03 mai 2024

Il reste encore demain montré gratuitement à 6000 élèves français

Après le réveil #MeToo, plus que jamais les violences faites aux femmes sont pointées du doigt et dénoncées. Au cinéma, les films traitant des violences sexistes et sexuelles se sont justement succédés – Scandale, Promising Young Woman, Maid – pour finalement aboutir au poignant Il reste encore demain de Paola Cortellesi. Présenté en France comme "le phénomène italien aux 5 millions d’entrées", ce film féministe fait sensation depuis sa sortie par sa terrible évocation réaliste du patriarcat et des violences qu’il en résulte.

Devenant un véritable phénomène culturel et sociétal, Il reste encore demain est projeté dans les établissements scolaires italiens.

En France, une opération similaire a vu le jour. La newsletter Les Glorieuses, un média français et féministe, a décidé d’offrir gratuitement plus de 6000 places à des élèves pour voir le film. Cette initiative, soutenue par Fond l’Oréal, Fondation des Femmes, Cine Society, En Avant Toutes et Universal Pictures, vise à sensibiliser les nouvelles générations à cette thématique aussi actuelle qu’essentielle qu’est les violences contre les femmes. Interrogée à ce sujet, la réalisatrice déclare :

"L’histoire et l’actualité nous parlent d’autres pays où ces droits sont renversés en une seconde, où on revient 70 ans en arrière en un instant. Chaque citoyen·ne doit faire sa part. Les nouvelles générations doivent être éduquées à ce sujet, parce que ce sont elles qui devront se battre, n’est-ce pas ? Plus que nous."

Italie, dans les années 1940. Delia gagne peu sa vie avec des travails mal payés, elle est mère de trois enfants et mariée à un homme qui la bat continuellement. Sa fille aînée, Marcella, refuse le schéma marital de sa mère et pourtant son promis, Giulio se comporte comme tous les hommes de sa génération. Le film suit le parcours de ces femmes qui, au lendemain de la guerre, rêvent d’un avenir meilleur et se tiennent contre des hommes qui les oppressent.

En France, comme en Italie, en 2023 – année de sa sortie – le nombre de féminicides dépasse la centaine et Il reste encore demain résonne tristement avec le meurtre de Giuilia Cecchetin, vingt-deux ans, assassinée par son ex petit-ami le 11 novembre – soit un mois après la sortie du film.

C’est une vague de manifestations qui déferle sur l’Italie à ce moment-là et qui ramène les spectateurs en salle.

En France, le film sort le 13 mars 2024 et aujourd’hui avec ce projet, Rebecca Amsellem, fondatrice de la newsletter Les Glorieuses explique œuvrer "pour sensibiliser les jeunes générations par la culture". Lorsque l’art et plus particulièrement le cinéma devient un outil pédagogique, cela donne de belles idées.

Il reste encore demain est proposé dans de nombreuses métropoles et les enseignants qui souhaitent y participer peuvent s’inscrire sur ce lien.

Barry Jenkins répond aux critiques après la sortie du trailer de Mufasa

Lorsque Le Roi lion sort en 1994, c’est un immense succès. Trente ans plus tard, il ne cesse d’être le préféré de toute une génération : c'est aujourd'hui encore l’un des Disney les plus populaires de l'histoire du studio.

Si bien qu’en 2019, Disney en fait un remake cette fois-ci avec de vraies images. Réalisé par Jon Favreau, le film sublime par sa beauté visuelle – un safari réussi dans la savane de Simba et de ses amis. A Première, on adhère et écrit : "Le Roi Lion préserve la beauté de l’histoire et nous offre le spectacle majestueux de la nature. Une réussite." Sans plus attendre, Disney a rapidement annoncé qu’un nouveau projet était dans les tuyaux : Mufasa. Aux commandes, on retrouve le cinéaste émérite Barry Jenkins (Moonlight) dont le talent mis à disposition de la grande compagnie américaine fait grincer des dents.

