20 septembre 2022

Sony repousse ses deux films, Kraven le chasseur et Madame Web

Énièmes changements de dates de sortie pour les films Marvel produits par Sony. The Playlist nous apprend que le studio a repoussé les dates de sortie des ses trois prochains spin-offs de Spider-Man, dont Kraven le chasseur (réalisé par J. C. Chandor, avec Aaron Taylor-Johnson, Ariana DeBose, Russell Crowe…) qui passe aux États-Unis du 13 janvier 2023 au 6 octobre de la même année. Même traitement pour Madame Web (de S.J. Clarkson avec Dakota Johnson dans le rôle principal) qui sortira désormais le 16 février 2024 au lieu du 6 octobre 2023. Par ailleurs, un film Sony/Marvel encore non dévoilé change également de date (il est repoussé au 12 juillet 2024 au lieu du 6 juin). Nos confrères spéculent qu’il pourrait s’agir de Venom 3, dont le script est en écriture en ce moment.

Sony n’a pour le moment pas commenté ces changements, ni même évoqué un potentiel Spider-Man 4, en collaboration avec Marvel Studios. Et El Muerto, consacré à un catcheur qui obtient des super-pouvoirs dès qu'il enfile son masque de lucha libre, reste pour le moment fixé au 12 janvier 2024. 

Woody Allen à la retraite ? Le réalisateur dément vouloir arrêter le cinéma

Depuis quelques mois, d'interview en interview, Woody Allen laisse entendre qu'il va bientôt laisser derrière sa carrière de réalisateur. Agé de 84 ans, le cinéaste américain a même confirmé cette semaine dans une interview au journal espagnol La Vanguardia, son intention de faire un dernier film à Paris, puis de raccrocher, pour se consacrer à l'écriture de romans.

Une déclaration qui a fait bondir ses représentants. Et dans un communiqué transmis à la presse américaine hier soir, ils démentent fermement que leur client veuille arrêter : "Woody Allen n'a jamais dit qu'il prenait sa retraite", disent-ils, se faisant portes-parole du réalisateur. "Il n'a pas dit qu'il écrivait un autre roman. Il a dit ne pas vouloir faire des films qui vont directement - ou très rapidement - sur les plateformes de streaming. Ce n'est pas agréable pour lui, car Woody Allen est un grand amateur de l'expérience cinématographique."

Le communiqué reprend en fait des propos d'une précédente interview du cinéaste, datant de juin, qui évoquait, pour le coup, le problème du streaming, comme étant à la base de son envie de ne plus faire de films.

Mais le communiqué insiste : "Actuellement, il n'a pas l'intention de prendre sa retraite et est très heureux d'être à Paris pour tourner son nouveau film, qui sera le 50e."

Le prochain film de Woody Allen, qui sera entièrement tourné en français dans les semaines qui viennent, dans la Capitale, ne sera donc (peut-être) pas son dernier. A moins que...

The Northman a finalement été rentable

The Northman sort cette semaine en DVD et blu-ray en France, quatre mois après avoir attiré 360 000 spectateurs en France. Si ce film de vikings porté par un gros casting (Alexander Skarsgard, Nicole Kidman, Claes Bang, Anya Taylor-Joy, Ethan Hawke, Björk...) a bien marché chez nous, enregistrant le plus gros succès du réalisateur Robert Eggers (The Witch avait écoulé 130 000 tickets, The Lighthouse moins de 80 000), ce n'est pas le cas aux Etats-Unis, où il a rapporté 34 millions de dollars pour plus de 70 de budget -une somme qui ne prend pas en compte sa publicité. Même en comptant ses recettes à l'étranger, son score final au box-office mondial s'élève à 69,6 millions. Soit un résultat en dessous de son seuil de rentabilité, la reconstitution historique (et sans doute le cachet d'une partie des comédiens) ayant demandé beaucoup d'argent à la production.

The Northman a-t-il pour autant fait un flop ? A l'occasion de la promotion de Tar, de Todd Haynes, The Hollywood Reporter a posé la question à Kiska Higgs, à la tête de Focus Features, studio qui a co-produit ce film avec New Regency (et c'est Universal qui se chargeait de sa distribution). La productrice assure qu'il est finalement rentré dans ses frais, grâce à sa diffusion digitale : "Au final, il s'avère que ce fut un pari gagnant pour nous, financièrement parlant. C'est dû aux circonstances particulières de sa sortie, entre le film proposé au cinéma et en PVOD (de la VOD Premium, soit un accès au film en streaming, en HD et en parallèle de la diffusion sur grand écran, pour un tarif plus élevé qu'une location classique, ndlr). Je sais que la presse n'en a pas parlé comme d'un succès, mais c'était ok pour nous au final. (...) Le budget de ce film précisément a été partagé avec New Regency, et nous ne voulons pas nous tirer la couverture ni nous faire de mauvaise concurrence sur cette production. Si nous avons évidemment tiré des leçons de ce film d'un point de vue créatif, je ne regarde pas en arrière en me disant qu'on aurait dû faire les choses différemment, car il y avait tellement de... vikings sur ce bateau."

