L’Etat britannique, et donc ses concitoyens, devra-t-il mettre la main à la poche pour protéger le prince Harry lorsqu’il séjourne au Royaume-Uni ? C’est la question à laquelle doit répondre la Haute Cour de Londres, où s’est ouvert, mardi, le procès intenté par le duc de Sussex contre le ministère de l’Intérieur de Grande-Bretagne.
Lorsque le fils cadet du roi Charles III et son épouse, Meghan Markle, ont décidé de quitter leurs fonctions de membres seniors de la famille royale, ils ont, de fait, renoncé à certains avantages. Notamment le niveau de sécurité, qui a été revu à la baisse. Le Comité exécutif pour la protection de la royauté et des personnalités publiques (Ravec) a en effet statué que l’Etat accordera au prince un niveau de sécurité évalué selon le risque perçu lors de ses visites au Royaume-Uni. Au couple, donc, de régler la différence s’il souhaite être protégé comme un membre actif au service de la couronne lors de leurs déplacements dans le pays.
C’est ce point que dénonce celui qui vit désormais aux Etats-Unis. Son avocate, Shaheed Fatima KC, a expliqué, dans une soumission écrite transmise mardi à la Haute Cour de Londres, que son client avait « été traité moins favorablement que les autres membres de la famille royale ». La défense du prince Harry estime également qu’il y a eu un manque de transparence concernant la décision.
« Le Ravec aurait dû considérer "l’impact" qu’aurait une attaque réussie contre le plaignant, en gardant à l’esprit son statut, ses antécédents et son profil au sein de la famille royale, dans laquelle il est né, ce qui perdurera pour le reste de sa vie – ainsi que son travail caritatif et son service envers le public », peut-on lire dans le document relayé par la BBC.
Les auditions devraient durer trois jours et se dérouler en majorité à huis clos. Le jugement sera rendu ultérieurement. Le prince Harry, contrairement au procès qu’il intente à l’éditeur du Daily Mail, ne devrait pas se déplacer.
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