25 avril 2024

Omar Sy trouve « désolant » la polémique entourant la participation d’Aya Nakamura à la cérémonie d’ouverture des JO

Alors qu’il sort un livre, intitulé Viens, on se parle (éd. Albin Michel) et écrit avec Elsa Vigoureux, Omar Sy a abordé la polémique entourant la participation – ou pas – d’Aya Nakamura à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024. Tout est parti d’un off de L’Express qui annonçait le souhait d’Emmanuel Macron de voir l’interprète de Djadja, artiste francophone qui s’exporte le mieux au monde, prendre le micro devant toutes les délégations et les millions de téléspectateurs qui ne manqueront pas, aux quatre coins du globe, de suivre cet événement.

Une volonté présidentielle qui n’a jamais été confirmée, le programme n’ayant pas encore été dévoilé par le comité d’organisation des jeux, mais qui a soulevé une vive polémique. Les détracteurs de la chanteuse se trouvent en majorité à la droite jusqu’à l’extrême de l’échiquier politique. Sans surprise, ils trouvent qu’Aya Nakamura « ne représente pas » la France, un terme utilisé aussi bien par Éric Zemmour, que Marion Maréchal ou bien encore Jordan Bardella, quand Gérard Larcher trouve que les textes de l’artiste sont « loin de la représentation de la France », visiblement offusqué d’une « ode à la levrette » dans l’un de ses titres comme il l’avait expliqué dans Télématin.

« Je fais le constat désolant qu’on en est là, en France. Qu’en 2024 il y ait encore un débat sur une artiste comme Aya Nakamura, dont je salue le parcours et le grand talent… », répond Omar Sy, alors qu’il était interrogé sur le sujet dans Le Nouvel Obs.

Le comédien ajoute que son « optimisme est mis à rude épreuve » et qu’il préfère attendre de voir « où en sera la France aux prochaines élections » présidentielles, en 2027, donc, pour « faire un commentaire ». « Tout ce que je peux vous dire, c’est que mon optimisme est mis à rude épreuve en ce moment », réitère celui qui vit dorénavant à Los Angeles.

Justement, à propos de son lieu de résidence utilisé par beaucoup de partisans de droite et extrême pour le décrédibiliser en l’accusant d’évasion fiscale, entre autres, il y répond dans son livre.

« Ceux qui me traitent d’exilé fiscal, ce sont les mêmes gens d’extrême droite qui me qualifient d’ingrat envers la France, pays sur lequel ils crachent à longueur de journée. Ce qui n’est pas mon cas », ajoute celui qui joue et produit Lupin, série tournée en France (et en français) et grâce à laquelle l’Hexagone trône – enfin – dans le classement des contenus les plus visionnés au monde sur Netflix.

Outre avoir été sélectionné dans plusieurs cérémonies de récompenses, et avoir notamment remporté un Critics’Choice Television Award, la série initiée par Omar Sy a également relancé les ventes des livres de Maurice Leblanc, auteur des aventures du gentleman cambrioleur, en librairie.

Les héritiers de Tupac menacent de porter plainte contre Drake pour avoir recréé la voix du rappeur

Les héritiers de Tupac Shakur n’ont pas apprécié la dernière expérimentation musicale très 2.0 de Drake. Les descendants du célèbre rappeur américain, assassiné en 1996, ont menacé de poursuivre en justice l’interprète de God’s Plan pour avoir reproduit, grâce à l’intelligence artificielle, et utilisé la voix de Tupac sans leur permission dans un nouveau titre qu’il a partagé dimanche dernier via une vidéo sur Instagram.

La chanson, intitulée Taylor Made Freestyle, est une ‘diss track’ (chanson dénigrante) adressée à Kendrick Lamar. Or les représentants du patrimoine de Tupac n’ont pas goûté à la plaisanterie et ont envoyé hier une lettre de mise en demeure à Drake lui demandant de retirer le tube de toutes les plateformes d’écoute.

