acteur a finalement dépensé pas moins de 220 000 dollars pour douze opérations. Parmi elles : un lifting, une rhinoplastie, une blépharoplastie (opération des paupières, NDLR) et une chirurgie des lèvres, a précisé son agent Eric Blake.

Mais pour quelle raison voulait-il absolument ressembler à Jimin, le chanteur du groupe BTS ? Alors qu'il a passé plusieurs années en Corée, il avait réussi à décrocher un rôle très important, dans une série dramatique prénommée Pretty Lies. Projet dans lequel il devait incarner le rôle de Jimin. "Il était très excité, et avait beaucoup travaillé", a tristement conclu son attachée de presse.

Mort de François Léotard : l'ancien ministre avait 81 ans

Né en 1942 à Cannes, François Léotard a été maire de Fréjus pendant vingt ans, entre 1977 et 1997, comme l’avait été son père avant lui. Parallèlement député du Var, il a intégré le gouvernement sous François Mitterrand grâce à la cohabitation. En 1986, il est ainsi devenu ministre de la Culture, succédant à Jack Lang. En 1993, lors du second mandat du Président, le centriste est nommé ministre de la Défense dans le gouvernement d’Edouard Balladur.

Président du Parti républicain puis de l’UDF, il s’est éloigné peu à peu de la vie politique à partir de 1997. La fin de sa carrière a été marquée par plusieurs affaires judiciaires, notamment par l’affaire Karachi. En mars 2021, il a été condamné par la Cour de justice de la République à deux ans de prison avec sursis pour complicité d’abus de biens sociaux à l’époque où il était ministre de la Défense. L’homme politique avait fait appel de cette décision, comme les autres condamnés.

Né dans une famille de sept enfants, François Léotard était notamment le frère du chanteur et comédien Philippe Léotard, décédé en 2001. Après la fin de sa carrière politique, il lui avait dédié un livre : À mon frère qui n’est pas mort. Il a écrit d’autres essais et romans lors de la deuxième partie de sa vie, comme Le Silence, qui a remporté le prix Jackie-Bouquin. Marié de longue date à Isabelle, avec qui il vivait à Fréjus, il a eu avec elle un fils, Marc-Antoine, né en 1993.

Ce mardi 25 avril, c’est Emmanuel Macron qui a annoncé son décès sur Twitter. "François Léotard a servi l’État et porté une grande idée de la culture. Avec sa disparition, nous perdons un esprit libre, un homme de livres et d’engagement. Son Var natal, la France qu’il a défendue, la République qu’il aimait éprouvent aujourd’hui une grande perte", a écrit le Président. D’autres personnalités politiques lui ont rendu hommage, comme Renaud Muselier, président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur. "La Région Sud, sa région, s’incline devant la mémoire de François Léotard. Ministre de la Défense, de la Culture, 4 fois député du Var, maire de Fréjus pendant 20 ans, il était un homme d’État et de territoires. Je pense avec émotion à tous les siens et à ceux qui l’ont aimé", a-t-il tweeté.