28 septembre 2022

Le film Banlieusards aura une suite

C’était l’un des films les plus vus en 2019 sur Netflix. Avec Banlieusards, le rappeur Kery James et sa complice Leïla Sy nous livraient un film engagé centré sur trois frères issus d’une banlieue sensible de la région parisienne : Soulaymaan, élève avocat à Paris, Demba, l’aîné qui vit au rythme du trafic et de la rue, et leur petit frère Noumouké qui cherche encore sa voie.

Trois ans après, les deux réalisateurs reviennent donc avec une suite inattendue. L’annonce a été faite sur les réseaux sociaux via une vidéo accompagnée par le titre Banlieusards du rappeur, qui a donné son nom au film.

Les deux comparses ont déjà débuté le tournage qui se déroulera une nouvelle fois à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) dans la cité du Bois-l’Abbé. On ne sait pas encore de quoi parlera cette suite mais cela se déroulera très probablement à la suite du premier film.

Attention spoilers ! À la fin de Banlieusards, le personnage de Demba, joué James lui-même, se fait tirer dessus sous les yeux de son frère et de son ami (Dali Benssalah).

Stéphane Bern revient avec un nouveau téléfilm sur France 3

Après des premiers pas remarqués dans la comédie grâce à Meurtres en Lorraine et au téléfilm Pour l’honneur d’un fils, récemment diffusé sur France 3, Stéphane Bern fera bientôt son retour dans une fiction avec Bellefond, un unitaire policier qui sera proposé le 18 octobre prochain sur la Trois.

Il incarnera cette fois-ci Antoine Bellefond, un procureur qui n’épargne pas les criminels qu’il croise sur sa route jusqu’à ce que l’un d’eux, innocent, se suicide en plein tribunal. Totalement choqué par cet événement, Bellefond décide de mettre sa carrière en pause.

Mais sa nièce, qu’il n’a pas vue depuis des années, l’appelle à l’aide lorsque son père, son beau-frère, a été arrêté pour meurtre et refuse de se défendre alors qu’elle est convaincue de son innocence.

Bellefond, aussi professeur en droit pénal, retourne dans son village natal, accompagné de trois de ses meilleurs étudiants pour élucider ce mystère, renouer avec son passé et se réconcilier avec sa famille.

Dans ce nouveau téléfilm policier sur fond de drame familial, Stéphane Bern sera accompagné par l’actrice Alexandra Vandernoot (Ici tout commence) qui joue le rôle de Constance Ajard, la sœur de Bellefond.

Mais aussi de la comédienne Anne Caillon (Demain nous appartient), qui incarne le personnage d’Audrey Passereau, et de Mélanie Robert (Un si grand soleil) dans le rôle de Noémie Ajard, la nièce du héros.

À leurs côtés, les téléspectateurs retrouveront également Arnaud Binard (Petit ange) qui prête ses traits à Christophe Ajard, et Jean-Marie Winling (Irréductible) qui joue le rôle de Jacques Bellefond. Pour conclure ce casting, les trois étudiants qui accompagnent le procureur Bellefond sont joués par Wendy Nieto (Camille), Julia Oberlinkels (Farima) et Oscar Berthe (Kevin).

Le téléfilm Bellefond fait office de pilote à une nouvelle série pour France 3. Et, selon nos informations, un deuxième épisode est déjà en cours d’écriture.

Dahmer sur Netflix : la communauté LGBT s'insurge contre la série

La série Dahmer : Monstre - L’histoire de Jeffrey Dahmer ne passe pas inaperçue. En une semaine, la fiction de Ryan Murphy et Ian Brennan a démarré plus fort que Squid Game, cumulant plus de 196 millions d’heures de visionnage. Composée de 10 épisodes, cette transposition d’une des affaires criminelles les plus célèbres des États-Unis revient sur les 17 meurtres commis par le “cannibale de Milwaukee”.

Au cours de l’intrigue, de nombreux thèmes sont abordés. Les créateurs s’intéressent à l'invisibilisation d’une communauté stigmatisée qui peine à se faire entendre, le racisme systémique et l’homophobie de la police. La série assume pleinement son traitement politique pour mieux réhabiliter les victimes et leurs familles.

Néanmoins, depuis la sortie de Dahmer, des membres de la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) font entendre leur colère. Sur la plateforme, Netflix a enregistré la série dans la catégorie des programmes LGBT, au grand dam des premiers concernés.