Il y a quelques jours, alors que le réalisateur partageait la bande-annonce du préquel consacré à la jeunesse de Mufasa, père de Simba, des internautes se sont offusqués en commentaire de le voir travailler pour Disney qu’ils considèrent comme une immense machine à sous. L’un d’entre eux écrit "Tu peux faire un film Disney pour le chèque et utiliser l’argent pour travailler ensuite sur des projets qui te passionnent, mais tu n’es pas obligé de faire une promo pareille."

Un autre affirme que Jenkins est "trop bien et trop doué pour la machine sans âme d’Iger (ndlr : Bob Iger, directeur général de The Walt Disney Company)." Ce à quoi le réalisateur répond :

"Il n’y a rien qui soit sans âme dans Le Roi Lion. Depuis des décennies à travers le monde les enfants sont allés au cinéma et ont fait l’expérience du chagrin collectif pour la première fois. Par ce film, ils sont confrontés à Shakespeare pour la première fois, […] Le plus puissant des réceptacles pour l’empathie commune."

Jenkins s’est fait remarquer sur la scène internationale pour Moonlight – un film indé oscarisé et qui explore tout en nuance les questions d’identité et de sexualité chez un personnage afro-américain issu des quartiers défavorisés. Il évoque avec justesse l’intersectionnalité dans une "odyssée identitaire."

Avec un tel palmarès et une filmographie sélective, cela paraît incongru pour certains que Barry Jenkins puisse avoir envie de réaliser un long-métrage avec Disney – place forte de l’industrie cinématographique. Et pourquoi pas ?

Déjà en 2020, il avait confié à Variety son désir de réaliser une suite au Roi lion mais aussi ses craintes face à une œuvre adulée de tous.

"J'ai vu Le Roi Lion des centaines de fois, j'ai une vraie connexion avec ce film, mais je n'étais pas très sûr de moi parce que je me suis dit : 'mais pour qui je me prends pour faire un film Le Roi lion ?'"

Se laissant guider par l’aventure, il finit par sauter le pas. Mufasa revient sur les traces du jeune lionceau qui n’était pas roi et qui par le hasard du destin, rencontre Taka, un lion héritier d’une lignée royale et se retrouve emporté dans des aventures où l’union fera la force. Avec les voix originales de Donald Glover, Beyoncé ainsi que Mads Mikkelsen, cette comédie musicale aux sublimes images sortira en France le 18 décembre 2024.

Suicide Squad : pourquoi Anna Sawai a été privée de ce film DC

Aujourd’hui, son nom apparaît sur le devant de l’affiche grâce au succès de la série Shôgun. Avant cela, l’actrice néo-zélandaise Anna Sawai était apparue dans Fast & Furious 9 et dans les séries AppleTV+, Pachinko et Monarch : Legacy of Monsters. Un succès relativement tardif (elle est âgée de 31 ans) sur lequel est revenue cette dernière lors d’une interview.

Au micro de The Hollywood Reporter, Anna Sawai a évoqué sa carrière de chanteuse de J-pop. "Après plusieurs années d’entraînement, on peut soit rejoindre un groupe, soit faire carrière en solo, ou alors rien du tout." L'’opportunité lui a été donnée en 2006 d’être recrutée par une agence de talents japonaise, puis de rejoindre en 2013 le groupe FAKY.

Sa carrière dans la chanson lui a permis de connaître la gloire au Japon, mais ses engagements lui ont également coûté de nombreux rôles au cinéma et notamment celui d’une grosse production américaine. Ainsi, il lui a été interdit d’auditionner pour le film Suicide Squad en 2016 du fait de son contrat qui la reliait avec son manager de l’époque.

"Je me suis dit ‘C’est ma chance’ et je suis allé voir mon manager qui m’a répondu que je ne peux pas auditionner" raconte-t-elle à l’occasion de cette interview-carrière. "On m’a dit que si je m’absentais pour un mois, les autres filles du groupe ne pourraient pas travailler sans moi. J’ai eu l’impression qu’on essayait de me rabaisser."

