26 février 2024

Les Chroniques de Kane : Netflix abandonne sa franchise de fantasy

Alors que la série Percy Jackson et les Olympiens rencontre un beau succès sur Disney+ - une saison 2 a été confirmée -, son auteur Rick Riordan n'est pas aussi chanceux avec Netflix. En 2020, le géant du streaming annonçait l'adaptation de la saga littéraire Les Chroniques de Kane en une trilogie de films. Mauvaise nouvelle pour les fans : le projet a été abandonné par la plateforme.

La nouvelle a été partagée par l'écrivain lui-même qui a répondu à une question d'un admirateur sur le site Goodreads : "À l'heure actuelle, Les Chroniques de Kane est en "revirement", ce qui signifie que Netflix a décidé de ne pas poursuivre le projet et qu'ils n'ont plus les droits après avoir essayé pendant de développer un scénario pendant deux ans".

Néanmoins, rien est encore perdu. Rick Riordan laisse entendre que le projet pourrait finalement voir le jour si un autre studio "souhaite intervenir" et "assumer les coûts de pré-production". Dans la suite de sa réponse, l'auteur ajoute un peu de contexte quant à la situation de l'industrie du streaming : "Une telle situation n'est pas anormale. Cela arrive avec, je crois, la majorité des projets de films."

Il ajoute : "L'univers du streaming réduit ses développements en ce moment, ils annulent de plus en plus de contenus. Kane fait partie de cette tendance, malgré l'important succès de Percy Jackson en série." L'auteur ne se trompe pas. Plusieurs projets d'envergure ont récemment été annulés par Netflix, à l'instar de la série Shadow and Bone et du film Les Maîtres de l'univers.

Le premier volet de cette trilogie devait adapter le roman La Pyramide rouge - publié en 2010. Le scénario était signé par Diandra Pendleton-Thompson, scénariste de la série Star Trek: Prodigy.

Les Chroniques de Kane suit un frère et sa sœur, Carter et Sadie Kane, descendants des pharaons égyptiens Narmer et Ramses. Ensemble, ils doivent libérer leur père, égyptologue, du dieu Seth qui le retient prisonnier. Un voyage à travers le monde commence pour empêcher ce dieu démoniaque de détruire la Terre avec sa pyramide rouge. Deux autres tomes - Le Trône de feu et L'Ombre du serpent - complètent la saga.

Naruto va avoir son film live action

Après One Piece, Les Chevaliers du Zodiaque, Death Note ou Yu Yu Hakusho, un autre manga ultra populaire va être adapté en live action : Naruto ! Selon The Hollywood Reporter, Destin Daniel Cretton, metteur en scène de Shang-Chi, va diriger un long-métrage en prises de vues réelles inspiré par la franchise culte créée par Masashi Kishimoto.

"Ce classique du manga est adoré par des millions de fans autour du monde, et Destin a fait part d'une vision pour le film qui, nous le pensons, ravira ces nombreux admirateurs autant que les néophytes", a confié Adam Fogelson, directeur de la division films du studio Lionsgate.

L'auteur de Naruto en personne, Masashi Kishimoto, a adoubé le choix de Destin Daniel Cretton par la production. Le mangaka sera évidemment engagé dans le processus de création du film. "J'ai entendu parler de l'implication de Destin juste après avoir vu un blockbuster de sa réalisation, Shang-Chi. Je me suis dit qu'il serait le réalisateur parfait pour Naruto", a indiqué Kishimoto dans un communiqué sur X :

"Après avoir apprécié ses autres films et compris que son point fort était de créer des drames solides sur les gens, je suis convaincu qu'il n'y avait pas d'autre cinéaste pour porter Naruto à l'écran. En rencontrant Destin, j'ai également découvert qu'il était un réalisateur ouvert d'esprit, prêt à accepter ma contribution, et convaincu que nous serions capables de coopérer ensemble dans le processus de production", a ajouté Masashi Kishimoto.