Le tag répertorie toutes les fictions - films ou séries - ayant un lien avec la thématique de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre. Sur les réseaux sociaux, beaucoup expriment leur mécontentement. La plateforme Netflix a rectifié le tir en supprimant Dahmer de cette catégorie. Désormais, la série est seulement répertoriée dans les tags “Séries policières”, “Séries d’épouvante” et “Séries US”.

Pourtant, les crimes de Jeffrey Dahmer ont une importance dans l’Histoire des luttes pour la communauté LGBT américaine. L’homophobie étant l’un des thèmes majeurs explorés par la série, cette catégorie semble logique.

Dans la ville de Milwaukee, où le drame a eu lieu, le succès de Dahmer réveille de vieux cauchemars. La chaîne locale, WISN 12 News, a réalisé un reportage pour s’intéresser aux réactions de la communauté LGBT - ciblée par Jeffrey Dahmer, lui-même homosexuel.

“Cette série fétichise ce moment horrible dans l’Histoire de Milwaukee, s’insurge B.J. Daniels, qui réalise des performances de Drag queen dans la ville. Je connais beaucoup d’amis qui ont traversé cette période et ils ne regarderont pas cette série. Ils ne vont pas mettre de l’argent dans la poche de ceux qui salissent les tombes des victimes.”

You sur Netflix : ce changement en saison 4 ne plaît pas aux fans

Netflix n’a pas oublié les fans de You lors de son événement TUDUM puisque le géant américain a dévoilé un premier teaser de la saison 4. C’est un Penn Badgley tout en barbe qui nous annonce sa reconversion : le voilà professeur de littérature à Londres. Qui sera sa nouvelle victime/obsession ? La liste des candidates est assez longue. 

Si les abonnés étaient ravis de revoir à l’écran le psychopathe, ils ont vite déchanté quand ils ont appris que la saison 4 de You allait être divisée… en deux parties. Netflix mettra en effet en ligne les premiers épisodes le 10 février et les derniers le 10 mars. Une nouveauté par rapport aux années précédentes qui a de quoi agacer certains fans sur les réseaux sociaux.

"Son "hello, you" m’avait trop manqué, par contre où est l’intérêt de sortir la série en deux parties avec 1 mois intervalle" (Twitter), "Je n’arrive pas à croire qu’on soit obligés d’attendre le 10 février pour retrouver notre Joe adoré puis mars pour la suite, ah ! Ils vont faire comme Stranger Things et nous laisser sur un cliffhanger !" (Youtube / Netflix US), "Nul comme concept. Si tu ne veux pas tout voir en une fois, libre à toi de regarder à ton rythme. mais il ne faut pas imposer ça à tout le monde, dont ceux qui préfèrent tout avoir d’un coup" (Netflix France).

Ce n’est pas la première fois que Netflix propose ses séries en deux parties et semble le faire de plus en plus avec ses vaisseaux amiraux : dernièrement Stranger Things a été diffusée en deux parties. Ce sera bientôt le tour de Manifest (le 4 novembre pour la première salve).

La plateforme de streaming n’a pas expliqué pourquoi elle appliquait de plus en plus cette stratégie mais elle semble revoir tout son plan de communication. Et l’arrivée prochaine de la publicité ainsi que la fin probable du binge-watching y sont  probablement pour quelque chose…

27 septembre 2022

La musique d'Andor : chaque épisode a un thème différent dans la série Star Wars


Pas facile de succéder à John Williams. Choisi par la production d’Andor pour composer la musique de la nouvelle série Star Wars, Nicholas Britell (Succession) a confié à nos collègues de Variety "son honneur profond" mais également son "émotion".

Pour se montrer à la hauteur de son illustre prédécesseur, le compositeur américain n’a pas hésité à fournir un travail colossal, au point de qualifier son expérience sur Andor "comme le boulot le plus long et le plus difficile de toute [sa] carrière".

Il faut dire que ce dernier n’a pas lésiné sur les moyens, puisqu'il a notamment été confirmé qu’un thème musical différent a été écrit… pour chaque épisode. Soit douze thèmes pour cette première saison, alors que plusieurs heures de musique au total ont été composées pour chacun d’entre eux. Une performance exceptionnelle, à laquelle s’ajoutent les contraintes d’un enregistrement à distance, Covid oblige.

La bande originale a également une autre particularité. En effet, pour la première fois dans l’Histoire de la franchise, un orchestre s’est rendu sur le plateau de la série en Écosse pour accompagner le tournage de certaines séquences. Preuve s’il en fallait encore une qu’Andor n’est définitivement pas une série Star Wars comme les autres !

Les épisodes de la série Star Wars Andor sont proposés chaque mercredi en exclusivité sur Disney+.

