23 novembre 2022

Mauvaises filles : le traumatisme des maisons de correction raconté dans ce bouleversant documentaire

Premier long-métrage documentaire de la réalisatrice Emérance Dubas, Mauvaises Filles suit 4 femmes, insoumises, rebelles, incomprises ou simplement mal-aimées, ayant été placées en maison de correction à l’adolescence. Aujourd’hui chacune raconte son histoire et révèle le sort bouleversant réservé à ces « Mauvaises Filles » jusqu’à la fin des années 1970 en France.

Après avoir réalisé plusieurs portraits d'artistes lors de sa formation en Histoire de l'art, Emérance Dubas s'est consacrée à ce projet documentaire. Cette dernière souligne dans le dossier de presse du film, n'avoir jamais imaginé passer autant de temps sur ce sujet.

"Je n’aurais jamais pensé qu’il me faudrait sept années pour y parvenir ! Long est le chemin pour raconter ce qui hante une société. (...)

Tout a commencé grâce à ma rencontre avec l’historienne Véronique Blanchard. Elle rédigeait alors sa thèse de doctorat - "Mauvaises Filles : portraits de la déviance féminine juvénile (1945-1958)" soutenue en 2016 et publiée en 2019 sous le titre "Vagabondes, voleuses, vicieuses". En prenant connaissance de ses travaux, j’ai immédiatement cherché à mettre en lumière ces invisibles de l’Histoire sur grand écran."

Si le film The Magdalene Sisters de Peter Mullan abordait la maltraitance dont étaient victimes les jeunes filles dans les couvents irlandais, Mauvaises filles en est le pendant français. Édith, Michèle, Éveline et Fabienne y exliquent les sévices dont elles ont été victimes à l'époque.

Et si ces femmes n'avaient jusqu'ici pas pris la parole sur le sujet c'est en grande partie à cause de la remise en question systématique de la parole des femmes et des victimes de manière plus générale.

Emérance Dubas déclare : "C’est précisément cette remise en cause de la parole des femmes qui les a empêchées de parler si longtemps ! Après 2017, j’ai observé un changement du côté des institutions. Un regard intéressé.

J’ai également senti que les protagonistes du film étaient prêtes. Elles ne se connaissaient pas, et aucune n’a évoqué le mouvement #MeToo explicitement, mais sans doute ont-elles perçu que la société allait enfin pouvoir les entendre. Elles savaient qu’au crépuscule de leur vie, c’était le moment ou jamais de rétablir la vérité."

Avant de se pencher sur le sujet, la réalisatrice ignorait qu'une multitude de filles avaient été maltraitées dans ces institutions.

Elle explique : "J’ai été sidérée lorsque j’ai découvert le calvaire des filles mises au ban de la société derrière les hauts murs de la congrégation du Bon Pasteur. Même si j’ai grandi à Angers, la ville où se trouve la maison-mère de cette congrégation religieuse, personne n’en parlait dans mon entourage.

Il s’agissait d’une histoire collective taboue. Un secret bien gardé qui avait eu raison de ces adolescentes. Une double injustice en somme puisque, face à la honte, les femmes n’avaient eu d’autres choix que de se taire".

Après avoir vu le documentaire, les femmes ayant témoigné ont toutes eu la même réaction. "Elles étaient à la fois émues et fières. J’ai été impressionnée par leur réaction. Elles ont prononcé exactement les mêmes mots à l’issue du film : « c’est incroyable, on n’a pas le même âge, on n’était pas au même endroit et pourtant on raconte toutes la même chose ! ». Cela confirme ce qu’elles savaient déjà : la violence était systémique." explique la réalisatrice.

Mauvaises filles est à voir dans nos salles dès ce mercredi.  

L'acteur Sofiane Bennacer mis en examen pour viols et violences

Selon les informations du Parisien, l'acteur Sofiane Bennacer, actuellement à l'affiche des Amandiers de Valeria Bruni Tedeschi, a été mis en examen. Cette mise en examen pour viols et violences sur plusieurs ex-compagnes, remonte à octobre dernier. Elle a été confirmée par le parquet de Mulhouse, à BFM TV. Il a été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de se rendre à Strasbourg, Mulhouse, ainsi qu'en Île-de-France. Sofiane Bennacer nie ces accusations et a porté plainte contre les quatre plaignantes pour diffamation, précisent nos confrères, rapportant les informations du parquet de Mulhouse.

