05 avril 2022

Cette vanne qu'Amy Schumer n'a pas eu le droit de dire aux Oscars 2022

Amy Schumer a fait le job, lors de la 94e cérémonie des Oscars. Co-animatrice de l'événement, l'humoriste américaine aux vannes cinglantes raconte aujourd'hui qu'elle aurait pu aller plus loin. Lors d'une soirée stand-up à Las Vegas samedi dernier, (via Vanity Fair) Amy Schumer a révélé avoir coupé un certain nombre de blagues de son monologue des Oscars sur les conseils de ses avocats.

Notamment une vanne sur Alec Baldwin - actuellement visé par des poursuites après la mort accidentelle de la chef op' de son dernier film - qu'elle n'a pas manqué de faire partager à son public :

"Don't Look Up est le nom d'un film ? Mieux vaut surtout ne pas regarder en direction du flingue d'Alec Baldwin !" 

Amy Schumer a ensuite confié avoir retenu ses coups envers l'acteur James Franco, visé par des allégations de harcèlement sexuel. "Mais je n'ai pas été autorisée à dire quoi que ce soit de tout ça aux Oscars... En revanche, tu as le droit de monter sur scène pour gifler quelqu'un !" a-t-elle lancé devant les spectateurs.

Il faut dire que Amy Schumer a confié, dans la foulée de la cérémonie, avoir été quelque peu traumatisée par le geste de Will Smith. Sur les réseaux sociaux, la comédienne avait révélé : "J'aime mon ami Chris Rock et je crois qu'il a géré cette situation comme un pro. Il est resté au top et a donné un Oscar à son ami Questlove. Tout cela était si perturbant. Il y a tellement de douleur en Will Smith…"

The Walking Dead : l’émouvant discours de Norman Reedus à la fin du tournage de la série

Il faudra attendre encore quelques mois avant de découvrir le dénouement de l’ultime saison de The Walking Dead. Néanmoins, le dernier épisode de la série horrifique a achevé son tournage la semaine passée dans la région d'Atlanta (État de la Georgie). L'occasion de déchirants adieux avec les interprètes historiques du programme, dont Norman Reedus – le seul acteur, avec Melissa McBride (Carol) à être apparu dans les onze saisons.

L’interprète de Daryl a ainsi livré un émouvant discours à l’adresse de ses collègues. Dans la vidéo – partagée par le spécialiste des effets spéciaux et réalisateur Greg Nicotero – l’acteur de 53 ans a prononcé quelques mots devant une audience partagée entre le rire et les larmes.

"On m’a récemment rappelé cette citation ‘Est-ce que le jus mérite que l’on presse le fruit ?’, et mon gars, le jus The Walking Dead mérite définitivement d’être pressé ! Cela a été un honneur pour moi."

Espérons que Norman Reeedus pourra retrouver une partie de l’équipe de The Walking Dead à l’occasion du spin-off qu’il tournera très prochainement avec Melissa McBride, dont la diffusion est prévue pour le courant de l’année prochaine sur AMC aux États-Unis.

Harrison Ford sera la star d’une série Apple


Harrison Ford à la télévision, c’est pour bientôt ! The Hollywood Reporter annonce en effet que l’acteur, qui a récemment terminé le tournage d’Indiana Jones 5, a rejoint le casting de la prochaine série des producteurs de Ted Lasso, Bill Lawrence et Brett Goldstein, Shrinking.

S’il avait fait des apparitions sur le petit écran dans les années 60 et 70, cette comédie Apple TV+ marquera la première fois que l’interprète d’Han Solo dans Star Wars tient un rôle principal dans une série télévisée.

Il y incarnera le Dr Phil Rhodes, un psy terre-à-terre et vif d’esprit, pionnier de la thérapie cognitivo-comportementale, venant d’apprendre qu’il souffre de la maladie de Parkinson. Ce qui le forcera à sortir de sa zone de confort.

Le personnage partagera son cabinet avec deux de ses protégés, Gaby et Jimmy. Ce dernier sera campé par Jason Segel, également producteur et scénariste de la série. En deuil, il commencera à enfreindre les règles et à dire à ses patients exactement ce qu'il pense...

