18 septembre 2024

John Cena sera la tête d'affiche du film Matchbox adapté du jeu de voiturettes Mattel

Après le succès de Barbie (1,4 milliard de dollars au box-office international), Mattel poursuit ses productions cinématographiques inspirées de ses jouets. La société vient d'annoncer la mise en chantier d'un long métrage inspiré de sa ligne de jeu Matchbox.

Créé en 1953 par Jack Odel, Matchbox était une marque de petites voitures moulées sous pression. Dans les années 60, c'est la marque de voitures pour enfants la plus vendue au monde. Dans les années 60, c'est la marque de voitures pour enfants la plus vendue au monde. La marque existe toujours et édite aujourd'hui, en plus des voitures, des circuits et des garages.

Le film inspiré de ces jouets sera mis en scène par Sam Hargrave, à qui l'on doit les films d'action Tyler Rake, écrit par David Coggeshall, scénariste de Prey et de The Family Plan et Jonathan Tropper, créateur de la série Banshee et Warrior. Le rôle principal de ce long métrage sera tenu par John Cena, qui faisait déjà un caméo dans Barbie. Le comédien et ancien catcheur y incarnait Ken Triton.

On ignore encore tout du pitch de ce long métrage mais au vu de l'équipe il devrait s'agir dans film d'actionn et il devrait y avoir des courses automobiles. Un sport auquel John Cena s'est d'ailleurs entraîné pour les besoins de la saga Fast & Furious dans laquelle il incarnait le frère de Dom (Vin Diesel).

Matchbox rejoint ainsi la longue liste des projets cinématographiques prévus par Mattel Films : Polly Pocket, Hot Wheels, Uno, Major Matt Mason, la nouvelle version des Maîtres de l'Univers avec Nicholas Galitzine en Musclor, ou encore Monster High d'Akiva Goldsman. Pour rappel, la société a prévu 45 longs métrages adaptés de ses marques de jouets.

Y a-t-il un problème Joaquin Phoenix à Hollywood

La fin de l'effet Phoenix ? Il est incontestablement l'un des acteurs les plus en vue du XXIe siècle à Hollywood. Quatre fois nommé aux Oscars au cours des deux premières décennies, Joaquin Phoenix est l'acteur caméléon par excellence, capable de jouer aussi bien l'Empereur romain (dans Gladiator) que le chanteur country (dans Walk the Line) que le vétéran alcoolique (dans The Master) ou le paumé amoureux (dans HER). Ses performances à fleur de peau en ont fait un chouchou du public, aussi prisé des grands cinéastes qu'il sait fédérer au box-office.

Oui mais voilà, depuis quelques mois, l'industrie semble fatiguée des humeurs de Joaquin Phoenix. Notamment depuis qu'il plante des projets du jour au lendemain, laissant sur le carreau un réalisateur, ses collègues du casting et tous les techniciens. C'est ce qui est arrivé au début de l'été 2024, quand le petit frère du regretté River a claqué la porte du nouveau film de Todd Haynes.

Une romance gay dans les années 1930, présentée comme "sexuellement explicite", qui aurait finalement fait "peur" à Joaquin Phoenix... 5 jours avant le début du tournage ! Sans donner (officiellement) de raison, il a choisi au dernier moment de ne pas faire le film... qu'il avait lui-même présenté à Todd Haynes à l'origine. La productrice, Christine Vachon (Killer Films) a parlé d'un "cauchemar" pour toute l'équipe, tant le projet était avancé, le budget validé, les décors construits. Même une partie de l'équipe était déjà au Mexique...

Refusant de se justifier publiquement, l'acteur de 49 ans a seulement laissé entendre - lors du festival de Venise - qu'un différent créatif l'avait poussé à partir : "Je pense que si j'en parle, je ne ferais que partager mon opinion, mon point de vue. Or, les autres créatifs ne sont pas là pour donner leur version. Je ne vois pas en quoi cela serait utile. Donc non, je n'en parlerai pas."