Naruto est un des mangas les plus vendus au monde avec plus de 260 millions d'exemplaires écoulés depuis sa création en 1999 (72 volumes). Une adaptation en anime a vu le jour en 2002, suivi de Naruto Shippuden en 2007. En tout, ces 2 séries comprennent 720 épisodes. Par ailleurs, un spin-off a également été mis en chantier en 2017, Boruto, centré sur le fils de Naruto. Une dizaine de films d'animation a aussi été produit, élargissant la licence.

Destin Daniel Cretton aura donc fort à faire avec la saga, d'une richesse extraordinaire. Les fans attendront cette adaptation au tournant tant le manga jouit toujours d'une immense popularité, 25 ans après sa création. Pour mémoire, le récit nous emmène dans le village de Konoha, où vit Naruto. Le jeune garçon est détesté et craint des villageois car il détient en lui Kyuubi, un démon renard à neuf queues.

D'une incroyable force, ce dernier a tué un grand nombre de personnes. Le ninja le plus puissant de Konoha à l'époque, Minato Namikaze, a réussi à sceller ce démon dans le corps de Naruto. C'est ainsi que douze ans plus tard, le jeune homme rêve de devenir le plus grand Hokage de Konoha afin que tous le reconnaissent à sa juste valeur. Mais la route pour devenir Hokage est très longue. On ne connaît pas encore le casting ni la date de sortie. Il va falloir être patient avant d'en savoir plus !

Mort de l'acteur Kenneth Mitchell à l'âge de 49 ans

L'acteur canadien Kenneth Mitchell est décédé le 24 février à 49 ans. Il était connu des "Trekkies" pour son rôle de Kol (entre autres personnages) dans Star Trek Discovery. Il avait également prêté sa voix à la série Star Trek: Lower Decks et avait joué le père de Carol Danvers dans un flashback de Captain Marvel.

Deadline rapporte l'information, et la famille de l'acteur a publié un communiqué sur Instagram, dans lequel elle déclare :

"Cela faisait cinq ans et demi que Ken faisait face à différentes difficultés liées à la SLA (Sclérose latérale amyotrophique, ndlr). Et dans la plus pure façon de Ken, il est parvenu à les surmonter toutes avec grâce et implication, pour vivre une vie pleine de joie à tout moment."

Le site Startrek.com lui a également rendu hommage :

"Avec Kol dans Discovery, Mitchell espérait apporter aux fans un nouveau regard sur la culture klingonne. 'Être quelqu'un de bon ou de mauvais est uniquement une question de point de vue, tout est question de compréhension de cette culture' avait-il déclaré à Startrek.com en 2017, 'notre série va vous faire connaître les Klingons et les gens devront ensuite décider s'ils sont vraiment les méchants.'"

Après quelques apparitions sur le petit écran, Mitchell avait débuté au cinéma en 2003 dans La Recrue, avec Al Pacino et Colin Farrell et avait enchainé sur Miracle de Gavin O'Connor avec Kurt Russell (2004). Il a ensuite participé à la série Jericho de 2006 à 2008.

Après avoir joué les guests dans FBI - Portés disparus, Hawaii 5-0, Esprits criminels, Les Experts, Castle, Bones, NCIS: Enquêtes spéciales, Frequency, Nancy Drew ou Mentalist, Mitchell obtient le rôle de Joseph Danvers, père de Carol Danvers incarnée par Brie Larson dans Captain Marvel.

Fast and Furious 11 : et si la saga se finissait finalement plus tôt que prévu ?

Lors de la promotion de Fast X, Vin Diesel, acteur et producteur de la franchise aux 7 milliards de dollars, avait déclaré que le dernier volet prévu pour être divisé en deux parties pourrait finalement se composer de trois films.

Des propos que Louis Leterrier, réalisateur de Fast X avait nuancé en août dernier au micro du site Dark Horizons : "Le truc avec Vin [Diesel], c'est que lorsqu'il est sur un tapis rouge, il dirait n'importe quoi pour en sortir ! Et je suis un peu comme lui, à y aller à fond : "Ouais, bien sûr, on ira jusqu'à la lune pour le prochain. Allez, ciao !" Et ensuite, vous n'oubliez pas ! Évidemment, le prochain film arrive, et ensuite, nous verrons, c'est un long métrage à la fois. Je crois qu'un truc que Hollywood nous rappelle constamment est de procéder étape par étape, un pied après l'autre".