Comme le rappelle le site de BFM TV, "l'affaire avait commencé en 2021, après une plainte pour viol déposée par l'une de ses anciennes compagnes. Depuis, trois autres femmes ont indiqué avoir subi des viols ou des violences de la part de l'acteur, portant le nombre de plaignantes à quatre. Sofiane Bennacer a été mis en examen dans le cadre de trois premières plaintes, et a été placé sous le statut de témoin assisté pour une quatrième".

Originaire de Marseille, Sofiane Bennacer, 25 ans, a fait ses débuts sur les planches en 2018 dans Polices ! de Sonia Chiambretto et L'Amour de Phèdre mis en scène par Sarah Kane et Louis Dieuzaide. En 2021, le public le découvre à la télévision dans un épisode de la série La Stagiaire portée par Michèle Bernier, et au cinéma dans Cette musique ne joue pour personne de Samuel Benchetrit.

Il est en ce moment à l'affiche des Amandiers, dans le rôle principal masculin. Dans cette autofiction qui revient sur la formation d'actrice de Valeria Bruni Tedeschi, à la fin des années 80, à l'École des Amandiers de Nanterre de Pierre Romans et Patrice Chéreau, il campe le ténébreux et torturé Etienne, qui s’éprend de l’héroïne Stella. Un personnage inspiré par le destin tragique de Thierry Ravel, décédé en 1991 à l'âge de 28 ans.

Pour mémoire, Sofiane Bennacer avait récemment été présélectionné par l'Académie des Césars en tant que Révélations de l'année.

Comme le rapporte Le Parisien, ce midi, Sofiane Bennacer devrait publier un communiqué dans la journée, annonçant "qu’il se retire de la vie publique et de la course aux Césars".

James Cameron révèle que Titanic a failli être totalement différent

Alors que la sortie de Avatar : la voie de l'eau approche à grands pas, James Cameron est récemment revenu sur les précédents longs métrages de sa carrière au micro de GQ, et notamment sur le casting de Leonardo DiCaprio pour Titanic. Une entrevue dont l'issue aurait très bien pu tourner différemment.

En effet, le cinéaste raconte qu'après une première rencontre dans une salle de conférence, où tout le monde était littéralement tombé sous le charme du jeune comédien, il lui avait demandé de revenir quelques jours plus tard pour participer à une lecture avec Kate Winslet (Rose), mais qu'à son retour, DiCaprio ne s'était pas montré très coopératif.

"Il m'a répondu qu'il ne faisait pas lecture", raconte Cameron.

Le réalisateur a donc très clairement fait comprendre à DiCaprio que si jamais il refusait de se prêter à l'exercice, le rôle lui passerait tout simplement sous le nez.

"Je lui ai serré la main et je lui ai dit : 'Merci d'être venu. (...) C'est un film gigantesque qui va me prendre deux ans de ma vie. Pendant que toi, tu t'en iras faire cinq films de plus, je serai encore en post-production et je travaillerai encore sur la modélisation. Donc je ne vais pas tout faire foirer en prenant la mauvaise décision lors du casting. Donc si tu ne fais pas la lecture, tu n'as pas le rôle."

Face à cet ultimatum, à contrecoeur, DiCaprio a alors accepté de passer l'audition en trainant un peu des pieds :

"Il est entré, et chaque centimètre de son être était vraiment négatif, jusqu'au moment où j'ai dit : 'Action !' Alors il s'est transformé en Jack. Kate s'est illuminée, et ils ont joué la scène ensemble. Les nuages noirs se sont ouverts, et un rayon de soleil est descendu pour éclairer Jack. Et je me suis : 'Ok, c'est lui.'"