Surtout, Joaquin Phoenix se défend car un procès n'est pas à exclure. Un article du Hollywood Reporter partageait récemment la colère noire de la communauté des producteurs hollywoodiens, furieuse du comportement de la star. Sa défection suscite "une énorme indignation" dans l'industrie, écrit la publication spécialisée. "Et le grondement s'est fait plus fort au sein de la communauté des producteurs pour qu'une action en justice soit intentée contre Phoenix, certains soulignant que tout au long de l'histoire d'Hollywood, des acteurs ont déjà été tenus pour responsables".

L'idée de "blacklister" Joaquin Phoenix serait même sur la table, même si elle semble peu probable à l'heure actuelle, sachant que Joker 2 va vraisemblablement rapporter un nouveau milliard au box-office.

Néanmoins, Joaquin Phoenix a clairement perdu de sa superbe. Sa prestation dans Joker : Folie a Deux n'a d'ailleurs pas retourné la presse, pendant la Mostra. Certaines critiques pointant du doigt une performance "épuisée". Déjà, son incarnation peu inspirée de Napoléon, dans la grande fresque historique de Ridley Scott, avait laissé perplexe.

Surtout qu'il avait failli, cette fois aussi, quitter la production, quelques heures avant le début du tournage. Pour rester dans le costume de l'Empereur Français, Joaquin Phoenix aurait exigé que Paul Thomas Anderson ne vienne aider à la réécriture du film (selon THR). A l'arrivée, Anderson n’est pas crédité en tant que scénariste au générique, donc on ne sait pas vraiment si PTA a réellement contribué. Mais Phoenix a désormais la réputation de la star capable de tout plaquer si quelque chose lui déplaît.

Et Ridley Scott de confirmer (dans Empire) :

"Avec Joaquin, vous pouvez être obligé de réécrire tout le film parce qu’il se sent mal à l’aise. Et c’est ce qui s’est passé avec Napoléon. Nous avons détricoté tout le film pour l’aider à faire le point sur qui était Bonaparte".

Car là encore, le comédien a bien failli poser un lapin à son metteur en scène : "On était à deux semaines du tournage et putain il arrive en me disant : 'Je ne sais pas quoi faire ! Je ne comprends pas le personnage...'"  Il a alors fallu rassurer l'acteur, pour éviter qu'il ne plaque tout : "Je lui ai dit de venir s'asseoir. Et nous nous sommes assis comme ça pendant 10 jours d'affilée, toute la journée, en revoyant le personnage scène par scène, en refaisant tout le script. En un sens, c'est comme si nous avions répété. De manière très minutieuse, détail par détail."

Un processus similaire a été employé par Todd Philipps pour éviter de perdre son Joker en cours de route, pendant la production de Folie à Deux. Le réalisateur raconte avoir réécrit constamment des scènes, même pendant le tournage. "Je dis souvent de Joaquin qu’il est le tunnel au bout de la lumière" confiait-il à Vogue cette année. "Vous pensez que telle scène fonctionne, qu'il n'y a plus qu'à la tourner simplement. Et là, Joaquin dit : 'Non, non, non, faisons juste une réunion rapide pour la revoir'. Et trois heures plus tard, vous vous retrouvez à réécrire la scène en question sur une serviette en papier..."

Visiblement, M. Night Shyamalan n'a pas su trouver les mots pour le garder sur Split. Le cinéaste devait retrouver son acteur de Signes (2002) et Le Village (2004) dans la suite d'Incassable. Mais Phoenix a dû être remplacé "au pied levé" par James McAvoy, sans qu'on sache pourquoi : "Je crois qu'il a abandonné le film une quinzaine de jours avant le début des prises de vue" se souvient aujourd'hui son remplaçant, au podcast Happy Sad Confused.