Aucune date de diffusion n’a encore été communiquée pour cette série qui fera date dans la carrière d’Harrison Ford. En attendant, vous pourrez le retrouver une nouvelle fois dans le costume d’Indy, le 28 juin 2023.

Le réalisateur japonais Sono Sion accusé d'agressions sexuelles

Le réalisateur japonais, Sono Sion, connu pour des oeuvres culte comme Love Exposure ou Antiporno, est accusé d'agressions sexuelles par plusieurs actrices, rapporte Variety ce matin.

Ces accusations ont été relayées lundi 4 avril par la presse japonaise, précisément par le site Shukan Josei PRIME. Dans un long article, plusieurs actrices témoignent anonymement à l'encontre du cinéaste. Le réalisateur aurait fait des avances sexuelles à la "plupart de ses actrices principales". Il aurait également eu des comportements répréhensibles lors d'ateliers professionnels qu'il menait. Ces ateliers ont de ce fait été annulés. Sono Sion n'a pas encore répondu à ces allégations.

Comme le précise Variety, il n'y avait pas encore eu de #MeToo dans le cinéma japonais. Des prises de parole commencent à présent à faire surface, notamment via une tribune sortie mi-mars dans la presse japonaise.

Ces derniers temps, des accusations avaient été faites également envers l'acteur Kinoshita Houka et le réalisateur Sakaki Hideo, ce qui avait eu pour conséquence l'annulation de la sortie de deux films au Japon, en l'occurrence Confession et Harbor Light.

Sono Sion avait récemment dévoilé son premier film en langue anglaise, sorti directement sur OCS en France : Prisoners of the Ghostland, avec Nicolas Cage, Nick Cassavetes, Sofia Boutella...

Le pitch : Dans la ville frontière de Samurai Town, un criminel sort de prison à la demande du Gouverneur dont la petite fille a disparu dans un univers surnaturel appelé "le Ghostland". S'il parvient à la sauver, il sera libre. Parti à la recherche de la jeune femme et poursuivi par de mystérieux revenants, il va également suivre son propre chemin vers la rédemption.

Le cinéaste avait également réalisé le film The Forest of love destiné à la plateforme Netflix.

Plagiat : Asghar Farhadi reconnu coupable pour son film Un héros

Le tribunal de Téhéran a reconnu le réalisateur iranien multi-primé Asghar Farhadi, coupable de plagiat pour son dernier film Un Héros. Le cinéaste aurait repris des éléments clés du documentaire de Azadeh Masihzadeh, All Winners All Losers, un de ses anciens étudiants en cinéma.

Sorti dans nos salles en décembre dernier, Un Héros a reçu le Grand Prix lors du dernier Festival de Cannes. Le film porté par Amir Jadidi, Mohsen Tanabandeh et Fereshteh Sadre Orafaee suit Rahim, un homme emprisonné à cause d’une dette qu’il n’a pas pu rembourser. Lors d’une permission de deux jours, il tente de convaincre son créancier de retirer sa plainte contre le versement d’une partie de la somme. Mais les choses ne se passent pas comme prévu…

Le jugement est sans appel et la punition de Asghar Farhadi devrait être déterminée prochainement. Le réalisateur pourrait être contraint de remettre à Azadeh Masihzadeh "tous les revenus tirés de la projection du film en salle ou en ligne", et pourrait même être condamné à une peine de prison.

A ce jour, Un Héros a rapporté environ 2,5 millions de dollars en salles dans le monde entier. 

Asghar Farhadi avait admis que son film était basé sur la même histoire vraie que All Winners All Losers, que Masihzadeh a développé en tant qu'étudiant dans un atelier documentaire que le metteur en scène dirigeait.

Lors d'une interview accordée à AlloCiné pour la promotion du film à Cannes, le réalisateur expliquait : "Il y a huit ou neuf ans, j'enseignais dans un atelier de cinéma comme je le fais souvent. Et comme un simple projet pédagogique, je proposais à mes étudiants de se diviser en groupes de deux ou trois personnes, et je leur ai moi-même transmis certaines de ces histoires que j'avais relevées dans la presse. Je leur ai aussi demandé d'essayer d'en trouver d'autres, et de faire des petits sujets sur ces personnes, sur des parcours de ce type.