Ce jour-là, les malheurs d’Anna Sawai ont fait le bonheur de Karen Fukuhara, qui a été finalement choisie par les producteurs de Suicide Squad. Mais la star de Shôgun n’entretient aucune rancune envers l’actrice désormais à l'affiche de la série The Boys : "Elle a fait un travail incroyable, je la respecte énormément et je l’adore. Mais j’aurais tellement aimé pouvoir auditionner pour ce rôle."

En 2018, la fin de son contrat a permis à l’actrice néo-zélandaise de retrouver son indépendance. Dès lors, il n’aura fallu que quelques années à cette dernière pour s’imposer comme une nouvelle star du petit écran. Et nul doute que sa performance dans Shôgun lui ouvrira encore un peu plus grand les portes du tout-Hollywood.

Jude Law revient dans une nouvelle série pour Netflix

Netflix prépare un joli projet pour ses abonnés. Pour la première fois, la plateforme de streaming collabore avec Jude Law sur un projet assez excitant. L’acteur britannique de 51 ans sera l’une des têtes d’affiche de Black Rabbit, une dramédie dans laquelle il donnera la réplique à Jason Bateman (Ozark).

Si les scénaristes Zach Baylin et Kate Susman (La méthode Williams) travaillent en secret sur le scénario, on sait déjà de quoi parlera la mini-série :

Lorsque le propriétaire d’un établissement new-yorkais permet à son turbulent frère de revenir dans sa vie, il ouvre la porte à toute une série de déboires qui menacent de détruire tout ce qu’il a construit.

La plateforme vient de compléter la liste de la distribution de Black Rabbit, qui verra apparaître notamment Cleopatra Coleman (Rebel Moon), Troy Kotsur (CODA) qui jouera un bookmaker lié à une organisation criminelle ou encore Robin De Jesus (Tick Tick…BOOM) qui incarnera quant à lui un cheffe talentueux.

Black Rabbit marque la première collaboration entre les deux comédiens de renom. Cette série s’inscrit dans le cadre d'un deal signé entre Jason Bateman et Netflix en 2018, via sa société de production Aggregate Films.

Outre Ozark, qui s’est achevée depuis et qui a été primée à de nombreuses reprises, l’acteur a notamment produit la romcom Toi chez moi et vice versa avec Reese Witherspoon et Ashton Kutcher sorti l’an dernier sur la plateforme. Netflix diffusera aussi dans certains pays la comédie romantique Hit Man, avec Glen Powell. Ce dernier sortira en France au cinéma.

Quant à Jude Law, ce nouveau projet pourrait bien lui ouvrir la porte à d’autres productions netflixiennes, même si l’acteur semble limiter sa présence sur les plateformes de streaming...

Emily, criminelle malgré elle va devenir une série

Malgré son petit succès critique et public aux États-Unis, ce thriller sous haute tension était passé sous les radars en France à sa sortie VOD, malgré son Prix du public au Festival du Cinéma Américain de Deauville en 2022.

Mais ce long-métrage a eu une seconde vie lors de sa mise en ligne sur Netflix et la curiosité des abonnés a fait qu'il s'est retrouvé dans le top des visionnages sur la plateforme de streaming. Et le parcours de ce thriller maîtrisé ne s'arrête pas là puisqu'il va devenir une série.

Deadline nous apprend que Lionsgate Television a acquis les droits du film Emily, criminelle malgré elle pour en faire une série. Ce film de série B qui ne paie pas de mine en apparence, filmé en seulement 20 jours, est le premier long-métrage de John Patton Ford.

Il a fait appel à Aubrey Plaza, surtout connue pour son humour grinçant et ses comédies, mais qui brille d'autant plus dans des rôles dramatiques, en témoigne son rôle dans The White Lotus et dans ce film Emily, criminelle malgré elle.

