14 novembre 2023

Mercredi sur Netflix : une bonne nouvelle et un changement pour la saison 2

Grâce au succès mondial de la série Mercredi, la Roumanie - qui avait accueilli l'équipe de tournage de novembre 2021 à mars 2022 - a vu ses activités touristiques exploser. Une aubaine pour ce pays qui a longtemps été associé aux contes fantastiques et gothiques, notamment grâce au classique de Bram Stoker, Dracula.

Pour la saison 2, changement de destination.

Alors que la grève des scénaristes et des acteurs s'est achevée, Netflix peut enfin passer à la vitesse supérieure. Le média Deadline annonce que l'équipe posera cette fois ses valises en Irlande. Cela ne signifie pas que l'intrigue se déroulera sur l'île, de la même manière que la saison 1 ne se déroulait pas en Roumanie mais dans une ville fictive.

L'Irlande semble être un décor idéal pour les prochaines aventures de Mercredi si l'on pense à ses plaines étendues, parfaites pour une ambiance sombre et lugubre.

Autre information de taille : le tournage de la saison 2 devrait commencer fin avril 2024. Cela veut dire que la série ne sera pas prête pour sortir en octobre 2024. Il faudra certainement attendre l'année suivante pour retrouver la fille de la famille Addams.

Jenna Ortega doit également jongler avec ses nombreux projets. L'actrice, qui vient de terminer le tournage de Beetlejuice 2, doit également tourner Scream 7, dont la production devrait démarrer début 2024.

Aucune information officielle n'indique si Tim Burton sera de retour à la réalisation pour la saison 2 de Mercredi. Selon Jenna Ortage elle-même, cette suite devrait être encore plus sombre que le premier chapitre, mettant ainsi de côté les intrigues amoureuses pour se concentrer sur l'horreur.

David Fincher critique la salle de cinéma et encense l'expérience Netflix

Le retour de David Fincher à la réalisation était très attendu et l'arrivée de son nouveau thriller, The Killer, sur Netflix est l'un des évènements de cette fin d'année. Le cinéaste poursuit son partenariat avec la plateforme, avec laquelle il a signé un contrat d'exclusivité pour du "contenu susceptible de leur amener des spectateurs, dans [sa] petite sphère d’influence", comme il l'avait expliqué à Première.

Ainsi, David Fincher a livré pour Netflix les séries Mindhunter et Love, Death + Robots mais aussi le film Mank. Aujourd'hui, il est de retour avec le thriller The Killer, une adaptation des bandes dessinées Le Tueur des Français Alexis Nolent (Matz), au scénario, et Luc Jacamon, à l'illustration, travaillée avec son collaborateur de longue date Andrew Kevin Walker, qui avait signé le scénario de Seven.

Le douzième long-métrage du cinéaste s'est rapidement hissé à la première place du top des visionnages sur Netflix mais il a divisé les abonnés. Parmi les avis des spectateurs AlloCiné, qui lui accordent tout de même la note de 3,5 sur 5, certains pointent du doigt la collaboration entre David Fincher et Netflix et trouvent The Killer en deçà des autres œuvres cinématographiques du réalisateur américain.

Pourtant ce dernier est très satisfait de sa collaboration avec le service de streaming et le préfère même à la salle de cinéma, qui n'a pas accueilli ses films depuis Gone Girl, sorti en 2014. David Fincher ne tarit pas d'éloge sur Netflix dans un récent entretien pour Le Monde :

"J'ai travaillé pour la plupart des grands studios de cinéma. Quand vous leur dites : 'Je dois faire ces effets spéciaux en 4K', leur première réponse est 'Oh, bon sang, pourquoi faire si cher ?' Ils renâclent à la moindre dépense.

Netflix n'a jamais ergoté sur ce type de choix. Ils ont adopté une norme industrielle ayant du sens pour les cinéastes. Netflix a de loin le meilleur 'contrôle qualité' de toute la place hollywoodienne."

Si le cinéaste aime toujours les salles de cinéma, comme celles du Grauman's Chinese Theatre ou du Cinerama Dome à Los Angeles, il estime qu'un effort considérable doit être fait pour les rénover, les améliorer et les équiper des meilleurs outils possibles pour des projections optimales.

"On ne sauvera pas le cinéma comme culture en bridant les systèmes de diffusion à domicile. Il faudrait pour cela que la salle de cinéma devienne un lieu de pointe, et pas cet endroit humide, malodorant et graisseux qu'elle est encore à de trop rares exceptions, lésinant sur toutes les dépenses nécessaires."