Illusions perdues arrive sur Canal+

Avec Illusions perdues, Xavier Giannoli porte sur grand écran le roman de Balzac pour en révéler la perfide actualité et laisse parler la force imparable de sa mise en scène. Un film impressionnant, sorti au cinéma en octobre 2021, qui a depuis triomphé aux César et qui est à (re)voir ce soir en crypté.

Balzac, terreur des collégiens accablés sous les poids de ses descriptions, est très soluble dans le cinéma. Pour preuve, après Eugénie Grandet de Marc Dugain le mois dernier, voici Illusions perdues de Xavier Giannoli, déboulonnage en règle du petit monde du journalisme parisien sous la Restauration. La grande question à chaque adaptation est bien-sûr de pointer l’actualité criante du texte. Giannoli n’y va pas par quatre chemins et use d’une voix-off omniprésente pour asséner l’adage du « tous pourris » traversant les siècles. C’est édifiant forcément et bien malin celui qui pourrait lui apporter la preuve du contraire. Rappelons que Marguerite, son opus précédent, voyait déjà une naïve trop généreuse obtenir les faveurs de pique-assiettes. Giannoli est tiraillé par cette notion du paraître qui peut voir un chanteur de bal, un bon bougre ordinaire ou encore un escroc tragique, se prendre les pieds dans la lumière artificielle du réel.

Le cinéaste lui-même, serait-il un peu de ceux-là, la fiction lui permettant par un jeu de miroir de remettre un peu les choses à l’endroit ?  Si Illusions Perdues est un film passionnant, il le doit moins à la prose réinventée de Balzac qu’à la force de son inspiration de cinéaste. La mise en scène impressionnante de maîtrise construit et déconstruit dans un même geste un solide édifice dans lequel le monde, devenu théâtre, est peuplé de fragiles marionnettes. On soulignera enfin la prestation tout en finesse de Benjamin Voisin, formidable dans la peau de Lucien de Rubempré, jeune homme (é)perdu sur lequel se cristallise toutes nos illusions. 

Disney+ : bande-annonce de The Old Man, avec Jeff Bridges et John Lithgow

Dans une bande-annonce survoltée, The Old Man dévoile l’intrigue de sa première saison composée de 7 épisodes, dont les 2 premiers sont à découvrir dès le 28 septembre sur Disney+. Basée sur le roman éponyme à succès de Thomas Perry, cette série est créée par Jonathan E. Steinberg (Jericho, Black Sails), et déjà renouvelée pour une seconde saison après son succès outre-Atlantique.

Synopsis : Dan Chase, un ex-agent de la CIA en fuite depuis plusieurs années, découvre qu’un assassin tente de l’éliminer. Harold Harper, le sous-directeur du service du contre-espionnage du FBI, est chargé d’appréhender le fugitif.

Ayant travaillé ensemble par le passé, Dan Chase et Harold Harper ont toujours entretenu des rapports difficiles. L’arrestation s’avérant plus difficile que prévue, Julian Carson, un redoutable mercenaire, se lance également à sa poursuite…

D’un côté, Jeff Bridges (The Big Lebowski, Crazy Heart) incarne Dan Chase, et de l’autre John Lithgow (The Crown, Dexter) se glisse dans la peau du sous-directeur du FBI lancé à sa poursuite, Harold Harper. Le tout nous promet un impressionnant duel entre deux grands acteurs au sommet de leur art si l’on en croit les premières images de la bande-annonce.

Autour des deux cadors, le casting prometteur de ce thriller d’espionnage réunit également Amy Brenneman (Heat), Alia Shawkat (Arrested Development) ou encore E.J. Bonilla (Gemini Man). 

Netflix : la série sur l'incendie de Notre-Dame se dévoile dans Notre-Dame, la part du feu

Quelques mois après Notre-Dame brûle, le film de Jean-Jacques Annaud, l’incendie de la cathédrale est une nouvelle fois raconté sur les écrans à travers une mini-série de six épisodes, Notre-Dame, la Part du feu, créée par Olivier Bocquet et Hervé Hadmar.