Elle y incarne Emily, malchanceuse et croulant sous les dettes, qui en est réduite à intégrer un réseau d'arnaqueurs à la carte de crédit. Si cette magouille lui change la vie au début, Emily va peu à peu plonger dans le milieu criminel de Los Angeles, avec toutes les conséquences qui s'en suivent.

La performance de l'actrice est l'un des atouts majeurs du film, qui repose également sur son scénario malin, sa tension permanente et sa mise en scène efficace. Les spectateurs d'AlloCiné, qui lui ont accordé la note de 3,2 sur 5, louent la tension du film comme Pierre-qui-roule, qui indique "un film haletant de bout en bout. Une tension permanente. Un excellent thriller" et Hotinhere, qui souligne "un thriller social prenant et par moment bien tendu".

Aubrey Plaza ne reprendra pas son rôle d'Emily mais elle officiera en tant que productrice sur ce projet de série, aux côtés du réalisateur John Patton Ford. Pour le moment, la série n'en est qu'au stade de développement et aucune chaîne télévisée ou plateforme de streaming n'est encore attachée au projet.

Kristen Stewart renoue avec le film de vampires

De Twilight à Flesh of the Gods ! Retour au film de vampires pour Kristen Stewart. L'actrice qui sera bientôt à l'affiche de Love Lies Bleeding est annoncée dans la nouvelle réalisation de Panos Cosmatos, qui sera un thriller avec des vampires.

L'intrigue se situe dans les années 80, à Los Angeles. Elle suit un couple qui quitte chaque soir sa vie luxueuse pour s'amuser dans le monde de la nuit... jusqu'à une rencontre avec une mystérieuse femme, qui va les entraîner dans "un monde surréaliste et glamour d'hédonisme, sensations fortes et violence".

Ce couple sera formé de Kristen Stewart donc, et Oscar Isaac. Le scénario est signé Andrew Kevin Walker, connu avant tout pour avoir écrit Seven de David Fincher.

Flesh of the Gods est le troisième long métrage de Panos Cosmatos, qui a précédemment réalisé Mandy avec Nicolas Cage. Un film d'horreur et gore, présenté à Sundance et à la Quinzaine des cinéastes en 2018, et qui avait beaucoup divisé le public.

Panos Cosmotos a également réalisé le film Beyond The Black Rainbow, avec Eva Bourne, Michael Rogers, Scott Hylands, inédit en salles en France.

Le tournage de Flesh of the Gods devrait commencer dans le courant de l'année.

02 mai 2024

Non Robert De Niro n'a pas pris à partie des manifestants propalestiniens

Vous avez sans doute vu passer cette vidéo de Robert De Niro, criant et pointant du doigt un groupe de personnes (que l’on ne voit pas à l’image) dans une rue de New York. Si l’acteur a assis sa renommée en incarnant des personnages vindicatifs, cette vidéo pouvait laisser penser qu’il l’était aussi hors caméra. Surtout face à des manifestants propalestiniens, car c’est ce que bon nombre, sur les réseaux sociaux, ont cru. On pouvait voir et entendre l’acteur dire : « Ce n’est pas un film ! Retournez derrière la barricade. Vous aimez dire des idioties ? Alors vous rentrez chez vous ! C’est dangereux et ils ont dit qu’ils allaient recommencer ! Encore ! Vous ne voulez pas de ça. Vous ne le voulez pas. Personne ne le veut. Allez. Soyons tous sérieux. »

Il n’en fallait pas plus, alors que le conflit en Israël et le Hamas ne faiblit pas et s’exporte des deux côtés de l’Atlantique, pour que cette vidéo devienne virale et que certains laissent entendre que Robert De Niro avait défendu Israël. À tel point que le comédien du Parrain a dû intervenir. Et à juste titre : il ne criait pas du tout sur des manifestants.