Pour David Fincher, "il faut passer outre toute cette nostalgie pour se poser enfin la bonne question : qui offre aujourd'hui la représentation optimale ?". La réponse selon lui semble donc être Netflix, son partenaire privilégié depuis plusieurs années. Mais pour combien de temps encore ?

The Marvels : Stephen King dénonce les réactions à l'échec du film au box-office

Sorti dans nos salles le 8 novembre dernier, The Marvels de Nia DaCosta ne parvient pas à fédérer les foules. Lors de son premier week-end d'exploitation dans les salles américaines, le dernier-né des studios Marvel a récolté 47 millions de dollars en trois jours. Un chiffre en-deçà des prévisions déjà très pessimistes. A date, le long métrage enregistre 109 millions de dollars à l'international.

The Marvels signe ainsi le pire démarrage depuis le lancement du MCU en 2008, derrière les 55 millions de billets verts engrangés par L'Incroyable Hulk en 2008. Le long métrage emmené par Brie Larson, Iman Vellani et Teyonah Parris engrange moins d'un tiers des recettes du premier Captain Marvel sorti en 2019.

Un triste record pour cette aventure qui met en scène 3 super-héroïnes découvertes dans les précédentes œuvres du MCU : Captain Marvel, Miss Marvel et WandaVision.

Dans The Marvels, Carol Danvers (Brie Larson), doit faire face aux conséquences imprévues de sa victoire contre les Krees. Des effets inattendus l’obligent désormais à assumer le fardeau d'un univers déstabilisé.

Au cours d’une mission qui la propulse au sein d’un étrange vortex étroitement lié aux actions d’une révolutionnaire Kree, ses pouvoirs se mêlent à ceux de Kamala Khan - alias Miss Marvel (Iman Vellani), sa super-fan de Jersey City - et à ceux de sa « nièce », la Capitaine Monica Rambeau (Teyonah Parris), désormais astronaute au sein du S.A.B.E.R.

D’abord chaotique, ce trio improbable se retrouve bientôt obligé de faire équipe.

La Maison des idées fait face à la "super-héros fatigue" et enchaîne les mauvais résultats que ce soit au cinéma, avec Ant-Man et la Guêpe : Quantumania (476 millions de $ à l'international), Thor : Love & Thunder (760 millions dollars) et The Marvels, ou sur Disney+ avec les audiences décevantes de la deuxième saison de Loki. 

Mais les critiques envers The Marvels, premier film du MCU entièrement porté par des super-héroïnes, sont particulièrement véhémentes de la part des fans et ne plaisent pas à Stephen King. Le maître de l'horreur s'est fendu d'un tweet dans lequel il regrette que les spectateurs se réjouissent de l'échec du film.

"Je ne vais pas voir les films du MCU, je ne m'y intéresse pas, mais je trouve très désagréable cette jubilation à peine masquée face aux faibles recettes de THE MARVELS. Pourquoi se réjouir d'un échec ?"

En 15 ans, le Marvel Cinematic Universe a produit 33 longs métrages et s'est imposé comme un poids lourd dans l'industrie cinématographique. Mais depuis l'arrivée de Disney+ et le nombre grandissant de séries et d'histoires entremêlées (pour tout comprendre à The Marvels il est nécessaire d'avoir vu 7 contenus !), les spectateurs semblent déconcertés.

Bob Iger, le Directeur Général de The Walt Disney Company, a d'ailleurs lui-même reconnu les inconvénients de cette surabondance de programmes qui a "dilué l'attention et la concentration". Mais Marvel ne s'attendait, pour autant, pas à un démarrage aussi désastreux pour la suite de Captain Marvel dont le budget s'élève à 274 millions de dollars.

De plus, The Marvels est sorti en pleine grève des acteurs et n'a donc pas pu bénéficier d'une campagne de promotion. Selon Shawn Robbins, l'analyste en chef de Boxoffice Pro, "le fait d'avoir Brie Larson et le reste de la distribution dans le circuit promotionnel aurait pu aider à augmenter l'ouverture dans une certaine mesure. Mais cela n'aurait probablement pas compensé les autres obstacles importants inhérents et extérieurs au film lui-même."

Il ajoute au micro de Variety : "Les attentes du public sont de plus en plus élevées. Même avec des facteurs indépendants de la volonté de Marvel, l'accueil mitigé réservé à plusieurs de leurs films ces dernières années et le volume souvent excessif des séries Disney+ ont diminué le niveau d'urgence que le public ressentait autrefois pour la franchise."