Quentin Tarantino tâcle les acteurs Marvel

Quentin Tarantino ne va pas se faire que des amis ! Dans le récent podcast 2 Bears, 1 Cave (via Variety), le cinéaste évoque la disparition des stars de cinéma en blâmant notamment pour cela les films Marvel et en s'en prenant à ses têtes d'affiche :

"Une conséquence de la Marvel-isation de Hollywood est que vous avez tous ces acteurs qui sont devenus célèbres en jouant ces personnages. Mais ce ne sont pas des stars de cinéma, pas vrai ? La star, c'est Captain America. Ou Thor. Je ne suis pas le permier à le dire. Je pense que ça a été dit des milliards de fois...mais ce sont les personnages des franchises qui deviennent des stars."

Sentant venir les réponses acerbes à ses propos, Quentin Tarantino, a tout de même pris la peine de rappeler qu'enfant, il était fan des comics Marvel et d'ajouter :

"Si ces films étaient sortis quand j'avais la vingtaine, j'aurais été totalement ravi et je les aurais adoré. Je veux dire qu'ils n'auraient pas été les seuls films faits. Ils auraient existé parmi d'autres films. Mais vous savez, j'ai presque 60 ans donc bon. Ils ne me passionnent pas trop".

Il poursuit :

"Mon seul reproche à leur encontre est qu'ils semblent être les seuls films à se faire. Et la seule chose semblant générer un tant soit peu d'excitation auprès du public et du studio qui les fabriquent. (...) Il n'y a pas vraiment beaucoup d'espace pour quoi que ce soit d'autre. C'est mon souci."

Mon seul reproche à leur encontre est qu'ils semblent être les seuls films à se faire. Et la seule chose semblant générer un tant soit peu d'excitation auprès du public et du studio qui les fabriquent. (...) Il n'y a pas vraiment beaucoup d'espace pour quoi que ce soit d'autre. C'est mon souci.

"Si les seuls juges de qui peut accéder au rang de stars étaient Scorsese et Tarantino, je n'aurais jamais eu l'opportunité de mener un film d'un budget de plus de 400 millions de dollars. Je suis bouche bée devant leur génie de cinéastes, ce sont de merveilleux auteurs, mais ils ne calculent ni moi ni qui que ce soit."

"Aucun studio n'est ou ne sera parfait, mais je suis fier de travailler avec un de ceux qui fait des efforts pour accroître la diversité à l'écran et créer des héros qui donnent le pouvoir d'agir et inspirent les gens de toutes les communautés à travers le monde. J'aime "l'âge d'or", moi aussi. Mais il était terriblement blanc."

Des Twittos n'ont toutefois pas tardés à rappeler qu'en 2017, Anthony Mackie, interprète de Falcon puis de Captain America dans le MCU abondait dans le sens du réalisateur de Reservoir Dogs.

"Anthony Mackie n'est pas une star. Falcon, l'est. Et c'est étrange, car avant on allait voir le dernier Stallone, Tom Cruise, Schwarzenegger, Will Smith (...). Maintenant, on vient voir X-Men. Le développement des films de super-héros a conduit à la mort des stars. Et c'est la grande peur du moment. Car on fait des films pour les enfants de 16 ans et la Chine. Rien d'autre."

L'acteur Mickey Kuhn, le petit garçon d'Autant en emporte le vent, est mort


Enfant-star des années 30 et 40, l'acteur américain Mickey Kuhn, qui avait notamment interprété le petit Beau Wilkes dans le long métrage aux huit Oscars Autant en emporte le vent, est mort ce dimanche 20 novembre à l'âge de 90 ans, selon The Hollywood Reporter.

Son rôle le plus célèbre est sans doute celui du fils de Melanie Hamilton (Olivia de Havilland) et Ashley Wilkes (Leslie Howard) dans Autant en emporte le vent, qu'il joua à l'âge de 6 ans, mais Mickey Kuhn s'était aussi illustré dans d'autres grosses productions de l'époque. On l'avait ainsi vu aux génériques des films policiers Dick Tracy et L'Emprise du crime, ainsi que dans le western La Rivière rouge.

En 1951, soit douze ans après Autant en emporte le vent, Mickey Kuhn retrouvait Vivien Leigh pour Un tramway nommé désir, dans lequel il incarne un marin. Etait-il le porte-bonheur de la comédienne ? Quoi qu'il en soit, les deux Oscars remportés par cette dernière l'ont été à chaque fois qu'elle a côtoyé le jeune homme au casting !

