26 février 2022

Gaspard Ulliel : le vibrant hommage de Xavier Dolan aux César

Xavier Dolan a rendu hommage à Gaspard Ulliel au cours d'une séquence particulièrement émouvante pendant la 47e cérémonie des César, séquence que nous vous proposons de revoir.

Cet hommage au comédien, disparu le 19 janvier dernier, des suites d'un accident de ski, avait été annoncé ce matin, à l'occasion d'un entretien que Xavier Dolan a accordé à France Inter. Le cinéaste, déjà ému, expliquait penser tout le temps au comédien.

Cet hommage avait une résonance particulière lorsqu'on se remémore l'histoire de Gaspard Ulliel avec les César. Le comédien avait en effet été nommé à 5 reprises, entre 2003 et 2017. Et en 2017, précisément le 24 février, soit presque 5 ans jour pour jour, Xavier Dolan avait eu pour mission de lire un texte écrit par Ulliel lui-même...

Gaspard Ulliel, retenu par un tournage, n'avait pas pu se rendre à la cérémonie, et avait confié un texte au réalisateur du film pour lequel il était nommé, en l'occurrence Xavier Dolan pour Juste la fin du monde. Un texte que ce dernier avait découvert en direct, répondant au souhait d'Ulliel qu'il ne le lise pas au préalable.

"Ce regard que tu poses sur tes comédiens n'a pas d'équivalent. (...) Tu portes à chaque fois tes acteurs vers la fraîcheur et l'éclat de l'inédit. (...)  Notre rencontre que j'ai longtemps fantasmée comme un immanquable rendez-vous, sans jamais oser réellement le convoiter, me parait aujourd'hui comme une heureuse évidence". Visiblement touché par ces mots, Xavier Dolan n'avait pas manqué de réagir au fur et à mesure, conférant à ce moment de la surprise et de la joie.

Puis, plus loin dans ce discours, certains mots résonnent autrement aujourd'hui : "Certains ne manqueront pas de relever la malice d'être récompensé avec un film au titre d'apocalypse. Il paraît que les belles histoires de cinéma sont celles qui au début ne laissent pas présager de la fin. N'est ce pas la raison d'être de cette vie sur grand écran. La fin d'un film ne sera jamais la fin d'un monde, mais la promesse d'aventures à venir."

Ce soir là, Xavier Dolan avait également reçu les César de la Meilleure réalisation et du Meilleur montage.

Ce discours, en présence de Valérie Lemercier, remettante de ce trophée cette année-là, venait par ailleurs clore une belle histoire d'amitié entre Pierre Niney et Gaspard Ulliel. Deux ans auparavant, Gaspard Ulliel avait été nommé face à Pierre Niney pour "l'affrontement" autour de Saint Laurent. Une vraie-fausse rivalité qui avait été gagnée par Pierre Niney, en 2015. 

Au total, Gaspard Ulliel avait été nommé à 5 reprises aux César : Embrassez qui vous voudrez (2003), Les Egarés (2004), Un long dimanche de fiançailles (2005), Saint Laurent (2015) et Juste la fin du monde (2017). 

César 2022 : Antoine de Caunes, entre sourire et gravité dans le discours d'ouverture


"Ce soir, nous pensons aux Ukrainiens..." C'est avec un discours à la fois léger et grave qu'Antoine de Caunes ouvre cette 47ème cérémonie. Il officie pour la 10ème fois dans le costume de maître de cérémonie, et sa joie de retrouver le Cinéma français et son parterre costumé fait plaisir à voir.