Deux projets sur le même sujet certes, mais aux points de vue bien différents. La série Netflix adapte le livre écrit par la Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris et Romain Gubert, La Nuit de Notre-Dame, publié chez Grasset.

En parallèle du drame, la fiction suit le destin de nombreux personnages liés, d’une manière ou d’une autre, à l’incendie. “Ils vont se battre, s’aimer, se croiser, se haïr, se sourire ou s’entraider... pour à la fin, avoir une chance de se reconstruire”, explique le communiqué de presse.

Au casting de la série, on retrouve Roschdy Zem, Caroline Proust, Megan Northam, Simon Abkarian, Alice Isaaz, Marie Zabukovec, Sandor Funtek, Kassem Al Khoja, Corentin Fila, Ambroise Sabbagh, Frederic Chau et Victor Belmondo.

Notre-Dame, la Part du feu sort le 19 octobre sur Netflix. 

Euphoria : la série avec Zendaya ne s’arrêtera pas à la saison 3

Le succès de Zendaya aux Emmy Awards semble avoir conforté la chaîne HBO dans l’idée de poursuivre Euphoria au-delà de la saison 3, qui a d’ores et déjà été commandée. Malgré des bisbilles en coulisses entre le showrunner Sam Levinson et ses actrices - menant notamment au départ de Barbie Ferreira (Kat) - la série pourrait durer encore quelques années.

C’est ce qu’a révélé Casey Bloys, le directeur des contenus de HBO, à Deadline. D’après le média américain, les équipes travailleraient sur une manière de faire évoluer la série alors que ses personnages vont bientôt finir leur parcours scolaire. 

Zendaya elle-même n’a pas caché son envie de jouer Rue au-delà du lycée. Après avoir rechuté en saison 2, la jeune fille est très loin d’avoir réglé toutes ses addictions et il y a encore de belles choses à raconter.

Zendaya, Hunter Schafer ou encore Sydney Sweeney reprendront la direction des plateaux en mars 2023 pour tourner la suite d’Euphoria. Il faudra donc attendre 2024 pour retrouver Rue, Cassie, Jules et les autres.

19 septembre 2022

Constantine 2 : une suite annoncée avec Keanu Reeves

"Vous descendez ?" "Pas si je peux éviter..." C'est l'un des seuls remparts de l'Humanité dans la guerre secrète qui se joue entre le Paradis et l'Enfer, et le seul être à oser appeler le Diable "Lulu" : John Constantine, le détective-exorciste-chasseur de démons, anti-héros du comic-book Hellblazer chez DC Comics, fera prochainement son retour sur grand écran dans Constantine 2 selon Variety.

Le premier volet de Constantine, réalisé par Francis Lawrence (Je suis une légende, la saga Hunger Games) et porté par Keanu Reeves, était sorti en 2005 au cinéma, et avait connu un joli succès en salles, avec plus de 230 millions de dollars de recettes dans le monde et 1 228 248 entrées dans l'Hexagone, et un bel accueil auprès des fans.

Depuis, le personnage avait été décliné dans différents films et séries animés, et en 2014 dans une série portée par Matt Ryan annulée après une saison. John Constantine était toutefois revenu -toujours sous les traits du comédien britannique- dans la série Legends of Tomorrow à partir de la saison 3.

À la fin de son arc narratif en saison 6, un projet de reboot avait été lancé sous la bannière de J.J. Abrams et sa société Bad Robot pour HBO Max... avant d'être annulé par cette suite cinéma, à laquelle participera Abrams côté production. Le scénario de Constantine 2 sera confié à Akiva Goldsman, à l'œuvre sur I Robot, Je suis une légende ou Da Vinci Code, et oscarisé pour Un Homme d'exception.

Définitivement incontournable dans la pop culture, Keanu Reeves reprendra donc le trench-coat et les tatouages occultes de John Constantine, toujours sous la direction de Francis Lawrence. Ce sera la quatrième franchise du comédien après Matrix, John Wick et la trilogie Bill & Ted. Le premier Constantine est actuellement disponible en VOD et en streaming sur Prime Video pour une séance de rattrapage.

Mort de l'acteur Henry Silva

C’est un jour avant son anniversaire qu’Henry Silva, s’est éteint au Motion Picture and Television Country House and Hospital de Woodland Hills, en Californie, comme l’a confirmé son fils Scott. Décédé de causes naturelles, il avait 95 ans.