En cas d’absence d’action ou de refus de la part du rappeur canadien avant midi aujourd’hui, l’équipe judiciaire de Tupac compte bien le traîner devant les tribunaux.

« Cet enregistrement constitue non seulement une violation flagrante de l’image de Tupac et des droits légaux de la succession », a déclaré l’avocat Howard King dans la lettre, consultée par Billboard. « Mais aussi un abus flagrant de l’héritage de l’un des plus grands artistes hip-hop de tous les temps. La succession n’aurait jamais donné son accord pour cette utilisation. »

Les héritiers du chanteur ont aussi exprimé leur « consternation » face au thème de la chanson qui « aggrave » selon eux « l’insulte » envers la mémoire de Tupac. « (Kendrick Lamar) est un bon ami de la succession et n’a fait que respecter Tupac et sa mémoire en public et en privé », disait la lettre.

L’équipe judiciaire cherche également à obtenir des compensations et les revenus générés par le morceau.

De son côté, Snoop Dogg, dont la voix a aussi été clonée, a réagi avec surprise dans une vidéo sur Instagram peu de temps après la sortie du morceau. « Ils ont fait quoi ? Quand ? Comment… Vous êtes sûrs ? (…) Qu’est-ce qui se passe… Je retourne me coucher, bonne nuit », a-t-il déclaré en riant.

L’usage de l’intelligence artificielle dans la musique a déjà été disputé l’an dernier lorsque les voix de Drake et de The Weeknd ont été reproduites pour la chanson Heart On My Sleeve de l’artiste appelé Ghostwriter. La chanson est devenue virale sur TikTok mais a été retirée de toutes les plateformes d’écoute peu de temps après sa sortie.

Mort du réalisateur Laurent Cantet à l'âge de 63 ans

Laurent Cantet est décédé, ce jeudi 25 avril, à l’âge de 63 ans. Sans donner trop de précisions, Isabelle de la Pattelière, l'agent du cinéaste, a révélé à l'AFP : "Il est mort ce matin à Paris de maladie". Le réalisateur laisse ainsi derrière lui une œuvre cinématographique majeure qui marque à jamais son temps. Réputé pour son style "documentaire narratif", Laurent Cantet a brillé par son habileté à capturer l'essence des conflits sociaux et personnels. Son film L'Emploi du temps, sorti en 2001, dépeint la spirale de mensonges dans laquelle tombe un homme licencié qui n'ose l'avouer à sa famille. Un thème universel qui a su toucher le public en plein cœur. Toujours, Laurent Cantet a eu le goût de l’engagement dans ses œuvres.

Le cinéaste fait ses débuts derrière la caméra au milieu des années 90. Son premier long-métrage, Ressources humaines (1999), reçoit immédiatement les éloges du monde cinématographique pour son récit du conflit entre la classe ouvrière et la direction d'entreprise. Et le film annonce surtout la couleur... En effet, cette thématique deviendra, au fil de sa carrière, sa véritable signature. Et quelle signature ! Ressources humaines lui vaudra plusieurs distinctions, dont le César du meilleur premier film. Preuve qu'il avait trouvé sa voie.

La carrière de Laurent Cantet est ainsi jalonnée non seulement de succès mais surtout de films qui s'interrogent sur les fractures sociales. Avec Entre les murs (2008), avec François Bégaudeau, qui lui a valu la Palme d'or à Cannes, il explore les défis de l'éducation dans une société multiculturelle. Ce film, basé sur le livre de François Bégaudeau, utilise des acteurs non professionnels pour une authenticité saisissante. Laurent Cantet n'a jamais cessé de s'impliquer dans des projets qui stimulent la réflexion sociale.

