Marion Cotillard s’inquiète de l’avenir de celles et ceux qui ont aidé les pays occidentaux, dont la France, au risque de leur vie en Afghanistan. Une vie en péril maintenant que les Talibans ont repris le pouvoir après le retrait de l’armée américaine, présente dans le pays depuis vingt ans. L’actrice française a tout d’abord pensé aux femmes, qui ont perdu leurs droits et dont l’existence est niée par les Talibans.
« Peut-on laisser faire cela ? », a écrit Marion Cotillard sur Instagram, en légende d’une vidéo d’une jeune Afghane en pleurs, publiée à l’origine par Raphaël Glucksmann. « Empêchées de travailler, réduites à une dépendance totale, mariées de force, interdites de sortir seules et sans burqa : la nuit talibane engloutit les femmes afghanes », explique le parlementaire européen du Groupe de l’Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates.
« Le monde leur tourne le dos. Une fois de plus. 20 ans d’intervention militaire occidentale pour rien. Pour rien. Pour revenir au point de départ : l’intégrisme le plus délirant et la négation pure et simple de la moitié de la population. Aujourd’hui est un jour de tristesse infinie. Et de honte. », ajoute-t-il.
Marion Cotillard a ensuite partagé plusieurs visuels du compte On pense quoi ? expliquant la situation en Afghanistan, l’origine des Talibans, ou encore le rôle des Etats-Unis, de la Chine, l’Iran et la Russie. Le sort réservé aux femmes par les islamistes est également détaillé. L’Etat français est également interpellé sur ses promesses de protéger les Afghans « menacés pour leur engagement en faveur des droits humains ou de la liberté d’expression ». « Pour l’instant, aucun dispositif n’a été précisé pour les interprètes et auxiliaires afghans de l’armée française », conclut le post partagé par Marion Cotillard.
Une publication relayée peu après l’allocution d’Emmanuel Macron, qui a déclaré lundi que 625 Afghans ayant travaillé aux côtés de la France avaient été accueillis avec leur famille depuis mai, et en même temps vouloir « nous protéger contre des flux migratoires irréguliers importants ». Des propos décriés par EELV, LFI et le PS, mais qui rejoignent les inquiétudes de l’ancien Républicain Xavier Bertrand et du vice-président du Rassemblement National Jordan Bardella.