"C'était vraiment à la dernière minute. Je n'ai eu que quelques semaines pour me préparer. Deux semaines, en fait." James McAvoy conclut malgré tout en soulignant : "C'est un acteur génial. Il aurait livré une performance différente de la mienne, sans aucun doute, mais elle aurait été incroyable !"

Après Joker 2, on retrouvera Joaquin Phoenix dans Eddington, un western décalé signé Ari Aster, qui l'a fait tourner dans son dernier grand rôle, Beau is afraid (en 2023). Et cette fois, on est certain qu'il sera dedans... puisque Eddington a été tourné au printemps dernier.

Suicide Squad : Margot Robbie a détesté tourner cette scène

"La chose la plus désagréable que j’ai jamais faite de toute ma vie." Voilà comment Margot Robbie évoque l'une des scènes du long métrage Suicide Squad, sorti en salles en 2016 et dans lequel elle se glisse sous les traits de la badass Harley Quinn.

Quelle est donc cette séquence de Suicide Squad qui a fait passer un très mauvais moment à celle que l'on verra bientôt chez le créateur de Deadpool ? Une séquence dans laquelle l'actrice australienne plonge, encouragée par le Joker (Jared Leto), dans un bac rempli de produits chimiques, et duquel elle ressort couverte d'un liquide rebutant.

Dans un entretien accordé il y a quelques années au Washington Post, Margot Robbie expliquait en quoi cette scène l'avait dégoûtée. Evoquant "la peinture gluante" qui pénétrait dans ses oreilles, son nez et même ses yeux, la star hollywoodienne semblait vraiment avoir mal vécu ce moment.

"Je ne pouvais pas respirer", se lamentait l'actrice, devenue totalement incontournable depuis l'énorme succès remporté l'an dernier par Barbie. "J'essayais d'ouvrir les yeux et ça se posait sur mes globes oculaires. Je ne pouvais voir que du blanc." On imagine la sensation désagréable, et même angoissante, vécue par Margot Robbie...

Après avoir tourné cette scène difficile de Suicide Squad, Margot Robbie aurait pu être récompensée par un bon accueil réservé au film. Las, la réunion sur grand écran des pires méchants de l’univers DC Comics a été très froidement reçue par la critique, rapportant toutefois 750 millions de dollars de recettes dans le monde et attirant près de 2,3 millions de spectateurs dans les salles hexagonales.

Scarface : Steven Spielberg n'a tourné qu'une scène du film et elle a marqué toute une génération de spectateurs

"Elle va cracher ma vieille frangine" ! Celles et ceux qui ont découvert Scarface en salles en français ou en VHS ont tous en tête cette réplique, l'une des dernières prononcées par Tony Montana dans le film de Brian De Palma. Mais saviez-vous qu'une scène du film culte sur le gangster cubain avait été réalisée par Steven Spielberg ?

Brian De Palma et Steven Spielberg ont toujours été amis, chacun travaillant pour divers grands studios hollywoodiens durant les années 70 et début 80 et chacun visitant le tournage de l'autre. Et sur Scarface, pourtant pas du tout le genre du réalisateur d'E.T., De Palma a laissé Spielberg tourner avec la seconde équipe la montée dans l'escalier des attaquants de la villa de Tony Montana à la fin du film.

Evidemment, la montée de ne se fait pas sans heurt, et beaucoup perdent la vie, notamment en atteignant le pallier ou, armé d'un Colt AR-15 doté d'un lance-grenade, Montana joué par un Al Pacino féroce fait sauter la porte devant laquelle se trouvent les assaillants, puis mitraille sans pitié les quelques survivants.

Comme le relate Vanity Fair, Spielberg a fait la connaissance de De Palma alors qu'il souhaitait adapter le roman Cruising de Gérard Walker. Il comptait faire des repérages dans un sauna gay accompagné d'un producteur lorsqu'il a croisé Margot Kidder, compagne de De Palma à l'époque, qui présenta les deux hommes. Le petit groupe s'est ensuite rendu dans le sauna pour y passer la soirée.

