Le 11 mars 2020, la Cour Suprême de New York condamnait Harvey Weinstein, reconnu coupable d'agression sexuelle et de viol, à 23 années de prison. Un an plus tard, l'ex-producteur fait appel de sa condamnation, via son avocat Barry Kamins, qui demande à ce qu'un nouveau procès ait lieu.
Et ce dernier s'appuie sur sept arguments :
le jury n'était pas impartial selon lui
les aveux de témoins des actes dont Harvey Weinstein était accusé n'étaient pas appropriés
la cour a commis une erreur en refusant le témoignage d'un expert de la défense
l'accusation de viol au troisième degré était prescrite car datant du début des années 90
les chefs d'accusation d'agression sexuelle reposaient sur des allégations prescrites
les verdicts de culpabilité ne s'accordaient pas avec le poids des preuves
la peine prononcée était sévère et excessive
Barry Kamins déclare également que les accusations découlent du comportement présumé de son client avec les femmes à Hollywood : "Les journalistes de plaidoyer ont publié de nombreuses allégations non-vérifiées contre M. Weinstein", peut-on lire dans le dossier déposé. "Et en quelques mois, un nouveau mouvement, connu grâce au mot-dièse #MeToo, a vu le jour."
Regrettant que son client soit devenu "le grand méchant des médias" et qu'il ait écopé d'une peine aussi lourde alors qu'il n'avait jamais été condamné auparavant et souffre de graves problèmes de santé, Barry Kamins demande donc que l'accusation de viol au troisième degré soit rejetée pour prescription et qu'un nouveau procès soit ordonné sur un seul chef d'accusation d'acte sexuel criminel au premier degré.
Producteur-star d'Hollywood, Harvey Weinstein a été accusé depuis octobre 2017 de harcèlement, agression sexuelle ou viol par plus de quatre-vingts femmes. Des accusations publiques qui avaient permis une libération de la parole, symbolisée par les mouvements #MeToo et Time's Up.