19 octobre 2022

Netflix ne compte pas du tout arrêter la sortie de ses séries en "binge-watching"

223,1 millions d'abonnés dans le monde. C'est le nombre annoncé par Netflix aux actionnaires, hier soir, pour faire le bilan du troisième trimestre (via Variety), qui a vu le géant du streaming renouer avec la croissance, avec 2,41 millions de nouveaux abonnés payants, dont 100 000 dans la région États-Unis/Canada.

Une bonne nouvelle pour le co-PDG et directeur du contenu Ted Sarandos, qui a avoué se sentir "de mieux en mieux" par rapport aux dépenses de contenus établies à 17 milliards de dollars pour 2022 : "La portée et l'ampleur, ainsi que la gamme et la cadence des hits s'améliorent. Donc, je me sens de mieux en mieux à propos de ces 17 milliards de dollars dépensés en contenus, car ce que nous devons faire, c'est s'améliorer pour avoir plus d'impact que quiconque par milliard de dollars dépensé ! Et c'est ce sur quoi nous nous concentrons. Je pense que nous dépensons au bon niveau aujourd'hui. Et à mesure que nous accélérons la croissance de nos revenus, nous reverrons ce chiffre, bien sûr", dit-il, suggérant qu'il n'y aura pas de hausse de dépenses des contenus en 2023.

Dans la foulée, Ted Sarandos a coupé court aux rumeurs laissant entendre que Netflix pourrait arrêter la diffusion de ses séries de manière intégrale, chaque saison. Pour le PDG, il n'est pas question de remettre en cause l'idée du "binge-watching" qui a fait le succès de la marque, pour revenir à un modèle plus classique d'épisode de la semaine, comme le font les concurrents Amazon, Disney + ou HBO Max.

"Nous pensons que notre modèle de sorties "bingeables" contribue à susciter un engagement substantiel de nos abonnés, en particulier pour les nouveaux titres", réagit le boss de Netflix dans sa lettre aux actionnaires. "Cela permet aux téléspectateurs de se perdre dans les histoires qu'ils aiment."

Ted Sarandos va plus loin et estime que certains des grands succès Netflix sont corrélés à cette méthode de diffusion : "Il est difficile d'imaginer, par exemple, comment un titre coréen comme Squid Game serait devenu un méga hit à l'échelle mondiale sans l'élan du binge-watching. Nous pensons que la capacité de nos membres à s'immerger dans une histoire du début à la fin augmente leur plaisir mais aussi leur probabilité de le dire à leurs amis, ce qui signifie alors que plus de gens regardent, rejoignent et restent avec Netflix."

Une forme de frénésie éphémère recherchée par la plateforme, comme ce fut le cas ces derniers jours avec Dahmer par exemple.

Bande-annonce de Creed 3, avec Michael B. Jordan

"C'est pas fini tant que la cloche n'a pas sonné !", scandait Rocky dans la saga culte. L'emblématique boxeur a transmis cette rage de vaincre à son poulain, Adonis, qui a pris sa succession dans les deux premiers volets de Creed. 

En effet, la cloche n'a pas encore sonné pour la franchise sportive ! Après deux épisodes qui ont rencontré le succès, rapportant 387 millions de dollars de recettes mondiales, Creed va bientôt revenir pour un 3ème film, attendu pour le 1er mars 2023. Après deux premières affiches dévoilées le 17 octobre, l'oeuvre révèle cette fois une bande-annonce qui cogne fort !

Après Ryan Coogler et Steven Caple Jr., Michael B. Jordan a repris les rênes, mettant en scène son premier long-métrage avec Creed 3. Le comédien a précisé que la réalisation avait toujours été une ambition pour lui, mais qu'il devait trouver le bon projet au bon moment.

"Creed 3 arrive au bon moment. Je suis à un moment de ma vie où j'ai la maturité nécessaire, à la fois personnelle et professionnelle, pour me lancer dans ma propre histoire. J'ai beaucoup appris aux côtés de Ryan Coogler [réalisateur de Creed et Black Panther], et plus récemment avec Denzel Washington, parmi d'autres cinéastes que je respecte", a souligné le néo-cinéaste l'année dernière.   

