R. Kelly aurait bien aimé que le jury du procès de Chicago, qui démarre le 1er août, n’entende pas l’énoncé des sentences qui l’attendent à New York, mais c’est raté. L’avocat du chanteur avait plaidé que les déclarations qui seront faites durant cette audience « pourront être utilisées contre lui », mais la juge Ann M. Donnelly a mis en avant le bien-être des plaignantes.
L’interprète de I Believe I Can Fly a été reconnu coupable de neuf chefs d’inculpation par le tribunal fédéral de Brooklyn en septembre dernier. D’après son avocat, l’artiste serait finalement enclin à faire certaines déclarations qui pourraient atténuer sa peine. Il était accusé d’avoir mis en place un système pour recruter des femmes, notamment mineures, afin d’abuser d’elles sexuellement.
Les éventuelles déclarations de R. Kelly pourraient se retourner contre lui dans son procès à Chicago où il sera jugé pour détention d’images pédopornographiques et obstruction. Pour la juge new-yorkaise, les victimes ont déjà « attendu des années avant de voir l’accusé tenu pour responsable et condamné pour ses crimes », ainsi que le rapporte Billboard.
Une audience était prévue le 4 mai, soit déjà neuf mois après le verdict. Hors de question pour la juge de repousser de quatre mois supplémentaires. Elle a tout de même accepté de donner un peu de répit à l’artiste déchu pour savoir s’il sera condamné à de la prison à vie (ce qu’il risque à New York), mais pas trop. R. Kelly connaîtra finalement sa sentence le 16 juin.
Cette audience ne devrait pas marquer la fin du volet judiciaire à New York, puisque le chanteur a demandé à la justice d’annuler sa condamnation ou de le rejuger. Pourquoi ? Il estime avoir été très mal défendu lors de son procès par sa précédente équipe juridique, qu’il avait renvoyée. Ces deux avocats, devenus subitement incompétents aux yeux du chanteur, avaient pourtant remplacé les deux précédents représentants de l’artiste. Ces derniers avaient préféré jeter l’éponge lorsqu’ils ont constaté que leur client donnait les pleins pouvoirs à ces nouveaux venus, qui n’avaient jamais plaidé une telle affaire.
R. Kelly est aujourd’hui défendu par Jennifer Bonjean, l’avocate qui a réussi à faire annuler la condamnation de Bill Cosby.