16 novembre 2025

Doom : Dwayne Johnson ne s'attendait sans doute pas à connaître un tel flop en tenant la vedette de ce film de science-fiction

Au début des années 2000, avec Le Roi Scorpion et Bienvenue dans la jungle, (où il croise une grande star du cinéma d'action le temps d'un bref caméo), l'Américain Dwayne Johnson effectue avec brio la transition entre rings de catch et grand écran. Des débuts réussis au cinéma que celui qui est actuellement à l'affiche de Smashing Machine enchaîne avec l'un des rôles principaux de Doom, adaptation du célèbre jeu vidéo éponyme dont le premier épisode, sorti dans les années 90, a révolutionné le "jeu de tir à la première personne."

Doom, sorti en salles en 2005, emmène le spectateur sur la station Olduvai, basée sur Mars, où une catastrophe s'est produite. Toutes les expériences se sont arrêtées. Le niveau 5 de quarantaine est déclaré et les seules personnes auxquelles l'accès est autorisé sont les membres d'un commando, qui vont être confrontés à une cohorte de monstres échappés de l'enfer.

En tenant la vedette de ce Doom dont l'idée d'une adaptation cinématographique date d'une décennie, Dwayne Johnson pense sans doute qu'un magnifique succès se profile. D'autant que tout est fait pour que le film soit une réussite. Pour donner vie aux aux monstres, la production s'est par exemple tournée vers le Stan Winston Studio, qui avait travaillé sur, s'il vous plaît, Aliens le retour, Predator ou encore Terminator.

Mais l'Américain va vite déchanter. Doom, dans lequel on retrouve également au générique Karl Urban et Rosamund Pike, va se révéler un échec cuisant. Ereinté par les spectateurs d'AlloCiné avec une famélique note moyenne de 1,6 sur 5, le long métrage totalise seulement 58 millions de dollars de recettes à travers le monde, soit même pas de quoi renflouer son budget estimé à 60 millions de billets verts.

"En faisant Doom, j'ai subi la malédiction du jeu vidéo adapté au cinéma", déclarait avec humour Dwayne Johnson au micro de Total Film Magazine en 2018, propos rapportés par GamesRadar. "Doom était tiré d'un jeu vidéo très populaire, mais il a connu un échec retentissant. J'ai donc subi la malédiction, je l'ai vécue."

Après l'échec de Doom, Dwayne Johnson sera cantonné quelques années à la comédie. Puis vaincra la fameuse "malédiction" en devenant, à partir de Fast and Furious 5, la star du cinéma d'action que l'on connaît aujourd'hui.

Julia Roberts garde un mauvais souvenir de Nick Nolte dans le film Les Complices

Les comédies romantiques reposent souvent sur une étincelle entre leurs interprètes principaux. Mais lorsqu’au lieu d’alchimie, ce sont les tensions qui dominent, le résultat à l’écran peut vite tourner au fiasco. C’est précisément ce qui est arrivé à Julia Roberts il y a 32 ans, lorsqu’elle s’est retrouvée face à un partenaire avec lequel le courant ne passait pas du tout.

Quelques années après le triomphe planétaire de Pretty Woman, Julia Roberts tente un nouveau pas dans le genre qui l’a révélée. En 1994, elle partage l’affiche de Les Complices avec Nick Nolte, une production ambitieuse mais rapidement tombée dans l’oubli. Le film, pourtant doté d’un budget confortable, n’a ni séduit les critiques ni trouvé son public, peinant à dépasser les 60 millions de dollars de recettes mondiales. Un contraste frappant avec Pretty Woman, dont les performances au box-office étaient spectaculaires.

L’histoire devait pourtant être prometteuse : deux journalistes rivaux contraints de coopérer pour élucider les zones d’ombre d’un drame ferroviaire. La mise en scène était assurée par Charles Shyer, figure reconnue de la comédie américaine, et le scénario co-écrit avec Nancy Meyers, spécialiste du genre. Mais toutes ces promesses se sont effondrées face à un obstacle inattendu : l’hostilité entre les deux acteurs principaux.

Selon de nombreux témoignages, l’animosité entre Roberts et Nolte était si forte qu’elle transparaissait immédiatement à l’écran, rendant leur romance totalement invraisemblable. Et cette tension n’était pas qu’une impression : elle existait bel et bien hors caméra.