Le réalisateur ajoutait ensuite "Deux heures et deux films ce ne sera peut être pas suffisant pour tout raconter et pour boucler l'intrigue. C'est ce dont nous discutons actuellement." Faire du grand final une trilogie est donc une possibilité actuellement envisagée par l'équipe, mais rien n'est encore confirmé.

Entre-temps, un spin-off centré sur la relation entre Luke Hobbs (Dwayne Johnson) et  Dante Reyes (Jason Momoa) avait été annoncé. Fast & Furious 11 devra donc se concentrer sur l'histoire principale de la saga-mère et reprendre là où Fast X s'est arrêté.

Aujourd'hui, dans un message posté sur son compte Instagram, Vin Diesel a indiqué que Fast XI sera le dernier volet de la franchise.

"Je viens de terminer notre réunion de fin de semaine avec les scénaristes et toute l'équipe... Dire que l'excitation pour notre grand final était incroyablement forte est un euphémisme. Wow. C'est tellement excitant...

Alors que tout le monde se dirigeait vers le week-end, excité et enthousiaste, j'ai pensé à vous tous... Je me suis souvenu des innombrables moments où votre enthousiasme et votre passion sont devenus la force motrice de notre parcours créatif. Votre engagement dans notre saga a eu un impact unique sur son succès et son évolution... comme dirait ma fille cadette, c'est profond.

Merci d'avoir été l'épine dorsale de cette saga mondiale qui, grâce à vous, transcende l'écran. Ce grand final n'est pas seulement une fin, c'est une célébration de l'incroyable famille que nous avons bâtie ensemble".

Actuellement en cours d'écriture, Fast & Furious 11 devrait donc bien être - comme annoncé dès le départ - le dernier film de la lucrative franchise débutée en 2001.

Notons qu'il s'agit de la première prise de parole officielle de Vin Diesel sur le film depuis les accusations d'agressions sexuelles d'une ancienne assistante à son encontre. En décembre dernier, l'acteur avait nié tout acte répréhensible.

Ewan McGregor n'aime pas ce détail de la nouvelle trilogie Star Wars



À chaque nouveau film d’une franchise bien-aimée, il n’est pas rare que les fans s’inquiètent des possibles changements, des modifications d’équipement aux nouveaux costumes, et autres accessoires.

Cependant, en 2015, lors de la sortie du très attendu Réveil de la Force, le fameux épisode VII de la saga Star Wars qui marquait le début d’une nouvelle ère pour la franchise, personne ne s’attendait à ce que le nouveau sabre laser de Kylo Ren (Adam Driver), tout d’abord apparu brièvement dans la première bande-annonce du film, fasse autant parler de lui – et pas forcément en bien. Beaucoup de fans se sont prononcés sur le sujet faisant part de leur indignation et surtout incompréhension, et parmi eux, un ancien chevalier Jedi en personne, un certain Ewan McGregor…

Il l’a déclaré maintes et maintes fois au cours de diverses interviews : Ewan McGregor, l’interprète de ce cher Obi-wan Kenobi de la prélogie des années 2000, n’est pas fan du design de l’arme de Kylo Ren. C’est en tout cas ce qu’il a déclaré quelque mois avant la sortie du film à différents médias, alors qu’il faisait la promotion de son film Les Derniers jours dans le désert. Face à IndieWire par exemple, lors du Festival international du film d’Édimbourg, il avait exprimé son enthousiasme quant à la sortie du nouveau film mais avec une réserve donc…

“Je suis excité autant que n’importe qui d’autre. J’ai vu la bande-annonce et on dirait qu’il [J.J. Abrams] a absolument réussi et ça me semble juste. Mais je ne suis pas sûr en ce qui concerne la garde croisée du sabre laser. Si vous vous battez correctement avec un sabre laser, vous n’en avez pas besoin.”

Et ce n’était pas la première fois que l’acteur faisait part de son opinion concernant le nouvel accessoire Jedi. S’adressant à MTV plus tôt cette même année, lors du Festival du Film de Sundance, il avait ainsi déclaré avec humour : “Vous n’avez pas besoin de garde. Si vous savez manier un sabre laser, vous n’avez pas besoin d’une garde idiote. Nous avons très bien géré, l’ordre Jedi a très bien géré sans aucune garde pendant des centaines de millions d’années.”