Mais, là encore, ça ne dépassait pas le cadre de la réflexion et de la démarche pédagogique. C'est seulement encore plus tard, quand je revenais d'Espagne après avoir tourné Everybody Knows, à mon retour en Iran, que je me suis dit que ce concept, ce sujet qui occupait mes pensées et qui m'intéressait depuis des années, pouvait mériter que je m'y attarde davantage pour écrire une histoire qui ait ce sujet en son cœur."

Asghar Farhadi n'a pas reconnu avoir volé l'idée de son élève et a affirmé avoir fait ses propres recherches sur cette histoire vraie.

Farhadi avait poursuivi Masihzadeh pour diffamation, ce dernier a contre-attaqué en affirmant que le cinéaste oscarisé pour Une séparation en 2012 et pour Le Client en 2017, avait plagié son travail. Le tribunal iranien a tranché les deux procès en faveur de Azadeh Masihzadeh, rejetant l'affaire de diffamation et déclarant Farhadi coupable de plagiat.

Sauvages, au coeur des zoos humains sur Arte : l'horreur des zoos humains racontée dans un documentaire choc

Ils se nomment Petite Capeline, Tambo, Moliko, Ota Benga, Marius Kaloïe et Jean Thiam. Fuégienne de Patagonie, Aborigène d’Australie, Kali’na de Guyane, Pygmée du Congo, Kanak de Nouvelle-Calédonie, ces six-là, comme 35.000 autres entre 1810 et 1940, ont été arrachés à leur terre lointaine pour répondre à la curiosité d'un public en mal d'exotisme, dans les grandes métropoles occidentales.

Présentés comme des monstres de foire, voire comme des cannibales, exhibés dans de véritables zoos humains, ils ont été source de distraction pour plus d'un milliard et demi d'Européens et d'Américains, venus les découvrir en famille au cirque ou dans des villages indigènes reconstitués, lors des grandes expositions universelles et coloniales...

"La barbarie, c'est d'abord l'homme qui croit à la barbarie" écrivait l'immense anthropologue et ethnologue français Claude Levi-Strauss dans son célèbre ouvrage Race et Histoire, publié en 1952. Cette citation, placée au tout début du documentaire Sauvages, au coeur des zoos humains, constitue le point d'ancrage et le fil conducteur du film réalisé par Pascal Blanchard et Bruno Victor-Pujebet.

Il importe de replacer cette citation dans son contexte. Le point de départ de la réflexion de Lévi-Strauss était la réfutation radicale de la thèse développée par Arthur de Gobineau, célèbre pour son livre L'Essai sur l'inégalité des races humaines, qui aura un impact considérable sur les théories racialistes au XIXe et XXe siècle.

Dans cet ouvrage paru en 1853, il postulait l'existence de trois races primitives (blanche, jaune et noir), dont les métissages conduisaient à la décadence de l'espèce humaine. Dans cet essai, la race blanche se voyait octroyé "le monopole de la beauté, de l'intelligence et de la force".

Pour Claude Lévi-Strauss, la diversité des cultures ne fût jamais assimilée comme un phénomène naturel, mais davantage comme une monstruosité. Il soulignait l’évolution qui s’est produite lorsque la civilisation occidentale a substitué le terme "barbare" par "sauvage"; les autre formes culturelles différentes étant dans cette logique viscéralement rejetées et systématiquement placées en situation d'infériorité.

"Les Zoos humains, c'est le passage d'un racisme scientifique à un racisme populaire" explique l'historien Pascal Blanchard, spécialiste de l'empire colonial français et de l'Histoire de l'immigration, et co-auteur du documentaire.