Michael Kuhn, qui avait également joué dans La Charge des tuniques bleues, a stoppé sa carrière d'acteur en 1957 après s'être illustré dans trois épisodes de la série Alfred Hitchcock présente. Il était alors âgé de 25 ans.

22 novembre 2022

Bande-annonce du film Le Parfum vert, avec Sandrine Kiberlain et Vincent Lacoste

Après Le Grand Jeu, qui avait reçu le prix Louis-Delluc du meilleur prix film, et Alice et le Maire, présenté à Cannes en 2019, Nicolas Pariser présente son troisième long-métrage, Le Parfum vert, aux faux airs de murder mystery. Un projet pour lequel il s’est beaucoup inspiré des albums de Tintin et des films d’Alfred Hitchcock, et qui raconte une histoire de meurtre se déroulant dans le monde du théâtre, menée par le duo Sandrine Kiberlain et Vincent Lacoste.   

Synopsis : En pleine représentation, un comédien de la Comédie-Française est assassiné par empoisonnement. Martin, membre de la troupe témoin direct de cet assassinat, est bientôt soupçonné par la police et pourchassé par la mystérieuse organisation qui a commandité le meurtre. Aidé par une dessinatrice de bandes dessinées, Claire, il cherchera à élucider ce mystère au cours d'un voyage très mouvementé en Europe.

Le Parfum vert sortira au cinéma le 21 décembre prochain.

Ballerina : Anjelica Huston reprendra son rôle dans le spin-off de John Wick

Teasé dès 2017, peu après l'annonce de John Wick : Chapitre 3 : Parabellum, le premier spin-off de la saga d'action portée par Keanu Reeves se concrétise. Ballerina est enfin en tournage, à Prague, sous la direction de Len Wiseman (Underworld, Total Recall : Mémoires programmées) et avec Ana de Armas dans le rôle principal. Celui d'une danseuse formée à tuer, qui va utiliser ses talents très spéciaux pour assassiner tous ceux qui sont impliqués dans le meurtre de sa famille. Un rôle taillé sur mesure pour l'actrice, qui a déjà prouvé qu'elle était particulièrement à l'aise pour les scènes d'action dans le dernier James Bond, Mourir peut attendre.

Elle croisera dans ce spin-off quelques personnages phares de la saga principale, à l'image de Winston Scott, joué par Ian McShane, le manager de l'hôtel Continental, dans lequel les assassins peuvent trouver refuge à condition de respecter quelques règles. John Wick lui-même devrait revenir le temps d'une poignée de scène, toujours incarné par Keanu Reeves. Ana de Armas donnera aussi la réplique à Anjelica Huston, révèle The Hollywood Reporter. Arrivée justement dans le troisième épisode de la franchise, elle joue "The Director", une terrible tueuse qui forme ses ballerines pour qu'elles développent des compétences de tueuses, en plus de leur talent pour la danse. "L'idée de Ballerina est née quand on concevait John Wick 3 avec Anjelica, détaille Erica Lee, qui produit ce spin-off avec Basil Iwanyk (déjà derrière les premiers opus) et Chad Stahelski (réalisateur de plusieurs films de la saga, dont le n°4, qui sortira l'année prochaine au cinéma). Anjelica Huston est une icône, rien de moins qu'une héritière de Hollywood. Le monde de Wick devient toujours plus riche quand elle donne des ordres à l'écran."

THR rappelle au passage que la propre mère de l'actrice était ballerine : Enrica Soma a recontré le cinéaste John Huston à la fin des années 1940, alors qu'elle était mannequin et danseuse à New York. Ils se sont mariés en 1950, et Anjelica Huston est née le 8 juillet 1951, un an après son frère Walter Antony Huston.

Notez enfin qu'en plus de John Wick 4 et Ballerina, la saga se décline aussi en ce moment à la télévision, via la série The Continental. Qui se déroulera comme son titre l'indique au sein du fameux hôtel dirigé par Ian McShane. Elle devrait être diffusée l'année prochaine sur Amazon Prime Video.

