19 octobre 2022

EO : une expérience de cinéma comme vous n'en avez jamais vu

Auréolé du Prix du jury au 75e Festival de Cannes, EO débarque dans les salles. Le réalisateur polonais Jerzy Skolimowski suit le parcours d’un âne - baptisé EO ou Hi-Han en version originale. Rescapé d’un cirque grâce à l’aide de militants, l’animal engage un voyage où il va découvrir les visages complexes de l’être humain.

Sur sa route, il va croiser la bonté, la bêtise et la cruauté. Film quasiment muet, EO est mené par cet âne acteur qui est, aussi surprenant que cela puisse paraître, bouleversant. Son regard est le reflet d’un personnage qui ne trouve pas sa place. Ni parmi les Hommes, encore moins avec les autres animaux.

En 1966, Robert Bresson réalisait Au hasard Balthazar, sur le même sujet. Mais Jerzy Skolimowski ne se contente pas de faire un remake. Il embarque le public dans une expérience sensorielle et expérimentale avec une nouvelle façon de faire du cinéma.

Alors que l’âne poursuit son parcours, le surréalisme s’invite parfois dans quelques scènes. Ce périple, durant lequel EO croise plusieurs protagonistes, bascule parfois dans l’horreur, jusqu’à un final qui assomme.

Difficile de qualifier ce film qui devrait, sans en douter, éveiller les consciences sur la maltraitance animale et l’élevage intensif. Comment ne pas mentionner la musique puissante de Pawel Mykietyn, mais aussi la présence d’Isabelle Huppert dans un petit rôle. Pour une fois, c’est à elle de se faire voler la vedette.

EO de Jerzy Skolimowski, au cinéma le 19 octobre 2022.

18 octobre 2022

Ed Sheeran a l’habitude d’offrir un cadeau très étrange à ses amis

Ed Sheeran a pris l’habitude d’offrir un cadeau des plus curieux à ses amis du showbiz. Dernièrement, c’est Sam Smith qui a eu la surprise de voir arriver chez lui… une statue de pénis d’1m90 de haut !

« Oh mon Dieu… c’est vraiment quelque chose. Je pensais que c’était une blague, mais c’est un pénis en marbre d’1m90 de haut », a déclaré Sam Smith alors qu’il était de passage sur le plateau du Kelly Clarkson Show. « Ça fait deux tonnes et je vais devoir le faire rentrer dans ma maison à l’aide d’une grue. »

Et comme si cette œuvre d’art n’était pas suffisamment évocatrice en tant que telle, le chanteur britannique aimerait la rendre encore un peu plus explicite.

« En fait, je veux la transformer en fontaine. Mais je pense que ça va être compliqué à faire », a poursuivi Sam Smith.

Et il est loin d’être le premier à recevoir ce présent d’exception ! « Il donne aux gens des pénis en béton. Je ne suis pas le premier - Elton John en a reçu un en premier ».

Eh bien, voilà un cadeau fort peu catholique, à l’image du dernier titre de Sam Smith, Unholy, en duo avec Kim Petras.

Meghan Markle se plaint d’avoir été cataloguée comme « folle » et « hystérique »

Dans le dernier épisode de son podcast Archetypes, Meghan Markle a abordé un stigmate que les femmes connaissent bien : celui d’être traitées de folles, d’hystériques et taxées d’irrationalité. Des attaques que la duchesse a bien souvent essuyées, à tel point qu’elle a préféré faire en sorte de ne plus exprimer ses émotions pour éviter cet écueil.

« Je suis conditionnée à garder mon sang-froid. A partir de là, tu finis par te relaxer et tout laisser passer », a confié l’épouse du prince Harry, qui avait pour invitée Constance Wu, qui a récemment dévoilé le viol dont elle a été victime plus jeune.

« La chose la plus folle au monde est de garder ça à l’intérieur de soi. Je pense que c’est une belle chose (d’exprimer ses émotions) », a reconnu Meghan Markle avant de rêver, avec Constance Wu, d’un monde où elles pourraient exprimer leurs émotions comme le fond leurs enfants.