On se souvient ainsi avec horreur de cette séquence d'ouverture terrible du film Vénus noire d'Abdellatif Kechiche, qui évoquait l'histoire authentique et tragique de Saartjie Baartman, femme khoïsan originaire d'Afrique du Sud, exhibée en Europe au début du XIXe siècle pour son large postérieur, où elle était connue sous le surnom de «Vénus hottentote».

Dans un amphithéâtre, le fameux naturaliste français, Georges Cuvier, montrait les organes génitaux d'une femme qu'il venait d'extraire, avant de lâcher un peu plus loin : "Je n'ai jamais vu de tête humaine plus semblable à celle des singes". Un parterre de distingués collègues applaudissaient la démonstration. C'était en 1817.

Son histoire, souvent prise pour exemple, est révélatrice de la manière dont les Européens considéraient à l'époque ceux qu'ils désignaient comme appartenant à des "races inférieures". Le squelette et moulage du corps de la malheureuse seront ainsi exposés jusqu'en 1976 au Musée de l'Homme à Paris, et il faudra attendre 2002 pour que sa dépouille ne soit restituée à l'Afrique du Sud, la terre de ses ancêtres.

Le phénomène des zoos humains naît vraiment dans les années 1870-1880. "Ces êtres humains fascinent, parce qu'ils sont représentés comme sauvages. Présentés comme anormaux, comme ayant des difformités, ou ayant des moeurs particulières, comme les cannibales. La fascination est fondamentale pour expliquer le succès de ces zoos humains" commente Sandrine Lemaire, historienne et intervenante dans le documentaire.

Influencés par l'américain P.T. Barnum, célébrissime organisateur de plusieurs spectacles "ethnologiques" et d"exhibition de phénomènes, des hommes comme l'allemand Carl Hagenbeck (1844-1913) font fortune en organisant ces spectacles en Europe, dont Londres constitue, à cette époque, la capitale mondiale des zoos humains.

En 1906, la fortune d'Hagenbeck est telle qu'elle lui permet de financer sur ses propres fonds la construction d'un gigantesque zoo, à Hambourg, qui existe encore à ce jour. P.T. Barnum quant à lui continuera à importer régulièrement des populations jugées suffisamment exotiques, comme en 1883 où il fait venir tout un groupe d'aborigènes d'Australie, qui relevaient à cette époque, selon la terminologie officielle, "de la faune et de la flore"...

Ces zoos humains joueront un rôle très important dans l'affirmation de la puissance coloniale de la France et de la Grande-Bretagne. Il fallait faire connaître aux autres, à l'opinion, cette puissance impériale. Ces zoos humains constituaient ainsi pour les Autorités l'opportunité de faire "vivre" les conquêtes impériales à tous ceux et celles qui ne pouvaient pas voyager. Le jardin d'Acclimatation à Paris sera un des hauts lieux d'accueil de tous ces malheureux et malheureuses venus du bout du monde et des confins de l'empire.

Ils seront par la suite davantage mis en scène, lors des infâmantes expositions coloniales. L'exposition universelle de Paris en 1900 attirera plus de 50 millions de visiteurs, qui se presseront de découvrir les 80.000 exposants, avec détours obligatoires par le village africain reconstitué et peuplé de "cannibales"...

Au-delà du cas de P.T. Barnum, les Etats-Unis, en cette fin du XIXe - début XXe siècle, ne veulent pas rester à la périphérie des empires coloniaux européens. Eux aussi aspirent à étendre leur influence, et fonde un empire colonial en prenant l'île de Cuba à l'Espagne en 1898, puis les Philippines. En 1904, à la gigantesque exposition internationale qui se tient à Saint Louis, dans le Missouri, les Etats-Unis feront ainsi venir 1000 Igorots des Philippines. Du jamais vu. Durant cette exposition d'ailleurs, le célèbre chef Apache Geronimo sera lui aussi exhibé, dans un tipi...

Mais ce qu'affectionne le plus la communauté scientifique et la population d'alors, ce sont les pygmées du Congo, faisant partie de l'ethnie la moins civilisée de la planète estimait-on. Le département d'études anthropologiques de l'Université de Saint Louis passe ainsi commande à un fameux ancien missionnaire devenu explorateur, Samuel Philipps Verner, pour capturer quelques specimens et les placer dans un enclos durant cette exposition. Après être évidemment passés entre les mains des scientifiques, qui se pressent pour prendre sur eux toutes les mesures anthropométriques possibles.