Lio méconnaissable : la chanteuse change radicalement de tête et s'affiche le crâne rasé, les internautes séduits

Ceux qui suivent sa carrière et ses prises de parole le savent, Lio n'a jamais eu sa langue dans sa poche. Depuis des années, voire des décennies, la chanteuse de 61 ans n'a pas peur de s'exprimer sur les sujets les plus sensibles. Très affectée par la mort de Marie Trintignant, en 2003, Lio fut l'une des seules artistes à prendre la parole pour dénoncer le comportement de Bertrand Cantat, face à la complaisance de certains. "Dire que c’est la passion et l’amour qui l’ont tuée. Non, l’amour n’apporte pas la mort. C’est une erreur absolue", avait-elle déclaré, en 2006, sur le plateau de Tout le monde en parle, face aux propos de l’autrice Muriel Cerf.

Plus de deux décennies après cette prise de parole très forte, Lio continue à évoquer sans tabou les violences faites aux femmes, comme elle l'a fait en juillet 2023, dans les colonnes de Libération. "On a d’ailleurs entendu que Marie était hystérique, qu’elle avait bu, qu’elle l’avait poussé à bout en le rendant jaloux. Je vomis ce patriarcat rance qui tue la moitié de l’humanité", a-t-il déclaré.

Libre dans sa tête et dans son corps, Lio n'est jamais où on l'attend. Ce jeudi 25 avril, l'artiste a affiché une toute nouvelle coupe de cheveux, qui a particulièrement séduit ses abonnés. La chanteuse a en effet dévoilé un crâne rasé et une teinture blonde peroxydée, qui lui va à ravir, en témoigne les nombreux commentaires publiés sur sa page Instagram.

"Quelle audace !!! Vous êtes lumineuse, authentique, un vrai modèle d'indépendance et de force", "Avec ou sans cheveux, avec ou sans maquillage, avec ou sans vêtements : rien n’altère votre éternelle intelligence de la beauté", "Je ne me suis jamais sentie aussi femme qu'avec le crâne rasé. Ça vous va super bien", pouvait-on notamment lire. C'est ce qui s'appelle faire l'unanimité !

« J'ai simulé un suicide » : Kendji Girac dévoile enfin la vérité sur son geste désespéré

C'est une conférence de presse qui restera gravée dans les mémoires. Ce jeudi 25 avril, pendant plus d'une heure, le procureur de la République de Mont-de-Marsan s'est exprimé en conférence de presse. Une prise de parole riche en révélations puisque, sans retenue, il a évoqué les addictions de Kendji Girac, notamment à la drogue et à l'alcool, ainsi que les problèmes au sein de son couple avec son épouse, Soraya Miranda. Mais s'il a tenu à faire cette conférence de presse, c'est avant tout car l'enquête vient de prendre un tournant majeur : Kendji Girac a changé de version.

Face aux enquêteurs, l'interprète de Color Gitano et gagnant de The Voice 3 a finalement avoué s'être tiré lui-même dessus dans le but de "simuler un suicide". Kendji Girac voulait faire peur à sa femme et mère de sa fille Eva Alba, laquelle aurait menacé de le quitter. Il a toutefois souligné qu'il voulait simplement attirer l'attention de cette dernière, pensant que le chargeur était vide. "En aucun cas, c'est ma femme qui m'a tiré dessus. Quand j'ai vu qu'elle allait partir, j'ai eu peur. (...) J'ai orienté le canon vers ma poitrine (...) Je voulais faire entendre le bruit de la détente à Soraya, je voulais qu'elle me dise d'arrêter", aurait-il confié, comme l'a rapporté le procureur. Par ailleurs, l'interprète d'Andalouse se serait "excusé" des "mensonges" que contenaient sa première version.

Au cours de cette longue conférence de presse, le procureur de la République de Mont-de-Marsan est revenu en détails sur la relation tumultueuse entre Kendji Girac et Soraya, en couple depuis qu'ils se sont rencontrés un soir dans un restaurant, en 2014. Selon la jeune femme, "des tensions sont arrivées récemment du fait d'une addiction de Kendji Girac à l'alcool". "Elle le décrit comme quelqu'un qui peut avoir des cuites de plus en plus fréquentes et de plus en plus longues au cours desquelles il faisait n'importe quoi. S'il n'a jamais été violent envers elle ou sa fille, il pouvait casser des objets", rapporte le procureur.