Dès 1993, alors qu’elle assurait la promotion d’un autre film, Julia Roberts ne cachait plus son agacement vis-à-vis de Nick Nolte. Dans une interview accordée au New York Times, elle le décrivait comme “absolument dégoûtant”, avouant qu’ils s’étaient mutuellement exaspérés dès leur première rencontre : “Dès le moment où je l’ai rencontré, nous nous sommes affrontés et naturellement, nous nous tapions sur les nerfs.” Elle reconnaissait toutefois que l’acteur pouvait se montrer “complètement charmant et très gentil”, avant d’ajouter : “Il est aussi absolument dégoûtant. Il va me détester pour avoir dit ça, mais il semble faire tout son possible pour repousser les gens.”

Cette atmosphère délétère aurait rapidement contaminé le tournage : d’après le Los Angeles Times, le comportement de Nolte provoquait chez Roberts une irritation constante, poussant ce dernier à en rajouter. La situation serait même devenue tellement invivable que plusieurs scènes ont fini par être filmées avec des doublures pour éviter que les deux acteurs se retrouvent ensemble devant la caméra.

Nick Nolte, de son côté, n’a jamais mâché ses mots non plus, affirmant à propos de Julia Roberts : “Ce n’est pas une fille sympa, tout le monde le dit”, un commentaire qu’il répétait encore plusieurs années après les faits.

Presque 30 ans après cette collaboration houleuse, Nick Nolte a relativisé l’affaire. Interrogé en 2022 par Insider, il reconnaissait que l’ensemble de cette histoire relevait finalement de “l’absurde”, en admettant que chacun avait sa part de responsabilité.

Lorsqu’on lui a demandé s’il avait essayé, au fil des années, de recontacter Julia Roberts pour faire la paix, il a répondu : “Non, je ne l’ai pas fait. Même si elle l’a enterrée. Je veux dire que ce que nous avons vécu était absurde. C’était en partie de ma faute et un peu la sienne. Julia s’est mariée au début de ce film et c’était l’une de ces choses que j’ai tout simplement mal abordées.”

15 novembre 2025

Sorti il y a 55 ans, ce western méconnu est d'une puissance rare… Il a même failli être classé X !

Sorti en 1970, Soldat bleu (ou Le Soldat bleu) reste l’un des westerns les plus puissants et controversés de l’histoire du cinéma. Plus qu’un simple film sur la conquête de l’Ouest, il s’impose comme un manifeste anti-guerre et un hommage aux peuples amérindiens, brisant les mythes glorifiant les colonisateurs. Sa violence crue, notamment lors de la scène finale, faillit lui valoir un infâme classement X aux États-Unis.

À l’époque, Ralph Nelson était un cinéaste éclectique dont le nom est aujourd’hui presque oublié. Pourtant, il a signé plusieurs œuvres majeures. En 1963, Le Lys des champs permit à Sidney Poitier de remporter l’Oscar du Meilleur acteur, après que le comédien ait accepté de réduire son salaire pour participer au projet. En 1968, Nelson adapta le roman de science-fiction bouleversant de Daniel Keyes, Des fleurs pour Algernon, sous le titre Charly, offrant à Cliff Robertson un Oscar pour sa performance magistrale.

Le racisme et l’injustice sociale traversent l’ensemble de sa filmographie. En 1975, il abordait déjà l’Apartheid dans Le Vent de la violence. Mais c’est avec Soldat bleu qu’il atteint, pour beaucoup, le sommet de sa carrière, en portant à l’écran un épisode historique aussi atroce que méconnu : le massacre de Sand Creek.

L’intrigue suit une colonne de l’armée américaine escortant un convoi de fonds, attaquée par des Cheyennes. Seuls survivent un jeune soldat (Peter Strauss) et une jeune femme (Candice Bergen) précédemment capturée par les Indiens. Ensemble, ils doivent rejoindre le fort le plus proche, à plusieurs jours de marche. Mais la cavalerie américaine, alertée, se met en route pour attaquer Sand Creek, un paisible campement Cheyenne.