À l’époque, un certain nombre de problèmes avaient été signalés quant à cette nouvelle conception, notamment le fait que ces ajouts pourraient être potentiellement dangereux pour le porteur du sabre, ou que le sabre de votre adversaire pourrait simplement trancher les émetteurs des gardes latérales et les faire ainsi mal fonctionner, voire ne plus fonctionner du tout.

Les sabres laser ont toujours été décrits comme une arme civilisée et élégante, l’outil d’un guerrier précis et hautement qualifié – et ses ajouts ne semblaient alors pas nécessaires et plutôt décoratifs ou placés là pour faire sensation.

“C’est un truc très Disney, non ?”, avait ajouté Ewan McGregor en rigolant.​

Depuis, on peut d’ailleurs entendre Obi-wan Kenobi se moquer du sabre laser en question dans le jeu vidéo Star Wars Battlefront II. “Ce sabre laser semble avoir été fabriqué par un enfant,” répète le personnage à chaque fois qu’il affronte Kylo Ren. Un détail hilarant à retrouver dans la vidéo ci-dessous qui compile également toutes les interviews d’Ewan McGregor à ce sujet.

Comment Sean Connery a bien failli être victime de la Mafia

En 1961, Sean Connery remportait un concours organisé par le London Express et destiné à découvrir le comédien susceptible d'incarner à l'écran James Bond, le héros imaginé par Ian Fleming. Le début d'une sacrée mise sur orbite pour l'acteur, qui incarnera à six reprises l'agent 007.

Débutant sur les planches en 1951, il avait ses premiers pas au cinéma en 1955 dans Geordie de Frank Launder et Au bord du volcan de Terence Young. Trois ans plus tard, il est la vedette d'un drame signé par Lewis Allen, Je pleure mon amour, dans lequel il donne la réplique à une légende de l'âge d'or d'Hollywood : la sulfureuse Lana Turner.

Reine des tabloïds hollywoodiens, elle défrayait régulièrement le chronique. Surtout depuis sa dernière conquête masculine d'alors, un ancien marin devenu un gangster notoire, Johnny Stompanato, qu'elle avait rencontré en 1957.

Cet ancien garde du corps du mafieux Mickey Cohen, était connu pour son tempérament violent et cruel. Jaloux et suspicieux des relations que Lana Turner pouvait avoir, il se déchira régulièrement avec elle, et pas seulement verbalement. Stompanato ayant aussi une triste réputation d'être violent physiquement, s'en prenant régulièrement et physiquement à son entourage...

C'est dans ce cadre particulièrement toxique et sous très haute tension que, durant le tournage de Je pleure mon amour, Stompanato fut pris de jalousie maladive envers Sean Connery, qui formait donc un couple de cinéma avec sa compagne. Au point qu'un jour, Stompanato fit carrément le voyage jusqu'en Angleterre, pour rejoindre le tournage du film, et provoquer Sean Connery.

Le jour où Stompanato déboula sur le plateau, Connery, dans son malheur si l'on ose dire, tournait une scène intime avec Lana Turner. Le gangster sorti alors un revolver. Mais fut rapidement désarmé par l'acteur, dans un geste de réflexe, en tordant le poignet du mafieux. Maîtrisé mais surtout humilié, Stompanato rentra aux Etats-Unis. Et n'oublia pas cet affront fait par Connery.

Le 4 avril 1958, Lana Turner se disputa violemment avec Johnny Stompanato à son domicile. Présente au moment des faits, Cheryl Crane, 14 ans, fille de l'actrice, aurait voulu défendre sa mère et poignarda à mort Stompanato.

En fait ce serait Lana Turner qui aurait poignardé son amant en le trouvant endormi au lit avec sa fille après un rapport sexuel. La mise en scène aurait alors été arrangée par l'officier de police Fred Otash et le célèbre avocat des stars, Jerry Giesler, pour protéger Lana Turner. Le procès qui s'ensuivit fut retentissant, couvert par toute la presse du pays.

