Avec l’avènement des mannequins Plus, ou grande taille, ou tout simplement qui ne correspondent pas aux standards des défilés, on pensait que le changement était en marche du côté de la mode. Force est de constater qu’il y a encore pas mal de progrès à faire côté diversité. C’est Ashley Graham, plutôt bien placée dans le domaine, qui explique que lorsqu’elle demande à des stylistes de créer des vêtements pour elle, on lui répond encore : « Désolé, nous ne pouvons pas, nous n’allons tout simplement pas concevoir quelque chose pour un corps plus grand. »
Comme elle le confiait à People lors de l’appel à casting de Good American à Los Angeles samedi : « Les choses ont énormément changé à certains égards et se sont arrêtées à d’autres. C’est pourquoi je n’arrêterai pas de parler de mon corps et d’habiller des personnes de plus grande taille, juste parce que ce n’est pas encore une norme. » Selon la mannequin de 36 ans, le problème vient surtout de l’industrie elle-même, et du fait que fabriquer des vêtements flatteurs pour les personnes rondes coûte plus cher.
La modèle de renommée mondiale n’a pas caché qu’elle payait parfois elle-même le tissu supplémentaire pour soulager les stylistes qui ne pourraient pas le faire. « Si vous regardez les défilés, peu de choses ont changé. Si vous regardez les créateurs, certains d’entre eux habillent différents types de corps, mais ce n’est pas la norme », poursuit-elle.
La mère de trois enfants ajoute que seuls certains magazines et médias font le choix de l’inclusivité corporelle. « Est-ce de la grossophobie ? Est-ce parce qu’on a peur de donner l’impression d’être tombé dans le piège du mercantilisme ? Est-ce parce qu’on n’a pas la capacité de comprendre ce qu’est le véritable classement des différents types de corps en ce qui concerne la cellulite des seins, du ventre et des fesses ? Je ne sais pas », questionne-t-elle en conclusion.
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