Tom Cruise devient membre d'honneur des pilotes de chasse français

"Nous partageons cette passion abolue pour l'amour du vol et de la liberté." Depuis l'Afrique du Sud, où il filme Mission : Impossible 8, Tom Cruise a accepté avec humilité de devenir membre d'honneur de "la communauté des pilotes de chasse français". L'annonce a été faite par le chef d'état-major de l'armée de l'Air et de l'Espace en marge du congrès des pilotes de chasse qui se déroulait au musée de l'air au Bourget.

"Je vous admire tous pour vos talents et pour votre engagement au service de votre pays" a réagit la star de Top Gun : Maverick, dans une petite vidéo. "C'est un privilège de faire partie de votre groupe. Et à la chasse !" 

Mercredi sur Netflix : pourquoi Jenna Ortega était "complètement perdue" sur le tournage

Dans Mercredi, la comédie noire réalisée en partie par Tim Burton, l'interprétation pince-sans-rire de Jenna Ortega dans le rôle-titre est primordiale. Elle incarne la fille aînée de la famille Addams dans la série qui est par la même occasion la première en live-action de Burton.

Jenna Ortega s'est récemment entretenue pour Deadline avec l'actrice la plus connue à avoir joué le rôle emblématique du plus gothique des personnages de télévision, Christina Ricci. Il se trouve que cette dernière a également un rôle dans la série et voici ce que ça a impliqué pour Jenna Ortega :

"Il était très important pour moi que je ne fasse pas une copie de ton interprétation", déclare Ortega à Ricci, qui a interprété le personnage pour la première fois dans La Famille Addams en 1991.

"A chaque fois qu’on a vu Mercredi, elle avait 5 ans, 10 ans. Quand elle disait des choses vraiment sombres et tordues, c'était par pure honnêteté et innocence, avec l'aspect naïf d'un enfant. C'est un peu différent maintenant qu'elle a vieilli et est devenue une adolescente. Il ne faut pas qu'elle ait l'air d'une garce. On ne veut pas qu'elle soit méchante."

Christina Ricci répond qu’elle comprend cette difficulté et enchaîne : "Avec un personnage comme celui-ci, écrit de manière si extrême, il peut être difficile de faire avancer une narration traditionnelle.

Les réactions émotionnelles ne sont pas là où on les attend – surtout lorsqu'on a affaire à différents réalisateurs et à la vision de différentes personnes. Souvent, à la télévision, on trouve le personnage au cours de la première saison, et cela a dû être très difficile avec un personnage comme celui-ci."

"Oui, c'était très stressant", admet Jenna Ortega, avant de donner des détails : "Je suis contente que tu mentionnes le cas des réalisateurs multiples, car Tim n'a pas tourné tous les épisodes.

Nous passions de Tim à un autre réalisateur, puis de nouveau à Tim, puis à un autre réalisateur. J'avais l'impression que chacun voulait des choses différentes. Je me souviens que Tim ne voulait pas que j'aie la moindre expression ou émotion. Il voulait une surface plate, ce que je comprends.

C'est drôle et génial, sauf quand vous essayez de faire avancer une intrigue, et Mercredi est dans chaque scène. Il y a eu beaucoup de batailles de ce genre parce que j'avais l'impression que les gens ne me faisaient pas toujours confiance lorsque je créais mon chemin.

Et hop, on saute dans le premier épisode et il se passe tellement de choses. On doit présenter toute l'histoire. Pendant ce temps, je cherche encore mes marques. Sans oublier les leçons de violoncelle et de tir à l'arc et tout ça..."

La série est décrite comme un jeu de détective, un mystère imprégné de surnaturel dans la veine de Nancy Drew. On y suit Mercredi lors de son arrivée à l'Académie Nevermore, alors qu'elle tente de maîtriser ses capacités psychiques naissantes, de déjouer une folie meurtrière à base de monstre qui terrorise la ville locale et de résoudre le mystère surnaturel qui impliquait ses parents 25 ans plus tôt. Le tout en naviguant dans ses nouvelles relations très embrouillées.

Selon Jenna Ortega qui, à 19 ans, a déjà une décennie d'expérience en tant qu'actrice, c'était beaucoup.