Dans les semaines qui ont suivi le décès de Stompanato, des lettres privées entre Lana Turner et son ancien petit ami ont été divulguées dans la Presse, dont certaines contenaient des passages mentionnant que Connery passait du temps personnel avec Turner et Cheryl Crane.

Un "détail" qui ne fut pas du goût des amis mafieux de l'homme décédé... Dans un passionnant entretien fleuve publié en 1983 par Rolling Stones, Sean Connery raconta avoir reçu des menaces de mort à cette époque.

Alors qu'il logeait au Roosevelt Hotel à Hollywood, il reçut un coup de fil de Mickey Cohen, qui lui demanda de dégager de la ville, et en vitesse... Prenant la menace très au sérieux, Connery déménagea secrètement au Bel Air Palms Motel, situé dans la vallée de San Fernando, et fit profil très bas en attendant que les choses se tassent.

"Je ne savais pas à quoi j'avais affaire, et je ne voyais pas l'intérêt d'en discuter" commentait l'acteur dans l'entretien. Bien vu. Il ne faisait pas bon de contrarier Mickey Cohen, qui tenait le crime organisé de Los Angeles dans sa main, et sera même envoyé, en 1961, au sein de la célèbre prison d'Alcatraz pour évasion fiscale. Le même motif qui avait envoyé en 1934 derrière les barreaux de ce pénitencier un certain Al Capone.

25 février 2024

New York Police Judiciaire : l'acteur Sam Waterston a quitté la série

Attention spoilers ! Cet article dévoile l’intrigue de l’épisode 5 de la saison 23 de “New York Police Judiciaire”.

C’est officiel : après plus de 400 épisodes, Jack McCoy, l’incontournable procureur de New York Police Judiciaire (ou Law & Order pour les adeptes de la VO) et “conscience ultime de la série” selon son créateur Dick Wolf, a fait ses adieux au palais de justice.

Son interprète, Sam Waterston, âgé de 83 ans, a en effet quitté la série le 22 février dernier au cours de l’épisode 5 de la saison 23, après dix-huit saisons et 405 épisodes de bons et loyaux services.

À juste titre, son dernier chapitre s’intitule “The Last Dance” (“La dernière danse”) et l’a ramené au tribunal pour plaider une dernière affaire et poursuivre un dernier criminel. Voici son histoire.

Une femme nommée Veronica Knight a été retrouvée morte à Central Park et les indices ont conduit la police à Scott Kelton, un milliardaire local qui a des amis haut placés, à savoir le maire (Bruce Altman). McCoy a fini par reprendre le dossier des mains du premier substitut du procureur Nolan Price (Hugh Dancy), qui cherchait à appeler le fils du maire à la barre pour le faire témoigner sur la relation passée de Kelton avec la victime. Le maire a non seulement menacé de chasser Price du bureau du procureur, mais a aussi promis de cesser de soutenir McCoy s’il se présentait aux élections.

Sans se laisser décourager, McCoy obtient finalement un verdict de culpabilité pour Kelton. Plutôt que de rester dans les parages pour subir la colère du maire, il décide de démissionner.

“J’y pense depuis un moment”, a-t-il déclaré à Price. “Il est temps. C’est juste. Écoute, le maire est un fils de p*te vindicatif. Il va utiliser tous les jetons dont il dispose pour s’assurer que mon adversaire remporte l’élection et il réussira. Et il va enterrer tous ceux qui lui ont fait du tort, toi y compris. Si je me retire maintenant, le gouverneur pourra nommer quelqu’un d’autre. Quelqu’un d’intègre.”

Nous le savons déjà, ce quelqu’un sera joué par Tony Goldwyn (le président Fitz de Scandal), qui a été annoncé au casting en début de mois. L’acteur n’est pas étranger à l’univers télévisuel judiciaire de Dick Wolf puisqu’il est déjà apparu dans New York Section Criminelle, en 2006 et 2007.

“Ça a été une sacrée aventure”, a conclu McCoy.

Dans sa scène finale, il se promène seul la nuit à l’extérieur du palais de justice...