Devant la multitude de contenus, les fans ne vont plus nécessairement voir les films au cinéma. Marvel devra donc, à l'avenir, mettre en avant des super-héros forts comme Spider-Man (dont le dernier volet a enregistré 1,9 milliard de dollars à l'international) et pourquoi pas faire revenir les Avengers originaux, comme l'évoquait récemment le studio.

Mais l'avenir du MCU pourrait très bien être bouleversé par l'arrivée de Deadpool 3 dans l'univers des super-héros. Annoncé dans nos salles le 24 juillet 2024, le film porté par Ryan Reynolds et Hugh Jackman devrait en effet avoir des conséquences sur les futurs films du MCU... Kevin Feige reverra-t-il son plan ? Affaire à suivre...

La Planète des Singes : le film de Tim Burton n'aura jamais de suite

Il arrive qu'à Hollywood, les stars lâchent un film en cours de route ou partent avant le naufrage. Tim Burton, lui, est resté aux manettes de La Planète des singes, qu'il s'était engagé à faire, mais a juré qu'on ne l'y reprendrait plus.

Sa version de La Planète des singes était un reboot avant que ça ne soit à la mode, mais aussi des masques mal fichus (au point que les acteurs n'entendaient pas les directives) au lieu de la performance capture du Seigneur des Anneaux et surtout un film lancé avec une date de livraison du produit fini très compliquée à atteindre !

Le réalisateur et son équipe ont fait ce qu'ils pouvaient pour parvenir à avoir un Planète des singes diffusable pour la date de sortie imposée à l'été 2001. Au box-office mondial, le film totalise 362,2 millions de dollars, soit près de 630 millions d'aujourd'hui, ajustés à l'inflation. Il est toujours à ce jour le 2e plus grand succès de la franchise derrière La Planète des singes : L'Affrontement (2014). La question d'une suite se pose donc.

A l'époque, les critiques de la presse sont correctes, résultant en un 3,2 étoiles sur 5 en moyenne sur AlloCiné, et le public est à peu près aligné avec 2,9 sur 5. Cela marque tout de même une déception pour la Fox, qui hésite à lancer une suite. Même si la fin du film est ouverte, Tim Burton, lui, n'a clairement pas envie de rempiler :

"Je préférerais me jeter par la fenêtre plutôt que de m'imaginer le faire. Je vous le jure !"

Une déclaration un peu mélodramatique, que le réalisateur avait sorti le 16 août 2001, soit une semaine AVANT la sortie du film en France, au micro du Guardian. Burton avait rejoint le projet au printemps 2000 et avait dû attendre octobre de la même année pour avoir la validation complète du budget et du film par le studio, ce qui lui a laissé un souvenir amer :

"Voici ce que je ferais différemment : [j'aurais] le p***in de feu vert dès le début afin de ne pas tourner en rond pendant six mois sans qu'aucun travail positif ne soit accompli."

Malgré ce succès, Tim Burton sait qu'il a déçu une partie du public. et même s'il n'arrêtera jamais de tourner, il aura du mal dans les années 2000 à connaître à nouveau les succès de ses débuts, que cela soit avec Big Fish, Charlie et la chocolaterie, Les Noces funèbres ou Sweeney Todd.

Quant à la franchise Planète des singes, elle a décollé quelques années plus tard avec La Planète des singes : Les Origines et ses deux suites. En mai 2024, la Fox sortira un nouvel opus, La Planète des singes : Le nouveau royaume, qui se déroule "plusieurs générations après" la dernière trilogie en date.

John Wick 5 se confirme !

Reviendra ? Reviendra pas ? Depuis plusieurs mois, l'équipe derrière la franchise John Wick joue avec la patience de ses fans, en multipliant les déclarations au sujet d'un 5ème volet.

Cette fois-ci, les choses semblent avancer et se confirmer. Comme le relaye ComicBook, l'équipe est lancée. "Nous avions commencé à travailler sur le projet lorsque la grève des scénaristes a débuté, et nous nous sommes remis à l'œuvre dès qu'elle s'est terminée". La grève des scénaristes s'est achevée fin septembre, après 146 jours de mobilisation.

