La rédaction du JT de TF1 et Anne-Claire Coudray ont-ils piétiné la déontologie du journalisme en mettant en scène l’interprétation de Stromae de L’Enfer, son nouveau single, en pleine interview ? Le débat a fait rage pendant plusieurs jours en France, mais pour le chanteur belge, la réponse est claire.
« Je trouve qu’un artiste qui vient faire la promotion de son album et son nouveau morceau, ça ne mérite pas autant de questionnements. J’aurais été politicien, je peux comprendre mais là… », a déclaré l’interprète de Papaoutai au micro de Bel RTL.
L’artiste, qui sort son nouvel album, Multitude, le 4 mars, se réjouit cependant d’avoir ouvert le débat sur les pensées suicidaires. Un « sujet qui peut être parfois tabou » et que Stromae connaît bien pour l’avoir subi. Après le succès de Racine Carrée, en 2013, le chanteur a fait un burn-out en pleine tournée et s’est retiré de la scène musicale et médiatique.
Cette maladie qu’est la dépression est d’autant plus d’actualité après deux ans de pandémie, notamment auprès des jeunes, soit une bonne partie de la fan base de Stromae. L’OMS a déjà mis en garde contre l’impact « à long terme » de la crise sanitaire sur la santé mentale des populations. En novembre dernier, la Défenseure des droits, Claire Hédon, a publié un rapport tirant la sonnette d’alarme sur la dégradation de la santé mentale des jeunes, en proie à des troubles anxieux, un déficit de l’attention ou encore une phobie sociale, une conséquence de la pandémie de Covid-19 et des mesures prises pour endiguer sa propagation.