Mais les tensions auraient été particulièrement vives le soir du drame. D'après les déclarations de Soraya Miranda, le chanteur serait rentré vers 2Hh35 et tous deux se seraient disputés car il aurait réveillé leur fille de 3 ans, Eva Alba. Kendji Girac serait alors parti dans sa Porsche, où il aurait mis la musique très fort. S'en sont suivis des SMS virulents entre les deux protagonistes, avant que le chanteur ne parte en voiture.

Soraya Miranda aurait alors appelé le père de Kendji Girac, lui faisant part de son inquiétude de le savoir au volant alors même qu'il était très alcoolisé. Aux alentours de 3h30, le chanteur serait finalement rentré chez lui et aurait, de nouveau réveillé sa fille. Il lui aurait alors dit à plusieurs reprises qu'il l'aimait et son épouse l'aurait entendu pleurer. La dispute a alors continué et l'idée de dormir ensemble ce soir-là serait rapidement devenue impossible. C'est alors que l'épouse du chanteur aurait entendu le coup de feu. La suite, tout le monde la connaît désormais...

Carmen s’invite dans les salles de cinéma

Le Carmen de Georges Bizet créera l’événement début mai dans une longue liste de cinémas français. L’occasion de redécouvrir le destin tragique de la bohémienne la plus connue du monde, et sur grand écran, s’il-vous-plaît.

C’est l’un des opéras les plus sulfureux du répertoire international, et le Royal Opéra House qui produit cette mise en scène, nous promet un “nouveau spectacle torride”, dirigé par l’italien Damiano Michieletto, et dont on a un petit aperçu dans ce trailer.

AIgul Akhmetshina campera Carmen, cette bohémienne-cigarière qui fait tourner toutes les têtes sous le soleil étouffant de sa ville ibérique. “Esprit indomptable qui flirte avec le destin”, elle jette son dévolu sur un soldat, Don José, qui sera incarné par Piotr Beczala.

Au gré de mélodies devenues iconiques, – “L’amour est un oiseau rebelle”, l’air du Toréador, ou encore “Près des remparts de Séville” – et interprétés par l’Orchestre du Royal Opera House dirigé par Antonello Manacorda, les deux âmes amoureuses errent, ballotées par un destin cruel.

Autour d’elles, une ribambelle de personnages secondaires portant haut les couleurs d’une Espagne mythifiée par les décors de Paolo Fantin et les costumes de Carla Teti. Ils seront interprétés par Olga Kulchynska, Kostas Smoriginas, Blaise Malaba, Grisha Martirosyan, Sarah Dufresne, Gabrielė Kupšytė, Pierre Doyen et Vincent Ordonneau.

Le Royal Opera House, comme si on y était, c’est pour le 1er mai ! Le Carmen de Micheletto sera projeté à cette date et en direct dans de nombreuses salles de France et de Navarre : à Paris (au Publicis Cinéma, à l’Escurial, au Majestic Passy et à l’Arlequin), mais aussi à Marseille (au Cinéma Le Prado), Nice (au Cinéma Variétés), Rouen (au Kinépolis), Dijon (au Cinéma Darcy), ou encore Ajaccio (à l'Ellipse). La liste complète des salles concernées, ainsi que les informations de réservation sont à retrouver sur le site du Royal Opera House.

Bande-annonce officielle de MaXXXine, avec Mia Goth

Comme dans les précédents opus de sa saga angoissante, le réalisateur Ti West revient constamment aux origines de l’horreur. Dans X, il évoquait les premiers liens entre ce genre et la pornographie, ainsi que des classiques comme Massacre à la tronçonneuse (1974). Dans Pearl, il parodie Mary Poppins (1964) et le Magicien d’Oz (1939) et leur confie une touche d’hémoglobine.