Le cas du pygmée Ota Benga, exposé dans le documentaire, est porteur d'une charge émotive à fendre les pierres en deux. Après avoir été exposé durant dix ans aux États-Unis dans diverses manifestations internationales, culturelles ou scientifiques mais aussi dans des spectacles ethnographiques ou zoo humains, et même un mois durant dans le Zoo du Bronx, à New-York, il recouvra la liberté en septembre 1906, grâce à une campagne de protestation du public, indigné de le voir réduit dans un enclos du zoo.

Devenu libre, il est hébergé dans des orphelinats, où il y apprend l'anglais. Il trouve même un petit emploi dans une manufacture de tabac à Lynchburg, en Virginie. Libre, certes, mais profondément malheureux. Seul survivant de son clan, il comprend qu'il ne pourra jamais s'assimiler et s'épanouir au sein de cette population américaine; encore moins retourner un jour dans son pays d'origine. Au matin du 20 mars 1916, peu après être sorti de chez lui, il se tire une balle dans le coeur avec un pistolet qu'il avait emprunté. Il est enterré deux jours plus tard au cimetière public de Lynchburg, dans une tombe anonyme.

L'amorce du déclin des zoos humains commençera - et le regard porté sur eux - avec la Première guerre mondiale : les peuples coloniaux seront un important pourvoyeur de troupes dans la guerre. Combattants indochinois, tirailleurs sénégalais ou marocains, tous sont envoyés dans le chaudron d'une Europe à feu et à sang. Le général français Charles Mangin était d'ailleurs convaincu de la valeur des troupes sénégalaises. Il les trouvait non seulement endurantes au combat, mais en plus, elles faisaient peur aux allemands disait-il. Les allemands étaient désormais les nouveaux sauvages.

Dans les années 1920, le public se lasse de ces exhibitions et les autorités publiques souhaitent renouveler la forme de celles-ci, tandis que l'essor du cinéma, encore plus lorsqu'il deviendra parlant, capte désormais l'attention d'une population en mal d'exotisme. Les inégalités, les stéréotypes et le racisme seront désormais (mais pas seulement) fixés sur pellicule. Les zoos humains finissent par être interdits par l’administration coloniale dans l'entre-deux-guerres : Hubert Lyautey imposera la fin de toute exhibition à caractère racial dans le cadre de l'Exposition coloniale internationale de Paris en 1931.

Ce qui n'empêchera pas, ponctuellement, la tenue ça et là de ces exhibitions infâmantes, jusque dans les années 1950. Et même, pour prolonger, jusqu'en 1994 en France, avec cette ignoble atteinte à la dignité humaine que fut la création du village de Bamboula, dans une relative indifférence et amnésie de la société de l'époque, et avec la bénédiction des pouvoirs publics...

Pour une dépouille de Saartjie Baartman rendue avec les honneurs à sa terre natale, combien de restes de ces malheureux et malheureuses exhibés, disséqués au nom de la science, dorment encore dans les archives des musées à travers le monde, attendant que leurs pays d'origine ne réclament leurs dépouilles ? Des centaines, sûrement. Peut-être plus. Terribles et douloureux témoignages d'innommables souffrances, dont il appartient aux nouvelles générations "de sortir cette histoire de l'oubli pour apaiser les mémoires", lâche en guise d'épilogue cet exceptionnel et bouleversant documentaire.

"Sauvages, au coeur des zoos humains", diffusé ce mardi 5 avril à 20h55.

Disponible en replay sur Arte TV jusqu'au 3 juin 2022. 

04 avril 2022

Jeff Bridges se sent très bien après un an et demi de traitement contre un lymphome

Jeff Bridges va mieux. Il y a un an et demi, l’acteur s’était vu diagnostiquer un  lymphome et avait d’emblée débuté un traitement. Un pépin de santé qui avait mis en pause la production de sa nouvelle série, The Old Man, durant de longs mois.