Comme Little Big Man sorti la même année, Soldat bleu appartient à ce que certains historiens du cinéma appellent les “Westerns Viêtnam” : des films des années 1960 et 1970 qui déconstruisent le mythe héroïque de la conquête de l’Ouest et présentent les Blancs, et non les Indiens, commLe film retrace le massacre de Sand Creek (29 novembre 1864, Colorado), où 800 soldats américains, sous les ordres du colonel John Chivington (appelé colonel Iverson dans le film), assassinèrent femmes, enfants et vieillards, mutilèrent et violèrent, avant de ramener des scalps comme trophées. Un juge militaire qualifiera cet événement de “lâche boucherie exécutée avec sang-froid, suffisamment pour couvrir ses auteurs de l’indélébile infamie, et de honte et d’indignation le visage de chaque américain.”

Ralph Nelson ne se contente pas de raconter l’histoire : il plonge le spectateur au cœur de l’horreur. Pour certaines scènes, la production fit venir de véritables amputés depuis Mexico. La brutalité de ces images obligea à couper près de 20 minutes pour éviter le classement X aux États-Unis.e véritables antagonistes.

Sorti alors que la guerre du Viêtnam faisait rage, Soldat bleu résonne comme une critique directe de la violence militaire américaine. En 1970, Nixon bombardait la frontière cambodgienne, et l’année suivante, le lieutenant William Calley était condamné pour le massacre de My Lai (350 à 500 civils tués) avant que sa peine ne soit commuée. La colère et l’indignation face à ces atrocités nourrissaient le mouvement pacifiste américain et faisaient de ce western une œuvre profondément engagée.

À sa sortie, Soldat bleu fut un échec commercial aux États-Unis. Candice Bergen, actrice principale du film et fervente militante pour la cause des indiens, expliquera que le film “était un miroir de la vie et les américains ne le supportaient pas.”

Pourtant, cette œuvre singulière mérite d’être redécouverte.

Elle a récemment été restaurée en 4K et reste accessible en VOD, offrant une expérience cinématographique à la fois bouleversante et nécessaire.

Dementia 13, de Francis Ford Coppola, ressort au cinéma

À partir du 19 novembre, Pathé met à l’honneur les plus grands classiques de son catalogue avec une rétrospective exceptionnelle dédiée à Francis Ford Coppola. Le premier film du cinéaste, Dementia 13 sera pour sa part uniquement visible les 16 et 17 novembre dans une version restaurée 4K.

Il y a 62 ans, Francis Ford Coppola réalisait son tout premier film, Dementia 13. Une occasion inédite de (re)découvrir cette œuvre fondatrice au cinéma.

Estimé à 40 000 dollars, c’est le film au plus petit budget jamais réalisé par Coppola, alors encore inconnu du grand public.

Tourné en noir et blanc en Irlande, et clairement inspiré de Psychose d’Hitchcock, le film suit une jeune veuve qui tente de dissimuler la mort de son mari pour toucher l’héritage de sa riche belle-famille, les Haloran. Mais alors qu’elle séjourne dans leur manoir isolé pour commémorer une tragédie passée, elle se retrouve prise au piège d’une atmosphère oppressante où les secrets ressurgissent… et les meurtres s’enchaînent dans l’ombre.

Francis Ford Coppola fait partie du cercle très restreint des réalisateurs doublement palmés, aux côtés de Ken Loach, Michael Haneke ou encore les frères Dardenne.

Cette rétrospective est l’occasion unique de (re)découvrir ses deux chefs-d’œuvre récompensés de la plus haute distinction cannoise.

En 1974, il reçoit sa première Palme d’or pour Conversation secrète, un thriller psychologique porté par Gene Hackman, où la paranoïa et la surveillance deviennent un véritable cauchemar.

Puis en 1979, Coppola signe l’inoubliable Apocalypse Now, fresque hallucinée sur la guerre du Viêt Nam, avec Martin Sheen et Marlon Brando, qui partage la Palme d’or avec Le Tambour de Volker Schlöndorff. Le film est également mythique pour la légende qui entoure son tournage, marqué par des conditions extrêmes, des dépassements de budget et des anecdotes devenues légendaires dans l’histoire du cinéma.

Les deux films seront projetés en version restaurée 4K, avec pour Apocalypse Now la version Final Cut, approuvée par le réalisateur lui-même.