"Creed est une saga qui résonne profondément en moi. Je suis très impatient de partager le prochain épisode de l'histoire d'Adonis Creed, en tant que réalisateur et tête d'affiche, ce qui est une énorme responsabilité", a-t-il confié, interrogé par Deadline en mars 2021.

Dans ce nouvel opus, Adonis Creed va devoir affronter un rdoutable adversaire, Damian Anderson, campé par Jonathan Majors. L'acteur est le futur super-vilain Kang dans les prochains films Avengers, Kang Dynasty et Secret Wars.

Tessa Thompson reprendra son rôle de Bianca, fiancée de Creed. Quant à Phylicia Rashad, elle interprètera à nouveau Mary Anne, mère du boxeur. Par ailleurs, si Creed 2 est sorti il y a 3 ans, le récit du 3ème volet fera un bond de 7 ans dans le futur.

Quant à Sylvester Stallone, il ne reprend pas son rôle de Rocky dans ce 3ème épisode de la franchise. "Il y aura toujours l'esprit et l'essence même de Rocky dans cette saga. Il y aura toujours un peu de Rocky dans Adonis Creed", a indiqué Michael B. Jordan au micro d'IGN l'année dernière.

"Toutefois, c'est une franchise Creed", a-t-il poursuivi, "Nous voulions vraiment constuire cette histoire et cet univers autour d'Adonis pour lui permettre d'aller de l'avant, de s'émanciper."  Le metteur en scène a ensuite rappelé l'amour et l'estime que lui et son équipe ressentent pour Stallone et le personnage de Rocky.

"Nous avons beaucoup de respect pour tout ce qu'il a construit. Désormais, nous souhaitons mettre en avant Adonis et sa famille. Et je pense que le public va aimer ce que nous préparons. Ça sera un épisode vraiment spécial", a-t-il conclu.

Rendez-vous sur le ring le 1er mars 2023. 

Bande-annonce d'Annie Colère, avec Laure Calamy

5 ans après Aurore avec Agnès Jaoui, la réalisatrice Blandine Lenoir est de retour avec Annie Colère.

Le film se déroule en février 1974. Laure Calamy y incarne Annie, une ouvrière mère de deux enfants, qui se retrouve enceinte accidentellement. Cette dernière rencontre le MLAC – Mouvement pour la Liberté de l’Avortement et de la Contraception qui pratique les avortements illégaux aux yeux de tous.

Accueillie par ce mouvement unique, fondé sur l’aide concrète aux femmes et le partage des savoirs, elle va trouver dans la bataille pour l’adoption de la loi Veil sur l'avortement (signée le 17 janvier 1975) un nouveau sens à sa vie.

Ce film plus que jamais d'actualité est également porté par Zita Hanrot, India Hair, Yannick Choirat et Damien Chapelle.

Présenté lors du dernier Festival du Film Francophone d'Angoulême, Annie colère sort dans nos salles le 30 novembre 2022. 

Bande-annonce de Reprise en main, avec Pierre Deladonchamps et Laetitia Dosch

Comme son père avant lui, Cédric travaille dans une entreprise de mécanique de précision en Haute-Savoie. L'usine doit être de nouveau cédée à un fonds d’investissement. Epuisés d’avoir à dépendre de spéculateurs cyniques, Cédric et ses amis d'enfance tentent l'impossible : racheter l’usine en se faisant passer pour des financiers !  C'est le point de départ de Reprise en main, comédie sociale réalisée par Gilles Perret, racontant l’histoire d’ouvriers de la Vallée de l’Arve qui décident de retourner les outils de la finance pour reprendre leur entreprise à un fonds d’investissement. Le film arrive en salles ce mercredi.

Comme on peut le voir dans la bande-annonce, le film est porté par une jolie distribution : Pierre Deladonchamps, Laetitia Dosch, Grégory Montel, Finnegan Oldfield, Vincent Deniard, Marie Denarnaud.  Reprise en main est le premier long métrage de fiction de ce réalisateur qui a filmé de nombreux documentaires sociaux et humanistes dans le passé.

