L’Arnaqueur de Tinder n’a pas fini de faire parler de lui. Dans la lumière depuis la mise en ligne du documentaire sur Netflix, Simon Leviev, de son vrai nom Shimon Hayut, semble vouloir capitaliser sur sa nouvelle célébrité malgré les crimes qu’il a commis. Cet homme de 31 ans, qui s’est fait passer pour un riche héritier, a séduit, dupé et extorqué une dizaine de femmes dans toute l’Europe entre 2017 et 2019, pour un butin total d’environ 10 millions de dollars.
Le documentaire L’Arnaqueur de Tinder est revenu sur cette histoire, les stratagèmes de Simon Leviev et la souffrance des victimes, Cecilie Fjellhøy, Pernilla Sjoholm et Ayleen Charlotte, qui ont d’ailleurs lancé une cagnotte GoFundMe pour rembourser leurs nombreuses dettes. Emprisonné pendant cinq mois en Israël mais jamais condamné pour les torts causés aux victimes présentes dans le documentaire, l’escroc vit depuis comme si de rien n’était et la diffusion du documentaire sur Netflix lui a donné des idées.
Selon TMZ, Simon Leviev a ainsi signé avec l’agent Gina Rodriguez, qui représente de nombreuses stars de diverses télé-réalités à Los Angeles, afin de développer une émission de dating ou un podcast autour de lui. L’escroc semble vouloir accéder à la célébrité coûte que coûte et il a récemment accordé une interview exclusive à Inside Edition dans laquelle il donne "sa version de l’histoire", aux côtés de sa nouvelle compagne.
Simon Leviev affirme qu'il "n'est pas ce monstre" dépeint dans le documentaire et qu'il était "juste un mec célibataire qui voulait rencontrer des filles sur Tinder". Dans l'interview, l'escroc réfute toutes les accusations des victimes, qui selon lui, "n'ont pas été dupées et n'ont pas été menacées". Il explique aussi qu'il ne s'est jamais présenté à elles comme étant le fils d'un riche diamantaire.
Loin d'avoir des regrets, Simon Leviev dit "se sentir mal par rapport à ce qui lui arrive". L'homme incriminé "veut que son nom soit blanchi et veut dire au monde que tout est faux". Alors comment arrive-t-il à mener cette vie aussi riche, entre hôtels étoilés, jets privés et voitures de luxe ? La réponse est simple pour L'Arnaqueur de Tinder, c'est "un businessman qui a acheté des bitcoins en 2011, dont il n'a pas besoin d'en dévoiler la grande valeur aujourd'hui".
Pour Simon Leviev, il est clair que le documentaire Netflix le torpille : "Je ne suis pas une fraude, je ne suis pas un imposteur. Les gens ne me connaissent pas donc ils ne peuvent pas me juger". Sa version des faits sera peut-être donnée dans un nouveau projet puisqu'il a déclaré dans la deuxième partie de l'interview de Inside Edition qu'en plus de l'émission de télé-réalité, il a un projet de livre et de film retraçant sa vie en développement, "dans la veine de Arrête-moi si tu peux et du Loup de Wall Street", selon ses dires.
L'Arnaqueur de Tinder capitalise à fond sur sa nouvelle notoriété puisqu'il a également signé un partenariat avec le site Cameo, sur lequel des célébrités peuvent enregistrer des messages personnalisés pour les fans. Et l'escroc demande 199 dollars (175 euros) pour des vidéos dans lesquelles il s'amuse sans scrupules de sa réputation, comme avec ce message par exemple : "Patrick m'a demandé de te souhaiter un joyeux anniversaire. Tu ne peux pas user de mon stratagème pour utiliser sa carte de crédit".
Dans cette deuxième et dernière partie de l'interview exclusive accordée à Inside Edition, Simon Leviev clame son innocence et s'en prend aux victimes du documentaire Netflix : "Elles se sont emparées de toute l'histoire, l'ont manipulée et y ont ajoutée des choses pour en faire la leur et détruire ma réputation". On ne sait pas encore jusqu'où toute cette affaire hallucinante ira mais Simon Leviev est déterminé à reprendre possession de la narration de cette histoire, au détriment du discours des victimes.