« J’ai traversé une année et demie dans ce rêve étrange et puis je suis revenu », a confié la star de The Big Lebowski à  Deadline. Mais malgré sa convalescence, le comédien est resté aussi proche du casting de la série qu’il le pouvait. « Il était toujours disponible », a assuré Amy Brenneman.

Même son de cloche du côté de John Lithgow pour qui la maladie de Jeff Bridges prenait une résonance toute particulière étant donné que son propre frère avait souffert d’un mal similaire. « Jeff a un cœur immense. Vous n’avez pas l’impression de travailler avec un acteur. Vous avez l’impression de travailler avec un ami », a assuré John Lithgow.

La série The Old Man est tirée du roman best-seller éponyme de Thomas Perry. L’histoire se concentre sur Dan Chase (Jeff Bridges), un ex de la  CIA qui évolue en dehors du système lorsqu’il est pris en chasse par un assassin, ce qui l’oblige à replonger dans son passé.

Rendez-vous le 16 juin prochain sur la chaîne FX pour voir Jeff Bridges reprendre du service sur le petit écran.

Squid Game saison 2 : le créateur de la série Netflix a commencé l'écriture

Une saison 2 officiellement commandée, et une troisième d’ores et déjà en développement. Il est peu de dire que Netflix a de la suite dans les idées pour sa série phénomène Squid Game. Un enthousiasme que ne partage pas tout à fait le créateur du programme, Hwang Dong-hyuk.

On le sait : Squid Game, originellement développée comme un film, a été écrite par le scénariste sud-coréen comme une mini-série. Succès oblige, une seconde saison a été réclamé par les millions de téléspectateurs qui se sont passionnés pour les aventures de Seong Gi-hun, alias Numéro 456. Dès la sortie de la série sur Netflix, le créateur n’avait déclaré être ouvert à l’idée d’une saison 2 qu’à la condition de partager le travail avec d’autres scénaristes et réalisateurs.

Présent au Festival Canneséries cette année, Hwang Dong-hyuk s’est vu proposer d’animer un panel adressé à des scénaristes (via Le Parisien). L’auteur a ainsi révélé avoir débuté l’écriture de la suite, mais n’avoir à ce jour écrit que trois pages.

En pleine préparation de son quatrième long métrage intitulé K.O. Club ("Ça parle du fait de tuer les personnes âgées dans le futur"), ce dernier ne semble pas particulièrement pressé d’achever l’écriture de cette seconde saison, qui ne dispose de toute façon d'aucune date de diffusion.

La première saison de Squid Game est à retrouver dès à présent en exclusivité sur Netflix.

The Crow : Bill Skarsgård incarnera le héros

Après avoir incarné le clown Pennywise dans la nouvelle adaptation de Ça, Bill Skarsgard va se glisser dans la peau d'un autre célèbre personnage. L'acteur suédois va reprendre le rôle d'Eric Draven dans le reboot de The Crow.

Le long-métrage est en projet depuis de nombreuses années et plusieurs réalisateurs (Stephen Norrington, F. Javier Gutiérrez, Corin Hardy) et acteurs pressentis, dont Jason Momoa et Luke Evans, se sont succédés sans succès. Mais contrairement aux précédentes tentatives, celle-ci est en bonne voie puisque le budget de 50 millions de dollars est déjà validé et que le tournage doit débuter au mois de juin entre Prague et Munich.

Le film sera réalisé par Rupert Sanders (Blanche-Neige et le chasseur, Ghost in the Shell) et écrit par Zach Baylin, nommé aux Oscars pour le scénario de La Méthode Williams avec Will Smith.

Adapté du comics de James O'Barr, The Crow raconte l'histoire d'Eric Draven et de sa fiancée qui sont tués par un gang après que la voiture du couple est tombée en panne. Eric est ressuscité par un corbeau et se venge de ceux qui ont pris sa vie et celle de son amour.

