En 2005, Richard Berry a sauvé la vie de sa soeur. Atteinte d’une maladie génétique orpheline, le syndrome d’Alport, Marie Berry a souffert depuis sa plus tendre enfance. Lorsqu’elle avait seulement 18 ans, elle a dû subir une greffe de rein. C’est sa mère qui lui a donné un organe, le 14 décembre 1970. « Je voulais prendre la place de ma mère. Mais elle a refusé », confiait l’acteur à Paris Match. Trente-trois ans plus tard, Marie Berry a accepté.
En 2005, la greffe du rein de leur mère a été rejetée par le corps de la soeur de Richard. « Avant même de le savoir [si j’étais compatible], j’ai dit à Marie que je voulais lui donner un rein, se souvenait-il. (…) En faisant ce don, je me suis débarrassé d’une certaine culpabilité du bien-portant, celui qui a tous ses moyens physiques, auquel tout réussit, face à une sœur handicapée depuis la naissance Je me sens moins coupable et libéré d’un poids. »
Ce moment, Richard Berry ne pourra jamais l’oublier. En cet anniversaire, ce 21 juin, il a d’ailleurs publié un émouvant message. « Ma petite soeur chérie, le 21 juin 2005, il y a 18 ans nous étions tous les deux sur la table d’opérations de l’hôpital Necker. J’étais heureux, je te donnais un rein ! », a-t-il écrit en légende d’une photo d’enfance. Marie Berry, elle non plus, n’oubliera jamais cette opération qui a sauvé sa vie.
« Grâce à notre compatibilité tissulaire, de l’ordre de 98%, presque comme des jumeaux, je ne prends qu’un seul comprimé antirejet par jour, sans aucun effet secondaire. Alors que pour ma première greffe, qui a tenu trente-trois ans, le traitement était beaucoup plus lourd, confiait-elle à nos confrères. Je fais régulièrement un bilan sanguin pour surveiller ma fonction rénale et tous les deux ans une échographie du greffon. Tout va très bien. »
Après cette lourde intervention, Richard Berry a pu reprendre une vie normale mais aussi toutes ses activités. « J’ai juste une cicatrice d’une dizaine de centimètres qui ne me fait pas mal mais dont je garde une légère sensation. Rien de gênant », confiait-il. Il assurait à Paris Match que son rein restant « fonctionne normalement ». Mais comme tous les donneurs, il doit passer de réguliers examens pour savoir si tout va bien.
« Je pense aussi qu’il faut aider les donneurs à faire le deuil de l’organe perdu. Ça me semble important, confiait encore le comédien auprès de nos confrères. Quant à Marie, elle se porte parfaitement bien, et j’espère qu’elle gardera ce nouveau rein jusqu’à la fin de ses jours. »
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