John Wick 5 est donc en bonne voie, et plus encore si l'on en croit d'autres déclarations récentes. Dans une interview accordée à Inverse, Chad Stahelski a révélé que la saga pourrait bien continuer…

“J’ai des cahiers et des cahiers remplis de merde pour des John Wick 5, 6, 7, 8, 9. Nous avons beaucoup d’idées. Nous n’avons tout simplement pas une histoire définitive. Ça ne m’intéresse pas de faire revenir John Wick pour de l’argent.

Est-ce un personnage que j’aime ? Bien sûr. Et si je faisais quelques films de John Wick, super. Keanu en referait un dans une seconde si nous avions une bonne histoire. Nous laissons cela ouvert. Je sais que le studio adorerait qu’on dise qu’on en fait un autre.”

Pour Chad Stahelski et Keanu Reeves donc, tout dépend de l'histoire à raconter. “Keanu et moi sommes toujours intéressés par une suite mais nous laissons ça un peu en suspens pour déterminer si nous avons quelque chose que nous voudrions regarder.

Deuxièmement, nous avons un studio très enthousiaste et pas seulement motivé financièrement : ils sont simplement intéressés de voir ce que nous pourrions faire. Donc, ils ont été super sympas avec nous cette année à l’idée de nous étendre,” a-t-il déclaré aux sujets des différents spin-off de la franchise.

Le réalisateur poursuit : “Keanu et moi sommes allés les voir et nous avons dit : ‘Écoutez, nous avons des idées pour le monde de John Wick, d’autres personnages qui ne sont pas centrés sur John Wick. Êtes-vous intéressés ?’ Et ils étaient super cool et ont répondu :

‘Oui, cela nous intéresserait beaucoup.’ Des personnages qui ne figuraient dans aucun des films qui ont été mis sur la touche parce qu’ils n’entraient tout simplement pas dans nos intrigues, et certains personnages existants que nous aimerions voir autrement.”

On vous en parlait dans un précédent article, le producteur de la franchise Basil Iwanyk a cependant déclaré à Collider le mois dernier que Keanu Reeves avait souhaité être “définitivement” tué à la fin de John Wick : Chapitre 4 et que tourner ces films le détruisait “physiquement et émotionnellement”.

“À la fin, il dit toujours : ‘Je ne peux plus refaire ça’ et nous sommes d’accord avec lui. Le gars n’est que l’ombre de lui-même parce qu’il continue et continue. Il disait : ‘Je veux être définitivement tué à la fin de ce film.’ Nous nous sommes dit : ‘Tu sais, nous allons laisser une petite ouverture de 10 %.’”

La franchise John Wick s'étend actuellement avec une série préquelle, The Continental, diffusée depuis le 22 septembre sur Prime Video. Un long métrage dérivé, Ballerina, avec Ana de Armas dans le rôle principal, est également prévu pour le 7 juin 2024 aux États-Unis.

John Wick : Chapitre 4 est disponible en VOD. La série The Continental est, quant à elle, à découvrir sur Amazon Prime Video.

L'acteur Jacob Elordi a refusé le rôle de Superman

Attendu en Elvis Presley dans le film Priscilla de Sofia Coppola, qui sortira dans nos salles le 3 janvier prochain, Jacob Elordi aurait pu s'emparer d'une autre icône de la pop culture. Du moins s'il avait accepté de passer le casting pour incarner l'Homme d'Acier dans le Superman : Legacy que prépare James Gunn.

Dans une interview donnée à GQ, l'interprète de Nate Jacobs dans la série Euphoria révèle avoir été approché pour, potentiellement, succéder à Henry Cavill dans le rôle : "On m'a demandé de faire une lecture pour Superman", explique l'acteur australien. "Mais j'ai immédiatement dit 'Non merci.' C'est trop. Trop sombre pour moi."

On ne sait pas si le comédien qualifie le futur film de James Gunn de "trop sombre", alors que son logo coloré annonce un ton plus léger. Ou s'il s'agit du rôle en lui-même. Toujours est-il que David Corenswet peut le remercier, même si rien ne dit que Jacob Elordi aurait triomphé. Et ce dernier n'est visiblement pas prêt de jouer les super-héros.

"Je n'en ai pas particulièrement envie, non", déclare celui qui ne cache pas son admiration pour Christian Bale et Heath Ledger dans The Dark Knight. "On m'a toujours dit d'arrondir les angles dans mes réponses, sous peine d'énerver mon agent. Genre 'Tout peut arriver !' Tout peut effectivement arriver, mais à ce moment de ma vie, je ne me vois pas m'y intéresser. J'aime faire ce que je regarderais, et je me tends face à ces films."