Gad Elmaleh est lui-même dans la bande-annonce de Reste un peu

Treize ans après Coco, Gad Elmaleh repasse derrière la caméra. Et change de registre avec Reste un peu, seconde réalisation beaucoup plus personnelle que la première et dans laquelle il joue… son propre rôle. Attendu le 16 novembre dans nos salles, le film raconte donc l'histoire de Gad Elmaleh, de retour des États-Unis pour voir ses amis et sa famille. Mais pas que.

Reste un peu se présente ainsi comme "une histoire vraie", si l'on se fie à sa bande-annonce. Avec la sœur et les parents de Gad Elmaleh dans leurs propres rôles. Et un ton qui tire davantage sur le drame que la comédie pure, ce qui a de quoi surprendre vu l'identité de son auteur, dont la dernière apparition au cinéma remonte à Loue-moi ! en 2017.

Cinq ans plus tard, c'est devant et derrière la caméra qu'il fait son retour, avec un long métrage qui mêlera le vrai et le fictif pour parler, entre autres, d'identité, de famille et de religion. Au sein d'un casting dans lequel, outre les siens, l'acteur et réalisateur sera entouré de Roschdy Zem, Jérémie Dethelot et Delphine Horvilleur.

Code Quantum : Scott Bakula de retour dans le reboot ? Le showrunner continue d'espérer

Le reboot de Code Quantum, intitulé Quantum Leap, a officiellement été lancé le 19 septembre dernier sur NBC. Trente ans après les mésaventures du Dr Sam Beckett, une nouvelle équipe menée par le physicien Ben Song (Raymond Lee) a été constituée pour relancer le projet dans l'espoir de comprendre les mystères derrière la machine et l'homme qui l'a créée.

Après avoir effectué un saut non autorisé dans le passé, Ben se retrouve à son tour dans une spirale temporelle, passant de vie en vie et d’époque en époque.

Depuis l’annonce du reboot en septembre 2021, les fans de la série des années 90 nourrissaient l’espoir que Scott Bakula, qui incarnait Sam, fasse une apparition dans Quantum Leap. Malheureusement, avant même la diffusion du premier épisode, le comédien a pris la parole afin d’écarter toute possibilité de retour, souhaitant par la même occasion à la nouvelle équipe et aux créateurs "Bonne chance et bon saut !".

Mais si l’on en croit le showrunner du reboot, Martin Gero, la porte reste encore ouverte pour un éventuel caméo de Bakula. “Par respect, je lui demanderai toujours s’il veut être dans la série”, a-t-il ainsi déclaré lors d’une interview accordée au site américain Collider.

“J’ai une très très bonne idée que j’ai partagée avec Deborah (Pratt) et Don (Bellisario). Je pense que ça pourrait être très amusant. Mais je respecte aussi totalement son choix. Il connaît notre passion pour lui. Il connaît notre enthousiasme, notre amour et notre respect pour l'ancienne série."

"Pour le moment, il a dit non. Ce serait assez incroyable de le faire revenir, mais je ne sais pas à quoi cela pourrait ressembler, ni même si c'est possible.”

Bien que la balle soit entièrement dans le camp de Scott Bakula, Martin Gero continue tout de même de faire tout ce qui est en son pouvoir pour que le Sam original revienne dans la série. Interrogé sur la possibilité d’une réunion, il a ajouté : “Je vais appeler ses managers juste assez pour qu'ils sentent que je le veux dans la série, mais pas assez pour qu'ils se disent que c’est du harcèlement."

"Nous aimerions tous que cela se produise, mais nous honorons et respectons totalement ses choix." Tout espoir n’est donc pas perdu.

Black Panther 2 : Namor se dévoile sur une photo

Le magazine Empire a dévoilé une photo de Namor, le nouvel ennemi de Black Panther, dans son numéro de novembre consacré au film Marvel.

Incarné par l'acteur mexicain Tenoch Huerta (American Nightmare 5), le personnage est ici inspiré par la culture et l'histoire de la Méso-Amérique. Contrairement aux comics dans lesquelles Namor est le souverain de l'Atlantide, le personnage règne ici sur Talocan.

Dans l'interview qui accompagne ce premier visuel, Tenoch Huerta explique: "Vous pouvez prendre l'Atlantide dans le mythe grec, ou vous pouvez vous adapter et vous inspirer d'une autre civilisation qui a également existé, et c'est ce qui a été fait."