Quatre autres films du réalisateur viennent compléter cette rétrospective. Trois d’entre eux datent des années 1980. Coup de cœur (1982) est une comédie romantique entièrement tournée en studio, qui suit un jeune couple confronté à une rupture dans un Las Vegas fantasmé.

L’année suivante, Outsiders (1983), adaptation du roman culte de S.E. Hinton, explore la rivalité entre bandes d’adolescents dans l’Amérique des années 60 et révèle de futurs stars comme Tom Cruise et Patrick Swayze. Enfin, Tucker (1988) raconte l’histoire vraie de Preston Tucker, inventeur et constructeur automobile visionnaire qui défie les géants de l’industrie.

Plus récemment, en 2011, Coppola signe Twixt, un thriller gothique et psychologique centré sur un écrivain confronté à une série de meurtres mystérieux dans une petite ville, confirmant sa volonté de repousser les limites du cinéma de genre.

Retrouvez tous ces films en salle dès le 19 novembre.

Pour une poignée de dollars : Clint Eastwood ne croyait pas en ce western qui allait faire de lui un mythe du cinéma

Clint Eastwood doit une grande partie de sa renommée au mystérieux “Homme sans nom”, personnage central du film qui ouvrira la mythique Trilogie du dollar. Pourtant, au moment où il accepte ce rôle, l’acteur est persuadé qu’il s’agit d’un projet voué à l’échec.

Au début des années 60, Sergio Leone, déjà remarqué pour Le Colosse de Rhodes et son travail sur Sodome et Gomorrhe, cherche à redonner vie à un genre que le public américain commence à délaisser. Son idée : revisiter Yojimbo d’Akira Kurosawa et en proposer une variante occidentale, à la frontière entre hommage et réinvention.

Il signe ainsi Pour une poignée de dollars (1964), mais sous le pseudonyme de Bob Robertson. Ce film va devenir la matrice du western spaghetti, avec ses cadrages inhabituels, ses longues pauses dramatiques, l’omniprésence des gros plans et une façon d’exposer la violence qui tranche radicalement avec les productions hollywoodiennes de l’époque. Leone déconstruit les codes classiques pour imposer un style qui deviendra une référence.

Le remake n’échappe pas aux polémiques : Kurosawa engage une bataille judiciaire aux États-Unis contre Leone. Le cinéaste japonais finit par obtenir les droits d’exploitation du film en Extrême-Orient, où Pour une poignée de dollars réalise un véritable carton, ainsi qu’une part des bénéfices mondiaux.

Cette querelle retarde la sortie américaine : alors que l’Europe découvre le film en 1964, le public des États-Unis doit patienter jusqu’en février 1967. Eastwood, déjà bien connu des fans de western grâce à la série Rawhide, voit alors sa carrière décoller à l’international.

Ironiquement, Clint Eastwood n’était pas le premier nom envisagé pour incarner le fameux cow-boy taciturne. Sergio Leone pensait d’abord à Eric Fleming, co-vedette de Rawhide. Fleming refuse, jugeant le rôle trop risqué. Richard Harrison, acteur de séries B, décline également, mais recommande Eastwood – un conseil qui changera le destin du film autant que celui de l’acteur.

Dans une interview filmée en août 2003, Eastwood raconte qu’il avait d’abord trouvé très étrange l’idée de tourner un western en Italie et qu’il s’attendait à un échec. C’est ensuite qu’il apprend que le tournage se déroulerait finalement en Espagne.

“Je pensais que ça allait être un énorme fiasco, mais je vais faire un voyage en Italie et en Espagne. Je ne suis jamais allé dans aucun de ces endroits, donc ce sera une expérience formidable.”

Ce qui l’a finalement convaincu, dit-il, c’était l’idée de jouer dans une adaptation d’un film qu’il admirait profondément : Yojimbo.

“C’était une version occidentale, un remake occidental de Yojimbo, et j’ai toujours aimé Yojimbo, c’est donc ce qui m’a inspiré à accepter le projet.”