Si Robert Pattinson a prouvé qu'il ne fallait jamais dire jamais, en devenant le Batman de Matt Reeves, Superman : Legacy sortira le 9 juillet 2025 dans nos salles. Sans Jacob Elordi mais avec David Corenswet, Rachel Brosnahan (Lois Lane), Nathan Fillion (Green Lantern), Isabela Merced (Hawkgirl), Edi Gathegi (Mister Terrific) et Anthony Corrigan (Metamorpho).

13 novembre 2023

Adam Driver s'emporte contre un spectateur après une projection de Ferrari

On ne verra Ferrari qu'en 2024 en France, sur Prime Video. Mais le film a déjà été projeté un peu partout dans le monde, en avant-première, depuis sa présentation à la Mostra de Venise. Et lors du Festival du film Camerimage en Pologne, ce week-end, c'est visiblement moyennement passé.

Adam Driver, qui incarne Enzo Ferrari dans ce biopic, était présent pour répondre au public présent dans la salle. Un spectateur local, tentant sa question en Anglais, a ainsi demandé à la star américaine :

"Que pensez-vous des scènes de crash qu'on voit dans le film ? Elles avaient l’air assez durs, drastiques et, je dois dire, un peu ringarde (cheesy) en ce qui me concerne. Qu'en pensez-vous ?"

Une opinion que n'a pas vraiment goûté Adam Driver dont la réponse a été cinglante. Ce qu'il en pense :

"Fuck You ! Je ne sais pas..." Et de clore de débat de manière encore plus radicale, sans esquisser le moindre sourire : "Question suivante."

Michael Douglas est à l'honneur sur Arte

Un Américain, que rien ne distingue d'un autre, patiente interminablement dans l'habitacle de sa voiture individuelle, immatriculée «D-Fens», coincée dans un énorme embouteillage à Los Angeles. Il fait une chaleur torride. Une mouche bourdonne. L'homme comprend qu'il accumule un retard tel qu'il n'arrivera pas à temps pour l'anniversaire de sa fille. Pris de fureur, il quitte sa voiture et tente de faire le chemin à pied. Il ne tolère aucun obstacle. Il dévaste une épicerie, se bat avec des voyous, met la main sur un arsenal, mitraille à tous vents et ne laisse pas une cloison debout d'un fast-food. L'inspecteur Prendergast le prend en chasse. Une illustration au montage parfaitement maitrisé des contradictions et des violences tapies au coeur de notre civilisation.

"Que dire de Chute libre et son début parfaitement oppressant avec Michael Douglas en mode cocotte-minute coincé dans sa voiture ?, écrivait-on au moment de la disparition de son réalisateur, Joel Schumacher, en juin 2020. Le personnage, à l’image du propos, est border-line. On peut voir la chose comme un pendant wasp du Do the Right Thing de Spike Lee, sorti quatre ans plus tôt, soit le récit d’un pétage de plombs sous une chaleur insupportable. Racisme, rancœur, sueur, et une société américaine qui part à la dérive. C’est assurément le film qui restera au-dessus de la pile."

Trente ans après sa sortie, Chute Libre est à l'honneur sur Arte, dans le cadre d'une soirée spéciale Michael Douglas. Après la rediffusion de ce thriller également porté par Barbara Hershey et Robert Duvall, la chaîne proposera un documentaire inédit, et déjà visible en replay, intitulé Michael Douglas, l'enfant prodige.

Un portrait signé par Amine Mestari (Claude Sautet, le calme et la dissonance, diffué sur la même chaîne) au cours duquel le comédien et producteur américain se confie face caméra sur sa carrière. Il parle d'abord de son enfance, de ses débuts d'acteur dans l'ombre de son père Kirk, puis de son émancipation par la télévision via la série à succès Les Rues de San Francisco, et la production de Vol au-dessus d'un nid de coucou, qui a connu un succès phénoménal en 1976. Son propre triomphe en tant que comédien viendra deux décennies plus tard, grâce à Wall Street qui lui vaudra l'Oscar, et entre deux films remarqués, Michael Douglas évoque aussi sa vie personnelle, les déboires de son fils accro aux drogues ou son cancer de la gorge, dont il a parlé publiquement quand l'équipe de Steven Soderbergh l'a attendu pour pouvoir tourner ensemble Ma vie avec Liberace, il y a dix ans. Un documentaire touchant pour un artiste complet.