"J'appelais mes parents tous les soirs, en panique, parce que je sentais que c'était différent de tous les rôles que j'avais faits auparavant, où j'avais généralement le temps de m'installer dans le personnage", a-t-elle confié à Christina Ricci.

"Je suis partie en Roumanie et nous avons commencé à nous entraîner et à tourner immédiatement. Nous n'avions pas vraiment le temps de répéter. C'était stressant et déroutant. J'ai fait du mieux que j'ai pu, mais c'est probablement le travail le plus accablant que j'ai jamais eu."

Pendant un certain temps, Jenna Ortega confie qu'elle a eu du mal à rester centrée.

"Il y avait beaucoup de monde sur le plateau. J'étais complètement perdue et confuse. En général, je n'ai aucun problème à utiliser ma voix, mais je me souviens m'être sentie vaincue après le premier mois. Avec la série, j'ai appris à porter ma voix, à être honnête avec mes opinions.... ce dont je suis vraiment reconnaissante."

Parmi les choses pour lesquelles l'actrice s'est retrouvée à prendre la parole, il y a le personnage lui-même.

"C'est comme un combat, et on arrive à un point où, quand on aime et respecte suffisamment un personnage, tout ce qu'on veut faire, c'est le protéger. J'avais l'impression que parfois, en essayant d'en faire une fille humaine, ils essayaient d'en faire n'importe quelle autre adolescente."

Mais elle dit avoir trouvé un allié en la personne de Tim Burton.

"Tim était merveilleux. Il 'appelait dans sa caravane le matin pour me dire "Y a-t-il des dialogues qui te mettent mal à l'aise ? Qu'as-tu envie de dire ?"

Lorsque vous avez des collaborateurs qui vous soutiennent comme Tim, cela rend les choses beaucoup plus faciles. Il était l'un de mes points de repère sur le plateau."

Bassim Tariq sera le réalisateur du film Blade

Au mois de septembre dernier le réalisateur de Blade, Bassim Tariq quittait le tournage à quelques semaines du début des prises de vues en raison de soucis d'emploi du temps. Le tournage de Blade a en effet été retardé à de nombreuses reprises.

La recherche d'un nouveau metteur en scène a d'ailleurs forcé Marvel a décaler la sortie du long-métrage porté par Mahershala Ali d'un an. Censé sortir au mois de novembre 2023, le film consacré au chasseur de vampires est désormais annoncé au 4 septembre 2024.

Le projet est relancé puisque le studio vient de trouver un nouveau réalisateur. C'est donc le cinéaste français Yann Demange qui va mettre en scène le film de vampires.

Le scénariste Michael Starrbury (When They See Us), a également rejoint le projet afin d'écrire un nouveau scénario. L'ancien scénariste Beau DeMayo ayant été appelé en renfort pour un autre film Marvel.

Né à Paris en 1977, Yann Demange grandit à Londres. Il fait ses débuts derrière la caméra en réalisant des courts métrages et des épisodes de séries notamment  Journal intime d'une call girl avec Billie Piper, Dead Set et Criminal Justice.

En 2013, il met en scène son premier long-métrage, '71. Un film intense encensé par la critique et les spectateurs qui se déroule à Belfast en 1971, en pleine guerre civile.

Jack O'Connell y incarne Gary, un jeune soldat anglais qui se retrouve seul,  pris au piège en territoire ennemi. Il va devoir se battre jusqu'au bout pour essayer de revenir sain et sauf à sa base.

Cinq ans plus tard, il réalise le drame policier Undercover - une histoire vraie avec Matthew McConaughey, Richie Merritt, Jennifer Jason Leigh et Jonathan Majors, futur Kang le Conquérant du MCU.

Un acteur qu'il retrouve deux ans plus tard lorsqu'il dirige le premier épisode de la série HBO Lovecraft Country.

Yann Demange est également annoncé à la mise en scène du film Netflix, Exit West aux côtés de Morten Tyldum. Un long-métrage sur les migrants porté par Riz Ahmed. Il doit ensuite réaliser l'adaptation en série du film culte de David Cronenberg, Scanners.

Blade sera son premier film de super-héros.