Ce rôle, qu’il accepte presque par curiosité, deviendra l’un des plus emblématiques de sa carrière et une étape majeure du cinéma mondial. La suite est connue : Pour une poignée de dollars deviendra un classique, ouvrira la voie aux deux autres volets de la trilogie – Et pour quelques dollars de plus puis Le Bon, la Brute et le Truand – et consacrera définitivement Sergio Leone comme maître du western moderne.

En 2001, Jean-Claude Van Damme prédisait la naissance du streaming sous les rires du public

Il y a plus de deux décennies, Jean-Claude Van Damme a fait une prédiction étonnamment visionnaire sur l’avenir du cinéma et sur la manière dont nous le consommons aujourd’hui. En 2001, lors de son passage dans l’émission Tout le monde en parle, l’acteur belge a évoqué un concept qui semblait alors farfelu : la diffusion de films directement via le téléphone.

Face à Thierry Ardisson et Laurent Baffie, le comédien a déclaré : “On va distribuer les films avec le téléphone, ce sera la première fois qu’on le fera.” À l’époque, le public a ri de cette idée, la jugeant improbable, mais Van Damme était loin d’improviser. Il expliquait vouloir explorer les possibilités offertes par Internet pour promouvoir et diffuser les films : “Je vais essayer de rentrer sur le monde médiatique dans le net. On va annoncer un film dans le net, de chaque pays, puis on ira sur le web, et puis on fait avec les antennes”, assurait-il, convaincu de l’avenir numérique, devant un public ne le prenant pas au sérieux...

L’acteur ne se contentait pas de prédire l’émergence du streaming : il détaillait même son modèle. Selon lui, cette méthode permettrait de toucher des centaines de millions de spectateurs, partout dans le monde, pour un prix modique.

“On pourra toucher 250 millions de viewers. Ça, c’est quelque chose de bien pour un film de qualité avec 1,99 dollars. Comme ça, tous les gens du monde entier, les gens qui n’ont pas d’argent, ils appuient sur un bouton, ils ne doivent pas attendre 40 heures pour le download… [...] Je peux pas attendre le satellite, il dépense beaucoup trop d’argent, ça coûte des millions de dollars. Alors on a trouvé un système, grâce au net”, expliquait-il avec assurance.

Si Jean-Claude Van Damme n’est pas devenu milliardaire grâce au streaming, il avait bel et bien vu juste. Aujourd’hui, on le retrouve sur des plateformes comme Netflix avec Le Dernier Mercenaire, sur Prime Video dans la série humoristique Jean-Claude Van Johnson ainsi que dans le film d’action avec Michaël Yoon, Le Jardinier, ou encore en VOD dans un autre film d’action, Kill ‘Em All 2, suite de Kill ‘Em All, le tout confirmant que sa vision du futur du cinéma n’était pas si farfelue.

Dix ans après, la suite de La Famille Bélier est en développement

Avec près de 7,5 millions d’entrées, La Famille Bélier se hisse à la 34e places des plus grands succès de l'histoire du cinéma français. Véritable phénomène populaire, le film d’Eric Lartigau, sorti fin 2014, avait également été récompensé aux César, avec le prix du meilleur espoir féminin pour Louane. Et son remake américain, Coda, avait lui décroché l’Oscar du meilleur film et du meilleur scénario adapté en 2022. 

Plus de dix ans plus tard, on apprend qu’une suite est développée par Jerico Films & TV, la société d’Éric Jehelmann et Philippe Rousselet. Dans les colonnes du Film Français, Jehelmann explique :  

"Pendant dix ans, nous n’avions pas très envie de donner une suite à ce film, puisqu’il était bouclé. Mais à force d’en discuter avec Victoria Bedos, sa scénariste, nous avons trouvé, je crois, une très bonne idée. C’est un projet qu’elle coécrit avec Louis Pénicaut, comme ce fut le cas pour La plus belle pour aller danser. Nous le développons avec Studiocanal. Avec un tel film culte, générationnel, on ne peut pas décevoir. Et nous sommes condamnés à veiller à ce que ce projet ne soit pas une simple suite. Il faut donc un très bon script pour pouvoir convaincre toute cette famille de revenir".

La Famille Bélier raconte la vie d’une adolescente (Louane) fille de parents sourds (Karin Viard et François Damiens). On ne sait rien à ce stade de l’intrigue, ni du retour d’Eric Lartigau à la réalisation ou des stars du film au casting. 