César 2022 : le palmarès complet

Meilleur film : Illusions perdues de Xavier Giannoli

Meilleure réalisation : Léos Carax pour Annette

Meilleure actrice : Valérie Lemercier pour Aline de Valérie Lemercier

Meilleur acteur : Benoit Magimel pour De son vivant d'Emmanuelle Bercot

Meilleur acteur dans un second rôle : Vincent Lacoste dans Illusions perdues

Meilleure actrice dans un second rôle : Aissatou Diallo Sagna dans La Fracture

Meilleur espoir féminin : Anamaria Vartolomei dans L'Evenement

Meilleur espoir masculin : Benjamin Voisin dans Illusions perdues

Meilleur premier film : Les Magnétiques de Vincent Maël Cardona, produit par Marc-Benoît Créancier, Toufik Ayadi et Christophe Barral (Paname)

Meilleur documentaire : La Panthère des neiges de Marie Amiguet et Vincent Munier

Meilleur film étranger : The Father de Florian Zeller - Royaume-Uni (UGC)

Meilleur scénario original : Arthur Hariri et Vincent Poymiro pour Onoda, 10 000 nuits dans la jungle

Meilleure adaptation : Xavier Giannoli et Jacques Fieschi pour Illusions perdues

Meilleurs costumes : Pierre-Jean Larroque pour Illusions perdues

Meilleurs décors : Riton Dupire-Clément pour Illusions perdues

Meilleur film d'animation : Le Sommet des dieux de Patrick Imbert

Meilleur court métrage d'animation : Folie douce, folie dure de Marine Laclotte 

Meilleur court métrage documentaire : Maalbeek d'Ismael Joffroy Chandoutis

Meilleur court métrage : Les mauvais garçons d'Elie Girard

Meilleure musique originale : Ron Mael et Russel Mael pour Annette

Meilleur son : Erwan Kerzanet, Katia Boutin, Maxence Dussère, Paul Heymans et Thomas Gauder pour Annette

Meilleur montage : Nelly Quettier pour Annette

Meilleure photo : Christophe Beaucarne pour Illusions perdues

Meilleurs effets visuels : Guillaume Pondard pour Annette

24 février 2022

Leonardo DiCaprio investit dans une maison de champagne écoresponsable de la Marne

Leonardo DiCaprio est récemment entré au capital de la maison Telmont de Damery ( Marne), rapporte France 3 Grand-Est. Sur Twitter, l’acteur américain a expliqué souhaiter accompagner financièrement cette marque, séduit par son projet de produire un champagne 100% biologique et respectueux de l’environnement, d'ici 2031.

La célébrité avait rencontré Ludovic du Plessis, le PDG de Telmont, il y a quinze ans. L’entrepreneur, dont la maison de champagne a enregistré 4,17 millions d'euros de chiffre d’affaires en 2021, nourrissait déjà à l’époque la même ambition écoresponsable. Parmi les objectifs de la marque, on retrouve ainsi le respect de la biodiversité et des sols, le non-recours au fret aérien ou encore l'utilisation d'électricité renouvelable exclusivement.

Le président de Telmont a ainsi assuré que cette participation allait « accélérer » la mise en œuvre de leur projet. Leonardo DiCaprio n’est pas la première star à investir dans un vignoble de la Marne. Le rappeur et producteur Jay-Z a, par exemple, possédé jusqu’à l’année dernière la marque Armand De Brignac.

Bande-annonce de I Love America, avec Sophie Marceau

Après LOL et Une rencontre, Sophie Marceau retrouve le cinéma de Lisa Azuelos pour I Love America. Dans le film, l’actrice préférée des Français incarne Lisa, une femme qui décide de quitter Paris pour tourner une page dans sa vie. Ses enfants ont pris leur envol, sa mère est décédée, alors elle part de l’autre côté de l’Atlantique, à la recherche de nouveaux horizons, à Los Angeles.

Sur place, elle retrouve son meilleur ami Luka, qui a réussi à lancer sa carrière dans le monde de la nuit aux Etats-Unis. Très vite, Lisa reprend goût au quotidien, rencontre un nouvel homme, mais comprend surtout qu’elle doit se redécouvrir elle-même, si elle arrive à pardonner celle qui fut son premier amour… sa mère.

Les premières images dévoilées par la plateforme Prime Video laissent entrevoir un film lumineux, dépaysant, porté par le magnétisme de Sophie Marceau. Elle est entourée de Djanis Bouzyani (Tu mérites un amour, Madame Claude) et l’Américain Colin Woodell, vu dans les séries The Originals et The Purge.

I Love America débarque le 11 mars sur Prime Video.