Sam Waterston a fait ses débuts dans New York Police Judiciaire au début de la saison 5 en 1994 et a repris son rôle dans divers autres projets, notamment dans les séries dérivées, New York Unité Spéciale et New York Cour de Justice, ainsi que dans Homicide ou Police contre police en 1998.

Pour son rôle désormais iconique, il aura reçu onze nominations aux Screen Actors Guild Awards (et le prix du Meilleur acteur en 1999), trois nominations aux Emmys et une autre aux Golden Globes.

Au moment de l’annonce de son départ de la série culte de NBC, le comédien avait expliqué ses raisons aux fans de la série dans un communiqué relayé par Variety : “C’est un plaisir de parler directement ainsi au public absolument incroyable de Law & Order. Le moment est venu pour moi de passer à autre chose et d’emmener Jack McCoy avec moi. Il y a de la tristesse à partir, mais je suis tout simplement trop curieux de la suite.”

“Je vous suis plus reconnaissant que je ne peux le dire. La longue et incroyable carrière de L&O, ainsi que son retour stupéfiant, ont pu se faire entièrement grâce à vous et à Dick Wolf, mais sans la vision, la patience, la persévérance et la combinaison unique de talents créatifs et commerciaux, rien de tout cela ne serait arrivé.”

“Je me sens très chanceux. J’espère vous voir tous de l’autre côté. Merci.”

Le film Les Fausses Pudeurs a eu des projections séparées pour les femmes et les hommes

Les Fausses Pudeurs (Mom and Dad de son titre original) est un film américain réalisé par William Beaudine et sorti en 1945 aux États-Unis. Mais attention, vous avez affaire à l’un des longs métrages les plus controversés de tous les temps, un long métrage qui, malgré de nombreux défis juridiques (dont 418 plaintes et près de 428 procès au cours de sa diffusion !) et ses images “scandaleuses” (incluant de véritables scènes d’accouchement) est pourtant devenu l’un des plus rentables des années 1940, grâce à une campagne marketing inédite.

Retour dans les années 40 en Amérique, une époque puritaine où la moralité chrétienne prévalait dans de nombreux foyers américains. La révolution sexuelle des années 60 n’allait avoir lieu que deux décennies plus tard : la grande majorité des Américains n’étaient donc pas prêts à parler de relations sexuelles avant le mariage – encore moins à regarder des films sur le sujet.

D’une certaine manière, le producteur Kroger Babb, qui a fait du film un succès box office, était un visionnaire. Il a compris qu’il n’y a pas de mauvaise presse – bien au contraire. Ainsi, comme le rapporte Variety, il a rassemblé un maigre budget de 67 000 dollars auprès d’investisseurs et a passé six jours en 1944 dans cinq studios distincts à réaliser l’un des films les plus controversés de sa décennie. Retour sur les faits.

Les Fausses Pudeurs est, à première vue, un film simple sur l’amour adolescent. Joan Blake (June Carlson) est amoureuse du fringant pilote Jack Griffin (Bob Lowell). Après avoir courtisé sans relâche la jeune femme célibataire, ils ont des relations sexuelles. Joan ignore tout du sexe et, après sa liaison, demande à sa mère (Lois Austin), des “livres d’hygiène”. Les livres d’hygiène étaient un effort des progressistes de l’époque pour réglementer les comportements sexuels et diffuser des informations sur la santé sexuelle – une sorte de cours d’éducation sexuelle. La mère de Joan, bien sûr, refuse parce que Joan n’est pas mariée. C’est alors que survient la tragédie.

Alors que l’avion de Jack s’écrase provoquant la mort de ce dernier, Joan découvre qu’elle est enceinte, hors mariage : une énorme erreur morale pour l’époque. Incapable de parler à ses parents, la jeune femme en difficulté se tourne vers son professeur, Carl Blackburn (Hardie Albright). Carl est impopulaire auprès de la population locale pour avoir donné des cours d’éducation sexuelle avant d’avoir été licencié. Il blâme les parents de Joan pour l’ignorance de cette dernière, une ignorance qui l’a involontairement mise dans cette situation. Joan confronte alors sa mère, croyant fermement que les parents ont l’obligation morale de dire la vérité à leurs enfants sur de telles choses, et là le film change radicalement de ton.