Finalement, Spielberg abandonnera Cruising pour faire Sugarland Express, son premier film, et Cruising se fera plusieurs années plus tard avec William Friedkin à la réalisation.

Netflix : bande-annonce de la saison 3 de Heartstopper

C'est l'une des séries les plus feel good de Netflix et nos petits coeurs vont bientôt pouvoir exploser avec sa nouvelle saison. Cette grande fiction pour ados, qui explore de nombreuses thématiques avec pédagogie et bienveillance, a démarré sa diffusion en 2022 et elle a conquis de plus en plus de fans avec les années.

Adaptation des romans graphiques britanniques d'Alice Oseman, cette série notée 4,3 sur 5 raconte la romance entre Charlie (Joe Locke), un jeune introverti ouvertement homosexuel, et Nick (Kit Connor), un rugbyman populaire qui va s'interroger sur son orientation sexuelle lorsqu'il se rapproche de Charlie.

Heartstopper a permis de révéler de nombreux talents mais aussi d'apporter de la visibilité, du soutien et de la bienveillance à toute une génération, dans toute sa diversité. Et elle revient enfin nous réchauffer les coeurs avec sa troisième saison.

Netflix vient de dévoiler la bande-annonce de la saison 3 d'Heartstopper et elle promet de nombreux rebondissements et changements dans la vie de notre groupe d'ados préféré. Le synopsis officiel de cette nouvelle salve d'épisodes nous avait déjà donné le ton :

"Charlie aimerait dire à Nick qu'il l'aime. Nick a aussi quelque chose d'important à dire à Charlie. Alors que les vacances d'été se terminent et que les mois s'écoulent, les amis commencent à réaliser que l'année scolaire viendra à la fois avec ses joies et ses défis.

À mesure qu’ils en apprennent davantage les uns sur les autres et sur leurs relations, planifient des événements sociaux et des fêtes et commencent à réfléchir aux choix universitaires, chacun doit apprendre à s’appuyer sur ceux qu’il aime lorsque la vie ne se déroule pas comme prévu."

Mais la bande-annonce nous en apprend davantage et il faudra sûrement préparer quelques mouchoirs car Nick et Charlie vont vivre des épreuves douloureuses mais aussi consolider leur relation, tout comme le reste de la bande, qui va explorer les premières fois et les premiers émois.

Outre Kit Connor et Joe Locke, le reste du casting est de retour, comme Corinna Brown (Tara), Kizzy Edgell (Darcy), William Gao (Tao), Yasmin Finney (Elle), Tobie Donovan (Isaac), Rhea Norwood (Imogen), Jenny Walser (Tori),Bradley Riches (James McEwan, Leila Khan (Sahar), Nima Taleghani (Mr. Farouk), Fisayo Akinade (Mr. Ajayi) et Jack Barton (David).

La bande-annonce nous dévoile également les nouveaux arrivants, tels que Jonathan Bailey (Bridgerton), qui campe Jack Maddox, le crush célèbre de Charlie, Hayley Atwell (Captain America) dans le rôle de Diane, la tante de Nick etEddie Marsan (Gangs of New York) dans le rôle de Geoff, le thérapeute de Charlie.

La saison 3 de "Heartstopper" sera disponible le 3 octobre sur Netflix.

Toxicily : ce documentaire est l'un des plus percutants de l'année

En Sicile, au nord de Syracuse, l'un des plus grands complexes pétrochimiques d’Europe empoisonne depuis 70 ans l'environnement et les hommes. «Mieux vaut mourir d’un cancer que mourir de faim», entend-on sur la plage qui borde la raffinerie. Dans un contexte d’omerta et de résignation, le film donne la parole à ceux qui luttent et qui survivent au cœur d’un territoire sacrifié sur l’autel du progrès et de la mondialisation...

Un homme fait le plein d'essence à une station service, en pleine nuit. En arrière plan se détache un gigantesque complexe industriel, à perte de vue, qui obstrue et bouche totalement l'espace. