Marion Cotillard vit depuis des années avec une blessure profonde… liée à son rapport avec sa mère. L’actrice a profité de son retour sur les marches du Festival de Cannes, où elle présentera Annette le nouveau Leos Carax, pour évoquer plusieurs aspects de sa vie, dans une interview pour le magazine Madame Figaro. Elle parle de son réalisateur (un homme « énigmatique » avec beaucoup d’humour), son travail d’actrice (un métier qui n’a rien d’anodin et qui l’affecte au quotidien), son mari Guillaume Canet, mais aussi et surtout son rapport à sa maman.
« Ma mère est une des femmes les plus admirables que je connaisse. Je sais qu’elle accepterait que je parle de ça : elle a été une enfant battue. Tabassée même, tous les jours, par son père, mon grand-père. (…) Ma mère (…) s’est attelée à nettoyer "ça". C’est grâce à elle que j’ai découvert des thérapies qui m’ont aidée à grandir, c’est grâce à elle que je continue de grandir, car elle n’a jamais arrêté le chemin de la réconciliation avec elle-même », a révélé la star.
Un travail sur elle-même qui n’a rien d’égocentrique, si on en croit Marion Cotillard, qui estime qu’il est nécessaire pour vivre en société. « Nos ancêtres nous transmettent des pathologies que nous transmettons sûrement à nos enfants. Mais ils trouveront leurs propres clés et leurs propres chemins (…) Apprendre à s’aimer est mon moyen de mieux vivre avec les autres. Si on veut sauver le monde, commençons par nous regarder avec amour. Le partage commence comme ça… », ajoute la star.
Après Annette, présenté à Cannes le 6 juillet, Marion Cotillard reviendra dans Astérix et Obélix, l’Empire du Milieu, réalisé par Guillaume Canet puis dans Frère et Sœur, le prochain film d’Arnaud Desplechin.