L'acteur parle ensuite de la façon dont la décision de T'Challa (Chadwick Boseman) de révéler l'existence du Wakanda au monde dans Black Panther a affecté Namor et son peuple. Il déclare : "Cette décision met Talocan en péril. Et Talocan doit prendre des mesures pour se protéger."

Le comédien révèle également que Namor est ici un mutant. Un premier pas donc pour l'intégration des X-Men à l'univers du MCU.

Figure iconique du catalogue Marvel, Namor, que l'on appelle également le Prince des Mers (ou Sub-Mariner en anglais), n'était encore jamais apparu sur grand écran et n'avait jusqu'ici eu droit qu'à des séries animées. Black Panther : Wakanda Forever sera donc sa première apparition sur grand écran de ce personnage créé en avril 1939 par le dessinateur et scénariste Bill Everett.

Notons qu'il s'agit du premier héros Marvel, puisqu'il est né avant Captain America (décembre 1940), Spider-Man (août 1962) ou Iron Man (mars 1963). Et même avant la maison d'édition, qui a vu le jour six mois après sa création.

Sorti en 2018, Black Panther, élargissait l'univers du MCU en dévoilant le monde du Wakanda. Avec cette suite, Ryan Coogler va plonger les spectateurs dans le Royaume sous-marin de Namor. Dans les bandes dessinées, Black Panther et le Prince des Mers se sont souvent affrontés. Le réalisateur explique d'ailleurs à Empire : "Dans les comics, le contraste entre T'Challa et Namor - leurs personnages et leurs nations - saute aux yeux. C'est un antagoniste de rêve".

Dans Black Panther : Wakanda Forever, la reine Ramonda (Angela Bassett), Shuri (Letitia Wright), M'Baku (Winston Duke), Okoye (Danai Gurira) et les Dora Milaje se battent pour protéger leur nation des puissances mondiales qui interviennent à la suite de la mort du roi T'Challa. Alors que les Wakandais s'efforcent d'embrasser leur prochain chapitre, les héros doivent se rassembler avec l'aide de Nakia (Lupita Nyong'o), Everett Ross (Martin Freeman) et Riri Williams aka Ironheart (Dominique Thorne) et forger une nouvelle voie pour le royaume du Wakanda.

Black Panther : Wakanda Forever doit sortir dans nos salles obscures le 9 novembre prochain à condition toutefois que les discussions sur la nouvelle chronologie des médias qui se dérouleront le 4 octobre prochain conviennent à Disney.

The Last Of Us : la première bande-annonce

Après un premier teaser prometteur, la série The Last Of Us se dévoile plus en détails avec une bande-annonce officielle, dévoilée aujourd'hui par HBO. Ce premier trailer de l'adaptation télévisuelle du célèbre jeu vidéo, qui se termine avec le "doux" son des Claqueurs, devrait conquérir les fans de la première heure.

Prévue pour le début de l'année 2023 sur HBO, la série créée, écrite et produite par Craig Mazin (Chernobyl) et Neil Druckmann, (créateur de la franchise vidéoludique) voit enfin le jour après un tournage intense de treize mois à Calgary au Canada. Actuellement en phase de postproduction, The Last Of Us est la série télévisée la plus chère jamais tournée au Canada.

Les moyens ont été déboursés par la chaîne câblée américaine pour retranscrire fidèlement l'univers vidéoludique de The Last Of Us. Et cette bande-annonce le prouve avec une ambiance douce-amère, entre force, violence et émotion, grâce notamment à la relation qui se noue entre Joel (Pedro Pascal) et Ellie (Bella Ramsey), un duo assorti malgré lui pour espérer trouver un antidote à un terrible virus.

Ensemble, ils vont traverser les États-Unis ravagés par une pandémie provoquée par un champignon, le cordyceps. Au cours de son voyage, le duo va être confronté à des Infectés, des survivants hostiles et autres Claqueurs qu'ils devront combattre.

La série sera-t-elle à la hauteur des attentes des fans ? Cette bande-annonce se veut très rassurante, dans tous les cas. Outre les prestigieux cocréateurs, gageurs d'une grande qualité d'écriture et de mise en scène, The Last Of Us peut compter sur d'autres noms majeurs. Le compositeur argentin Gustavo Santaolalla, qui a réalisé la bande originale des jeux, signe également la musique de la série.

Côté casting, Pedro Pascal et Bella Ramsey sont entourés de Gabriel Luna (Tommy), Merle Dandrige (Marlene), Anna Torv (Tess), Murray Bartlett (Frank), Jeffrey Pierce (Perry), Con O'Neill (Bill) , Nico Parker (Sarah) et Nick Offerman. Et grosse surprise : la présence de Melanie Lynskey !