Pour expliquer ce passage du documentaire à la fiction, le réalisateur indique que "ce sujet aurait été difficile à traiter en documentaire" : "les personnes interviewées auraient pu se mettre en danger vis-à-vis de leurs clients ou leurs patrons. Alors ce qu’elles auraient pu me confier, j’ai voulu le mettre dans la bouche des acteurs ! C’est un des avantages de la fiction : ça ouvre du possible et ça donne de la liberté. Dans ce cas précis, la fiction pouvait aussi porter un discours optimiste. Alors qu’un documentaire sur les impacts de la finance dans les entreprises, on se serait surtout rapproché du drame", lance-t-il, dans le dossier de presse du film.

L'histoire a été coécrite par Gilles Perret, Marion Richoux, Raphaëlle Desplechin, avec la collaboration de Claude Le Pape. Reprise en main se base sur un sujet local que le scnénariste et réalisateur a suivi de près, en l'occurrence la question du décolletage. "J’ai toujours voulu raconter le monde à travers des particularismes locaux. Et je crois que je ne serais pas capable d’écrire un scénario de fiction sans connaître le lieu, les gens ou la problématique concernés. Il me faut du réel et un attachement personnel pour raconter des histoires. C’est le cas ici."

Et d'ajouter : "Mes parents ont travaillé dans ces usines de décolletage, j’y ai travaillé en sortant de mon école d’ingénieur. C’est un milieu bien plus familier pour moi que celui du cinéma ! Au lycée, on était tous prédestinés à être responsables d’atelier dans ces usines-là, mes copains étaient fils de patrons ou fils d’ouvriers, cette histoire d’amitié dans le film, c’est un peu la mienne. Le personnage de Denis existe vraiment par exemple, on a tourné dans son atelier".

Reprise en main de Gilles Perret, avec Pierre Deladonchamps, Laetitia Dosch, Grégory Montel, Finnegan Oldfield, Vincent Deniard, Marie Denarnaud, est en salles depuis ce mercredi 19 octobre 2022. 

EO : une expérience de cinéma comme vous n'en avez jamais vu

Auréolé du Prix du jury au 75e Festival de Cannes, EO débarque dans les salles. Le réalisateur polonais Jerzy Skolimowski suit le parcours d’un âne - baptisé EO ou Hi-Han en version originale. Rescapé d’un cirque grâce à l’aide de militants, l’animal engage un voyage où il va découvrir les visages complexes de l’être humain.

Sur sa route, il va croiser la bonté, la bêtise et la cruauté. Film quasiment muet, EO est mené par cet âne acteur qui est, aussi surprenant que cela puisse paraître, bouleversant. Son regard est le reflet d’un personnage qui ne trouve pas sa place. Ni parmi les Hommes, encore moins avec les autres animaux.

En 1966, Robert Bresson réalisait Au hasard Balthazar, sur le même sujet. Mais Jerzy Skolimowski ne se contente pas de faire un remake. Il embarque le public dans une expérience sensorielle et expérimentale avec une nouvelle façon de faire du cinéma.

Alors que l’âne poursuit son parcours, le surréalisme s’invite parfois dans quelques scènes. Ce périple, durant lequel EO croise plusieurs protagonistes, bascule parfois dans l’horreur, jusqu’à un final qui assomme.

Difficile de qualifier ce film qui devrait, sans en douter, éveiller les consciences sur la maltraitance animale et l’élevage intensif. Comment ne pas mentionner la musique puissante de Pawel Mykietyn, mais aussi la présence d’Isabelle Huppert dans un petit rôle. Pour une fois, c’est à elle de se faire voler la vedette.

EO de Jerzy Skolimowski, au cinéma le 19 octobre 2022.

18 octobre 2022

Ed Sheeran a l’habitude d’offrir un cadeau très étrange à ses amis

Ed Sheeran a pris l’habitude d’offrir un cadeau des plus curieux à ses amis du showbiz. Dernièrement, c’est Sam Smith qui a eu la surprise de voir arriver chez lui… une statue de pénis d’1m90 de haut !