9-1-1 : Jennifer Love Hewitt de retour dans la bande-annonce de la suite de la saison 5

En pause depuis le 6 décembre aux États-Unis, la saison 5 de 9-1-1, encore inédite en France, reprendra le 21 mars sur la chaîne américaine Fox. Et si l'on en croit la bande-annonce des prochains épisodes, visible dans le player ci-dessus, les fans vont enfin avoir le plaisir de retrouver un personnage dont nous n'avions plus de nouvelles.

Absente des épisodes 4 à 10 de la saison 5, pour cause de congé maternité, Jennifer Love Hewitt fera en effet enfin son grand retour dans la série puisque Maddie apparaît brièvement dans ces nouvelles images de 9-1-1. Une information peu étonnante étant donné que la comédienne elle-même avait récemment annoncé sur les réseaux sociaux qu'elle reprendrait son rôle à compter du 21 mars.

Reste à savoir de quelle manière Maddie, et Chimney (Kenneth Choi), parti à sa recherche peu de temps après son départ, seront réintégrés dans l'intrigue. Pour rappel, Maddie avait quitté Los Angeles du jour au lendemain sans laisser d'adresse. Révélant simplement à son compagnon à travers un message vidéo qu'elle se sentait incapable de s'occuper correctement de leur bébé.

En parallèle, la suite de la saison 5 de 9-1-1 confrontera visiblement les pompiers du 118 à de nouvelles interventions toujours plus dangereuses et étonnantes (invasion d'araignées à la clé) et révèlera le nouveau travail d'Eddie (Ryan Guzman), qui avait annoncé à ses collègues dans le dernier épisode en date qu'il quittait la caserne.

Les prochains épisodes seront également l'occasion de découvrir un nouveau visage puisqu'Arielle Kebbel, vue notamment dans Vampire Diaries, Lincoln : à la poursuite du Bone Collector, et After : Chapitre 3, rejoint la série dans le rôle de Lucy Donato, une femme pompier de la caserne rivale 147 décrite comme casse-cou et très sûre d'elle. Et présentée comme l'équivalent de Buck (Oliver Stark) au féminin. Voilà qui promet !

En France, la saison 5 de 9-1-1 devrait arriver cet automne sur M6, qui vient de diffuser la saison 2 du spin-off 9-1-1 Lone Star.

Balthazar : les premières images de la saison 4, avec Tomer Sisley et Constance Labbé

Après les événements du final de la saison 3, qui avait laissé notre légiste préféré gisant au sol, en train de se vider de son sang, plus rien ne sera jamais vraiment pareil pour Balthazar, qui reviendra sur TF1 le jeudi 10 mars pour une saison 4 placée sous le signe du renouveau.

Alors que Maya (Leslie Medina) est en prison et qu'Hélène Bach est partie - suite au départ de son interprète, Hélène de Fougerolles -, Balthazar (Tomer Sisley) brûle la vie par les deux bouts lorsque débute cette nouvelle salve composée de huit épisodes.

Mais tout bascule avec l'arrivée du capitaine Camille Costes (Constance Labbé), que Balthazar croise à l'occasion d'une enquête à haut risque dans un avion. Ce tourbillon d’énergie va forcer le héros de la série à affronter ses démons. Et va également apporter une bonne dose d'humour supplémentaire à la fiction policière à succès de TF1.

Comme le révèle le premier teaser de la saison 4, tout juste dévoilé par la chaîne, Raphaël Balthazar et son nouveau binôme d'enquêtes ont en effet un passé commun : ils ont eu une brève aventure d'un soir il y a plusieurs années. Seul hic : Camille ne l'a jamais rappelé. Et cela ne manque pas d'agacer Balthazar qui n'arrive pas à concevoir qu'une femme lui résiste.

"Ce n'est pas trop perturbant d'avoir eu le numéro de téléphone d'un héros pendant des années, comme ça, sans jamais s'en servir ?", demande le personnage de Tomer Sisley à Camille dans ces premières images de la nouvelle saison. Avant d'exiger des réponses sur les raisons de son silence durant tout ce temps.

