Depuis que L'Express a annoncé qu'Emmanuel Macron aurait émis le souhait de voir Aya Nakamura chanter du Edith Piaf lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris beaucoup d'encre a coulé. La chanteuse francophone la plus écoutée au monde a depuis été la cible d'attaques racistes… Le 15 mars dernier, le parquet de Paris a ouvert une enquête après un signalement de la Licra et de SOS Racisme. "Au regard de la nature raciste de la banderole déployée par le collectif Les Natifs et des vagues de haine qui ont ciblé l’artiste, SOS Racisme saisit la justice afin qu’elle étudie si les faits d’indication à la discrimination et de cyberharcèlement à caractère raciste sont constitués et susceptibles d’entraîner des poursuites", a-t-on appris via un communiqué.
Dominique Sopo, le président de l'association, avait ajouté : "La séquence que nous venons de vivre est celle d’un racisme crasse envers une artiste ciblée du fait de sa couleur de peau". Une dizaine de jours plus tard, le 26 mars dernier, Catherine Glavas et sa sœur Christie Laume, les ayant droits d'Edith Piaf, ont été contactées par Le Parisien pour réagir à la polémique. "J’ai reçu une demande des éditions Raoul Breton pour utiliser l’Hymne à l’amour. Ils gèrent les droits de cette chanson coécrite par Édith et m’ont demandé mon accord pour l’utiliser gratuitement avec une nouvelle orchestration et une chanteuse. Sans nous donner de nom. J’ai évidemment accepté, c’est tellement magnifique d’ouvrir les JO de Paris avec Édith", a déclaré Catherine Glavas.
Et de préciser : "Cela m’émeut beaucoup. D’après ce que l’on me dit, c’est Aya Nakamura qui chantera et c’est le président qui l’a choisie. C’est certainement qu’elle a du talent. Elle a aussi beaucoup de succès dans le monde". Hier, vendredi 29 mars, la chanteuse franco-malienne a, à son tour, décidé de répondre aux critiques mais avec finesse. En effet, elle a choisi de prendre la parole en chanson via son titre Doggy. Une chanson qui avait fuité sur les réseaux sociaux il y quelques années mais qui n'était jamais sortie légalement. Un choix de diffusion qui n'a pas été fait au hasard puisque les paroles de ce morceau en disent long sur le fond de la pensée de l'artiste. On peut l'entendre chanter : "J’ai pas d’ennemis moi, c’est eux qui m’aiment pas / Un tas d’ennemis, mais j’les connais même pas". Aya Nakumara poursuivait : "Pas besoin d’me valider, j’fais la une des magazines (...) Ah, les gens comme toi finirons sous mes bras". Une manière claire de répondre à ses détracteurs.