Les Fausses Pudeurs prend dès lors une tournure très médicale, présentant au public des images graphiques de l’anatomie féminine, des images de véritables naissances défilent sur l’écran avec des bébés qui hurlent ou, dans certaines séquences du film, des bébés silencieux, mort-nés. Le public a droit à des images d’accouchements par césarienne en plus d’accouchements conventionnels.

La majorité du film n’est donc que du remplissage de scènes cliniques : le spectacle est surprenant et provoque alors du dégoût, de la colère, mais aussi de la curiosité auprès du public. Il n’est pas étonnant que le film ait été condamné par la NDL (National Legion of Decency), un censeur qui, à l’époque, cherchait à exercer un contrôle sur le contenu des films en persuadant ses membres de ne pas regarder certains projets offensant la morale chrétienne. La NDL a donc tout tenté pour interdire le long métrage mais malgré cela – et de multiples procès – le film a connu un énorme succès.

À propos des Fausses Pudeurs, le critique du Washington Post, Kenneth Turan, a déclaré que le film n’a pas “prospéré à cause de ses images de naissance ou à cause de son intrigue puérile” mais que son succès “découlait plutôt des extraordinaires capacités promotionnelles de Babb.” En effet, le producteur Kroger Babb a distribué 300 copies du film sur les marchés des États-Unis dans les semaines précédant sa sortie et a ainsi lui-même provoqué une panique morale, attirant l’attention des journaux locaux en leur envoyant des lettres et des tracts religieux pour protester contre le fondement moral du projet. Et oui, il a carrément protesté contre son propre film pour créer “le buzz”, comme on dirait aujourd’hui !

Selon le biographe Eric Schaefer, dans son livre Bold! Daring! Shocking! True!: A History of Exploitation Films (1999), les lettres qu’il a envoyées étaient de fausses attestations de maires imaginaires de villes voisines qui exprimaient leur inquiétude au sujet des jeunes femmes locales qui avaient vu le film et dont la sexualité avait été éveillée à cause de cela. L’idée était de submerger les petites villes endormies de lettres pour créer un (faux) air de controverse autour du film.

Conséquences : les cinémas locaux ont organisé des projections limitées réservées aux adultes et séparées : les femmes d’un côté, les hommes de l’autre, le tout accompagné de conférences en direct du “commentateur intrépide en matière d’hygiène, Elliot Forbes”. Qui était Elliot Forbes ? Personne et tout le monde, une entité fictive incarnée par plusieurs acteurs, donnant des leçons au public sur des questions de sexualité – à la manière du professeur dans le film. Parfois, des “infirmières” étaient également présentes au cas où les gens s’évanouiraient à cause des images chocs – c’est en tout cas ce qu’a écrit Joe Bob Briggs dans son livre Profoundly Disturbing: The Shocking Movies that Changed History (2003).

Les Fausses Pudeurs a été le centre de pas moins de 418 plaintes visant à arrêter ses diffusions : “Nous avons gagné chacun d’entre eux”, a déclaré Kroger Babb à l’époque, de façon triomphale (via Variety). “Et je n’ai encore entendu personne assis sur la chaise des témoins dire franchement ce qu’il trouve de mal avec le film”, a-t-il poursuivi, lui qui a investi quelque 500 000 dollars pour lutter contre la censure.

“Les objections semblent généralement viser notre promotion. [...] Des prêtres m’ont dit qu’ils ne voyaient rien de mal dans le film, mais ils s’opposent au battage médiatique et à l’accent mis sur le sexe et la conscience envers cela. Pourtant, nous avons toutes sortes de soutiens de la part des prêtres,” a-t-il ajouté.

C’est un vieux cliché, mais dans ce cas précis, l’adage “il n’y a pas de mauvaise presse” était bien vrai. Kroger Babb savait que le sexe fait vendre et que la controverse était une bonne publicité, et a ainsi conduit Les Fausses Pudeurs vers un succès au box-office inespéré. Le film a depuis rapporté entre 40 et 100 millions de dollars, selon Kenneth Turan, et est considéré comme le film sur la santé sexuelle le plus réussi jamais sorti.