Reconnu pour ses nombreux rôles de méchants, le comédien prolifique est apparu dans toute une ribambelle de productions. Tête d’affiche de La revanche du Sicilien (1963) dans le rôle de Johnny Cool, il a notamment joué dans Un crime dans la tête (1962) de John Frankenheimer, aux côtés de Frank Sinatra, Laurence Harvey et Janet Leigh, ou encore dans Ocean’s Eleven (2001) – sa dernière apparition au cinéma en 2001.

Né à Brooklyn en 1929, de parents siciliens et espagnols, Henry Silva décide à l’âge de 13 ans d’abandonner l’école pour se dédier au théâtre en prenant des cours d’art dramatique tout en faisant la plonge dans un hôtel de New York en parallèle. En 1952, il fait sa première apparition non créditée au cinéma dans le film Viva Zapata ! d’Elia Kazan, aux côtés de Marlon Brando.

En 1955, devenu serveur, Henry Silva se décide à auditionner pour rejoindre l’Actor Studio. Il réussit le concours avec quatre autres prétendants sélectionnés parmi 2 500 candidats. Sa carrière débute à Broadway lorsque le Studio lui propose de jouer sur scène dans la pièce A Hatful of Rain de Michael V. Gazzo, en compagnie de collègues tels que Ben Gazzara, Shelley Winters, Harry Guardino et Anthony Franciosa.

Repéré par Hollywood, Henry Silva commence rapidement sa carrière cinématographique en apparaissant dans divers films tels que Les Bravados de Henry King, Vertes demeures de Mel Ferrer. Mais c’est surtout en 1963, avec son rôle de Johnny Cool dans La revanche du Sicilien de William Asher, aux côtés de Sammy Davis Jr. et Elizabeth Montgomery, qu’il s’imposera sur les écrans et peaufinera son personnage de tueur froid et cruel.

Il est alors souvent cantonné à des rôles de bandits et de méchants. Mais lorsqu’un producteur Italien lui propose d’interpréter un héros dans le western spaghetti Du sang dans la montagne en 1966, il accepte sans hésiter. Le destin lui donnera raison puisque le film fut un succès au box-office Espagnol, Italien, Allemand et Français. 

Pour Henry Silva commence alors une importante carrière européenne : il s’exile en effet en Italie pour enchaîner les films commerciaux. C’est à cette période qu’il fera la rencontre de Fernando Di Leo qui l’emploiera essentiellement dans plusieurs rôles de mafieux, notamment dans Le boss en 1973.

Il fait par la suite son retour aux États-Unis dans les années 80 et accumule les films de genres et de série B tout en continuant de jouer dans des productions internationales. 

Au cours de la décennie suivante, afin de lui rendre hommage, de nouveaux auteurs lui proposeront des rôles de truands dans des films comme Dick Tracy de Warren Beatty, The End of Violence de Wim Wenders et Ghost Dog: la voie du samouraï de Jim Jarmusch.

Sa dernière apparition était dans le film Ocean’s Eleven de Steven Soderbergh où il jouait son propre rôle. Avec plus de 140 crédits à son compteur, l’acteur a donc bien apposé sa marque sur le monde du cinéma.

Festival de La Rochelle 2022 : le palmarès

Meilleur unitaire : Touchées (TF1)

Meilleure musique : Audrey Ismael et Olivier Coursier pour Vortex (France Télévisions)

Meilleur scénario : Marie Guilmineau, Alice Van Den Broek et Eliane Vigneron pour L’homme de nos vies (M6)

Meilleure réalisation : Hafsia Herzi pour La Cour (Arte)

Jeune espoir masculin Adami : Vassili Schneider pour L'histoire d'Annette Zelman (France Télévisions)

Jeune espoir féminin Adami : Lucy Loste Berset pour La Cour (Arte)

Meilleure interprétation féminine : Zoé Heran et Maïra Schmitt pour La vie devant toi (France Télévisions)

Meilleure interprétation masculine : Nemo Schiffman pour Maman, ne me laisse pas m'endormir (France Télévisions, RTBF, TV5 Monde)

Meilleure série francophone : Attraction (RTBF, TF1 Belgique)

Meilleure fiction européenne : Life and death in the warehouse (BBC THREE Royaume-Uni)

Meilleure série de moins de 20 minutes : Lost in California (Arte)

Meilleure série 26 minutes : Septième ciel (OCS)

Meilleure série 52 minutes : Lycée Toulouse-Lautrec (TF1)

Prix des collégiens de Charente-Maritime : Darknet-sur-mer (Prime Video)

Prix Téléstar de la meilleure série : Mensonges (TF1)