Bref, une relation piquante et électrique devrait ainsi s'installer entre les deux héros de Balthazar et nous offrir de jolis moments de comédie tout au long de la saison 4. Raphaël et Camille finiront-ils par retomber dans les bras l'un de l'autre un jour ? Rien n'est moins sûr.

Que les fans se rassurent, la série continuera tout de même de reposer sur des intrigues policières toujours plus sombres et étonnantes. Tout en s'intéressant en toile de fond aux tourments de Balthazar qui va devoir affronter son passé. Ainsi que l'arrivée du docteur Olivia Vésinet (Caterina Murino), catapultée dans son institut médico-légal pour l'évaluer. Et avec qui une rivalité immédiate va s'amorcer.

La saison 4 de Balthazar sera diffusée chaque jeudi sur TF1 à compter du 10 mars, au rythme de deux épisodes par semaine. Avant une saison 5 qui entrera bientôt en tournage et sera la dernière de la série, comme l'a annoncé il y a quelques jours Tomer Sisley.

Bande-annonce des Bad Guys


Après de folles aventures sur papier, les Bad Guys créés par Aaron Blabey vont avoir droit à un long-métrage sur grand écran. Et c’est à un Français, Pierre Perifel, que DreamWorks a confié cette adaptation attendue dans les salles obscures le 6 avril 2022.

Les séries Marvel de Netflix vont changer de plateforme pour se retrouver sur Disney+

Une nouvelle ère va-t-elle commencer pour les séries Marvel ? Les apparitions de Matt Murdoch dans Spider-Man : No Way Home et du Caïd dans Hawkeye ont en effet précédé le départ des séries Marvel de Netflix : Daredevil, Jessica Jones, Luke Cage, Iron Fist, Punisher et The Defenders. Confirmant les rumeurs de ces précédentes semaines, il a finalement été confirmé que les six séries quitteront le catalogue de la plateforme à compter du 1er mars prochain.

Pour autant, ces six productions Marvel ne disparaîtront pas des écrans, bien au contraire. Empire annonce en effet que Darevil et compagnie débarqueront sur Disney+ Canada dès le 16 mars, soit deux semaines à peine après leur départ du catalogue Netflix. Il n’est toutefois pas encore confirmé que ces six séries seront également disponibles sur Disney Plus à cette date dans d’autres pays, et notamment en France.

Si confirmée à l’internationale, l’arrivée des séries Marvel sur Disney+ ouvrirait sans aucun doute la porte à d’autres apparitions des super-héros dans le MCU (notamment à l’occasion du film Doctor Strange in the Multiverse of Madness ?), et pourquoi pas à la commande de saisons inédites, de nombreux fans attendant une quatrième saison de Daredevil, annulée par Netflix malgré son immense popularité.

23 février 2022

Titane : pourquoi la Palme d'Or n'est pas nommée au César du meilleur film ?

“La monstruosité, qui fait peur à certains et qui traverse mon travail, c’est une arme et c’est une force”. Sur la scène du Grand Théâtre Louis-Lumière, le 17 juillet 2021, la cinéaste Julia Ducournau marque l’histoire du Festival de Cannes. Son film, Titane, remporte la Palme d’or de la 74e édition. Elle devient la seconde femme à recevoir le prix tant convoité, vingt-huit ans après Jane Campion pour La Leçon de piano.

La victoire est d’autant plus mémorable qu’elle récompense une œuvre extrême et viscérale. Le jury, présidé par Spike Lee, déjoue le scénario habituel des palmarès et met à l’honneur un cinéma transgressif. Cette consécration bouleverse la vie de la réalisatrice et permet à la France de rayonner, une fois de plus, à l'international.

Pour la 47e soirée des César, organisée ce 25 février 2022, Titane est nommé à quatre reprises : meilleure réalisation (Julia Ducournau), meilleur espoir féminin (Agathe Rousselle), meilleure photographie (Ruben Impens) et meilleurs effets visuels (Martial Vallanchon). Aucune nomination, en revanche, pour le meilleur film. C’est la première fois, depuis la création de la cérémonie, qu’une Palme d’or française n’est pas nommée dans cette catégorie.

