En ce mois d'août, le tribunal de Brooklyn a à juger d'une affaire d'ampleur. R. Kelly, célèbre rappeur aux dizaines de millions d'albums vendus, est jugé pour extorsion, exploitation sexuelle de mineure, enlèvement, corruption et travail forcé. Lors de son procès, R. Kelly est accusé d'avoir abusé de six femmes, mineures au moment des faits. Il lui est également reproché, selon l'acte d'accusation relayé par Le Monde, de diriger "un réseau qui recrutait et préparait des jeunes filles à avoir des relations sexuelles avec lui, les enfermant dans leurs chambres d’hôtel quand il était en tournée".
Dans cette affaire, R. Kelly n'est pas le seul qui devra s'asseoir, à un moment ou à un autre, sur le banc des accusés. Un homme, trentenaire, est par exemple accusé de tentative de corruption d’une femme potentiellement témoin au procès. Il a d'ailleurs plaidé coupable. Mais lors du procès du chanteur, il avait une révélation explosive à faire : à son tour, il a accusé R. Kelly d'avoir abusé sexuellement de lui.
Louis, un pseudonyme censé garantir son anonymat, a raconté qu'il avait fait pression sur une femme parce qu'il avait peur qu'elle détienne des images de relations sexuelles entre lui et le chanteur. Âgé de 17 ans, il avait rencontré R. Kelly dans un fast-food. Lors de leur troisième rencontre, le chanteur a interrogé l'adolescent sur ses "fantasmes", avant "de lui pratiquer une fellation", révèle Le Monde.
"Une autre fois, l’adolescent s’est réveillé auprès du chanteur après une nuit d’ivresse sans savoir ce qu’il s’était passé", précise le quotidien. S'il est reconnu coupable de toutes les charges qui pèsent contre lui, R. Kelly risque une peine pouvant aller jusqu'à la prison à perpétuité. Depuis le début du procès, les témoignages à charge se multiplient contre l'artiste. R. Kelly, de son côté, plaide non-coupable.