En parallèle à son succès, La Famille Bélier avait fait l’objet d’une polémique à cause de l’absence d’acteurs sourds et d’une mauvaise utilisation de la langue des signes. Son remake américain avait lui fait appel à des comédiens sourds, dont Troy Kotsur qui avait remporté l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle. 

14 novembre 2025

Morgan Freeman se dresse contre l'utilisation de l'IA qui reproduit sa voix

À 88 ans, Morgan Freeman aime toujours autant son métier d'acteur et n'est pas prêt de raccrocher. Il est, depuis mercredi, à l'affiche du troisième volet de la franchise Insaisissables. Dans une interview accordée au Guardian, la star américaine s'est étendue sur les travers actuelles de l'industrie hollywoodienne concernant l'intelligence artificielle.

Alors que Matthew McConaughey et Michael Caine ont récemment signé un contrat avec ElevenLabs pour autoriser la reproduction de leurs voix, l'acteur de Seven et des Évadés ne compte pas se laisser faire. "Mes avocats sont très, très occupés", lance-t-il.

"Je suis un peu énervé, vous savez. Je suis comme n'importe quel autre acteur : ne m'imitez pas avec de la contrefaçon, poursuit-il. Je n'apprécie pas ça et je suis payé pour faire ce genre de choses, alors si vous le faites sans moi, vous me volez."

En juin 2024, Morgan Freeman avait déjà été alerté par ses fans suite à des publicités qui utilisaient sa voix de façon illégale. Sur X, la star avait tenu a remercier ses admirateurs :

"Merci à mes incroyables fans pour leur vigilance et leur soutien qui m’ont permis de dénoncer l’utilisation non autorisée d’une voix d’IA m’imitant. Votre engagement contribue à préserver l’authenticité et l’intégrité. Je vous en suis reconnaissant."

Lorsque le journal The Guardian s'interroge sur une possible retraite, l'acteur - qui compte plus d'une centaine de films dans sa carrière - répond sans détour :

"Parfois, l’idée de la retraite me traverse l’esprit, mais dès que mon agent m’annonce qu’il y a un poste, que quelqu’un me veut ou qu’on m’a fait une offre, tout se résume à la même question : combien allez-vous payer, où allons-nous tourner ?"

"L’appétit est toujours là. Je reconnais qu’il a un peu diminué. Mais pas suffisamment pour que cela change grand-chose", conclut-il.

Kill Bill : 22 ans après la sortie du film, Quentin Tarantino va enfin dévoiler sa version longue

Si on ignore encore quel sera l'ultime film de Quentin Tarantino après l'abandon de The Movie Critic, le réalisateur - qui n'a rien mis en scène depuis Once Upon a Time… in Hollywood en 2019 - s'apprête pourtant à revenir au cinéma.

Le 5 décembre prochain, Lionsgate sortira en effet dans les salles américaines Kill Bill: The Whole Bloody Affair, qui regroupera Kill Bill : Volume 1 & Volume 2 et comportera entre 18 et 33 minutes de nouvelles images dont 7 minutes supplémentaires de séquence animée. La durée totale, révélée ce jour, sera de 4h41 avec une entracte de quinze minutes.

Vingt-deux ans après la sortie originale des films - projetés en salles avec six mois d’écart - les spectateurs pourront ainsi découvrir la version imaginée par Quentin Tarantino dès l’écriture. Dans un communiqué relayé par Variety au début du mois d’octobre, le cinéaste précisait que le film serait projeté en 70 mm et 35 mm.

"Je l’ai écrit et réalisé comme un seul film, et je suis très heureux d’offrir aux fans la possibilité de le voir comme tel", expliquait-il, avant d’ajouter : " Le meilleur endroit pour voir The Whole Bloody Affair, c’est dans une salle de cinéma, en 70 mm ou en 35 mm, avec tout le sang et les tripes projetés en majesté sur grand écran !"

Outre les séquences supplémentaires, The Whole Bloody Affair supprimera le cliffhanger de fin du premier volet ainsi que le résumé introductif de Kill Bill : Volume 2, réunissant les deux films en une seule histoire cohérente.