« Je veux ressentir les choses si profondément qu’on se croirait dans un album d’Adele », a-t-elle continué. « Tellement d’émotions intenses. Vous sortez juste les choses et vous les partagez. C’est ça être en paix. »

Le groupe BTS est obligé de se séparer pour partir faire son service militaire

BTS, c’est fini… pour deux ans en tout cas ! Le management du groupe de K-pop a en effet annoncé, après des années de spéculation, que les membres du groupe allaient remplir leurs obligations militaires. Fini, donc, les stades du monde entier, tous les membres vont servir leur pays, comme l’a confirmé leur management BigHit.

En Corée du Sud, tous les hommes âgés de 18 à 28 ans doivent faire leur service, pendant deux ans.

Or Jin, le membre le plus âge du groupe, a 29 ans. BTS avait demandé une dérogation temporaire, qui leur avait été accordée, mais on ignorait s’ils allaient pouvoir esquiver cette partie essentielle de la vie de tout Sud-coréen. Le chanteur va donc se préparer à faire son service l’année prochaine, et les autres membres de la formation feront de même, y compris les plus jeunes, comme Jungkook, qui a 24 ans.

Si l’on en croit le communiqué de BigHit, il faudra donc attendre au moins deux ans avant de voir BTS à nouveau sur scène, ce qui nous mène à 2025.

« L’entreprise et les membres de BTS se réjouissent de se réunir à nouveau en tant que groupe vers 2025 après leur engagement de service », peut-on lire dans un message relayé par la BBC.

Et s’ils s’engagent dans deux ans de service sous les drapeaux, rien ne dit qu’ils ne pourront pas du tout, lors de ces 24 mois, à nouveau monter sur scène. C’est en tout cas l’espoir qu’avait donné le ministre de la Défense.

« Il y aurait un moyen de leur donner une chance de répéter et de se produire ensemble », avait-il déclaré en août dernier, alors que la perspective d’une séparation du groupe pour partir à l’armée se précisait.

BTS est le groupe le plus populaire de l’histoire de la musique coréenne, réussissant, plus que la plupart des autres formations de K-pop, à s’imposer au-delà des frontières de la Corée du Sud. Leurs chansons, comme Dynamite, Stay Gold, ou encore Butter, ont toutes trusté les charts occidentaux.

Kevin Spacey dément avoir abusé sexuellement Anthony Rapp

 

Lors de son passage à la barre pendant son procès pour agression sexuelle, Kevin Spacey a été formel : toutes les allégations d’Anthony Rapp, qui l’accuse d’avoir tenté d’abuser de lui alors qu’il n’avait que 14 ans, « sont fausses ». C’est en ces termes, au mot près, que l’acteur s’est exprimé lorsqu’il a été interrogé par le juge.

L’acteur d’American Beauty est également revenu sur le moment, en 2017, où Anthony Rapp a pour la première fois formulé publiquement ses accusations contre la star. Selon Kevin Spacey, s’il a présenté ses excuses à l’époque, ajoutant qu’il n’en avait aucun souvenir, c’était sur les conseils de son attaché de presse.

« Je ne comprenais pas comment cela pouvait être vrai », a-t-il expliqué, selon la BBC, indiquant qu’il n’y avait aucune chance pour qu’il soit attiré par le jeune homme, qui n’avait que 14 ans au moment des faits allégués alors qu’il avait alors 27 ans.

Lors du procès, Kevin Spacey a également expliqué pourquoi il n’avait jamais révélé son homosexualité avant d’être obligé de se défendre des accusations d’Anthony Rapp. L’acteur a indiqué ne jamais avoir révélé quoi que ce soit sur ses préférences sexuelles en raison de l’idéologie politique de son père, « suprémaciste blanc et néonazi ».

« Cela signifiait que mes frères et sœurs et moi étions obligés d’écouter pendant des heures et des heures mon père nous faire la leçon sur ses croyances. Tout ce qui se passait dans cette maison était quelque chose que je devais garder pour moi. Nous n’en parlions jamais, jamais. Je n’ai jamais parlé de ces choses publiquement, jamais », a-t-il confié.

Martin Scorsese dénonce l'obsession pour les chiffres et le box-office

Les prises de paroles de Martin Scorsese sur l’état du 7e art sont toujours précieuses. Trois ans après, on commence encore sa fameuse sortie sur les films de super-héros, qui selon lui relèvent plus du parc d’attraction que du cinéma. Il y a quelques jours, il en a remis une couche en s’attaquant plus globalement à la dictature du box-office, et son effet néfaste sur la création.