Pour MaXXXine, le dernier opus, Ti West pose l’intrigue dans les années 80 et s’attaque aux slashers alors que la "final girl", la dernière suivante des massacres de 1979, Maxine (Mia Goth) est en passe de devenir une vedette dans un Hollywood brillant et sanglant. Retour sur cinq références à l’horreur réelle et cinématographiques qui se sont glissées dans les premières images.  

S'il y a bien un pays où les criminels sont aussi populaires que les stars de cinéma, ce sont les États-Unis. L’horreur n’est pas que dans les films – elle est aussi dans la réalité. Toile de fond de MaXXXine, une enquête policière autour d’un tueur énigmatique qui hante les rues nocturnes de Los Angeles et terrorise la population. Au bout de quarante secondes de trailer, lorsque le personnage joué par Halsey craint de rentrer la nuit seule, l’intrigue se dévoile. "The Night Stalker" comme les médias le nomment dans les archives télévisées frappe régulièrement et laisse des pentagrammes inversés – symboles liés au satanisme – sur ses victimes. Des femmes que Maxine semblait d’ailleurs connaître… Mais qui est ce "The Night Stalker" - traduit en français par "le traqueur de la nuit" ? Attention, spoiler !

Le réalisateur n’a pas été puiser dans son imagination pour mettre au monde un criminel pareil. Il a simplement regardé les infos dans les années 80. Peut-être moins connu que ses aînés Charles Manson et Ted Bundy, Richard Ramirez ne demeure pas moins l'un des tueurs en série les plus célèbres. 

Avec un père instable, des troubles psychologiques, un cousin qui lui montre fièrement des photos prises des viols et des mutilations qu’il a commis durant la guerre du Vietnam et qui tue devant ses yeux son épouse, et un beau-frère voyeur qui l’entraîne dans ses expéditions nocturnes, Ramirez était malheureusement pour lui mal parti dans la vie. Entre 1984 et 1985, âgé de vingt-cinq ans, il sème la terreur dans la ville des Anges et San Francisco. Son mode opératoire ? S’introduire chez les habitants la nuit, les tuer de cruelle manière et les dérober.

A son procès, il est reconnu coupable de treize meurtres et onze viols et arbore fièrement sur sa main un pentagramme inversé, se vantant d’être satanique.

Ti West n’est pas le premier à introduire ce monstre réel dans une œuvre de fiction. Avant lui, Ryan Murphy, le créateur de la série anthologique d’horreur American Horror Story a fait référence à Ramirez à la fois dans la saison 5 et la saison 9. C’est dans cette dernière saison, American Horror Story 1984 qu’il devient un personnage principal. Interprété par Zach Villa, Ramirez est un fan de Billy Idol ! Pourquoi pas… Il rencontre Montana Duke (Billie Lourd) et les deux tombent amoureux lorsque Montana découvre le corps démembré d’un homme qui se plaignait de ses choix musicaux durant son cours d’aérobique. Etrange façon de déclarer son amour… Montana demande alors à Ramirez de tuer Brooke Thompson (Emma Roberts) qu’elle pense coupable du meurtre de son frère.

Comme à chaque évocation de tueurs en série, la série a reçu des plaintes venant des proches des victimes accusant les créateurs d’avoir rendu glamour Ramirez et ses meurtres. Un des pièges dans lesquels il ne faut jamais tomber. C’est pourquoi, en 2021, Netflix lui accorde un documentaire en quatre épisodes dans lesquels ses crimes sont dénoncés sans détour : Le Traqueur de la Nuit : Chasse à l’homme en Californie.

Avec MaXXXine se déroulant en 1985, on peut se demander si le film ne va pas introduire la capture du tueur et donc la découverte de son identité. On s’attend ainsi à comprendre quel lien uni Ramirez à Maxine.