Les fans seront aussi ravis de savoir que les comédiens Troy Baker et Ashley Johnson, qui incarnent et prêtent leurs voix à Joel et Ellie dans les jeux vidéo, font également partie de la distribution de la série ! Joli clin d'oeil de les avoir au casting, même s'ils interpréteront d'autres personnages cette fois.

Encore un peu de patience, The Last Of Us sortira dans les premiers mois de l'année 2023 sur HBO outre-Atlantique. Passée les réjouissances de cette bande-annonce, on se rappelle que la série n'a toujours pas de diffuseur en France pour le moment.

Les Secrets de mon père : la Shoah expliquée aux enfants

Réalisé par Véra Belmont, Les Secrets de mon père nous entraîne dans les années 60, en Belgique. Michel et son frère Charly vivent une enfance heureuse dans leur famille juive.

Leur père, taiseux et discret, ne livre rien de son passé. Les deux frères l’imaginent en grand aventurier, pirate ou chercheur de trésors… Mais que cache-t-il ?

L'oeuvre est tirée du roman graphique Deuxième génération - ce que je n'ai pas dit à mon père de Michel Kichka. Fils d’un survivant de l’Holocauste, il revient sur sa jeunesse passée dans l’ombre de la Shoah.

"La raconter en bande dessinée m’est apparu comme le meilleur moyen de toucher le cœur des lecteurs de tous âges, par le biais de l’humour, la poésie, la distanciation et l’imagination afin de créer un rapport intime et personnel avec le lecteur", explique l'auteur.

Les enfants vont adorer suivre les aventures de Michel et Charly, ces deux frangins à l'esprit aventureux et rebelle. Malgré le récit difficile en filigrane, celui de la Shoah, ils pourront s'identifier au parcours de ces deux jeunes garçons idéalistes et rêveurs, qui imaginent leur père en aventurier intrépide ou chercheur de trésors accompli.

La réalisatrice Véra Belmont désirait depuis longtemps consacrer un film à la Shoah tout en considérant qu’une telle entreprise était impossible. Ses précédents films, Milena et Survivre avec les loups, se déroulaient déjà pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Des membres de sa famille ont eux-mêmes été déportés.

"J’ai toujours pensé qu’on ne pouvait pas tourner dans un camp de concentration. Comment montrer le camp d’Auschwitz ? Comment montrer ce qui est immontrable ?", questionne la cinéaste. Adapter la bande dessinée de Michel Kichka lui a permis d’aborder le sujet sans montrer les camps et de poser la question suivante : comment vivre après avoir réchappé des camps ?

Ainsi, le choix de l’animation n’est pas neutre : "En effet, par son élégance et sa précision, le dessin permet de représenter « l’irreprésentable » et d’aborder les questions les plus graves avec légèreté et humour", précise la réalisatrice.

Ce qui peut les inquiéter : Même si l'histoire est enrobée par une certaine légèreté et vue à travers les yeux de deux petits garçons, les enfants plus sensibles peuvent être effrayés par ce récit des événements racontant l'Holocauste.

C'est pourquoi il était capital pour Véra Belmont d’adopter un ton tragi-comique, en combinant l’insouciance de l’enfance face à la tragédie de l’Histoire, et à ne pas raconter le récit au premier degré :

"Si la vie de la famille Kichka est marquée par la Shoah elle est aussi traversée par les petites ironies de la vie, les drôleries quotidiennes, les disputes, les histoires d’amitié et d’amour. Le film ne veut négliger aucun moment de la vie quotidienne, ne rien perdre de la grande Histoire ni de celle des hommes et des femmes qui la font."

Ce qu'ils vont garder au fond d'eux : Le choix de l’animation permet de toucher les jeunes générations et de les sensibiliser aux événements de la Shoah, comme le rappelle Véra Belmont :

"À l’heure où la France réédite Mein Kampf ; où les théories raciales enflent dans le discours politique ; où l’antisémitisme, l’islamophobie, la xénophobie travaillent en profondeur le corps social ; où la stigmatisation de l’autre, de l’étranger, du jeune des banlieues, devient une ritournelle dans les médias, il paraît urgent et nécessaire de revenir une fois encore, de revenir toujours, sur la pire histoire humaine du XXe siècle.

Il faut y revenir pour mettre en lumière combien est monstrueuse, inacceptable, l’idéologie qui sous-tend ces positions et combien les nouvelles générations doivent mesurer l’immense danger qu’elle représente", soutient la réalisatrice.

Les Secrets de mon père est en salles depuis le 21 septembre.