Kill Bill avait été écrit et tourné dès le départ comme un film unique, mais a été divisé en deux parties lors du montage afin de s’adapter aux salles. Le premier opus durait 1h52, tandis que le second atteignait 2h15.

Tarantino a toujours considéré Kill Bill comme un seul et même film : il avait d’ailleurs présenté sa version longue en avant-première au Festival de Cannes en 2006. Dès 2008, le cinéaste exprimait déjà sa volonté de sortir The Whole Bloody Affair en une seule partie au cinéma, mais le projet est resté dans les cartons jusqu’à aujourd’hui.

Au total, les deux films ont rapporté 333 millions de dollars au box-office international et ont été des succès critiques et publics, décrochant respectivement les notes spectateurs moyennes de 4,2 et 4,1 étoiles sur 5 sur AlloCiné. A date on ignore encore si cette version sortira dans les salles françaises.

Pour mémoire, Kill Bill suit La Mariée (Uma Thurman), une ancienne tueuse à gages laissée pour morte le jour de son mariage par son mentor Bill (David Carradine) et les membres de son escadron d’élite : Vernita Green (Vivica A. Fox), O-Ren Ishii (Lucy Liu), Elle Driver (Daryl Hannah) et Budd (Michael Madsen). Après quatre ans de coma, elle se réveille et entreprend une vengeance méthodique et sanglante contre chacun d’eux.

Lady Gaga se confie sur l'après tournage de A Star Is Born

Immense succès public et critique, de nombreuses nominations dans les plus prestigieuses cérémonies de récompenses et un Oscar de la Meilleure chanson originale à la clé pour le tube Shallow… L’expérience A Star is Born semblait avoir été un rêve pour Lady Gaga. Pourtant, l’artiste vient de révéler dans un entretien avec Rolling Stone qu'elle était en grande détresse psychologique à ce moment de sa vie.

Quatrième remake du film Une étoile est née de 1937, le long-métrage mis en scène par Bradley Cooper raconte l’histoire d’amour entre une star de country sur le déclin campée par le réalisateur lui-même et une chanteuse prometteuse jouée par l’interprète de Bad Romance. Plus le succès de la jeune femme grandit, plus son compagnon s’enfonce dans l’alcool et la drogue.

Très puissant, A Star is Born traduit parfaitement la complexité émotionnelle de l’addiction et des maladies psychologiques. Mais ce que le public ne savait pas jusqu’à aujourd’hui, c’était que la star du film elle-même souffrait de troubles mentaux au moment du tournage.

Lady Gaga a ainsi confié avoir tourné le film sous lithium, un traitement notamment utilisé chez les personnes souffrant de trouble bipolaire et reconnu comme l’un des meilleurs stabilisateurs d’humeur. Malheureusement, son état ne s’est pas amélioré les mois qui ont suivi le tournage, puisque directement après avoir mis en boîte A Star is Born entre avril et août 2017, elle s’est lancée dans une tournée pour la promotion de son album Joanne, qu’elle n’a pas pu finir.

En effet, la star explique avoir vécu une crise psychotique lors de cette tournée, et se souvient parfaitement du moment où elle a réalisé qu’elle ne pouvait plus continuer comme ça. "Il y a eu un jour où ma sœur m'a dit : ‘Je ne reconnais plus ma sœur’. Et j'ai annulé la tournée. Un jour, je suis allée à l'hôpital pour recevoir des soins psychiatriques. J'avais besoin de faire une pause. Je ne pouvais plus rien faire…", a-t-elle raconté à Rolling Stones. Avant d’ajouter :

"Je me suis complètement effondrée. C'était vraiment effrayant. Il y a une période où je ne pensais pas pouvoir m'en sortir…"

"Je me sens vraiment chanceuse d'être en vie. Je sais que cela peut sembler dramatique, mais nous savons comment cela peut finir", a continué Lady Gaga, ce qui fait notamment écho au final tragique de A Star is Born.

Aujourd’hui, l’actrice et chanteuse se considère comme "une personne entière, en bonne santé". Ce qu'elle affirme devoir à son fiancé, l’entrepreneur Michael Polansky, qui l’a aidée à remonter la pente, indiquant : "Être amoureuse de quelqu'un qui s'intéresse à ma vraie personnalité a fait une énorme différence."