Maxine n’a qu’un rêve – devenir la plus grande star que la terre n’ait jamais connue. Mais est-ce vraiment compatible avec le fait qu’elle ait commencé sa carrière dans les films pour adulte et l’horreur ? Dans la bande-annonce, Maxine demande à un employé dans un vidéo club de lui citer toutes les célébrités ayant commencé par des films d’horreur. Cette liste se termine bien évidemment par son propre nom. Mais qui la commence ?

Bien avant Jenna Ortega (Scream V, Scream VI, X), Emma Roberts (American Horror Story) et Mia Goth, il y avait la "scream queen" originelle, j’ai nommé "Jaime fucking Lee Curtis."

Si elle joue dans Fog et Le Bal de l’horreur, c’est véritablement en 1978 que tout commence. Une musique angoissante, un tueur reconnaissable par son masque de hockey et son bleu de travail, Halloween, la nuit des masques de John Carpenter marque un tournant dans le genre du cinéma d’horreur en popularisant le slasher – un style auquel d’ailleurs emprunte la saga de Ti West. Culte, repris et parodié, il est aussi le premier terrain de jeu de Jaime Lee Curtis alors âgée de vingt ans. Elle interprète Laurie Strode, une baby-sitter qui par malheur fait la rencontre de Michael Myers, un tueur psychopathe échappé de l’hôpital psychiatrique et revient à Haddonfield où il sème la terreur.

Douze films plus tard, dont huit où l’actrice reprend son rôle, Laurie Strode est une figure emblématique des scream queens – ces « reines du hurlement ». Contrairement aux premières héroïnes victimes d’horreur, Jaime Lee Curtis réinvente avec son personnage l’archétype pour en faire une "final girl" qui prend les armes pour se défendre et lutter contre l’homme qui veut sa mort. Depuis Curtis, les screams queens sont des femmes fortes et puissantes.

A ce sujet, l’actrice féministe et engagée déclarait au média 20 minutes en 2018 :

"A l’heure de #MeToo, les femmes se font enfin entendre et Laurie est emblématique de leur lutte. Je ne veux pas que mon personnage puisse être considéré comme une victime."

Combattante jusqu’au bout dans Halloween Ends (2022), le personnage principal affronte ses démons et fait face une bonne fois pour toute à Michael Myers qui hante ses pensées. Elle reprend le dessus sur un homme qui depuis ce soir de 1978, lui gâche la vie.

Suivant sur la liste des scream queens, ou devrait-on dire les scream kings : le roi de la piste de danse, John Travolta.

Avant de se déhancher sur les Bee Gees, Danny Zuco a fait ses premiers pas dans un autre genre que celui des romances. En 1975, il joue Danny (tiens tiens), un membre d’une secte sataniste dans le kitsch La Pluie du Diable de Robert Fuest (Wuthering Heights). L’histoire est celle de la famille Preston. Détenant un vieux manuscrit maléfique, les parents de la famille sont enlevés par le chef d’un culte, et c’est donc aux enfants de résoudre le mystère autour de leur disparation. Ils devront affronter l’enfer…

La légende raconte que c’est durant le tournage de ce film qu’il découvre et se convertit à la scientologie. Méconnaissable sous son étrange masque, il obtient un an plus tard un rôle plus important dans le cultissime Carrie au bal du diable de Brian de Palma. C’est lui, Billy Nolan, le petit ami de Chris Hargensen (Nancy Allen), qui renverse du sang de cochon sur Carrie (Sissy Spacek) lorsque celle-ci grimpe sur l’estrade après avoir gagné le concours truqué de la reine de la soirée.

Depuis, il n’a plus touché de près ou de loin à l’horreur ! Mais ça ne l’empêche pas de retrouver sa partenaire de jeu et Brian de Palma dans Blow Out quelques années plus tard.

Elle n’avait que onze ans et pourtant elle faisait déjà ses débuts dans l’horreur. Dernier nom dans la liste du vendeur de cassette : Brooke Shields. Surprenant pour l’actrice dont la carrière explose au début des années 80 grâce au film Le Lagon bleu. Pourtant, quelques années avant d’être quasiment nue sur une plage à la suite d’un naufrage, c’est dans une étrange famille qu’elle avait atterri. Pour son tout premier rôle, l’actrice au visage angélique jouait Karen Spages dans Communion – aussi appelé Alice Sweet Alice ou encore Holy Terror. 

