Alors qu'il sort The Killer, dans une semaine sur Netflix, David Fincher revient sur l'un de ses films les plus populaires : Fight Club. Depuis sa sortie en 1999, son thriller social et violent porté par Edward Norton est devenu un film culte, et parfois même un étendard pour diverses convictions, notamment penchant vers l'extrême-droite.
Dans une interview à The Guardian, le réalisateur se défend et assure ne pas avoir du tout pensé le film de la manière dont il est parfois perçu aujourd'hui : "Je ne suis pas responsable de la façon dont les gens interprètent les choses… La langue évolue. Les symboles évoluent."
Ceci étant dit, David Fincher admet que son Fight Club est effectivement devenu "l'un des nombreux marqueurs du lexique de l'extrême-droite aujourd'hui." Mais il assure : "Nous ne l’avons pas fait pour eux. Mais les gens voient toujours ce qu’ils ont envie de voir, que ce soit dans Fight Club ou dans un tableau de Norman Rockwell ou dans le Guernica de Picasso !"
Allant plus loin, il avoue ne pas comprendre comment certains peuvent idolâtrer le personnage de Tyler Durden, joué par Brad Pitt : "Il m'est impossible d'imaginer que les gens ne comprennent pas que Tyler Durden est une influence négative. Les gens qui ne comprennent pas cela, je ne sais pas comment les aider et j'avoue que je ne sais pas comment réagir face à eux..."
Récemment, David Fincher disait ne pas avoir revu Fight Club "depuis 20 ans. Et je n’en ai pas envie.” Il explique que, pour lui, revoir son travail “est comme regarder des vieilles photos de classes”.
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