De toute évidence, le choix d’un jury n’est pas comparable à un corps électoral comme celui de l’Académie. En 2022, 4363 électeurs inscrits ont pu participer aux votes. Néanmoins, une telle absence pose question. Titane paye-t-il le prix de sa radicalité et du manque de reconnaissance fait aux films dits “de genre” lors des cérémonies de prix ?

“Quoi qu’on pense de Titane, ce n’est pas justifié”, regrette Arthur Harari, réalisateur d’Onoda, 10 000 nuits dans la jungle, rencontré à l’occasion du déjeuner des nommés le 6 février dernier. Contacté par AlloCiné, Jean-Christophe Reymond, le producteur du film, ne s’étend pas sur le sujet : “C’est le jeu des cérémonies, on l’accepte.”

De son côté, François Cau, journaliste pour le magazine Mad Movies, observe “une forme de résistance face à l’évolution des regards” au sein de l’Académie : “On a pu observer, en 2020, un mouvement que l’on pourrait qualifier de conservateur dans la récompense offerte à Roman Polanski pour un film plutôt convenu.”

Il poursuit : “J’aurais tendance à considérer que Titane paie de fait son statut d’objet dans “l’air du temps”, réalisé par une femme, parlant de transidentité sous un jour qui n’a rien à voir avec le soi-disant misérabilisme bien-pensant tant vilipendé en ce moment. Il paie aussi sa facture hybride, ni tout à fait un film de genre, ni tout à fait un film d’auteur. Ce que je considère comme une qualité a pu être vu comme un défaut.”

Présente au déjeuner des nommés, Julia Ducournau fait peu de cas de cette absence. Elle se réjouit surtout des quatre nominations récoltées par le film et souligne le talent d’Agathe Rousselle, comme celui de son équipe technique : “Je suis notamment très heureuse pour Ruben Impens, dont le travail pour Titane a été reconnu à l’international.” Le chef opérateur belge est nommé par l’American Society of Cinematographers - organisation qui met à l’honneur les directeurs de la photographie.

Alors qu’il poursuit son chemin à travers le monde, le film continue d’être célébré. Le 15 mars prochain, la cinéaste est attendue aux BAFTAs - l’équivalent britannique des Oscars. Elle est nommée dans la catégorie “meilleure réalisation” aux côtés d’une autre Française, Audrey Diwan pour L’Événement. “Dès l'annonce, on s’est tout de suite appelées pour se féliciter”, raconte Julia Ducournau, comblée, au micro d’AlloCiné.

Là encore, un fait historique : c’est la première fois que deux cinéastes françaises sont nommées ensemble dans cette catégorie. Avant elles, les seuls Français à avoir été nommés aux BAFTAs sont François Truffaut, Louis Malle, Roman Polanski, Jean-Pierre Jeunet et Michel Hazanavicius.

Plus de sept mois après la Palme d’or, Jean-Christophe Reymond tire un bilan de la carrière de Titane : “En tant que producteur, j’ai pris beaucoup de risques car je croyais profondément au talent de Julia et au film qu’elle voulait faire. On a eu très chaud en termes de production et on a eu la chance d’être récompensé pour cela.”

Fidèle à la réalisatrice depuis son court métrage Junior, il qualifie leur collaboration “d’aventure incroyable” : “C’est génial de grandir et de faire tout ce chemin ensemble.” Pour le troisième long métrage, actuellement en écriture, il laisse sa place au producteur de Grave. “Nous alternons à tour de rôle”, ajoute-t-il.

Malgré quelques épiphénomènes, François Cau regrette, quant à lui, que l’industrie française peine encore à comprendre le cinéma de genre : “Dans une époque cynique à souhait, ça fait un bien fou de voir un film au premier degré assumé, tout en sortie de route où il est impossible de savoir où va le récit.” Il conclut : “J’aime le genre justement parce qu’il est vecteur de liberté, qu’il ne rentre pas dans des cases et autorise presque tout. Et ça, Julia Ducournau l’a très bien compris.”