Karen est retrouvée morte dans une église alors qu’elle recevait sa première communion. Le seul suspect est sa grande sœur, Alice, jouée par Paula Sheppard. Alice est une adolescente mystérieuse, certains diraient même bizarre. Il semblerait qu’elle soit jalouse de l’attention portée par sa mère sur Karen et qu’en échange elle lui ferait vivre un enfer. Mais est-ce qu’une jeune fille de 12 ans aurait pu être capable d’étrangler de sang-froid sa propre sœur ? Alors que le nombre de victimes augmente, la culpabilité d’Alice grandit. Mais son père, endeuillé, tente de prouver son innocence.

Considéré comme un classique des films d’horreur, Communion tire son succès des thématiques abordées : la famille nucléaire fractionnée et l’ambiance mystique autour de la religion. Aussi, le personnage d’Alice est ambigu, tantôt coupable, tantôt innocent, le spectateur doute constamment et en vient à se demander – et si cette enfant n’était pas (comme dans nombreux films d’horreurs) possédée par une entité ? Le diable n’est jamais bien loin…

Attraction phare de la tournée des studios Universal, la propriété des Bates. C’est là que Maxine se tient et distingue dans la sombre maison tirée de Psychose une silhouette féminine à la fenêtre. Norman ?

S’il y a bien une référence évidente et à ne surtout pas manquer dans cette bande-annonce c’est bien celle reliée au chef d’œuvre d’Alfred Hitchock.

Si Michael Myers a pour arme de prédilection un couteau de cuisine et que l’école dans laquelle étudie Carrie s’appelle Bates High School, c’est en référence à un seul et même film. Lorsque le maître du suspense réalise Psychose en 1960, il est déjà reconnu comme un cinéaste émérite. Mais c’est avec cette histoire de tueur psychopathe névrosé et de meurtre sous la douche qu’Hitchcock donne des sueurs froides.

Destiné à une nouvelle audience à l’aube du Nouvel Hollywood, Psychose révolutionne la terreur en popularisant les slashers et les scream queens. C’est d’ailleurs la mère de Jaime Lee Curtis, Janet Leigh, qui se fait sauvagement assassiner dans la salle de bain du Bates Motel par son propriétaire, Norman, joué par Anthony Perkins.

Avec ses 78 plans et cette silhouette nue, la scène de la douche a suscité la controverse du bureau des censures. La nudité choque bien plus que le crime. Mais à force de négociation, Hitchcock a pu la garder intacte pour le plus grand bonheur du septième art.

Outre sa redéfinition de la tension, Psychose est, aussi étrange que cela puisse paraître, le premier film dans lequel on voit un personnage tirer la chasse d’eau.

MaXXXine n’échappe pas aussi à la censure. Aux États-Unis, le film a été classé R pour sa violence, la nudité à l’écran et son langage grossier. Le film sortira outre Atlantique le 5 juillet 2024. En France, il faudra patienter jusqu'au 28 août pour le découvrir au cinéma.

Furiosa sera le film le plus long de la saga Mad Max

La durée des Mad Max va en s'accroissant, depuis 40 ans. On ne sait pas combien de temps durera Mad Max 10 en 2064, mais on sait que Furiosa : Une saga Mad Max, sera le plus long de l'histoire de la saga jusqu'à présent.

Selon un récent tweet de l'initié Twitter « Cryptic4KQual », la durée finale de Furiosa a été fixée à 2 heures et 28 minutes. Soit quasiment une demi-heure de plus que Mad Max : Fury Road, qui durait deux heures. C'est aussi 1 heure de plus que le premier opus de Mad Max (1h25 en 1979), qui faisait 10 minutes de moins que Mad Max 2 (1h34 en 1981), qui faisait, lui aussi, 10 minutes de moins que Mad Max 3 (1h47 en 1985)...

