Dans Persuasion, Dakota Johnson devient Anne Elliott, l’héroïne de Jane Austen. Loin d’être une adaptation classique et fidèle à l'œuvre originale, le long métrage propose au contraire une relecture contemporaine, évoquant davantage la série La Chronique des Bridgerton que le travail de l’auteure.
Si les dialogues sont plus que simplifiés, pour ne pas dire dénaturés - le mot “ex” est même utilisé dans le film ! -, le personnage principal brise également le quatrième mur pour s’adresser directement aux spectateurs, regard face caméra. Cette technique de narration ne date pas d’hier, mais elle fait surtout écho à une autre série récente, Fleabag, phénomène britannique créé par Phoebe Waller-Bridge.
Dans cette tentative de modernisation, Persuasion tente visiblement de séduire une audience plus jeune et peu familière avec les œuvres de l’immense écrivaine. C’est l’objet de frustration d’un bon nombre de spectateurs qui n’ont pas pu s’empêcher d’exprimer leur ressenti sur les réseaux sociaux après le visionnage du film.
"Je suis surtout énervée que l’adaptation de Persuasion sur Netflix ne fasse pas confiance à son public avec les mots soigneusement et astucieusement choisis par Jane Austen. Mais je suis aussi en colère parce que je viens de gâcher mon après-midi à regarder le triste massacre d’une histoire belle et éloquente."
Dès la sortie de la bande-annonce, la réalisatrice Carrie Cracknell a dû essuyer quelques critiques de la part des puristes de Jane Austen. Dans une interview accordée à IndieWire, la cinéaste explique son choix de changer radicalement de ton : “C’est très important pour moi que le film illustre tout le désir, le chagrin et la complexité de l’expérience d’Anne Elliot. J’ai essayé de calibrer cela soigneusement et de trouver une énergie plus anarchique et comique.”
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