« Ce que vous avez vu était une scène de la série Netflix Zero Day avec Robert De Niro déclamant son dialogue tel qu’il est écrit dans le script », a fait savoir à CNN le porte-parole de l’acteur, Stan Rosenfield. Netflix a également confirmé qu’il s’agissait d’une répétition. Comme quoi, Robert De Niro est toujours un excellent acteur à 80 ans, et la future série, avec également Jesse Plemons, promet d’être à la hauteur. Ce thriller politique est composé de six épisodes. Le tournage avait été interrompu pendant la grève des acteurs aux États-Unis.

Guillaume Meurice : le chroniqueur suspendu d'antenne et convoqué par Radio France

Le 29 octobre 2023, Guillaume Meurice est-il allé trop loin ? Ce jour-là, l'humoriste a comparé Benyamin Netanyahou à un "nazi sans prépuce" au micro de France inter, lors d'une chronique. Très vite, de nombreuses personnalités réagissent aux propos du chroniqueur radio. C'est le cas de l'actrice Aure Atika qui a partagé son émoi. Par la suite, celui qui s'est fait connaître pour ses micro-trottoirs a été entendu par la police judiciaire. L'Arcom a, dans la foulée, adressé une mise en garde à Radio France après la polémique. Radio France avait même réalisé un communiqué dans lequel elle assurait "assumer" le ton de l'émission et du chroniqueur.

Sur le plateau de Quotidien, le 12 mars dernier, l'auteur du livre Dans l'œil du cyclone avait dénoncé l'instrumentalisation de ses propos. "Si je fais ça, ma chronique s'appelle 'Pardon'. Toutes les semaines, je choque des gens, c'est vraiment notre métier. L'émission est basée là-dessus : l'outrance, la satire politique", a-t-il admis à Yann Barthès, avant d'ajouter : "J'assume ça, on choque des gens toutes les semaines. Si jamais il y avait des thèmes interdits, il fallait me le dire avant, c'est ce que j'ai dit à la direction".

Ce jeudi 2 mai, Guillaume Meurice a pris la parole sur les réseaux sociaux pour annoncer une mauvaise nouvelle à celles et ceux qui le suivent. Sur le réseau social X (ex-Twitter), le chroniqueur a indiqué être convoqué par la direction de Radio France "à un entretien préalable en vue d’une éventuelle sanction disciplinaire" après avoir réitéré sa blague à propos du Premier ministre israélien lors d'une chronique diffusée dimanche 28 avril. "Pour des raisons indépendantes de ma volonté, je ne participerai pas aux deux prochaines émissions Le Grand dimanche Soir sur France Inter", a-t-il précisé. Et de conclure : "Il m'est intimé l'ordre de cesser toute activité professionnelle à Radio France et de ne pas me présenter à mon poste de travail avant ledit entretien. Voilà. Bon bah bisous quand même hein".

Ce même jour, Le Parisien qui cite l'AFP, a mentionné que la direction de Radio France a pris la décision de "suspendre l'écrivain de ses fonctions". Pour rappel, le 22 avril dernier, le chroniqueur de France Inter avait confirmé à Libération que les plaintes qui le visaient – pour provocation à la violence et à la haine antisémite et injures publiques à caractère antisémite – avaient été classées sans suite.

Festival de Cannes 2024 : Meryl Streep va recevoir une Palme d'or d'honneur

Du 14 au 25 mai 2024, les stars du monde entier se bousculeront sur le tapis rouge de Cannes, pour la 77e édition du Festival. Cette année, des personnalités de prestige illumineront de nouveau la Croisette, à commencer par la cinéaste américaine Greta Gerwig, qui a été choisie pour présider le jury, quelques mois après le carton de Barbie au box-office mondial. Pour l'accompagner dans la très difficile sélection des films qui seront récompensés à Cannes, un jury d'exception, composé de quatre hommes et quatre femmes.