Netflix : teaser de Dead Boy Detectives

"Nous sommes l'agence Dead Boy Detectives, à votre service. On est deux fantômes qui peuvent résoudre les mystères". Voilà posée en quelques mots, et avec efficacité, l'histoire de la nouvelle série surnaturelle de Netflix, née dans l'univers de Sandman (dont la saison 1 avait connu un immense succès sur la plateforme durant l'été 2022, malgré son interdiction aux moins de 18 ans).

Ce n'est pourtant pas dans la série de Neil Gaiman que sont apparus les Dead Boy Detectives, mais dans les pages du comic-book de l'auteur, publié chez Vertigo / DC. C'est en 1991 que Gaiman introduisit le tandem Edwin Paine (le cerveau) et Charles Rowland (les muscles et la batte de cricket), deux adolescents décédés qui décident de restent sur Terre pour mener des enquêtes au-delà du réel au sein de leur agence. Les deux amis ont depuis bénéficié de leurs propres aventures papier chez l'éditeur.

Fantômes, démons, loups-garous et bien évidemment la Mort, qu'ils essaient d'éviter à tout prix, sont le lot quotidien de ce tandem décalé, campé par George Rexstrew et Jayden Revri et épaulés par Kassius Nelson alias Crystal Palace dans cette nouvelle série.

Aux manettes de Dead Boy Detectives, initialement développée pour HBO Max avant d'être transférée vers Netflix, on retrouve Steve Yockey (scénariste sur Supernatural et showrunner de The Flight Attendant) and Beth Schwartz (scénariste sur Arrow et showrunneuse de Sweet Tooth). La série est produite par Greg Berlanti, connu pour son travail sur You, Arrow, Flash, Supergirl, Legends of Tomorrow, Black Lightning, Titans ou Superman et Lois.

Aucune date de diffusion n'a encore été arrêtée par Netflix pour Dead Boy Detectives. De même, on ignore si Edwin & Charles pourraient s'inviter dans la saison 2 de Sandman, toujours en développement, alors que les deux personnages avaient fait un court passage dans la saison 3 de Doom Patrol (S3E3) sous les traits de Ty Tennant (le fils de David Tennant) et Sebastian Croft (qui campait Ned Stark enfant dans la saison 6 de Game of Thrones).

Spartacus : la série revient enfin après dix ans d’absence

Au début des années 2000, le péplum a connu un regain d’intérêt à la télévision américaine grâce à la série Rome tout d’abord, puis avec Spartacus. Cette adaptation romancée de la vie du plus célèbre des gladiateurs de l’Antiquité a vu le jour en 2010 sur la chaîne câblée Starz, sous la supervision du scénariste Steven S. DeKnight (le créateur de la série Netflix Daredevil).

Composée de trois saisons, et d’un préquel intitulé Les Dieux de l’Arène, Spartacus totalise 39 épisodes. Cette série à l’esthétique stylisée, qui n’est pas sans rappeler le film 300 de Zack Snyder, a connu le succès grâce notamment à sa violence décomplexée (et ses gerbes de sang numériques) ainsi que pour ses nombreuses scènes de nudité.

Deux interprètes ont joué Spartacus dans la série. Dès la saison 2, Liam McIntyre succède à Andy Whitfield dans le rôle principal du programme (ce dernier succombera peu après d'un cancer du système lymphatique).

Spartacus est également entré dans l’Histoire en devenant à l’époque l’une des séries les plus chères jamais produites, avec un budget d’environ 5 millions de dollars par épisode.

Plus de dix ans après la diffusion du dernier épisode de l’ultime saison, la série s’apprête à faire son grand retour via une suite officielle. Annoncé début 2023, le projet révèle aujourd'hui son titre : Spartacus : House of Ashur. Comme son titre l’indique, la série sera ainsi centrée sur l’ancien gladiateur Ashur (incarné par Nick Tarabay).

Décrite dans un communiqué fourni par la chaîne Starz comme une "expérience érotique et passionnante", la série va se démarquer des faits historiques en suivant une intrigue alternative imaginant Ashur à la tête de l’école de gladiateurs autrefois dirigée par Quintus Lentulus Batiatus.

Dans cette version, Ashur n’a pas trouvé la mort lors de la bataille sur le mont Vésuve, mais a au contraire été récompensé pour ses faits d’armes aux côtés des légionnaires romains contre la rébellion d’esclaves menée par Spartacus.

Composée de dix épisodes, la série Spartacus : House of Ashur entrera prochainement en tournage pour une diffusion prochaine sur la chaîne américaine Starz (aucun diffuseur français n’est pour l’heure annoncé).