Le film de George Miller, porté par Anya Taylor-Joy et Christopher Hemsworth, sortira le 22 mai 2024 en France au cinéma, dans la foulée de son avant-première cannoise.

Mon Oni à moi : la bande-annonce du nouvel animé original de Netflix

En japonais, un Oni représente un démon sous une forme presque symbolique, un être mystique avec une profonde signification dans la culture japonaise. Mon Oni à moi va jouer avec cette idée dans un conte adolescent tendre et poétique, un animé original réalisé par le Studio Colorido, qui avait notamment signé Loin de moi, près de toi en 2020.

On retrouve le même réalisateur, Tomotaka Shibayama, un ancien du Studio Ghibli, qui suivra un garçon timide et une fille Oni délurée.

"Soucieux de s'entendre avec les autres et de ne pas être mal vu, Hiiragi, en première année dans un lycée de la préfecture de Yamagata au Japon, est incapable de refuser un service lorsqu'on le sollicite. Mais s'il fait de son mieux pour s'acquitter de sa tâche, cela ne se passe jamais bien, et Hiiragi n'a aucun véritable ami. Un jour d'été, alors qu'il échoue à satisfaire une énième requête, il rencontre une oni nommée Tsumugi, qui recherche sa mère dans le monde des humains. Tsumugi fait ce que bon lui semble et est tout le contraire d'Hiiragi..."

Mon Oni à moi sera disponible le vendredi Le 24 mai, sur Netflix.

Bande-annonce du film Un homme en fuite, avec Bastien Bouillon et Léa Drucker

Présenté ce mois d’avril en clôture de Reims Polar, le festival international du film policier, le thriller Un homme en fuite hisse Bastien Bouillon et Léa Drucker en haut de l’affiche. Attendu le 8 mai prochain en salle, c’est un premier long-métrage ambitieux pour le réalisateur Baptiste Debraux, qu’il a justement écrit spécialement pour l’acteur de La Nuit du 12.

“J’ai écrit le film pour Bastien. Il y a quelques années, j’avais déjà un projet, qui n’a pas abouti, où il devait tenir le rôle principal. Mais je savais que j’écrirai un autre film pour lui. Pour moi, c’était une évidence. Il a une telle profondeur dans le regard... À l’image, son intensité et sa complexité se développent instantanément,” explique-t-il.

Ce n’est donc pas surprenant que ce soit à travers un polar que le réalisateur ait décidé de mettre en lumière le talent de Bastien Bouillon.

Le long-métrage se déroule à Rochebrune, une ville fictive au bord du chaos. Johnny, leader d’un mouvement de protestation, a disparu après avoir braqué un fourgon. Lorsque Paul Ligre apprend la nouvelle, il revient dans la ville qui l’a vu grandir pour retrouver son ami d’enfance avant la police. Seulement, l’enquête d’Anna Werner la mène inéluctablement vers le secret qui unit Paul et Johnny…

À l’écran, Léa Drucker et Bastien Bouillon sont accompagnés de Pierre Lottin, qui avait déjà partagé l’affiche avec l’acteur de 38 ans dans La Nuit du 12, et de Marion Barbeau, qui revient dans un rôle de cinéma pour la première fois depuis En corps de Cédric Klapisch. Théo Navarro-Mussy (Hippocrate), Anne Consigny (Les Revenants) et Philippe Frécon complètent la distribution.

La bande originale du film a quant à elle été composée par les membres du groupe Feu! Chatterton, mais sans leur chanteur Arthur. “Les groupes en France n’ont pas souvent l’opportunité de composer des musiques de film, notamment par contrainte budgétaire, et on aimait beaucoup le scénario, qui nous rappelait le cinéma de Ken Loach,” soulignent-ils.

Un homme en fuite sort dans les salles françaises le 8 mai.