« Oh mon Dieu… c’est vraiment quelque chose. Je pensais que c’était une blague, mais c’est un pénis en marbre d’1m90 de haut », a déclaré Sam Smith alors qu’il était de passage sur le plateau du Kelly Clarkson Show. « Ça fait deux tonnes et je vais devoir le faire rentrer dans ma maison à l’aide d’une grue. »

Et comme si cette œuvre d’art n’était pas suffisamment évocatrice en tant que telle, le chanteur britannique aimerait la rendre encore un peu plus explicite.

« En fait, je veux la transformer en fontaine. Mais je pense que ça va être compliqué à faire », a poursuivi Sam Smith.

Et il est loin d’être le premier à recevoir ce présent d’exception ! « Il donne aux gens des pénis en béton. Je ne suis pas le premier - Elton John en a reçu un en premier ».

Eh bien, voilà un cadeau fort peu catholique, à l’image du dernier titre de Sam Smith, Unholy, en duo avec Kim Petras.

Meghan Markle se plaint d’avoir été cataloguée comme « folle » et « hystérique »

Dans le dernier épisode de son podcast Archetypes, Meghan Markle a abordé un stigmate que les femmes connaissent bien : celui d’être traitées de folles, d’hystériques et taxées d’irrationalité. Des attaques que la duchesse a bien souvent essuyées, à tel point qu’elle a préféré faire en sorte de ne plus exprimer ses émotions pour éviter cet écueil.

« Je suis conditionnée à garder mon sang-froid. A partir de là, tu finis par te relaxer et tout laisser passer », a confié l’épouse du prince Harry, qui avait pour invitée Constance Wu, qui a récemment dévoilé le viol dont elle a été victime plus jeune.

« La chose la plus folle au monde est de garder ça à l’intérieur de soi. Je pense que c’est une belle chose (d’exprimer ses émotions) », a reconnu Meghan Markle avant de rêver, avec Constance Wu, d’un monde où elles pourraient exprimer leurs émotions comme le fond leurs enfants.

« Je veux ressentir les choses si profondément qu’on se croirait dans un album d’Adele », a-t-elle continué. « Tellement d’émotions intenses. Vous sortez juste les choses et vous les partagez. C’est ça être en paix. »

Le groupe BTS est obligé de se séparer pour partir faire son service militaire

BTS, c’est fini… pour deux ans en tout cas ! Le management du groupe de K-pop a en effet annoncé, après des années de spéculation, que les membres du groupe allaient remplir leurs obligations militaires. Fini, donc, les stades du monde entier, tous les membres vont servir leur pays, comme l’a confirmé leur management BigHit.

En Corée du Sud, tous les hommes âgés de 18 à 28 ans doivent faire leur service, pendant deux ans.

Or Jin, le membre le plus âge du groupe, a 29 ans. BTS avait demandé une dérogation temporaire, qui leur avait été accordée, mais on ignorait s’ils allaient pouvoir esquiver cette partie essentielle de la vie de tout Sud-coréen. Le chanteur va donc se préparer à faire son service l’année prochaine, et les autres membres de la formation feront de même, y compris les plus jeunes, comme Jungkook, qui a 24 ans.

Si l’on en croit le communiqué de BigHit, il faudra donc attendre au moins deux ans avant de voir BTS à nouveau sur scène, ce qui nous mène à 2025.

« L’entreprise et les membres de BTS se réjouissent de se réunir à nouveau en tant que groupe vers 2025 après leur engagement de service », peut-on lire dans un message relayé par la BBC.

Et s’ils s’engagent dans deux ans de service sous les drapeaux, rien ne dit qu’ils ne pourront pas du tout, lors de ces 24 mois, à nouveau monter sur scène. C’est en tout cas l’espoir qu’avait donné le ministre de la Défense.

« Il y aurait un moyen de leur donner une chance de répéter et de se produire ensemble », avait-il déclaré en août dernier, alors que la perspective d’une séparation du groupe pour partir à l’armée se précisait.

BTS est le groupe le plus populaire de l’histoire de la musique coréenne, réussissant, plus que la plupart des autres formations de K-pop, à s’imposer au-delà des frontières de la Corée du Sud. Leurs chansons, comme Dynamite, Stay Gold, ou encore Butter, ont toutes trusté les charts occidentaux.