C’est en public, lors du New York Film Festival, que Marty a détaillé sa pensée (via Indiewire) :

"Le cinéma est dévalué, diminué, rabaissé de toutes parts, pas nécessairement en tant que business mais certainement en tant qu’art. Depuis les années 1980, on se concentre sur les chiffres. C’est assez répulsif. Le coût d’un film est une chose. On comprend que si un film a un coûté une certaine somme, ils attendent au minimum de récupérer leur investissement, voir de dégager un bénéfice. Aujourd’hui on met l’accent sur les chiffres, le coût, le week-end de lancement, combien ça a rapporté aux Etats-Unis, combien ça a rapporté en Angleterre, combien ça a rapporté en Asie, dans le monde entier, combien de personnes l’ont vu…"

Et pour Martin Scorsese, cette obsession est aussi dangereuse qu’irritante : "En tant que cinéaste, et personne qui ne peut imaginer la vie sans le cinéma, je trouve toujours ça vraiment insultant. J’ai toujours su que de telles considérations n’avaient pas leur place au New York Film Festival, et la clé c’est qu’ici il n’y pas de prix à recevoir. Il ne s’agit pas de compétition, mais simplement d’amour du cinéma."

Le réalisateur, qui fêtera ses 80 ans en novembre prochain, a déjà en quelque sorte tiré les leçons de son constat, puisque son dernier a être sorti en salle, Silence, remonte à 2016. Et la presse n’avait pas manqué de le qualifier de "gros flop" avec ses 23 millions de dollars de recettes mondiale pour un budget de estimé entre 40 et 50 millions. Martin Scorsese a sorti son dernier film, The Irishman, sur Netflix, et le prochain, Killers of the Flower Moon, sortira sur Apple TV+. Il travaillerait par ailleurs sur un autre projet avec Leonardo DiCaprio, adapté d’une roman de pirates à paraitre, également pour Apple. Enfin, il réalisera les deux premiers épisodes d’une série dérivée de Gangs of New York.

Harrison Ford rejoint le Marvel Cinematic Universe

Après des semaines de rumeurs, c'est à présent officiel : Harrison Ford va retrouver une nouvelle fois les studios Disney (après son retour dans Star Wars et Indiana Jones 5) pour intégrer le Marvel Cinematic Universe, de Kevin Feige. A 80 ans, il vient d'accepter de reprendre le rôle de Thaddeus Ross, le personnage clé de L'Incroyable Hulk (2008) dans Captain America : New World Order, de Julius Onah (The Cloverfield Paradox), annonce The Hollywood Reporter. Ce blockbuster attendu au cinéma en mai 2024 sera principalement porté par Anthony Mackie, l'interprète de Sam Wilson/Falcon, et maintenant de Captain America. 

Harrison Ford devrait ensuite rejoindre la distribution de Thunderbolts, de Jake Schreier (Robot & Frank, Paper Towns). Cette super-production, attendue elle sur grand écran en juillet 2024, doit réunir plusieurs héros vus aussi bien au cinéma que dans des séries à succès de Disney + : Yelena Belova (Florence Pugh) et Taskmaster (Olga Kurylenko), de Black Widow, l'agent américain joué par Wyatt Russell dans Falcon et le Soldat de l'Hiver ou Ghost, incarnée par Hannah John-Kamen dans Ant-Man et la Guêpe.

Avant Harrison Ford, le Général Thaddeus Ross était incarné par William Hurt, qui est décédé en mars dernier, à 71 ans. Il avait retrouvé ce rôle plusieurs fois chez Marvel :  dans Captain America: Civil War (2016), Avengers: Infinity War (2018), Avengers: Endgame (2019) et Black Widow (2021).

Saint Omer : la bande-annonce du premier film d'Alice Diop

C'est l'un des films les plus attendus de cette fin d'année. Saint Omer, premier film de la réalisatrice Alice Diop, dévoile sa bande-annonce. Grand prix du jury et prix du premier film à la dernière Mostra de Venise, Saint Omer suit le procès d'une mère accusée d’avoir tué son enfant. Une réflexion universelle sur la maternité et la place des femmes dans la société, qui vaudra à Saint Omer de représenter la France aux Oscars 2023.

Le synopsis : "Rama, jeune romancière, assiste au procès de Laurence Coly à la cour d’assises de Saint-Omer. Cette dernière est accusée d’avoir tué sa fille de quinze mois en l’abandonnant à la marée montante sur une plage du nord de la France. Mais au cours du procès, la parole de l’accusée, l’écoute des témoignages font vaciller les certitudes de Rama et interrogent notre jugement."