Depuis 2005, Les Fausses Pudeurs est inscrit au National Film Registry de la Bibliothèque du Congrès aux États-Unis qui répertorie les films américains ayant une “importance culturelle, historique ou esthétique”. Babb a ainsi involontairement révélé la profonde ignorance du public en matière de santé sexuelle puisque les bobines médicales insérées dans le film ont finalement eu une portée éducative sur un sujet qui n’était pas acceptable à l’époque. Il a finalement ouvert une porte qui n’a depuis pas été refermée.

24 février 2024

César 2024 : Christopher Nolan remercie "la France où on parle de films"

Non seulement il est nommé au César du Meilleur film étranger, Christopher Nolan est en couverture du prochain numéro de Première, en kiosques la semaine prochaine, où il debriefe sa carrière et le succès d’Oppenheimer. Ce petit passage promo étant passé, on peut donc revenir sur le discours du réalisateur de The Dark Knight sur la scène de l’Olympia : c’est Marion Cotillard, qu’il a dirigée dans Inception et The Dark Knight Rises, qui lui a remis le trophée. "C’est un plaisir d’être ici en France où on parle de films", a commencé le cinéaste, en se souvenant de la sortie de Following en 1999 puis de Memento, que "personne ne voulait distribuer" en France et dont le succès ici a "changé (sa) vie". 

"Depuis lors, j’ai toujours aimé le public français et les distributeurs français. C’est toujours formidable de venir en France de présenter un film. Quand on a présenté Interstellar au Grand Rex on s’est aperçus qu’ils ont installé un projecteur 70mm construit exprès pour la projection, la cabine avait été adaptée", s’est-il souvenu, soulignant qu'en France on parle de "films" et d'"auteurs".

"Dans ce monde où le streaming est si présent, le cinéma est une inspiration pour moi et le monde entier", a conclu Nolan en saluant le montage résumant les films de sa carrière au rythme. Des mots de Michael Caine dans Le Prestige. Il a enfin salué sa femme Emma Thomas, productrice de tous ses films : "Sans toi rien de tout, cela ne se serait produit."

Palmarès complet des César 2024

César de la meilleure actrice dans un second rôle

Adèle Exarchopoulos dans Je verrai toujours vos visages

César de la meilleure adaptation

Valérie Donzelli, Audrey Diwan pour L’Amour et les Forêts

César des meilleurs costumes 

Ariane Daurat pour Le Règne animal 

César des meilleurs décors 

Stéphaine Taillasson pour Les Trois Mousquetaires

César du meilleur son

Fabrice Osinski, Raphaël Sohier, Mattthieu Fichet, Niels Barletta pour Le Règne animal

César du meilleur premier film

Jean-Baptiste Durant pour Chien de la casse

César du meilleur court métrage d’animation

Été 96, de Mathilde Bédouet

César du meilleur film d’animation

Linda veut du poulet !, de Chiara Malta et Sébastien Laudenbach

César de la révélation féminine

Ella Rumpf dans Le Théorème de Marguerite

César de la révélation masculine

Raphaël Quenard dans Chien de la casse

César des meilleurs effets visuels 

Cyrille Bonjean, Bruno Sommier, Jean-Louis Autret pour Le Règne animal

César du meilleur acteur dans un second rôle

Swann Arlaud dans Anatomie d’une chute

César de la meilleure musique originale

Andrea Laszlo de Simone pour Le règne animal

César du meilleur scénario original

Justine Triet, Arthur Harari pour Anatomie d’une chute

César du meilleur court métrage documentaire

La Mécanique des fluides, de Gala Hernández López

César du meilleur film documentaire

Les Filles d’Olfa, de Kaouther Ben Hania

César du meilleur film étranger 

Simple comme Sylvain, de Monia Chokri 

César de la meilleure photo 

David Cailley pour Le Règne animal

César du meilleur montage

Laurent Sénéchal pour Anatomie d'une chute

César de la meilleure réalisation

Justine Triet pour Anatomie d'une chute

César du meilleur acteur

Arieh Worthalter dans Le Procès Goldman

César de la meilleure actrice

Sandra Hüller dans Anatomie d’une chute

César du meilleur film

Anatomie d'une chute de Justine Triet