Le comédien français Omar Sy, l'actrice française Eva Green, l'actrice américaine Lily Gladstone, l'acteur italien Pierfrancesco Favino, le cinéaste japonais Hirokazu Kore-eda, le réalisateur espagnol Juan Antonio Bayona, la réalisatrice libanaise Nadine Labaki et la scénariste et photographe turque Ebru Ceylan, auront tous la lourde tâche de visionner l'intégralité des films en compétition, pour faire leurs choix. Comme l'année dernière, une Palme d'or d'honneur sera remise à une personnalité de renom.

Lors de la 76e édition, c'est Harrison Ford qui avait reçu la Palme, envahi par l'émotion après la standing-ovation que lui avait réservé le public. "Je suis profondément touché par cette distinction", avait-il confié, sous les yeux de son épouse, Calista Flockhart. D'après les informations du média américain Variety, Meryl Streep recevra à son tour la Palme d'or d'honneur à Cannes, un an après Harrison Ford et deux ans après Tom Cruise. Après plusieurs décennies sans assister au Festival, Meryl Streep n'a pas caché son excitation à l'idée de faire son grand retour. "Je suis extrêmement honorée de recevoir la nouvelle de ce prix prestigieux. Gagner un prix à Cannes, pour la communauté internationale des artistes, a toujours représenté la plus haute réussite dans l'art du cinéma", a déclaré l'actrice de 74 ans dans un communiqué.

Puis de poursuivre : "Se tenir dans l’ombre de ceux qui ont déjà été honorés est à la fois intimidant et excitant. J'ai tellement hâte de venir en France pour remercier tout le monde en personne en mai". Une Palme d'or que Meryl Streep pourra ranger sur son étagère de prix, à côté de ses trois Oscars.

Rétractations de Ziad Takieddine : Carla Bruni entendue dans l'affaire qui touche son mari, Nicolas Sarkozy

Carla Bruni-Sarkozy va être entendue par les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), ce jeudi 2 mai, du côté de Nanterre (Hauts-de-Seine), comme l'indique l'AFP, de source judiciaire. La chanteuse et mannequin internationale a été convoquée comme mise en cause dans l'information judiciaire portant sur la rétractation de l'intermédiaire Ziad Takieddine. Ce dernier accuse son mari, l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, d'avoir financé sa campagne présidentielle 2007 avec des fonds libyens.

Ce n'est pas la première fois que Carla Bruni-Sarkozy est entendue dans le cadre de cette affaire. En juin 2023, celle qui a été froissée par un film de sa soeur Valeria Bruni-Tedeschi il y a quelque temps, était venue en qualité de témoin dans ce même dossier. Cette fois-ci, la mère d'Aurélien Enthoven est interrogée en audition libre de personne mise en cause. De son côté, Nicolas Sarkozy a été mis en examen dans ce dossier début octobre, notamment pour recel de subornation de témoin. Ziad Takieddine, homme d'affaires franco-libanais, a dans un premier temps accusé l'ancien Président d'avoir reçu de l'argent de la Libye afin de financer sa campagne électorale de 2007, avant de se rétracter lors d'une interview en 2020.

Dans cette affaire, l'ancien président de la République doit être jugé à partir de janvier 2025 pour corruption passive, association de malfaiteurs, financement illégal de campagne électorale et recel de détournement de fonds publics libyens. Convoqué aux côtés de 12 autres personnes, dont deux anciens ministres de l'Intérieur, Claude Guéant et Brice Hortefeux, le père de 4 enfants a toujours vigoureusement contesté les faits et multiplié les recours contre sa mise en cause. "Sous réserve de l'exercice d'éventuelles voies de recours", l'audience se tiendra "entre le 6 janvier 2025 et le 10 avril 2025" devant la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris, a précisé le procureur national financier.

Carla Bruni-Sarkozy, Nicolas Sarkozy et les autres personnes citées sont présumés innocents jusqu'au jugement définitif de l'affaire.