L'oeuvre de James O'Barr a déjà connu plusieurs adaptations : The Crow d'Alex Proyas sorti en 1994 et emmenée par Brandon Lee et ses suites, La Cité des Anges avec Vincent Perez (1997), Salvation (2000) porté par Eric Mabius et Kirsten Dunst et The Crow: Wicked Prayer avec Edward Furlong et David Boreanaz. Sans oublier la série télévisée diffusée à la fin des années 1990 et portée par Mark Dacascos.

La première adaptation portée par Brandon Lee est considérée comme un film culte, notamment à cause de la malheureuse histoire du comédien, décédé sur le plateau. Lors d'une scène de fusillade, le fils de Bruce Lee a été touché par balle par une arme qui aurait dû être chargée à blanc.

Bill Skarsgard sera à l'affiche de John Wick 4 de Chad Stahelski dès le 22 mars 2023.

Will Smith : Bad Boys 4 en danger après la gifle à Chris Rock

Une semaine après avoir défrayé la chronique en giflant Chris Rock aux Oscars, Will Smith continue de faire parler de lui.

Bien qu'il ait présenté ses excuses et démissionné de l'Académie, l'acteur va devoir faire face aux conséquences de ses actes.

Au coeur du cyclone depuis cette agression envers Chris Rock, Will Smith met en péril ses prochains projets.

Selon The Hollywood Reporter, la production de Bad Boys 4 a été interrompue pour une durée indéterminée, le temps que l'enquête de l'Académie rende son verdict.

Le quatrième volet des aventures de Mike Lowrey et Marcus Burnett était attendu pour 2023. Après le succès de Bad Boys For Life et ses 426 millions de dollars de recettes mondiales, une suite a été rapidement mise en chantier.

Pour le moment en pré-production, le projet est donc en suspens. Un autre film d'action a été mis en pause après l'affaire de la gifle : Fast & Loose. Produit par Netflix, ce long-métrage raconte l'histoire d'un homme qui se réveille à Tijuana (Mexique) sans mémoire et laissé pour mort.

Bientôt, il découvre qu'il a vécu deux vies différentes. Il serait soit un baron du crime richissime, soit un agent secret de la CIA pauvre. Le hic est qu'il ne se souvient pas laquelle de ces deux identités est sa véritable histoire personnelle.

Will Smith a un autre gros projet sur le feu : Emancipation. Il s'agit d'un film sur l'esclavage se déroulant en 1863 et mis en scène par Antoine Fuqua (Training Day). Apple TV, qui chapeaute la production, n'a pas encore annoncé de décision concernant ce film.

Nous en saurons plus dans deux semaines, quand l'Académie aura rendu son verdict concernant les suites à donner à l'affaire Will Smith.

"Nous continuons à travailler sur nos procédures disciplinaires contre M. Smith pour violation des normes de conduite de l'Académie avant notre prochaine réunion du conseil d'administration prévue le 18 avril", a assuré David Rubin, président de l'Académie des Oscars.

Par ailleurs, selon Deadline, la SAG-AFTRA suit de près l'enquête de l'Académie et pourrait aussi prendre des mesures contre Will Smith.

La Screen Actors Guild‐American Federation of Television and Radio Artists est un syndicat professionnel américain représentant plus de 160 000 acteurs, figurants, et professionnels des médias du monde entier.

"En tant que syndicat représentant les présentateurs et autres artistes-interprètes travaillant pour les Oscars, la SAG-AFTRA veille à ce que ses membres travaillent toujours dans un environnement sécurisée. La violence ou les abus physiques sur le lieu de travail ne sont jamais appropriés et le syndicat condamne tout comportement de ce type", a déclaré le syndicat dans un communiqué.

"L'incident impliquant Will Smith et Chris Rock lors de la cérémonie des Oscars était inacceptable. Nous avons été en contact avec l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences et ABC au sujet de cet incident et nous nous efforcerons de faire en sorte que ce comportement soit traité de manière appropriée", a conclu la SAG.

La sanction la plus grave pour Smith serait l'expulsion pure et simple du syndicat. Il encourt aussi une lourde amende ou une simple suspension. Nous devrions en savoir plus au milieu du mois d'avril.