Avec Kayije Kagame, Salimata Kamate , Thomas de Pourquery et Aurélia Petit, Saint Omer sortira le 23 novembre 2022 au cinéma.

Ezra Miller risque 26 ans de prison dans une affaire de cambriolage


Accusé de cambriolage devant un tribunal du Vermont, Ezra Miller a plaidé non coupable ce lundi matin. De fait, s'il est reconnu coupable et condamné, il risque jusqu'à 26 ans de prison !

La presse américaine rapporte que la star de Justice League a comparu virtuellement devant la Cour supérieure de Bennington. On le soupçonne d'avoir pénétré par effraction dans une résidence de Stamford, dans le Vermont, le 1er mai dernier. La police de l'État avait découvert plusieurs bouteilles d'alcool manquantes dans la propriété alors que les propriétaires étaient absents. Après avoir recueilli des déclarations et examiné des images de vidéosurveillance, la police a arrêté Miller. Les objets volés avaient une valeur totale inférieure à 900 $ mais le simple cambriolage criminel signifie une peine de 25 ans de prison au maximum et une amende maximale de 1 000 $, auxquels s'ajoutent 1 an de prison pour vol et 1 000 $ d'amende.

Bien entendu, l'acteur ne va pas faire 26 ans de prison, mais il risque quand même de se retrouver dans une cellule, en cas d'un verdict du tribunal à son encontre. Car en plaidant non coupable, il s'expose à une peine lourde : "Ezra Miller a plaidé non coupable ce matin et a accepté les conditions imposées par le tribunal de ne pas contacter ou entrer dans le domicile des habitants. Ezra tient à remercier l'amour et le soutien qu'il a reçu de sa famille et de ses amis, qui continuent d'être une présence vitale dans sa santé mentale", a déclaré son avocates.

On rappellera qu'en sus, l'acteur a été arrêté à Hawaï deux fois dans l'année, pour trouble à l'ordre public et harcèlement, puis pour agression au deuxième degré...

Le réalisateur Park Chan-wook aimerait faire un James Bond

On ne sait pas encore qui sera le nouveau James Bond, mais peut-être qu'il sera dirigé par l'un des plus célèbres cinéastes sud-coréens. Certes, on va un peu vite en besogne, mais en tout cas, Park Chan-wook est candidat à la mise en scène de 007, comme il l'a raconté à Deadline, au fil d'une interview dans laquelle il raconte son amour pour James Bond et sa fascination pour Roger Moore venue de l'enfance !

"Ceux d'entre vous qui ont vu mon dernier film, Decision to Leave, trouveront peut-être cela difficile à croire, mais je pense que tout a commencé avec un film Bond. J'étais à l'école primaire à l'époque, et c'était sûrement avec Moonraker ou en tout cas un opus avec Roger Moore... Je suis vraiment entré dans le film et je me suis amusé à imaginer différentes histoires dans ma tête quand j'étais seul à la maison. À cette époque, la Corée était une société totalitaire militaire, donc ils n'autorisaient pas tout le monde, ou ils n'autorisaient que certaines personnes, à pouvoir voyager à l'extérieur du pays. C'est, je pense, pourquoi j'ai particulièrement aimé m'imaginer dans un endroit exotique, interagir avec différentes races de personnes et vivre des aventures amusantes. Donc, ces pièges et armes fous fabriqués avec une technologie et des effets spéciaux et les moyens ingénieux pour s'en échapper, j'avais des histoires très détaillées et très imagées dans ma tête, sur la façon dont cela se produirait. C'était tellement détaillé que j'imaginais aussi le placement de la caméra ou le mouvement de la caméra filmant ces situations. En fait, c'était mon probablement mon premier storyboard... même si je ne les ai pas dessinés !"

James Bond a été un tournant dans la vie du jeune Park Chan-wook et aujourd'hui, il pourrait être l'avenir du cinéaste. Car le réalisateur de Old Boy et Mademoiselle se dit tout à fait partant pour diriger le prochain 007... même s'il avoue que son style n'est pas forcément compatible :

"Oui, ce serait amusant à faire. J'adorerais. Après, je ne suis pas sûr que les fans de Bond prendraient autant de plaisir à le voir que moi à le faire !"