Kevin Spacey dément avoir abusé sexuellement Anthony Rapp

 

Lors de son passage à la barre pendant son procès pour agression sexuelle, Kevin Spacey a été formel : toutes les allégations d’Anthony Rapp, qui l’accuse d’avoir tenté d’abuser de lui alors qu’il n’avait que 14 ans, « sont fausses ». C’est en ces termes, au mot près, que l’acteur s’est exprimé lorsqu’il a été interrogé par le juge.

L’acteur d’American Beauty est également revenu sur le moment, en 2017, où Anthony Rapp a pour la première fois formulé publiquement ses accusations contre la star. Selon Kevin Spacey, s’il a présenté ses excuses à l’époque, ajoutant qu’il n’en avait aucun souvenir, c’était sur les conseils de son attaché de presse.

« Je ne comprenais pas comment cela pouvait être vrai », a-t-il expliqué, selon la BBC, indiquant qu’il n’y avait aucune chance pour qu’il soit attiré par le jeune homme, qui n’avait que 14 ans au moment des faits allégués alors qu’il avait alors 27 ans.

Lors du procès, Kevin Spacey a également expliqué pourquoi il n’avait jamais révélé son homosexualité avant d’être obligé de se défendre des accusations d’Anthony Rapp. L’acteur a indiqué ne jamais avoir révélé quoi que ce soit sur ses préférences sexuelles en raison de l’idéologie politique de son père, « suprémaciste blanc et néonazi ».

« Cela signifiait que mes frères et sœurs et moi étions obligés d’écouter pendant des heures et des heures mon père nous faire la leçon sur ses croyances. Tout ce qui se passait dans cette maison était quelque chose que je devais garder pour moi. Nous n’en parlions jamais, jamais. Je n’ai jamais parlé de ces choses publiquement, jamais », a-t-il confié.

Martin Scorsese dénonce l'obsession pour les chiffres et le box-office

Les prises de paroles de Martin Scorsese sur l’état du 7e art sont toujours précieuses. Trois ans après, on commence encore sa fameuse sortie sur les films de super-héros, qui selon lui relèvent plus du parc d’attraction que du cinéma. Il y a quelques jours, il en a remis une couche en s’attaquant plus globalement à la dictature du box-office, et son effet néfaste sur la création.

C’est en public, lors du New York Film Festival, que Marty a détaillé sa pensée (via Indiewire) :

"Le cinéma est dévalué, diminué, rabaissé de toutes parts, pas nécessairement en tant que business mais certainement en tant qu’art. Depuis les années 1980, on se concentre sur les chiffres. C’est assez répulsif. Le coût d’un film est une chose. On comprend que si un film a un coûté une certaine somme, ils attendent au minimum de récupérer leur investissement, voir de dégager un bénéfice. Aujourd’hui on met l’accent sur les chiffres, le coût, le week-end de lancement, combien ça a rapporté aux Etats-Unis, combien ça a rapporté en Angleterre, combien ça a rapporté en Asie, dans le monde entier, combien de personnes l’ont vu…"

Et pour Martin Scorsese, cette obsession est aussi dangereuse qu’irritante : "En tant que cinéaste, et personne qui ne peut imaginer la vie sans le cinéma, je trouve toujours ça vraiment insultant. J’ai toujours su que de telles considérations n’avaient pas leur place au New York Film Festival, et la clé c’est qu’ici il n’y pas de prix à recevoir. Il ne s’agit pas de compétition, mais simplement d’amour du cinéma."

Le réalisateur, qui fêtera ses 80 ans en novembre prochain, a déjà en quelque sorte tiré les leçons de son constat, puisque son dernier a être sorti en salle, Silence, remonte à 2016. Et la presse n’avait pas manqué de le qualifier de "gros flop" avec ses 23 millions de dollars de recettes mondiale pour un budget de estimé entre 40 et 50 millions. Martin Scorsese a sorti son dernier film, The Irishman, sur Netflix, et le prochain, Killers of the Flower Moon, sortira sur Apple TV+. Il travaillerait par ailleurs sur un autre projet avec Leonardo DiCaprio, adapté d’une roman de pirates à paraitre, également pour Apple. Enfin, il réalisera les deux premiers épisodes d’une série dérivée de Gangs of New York.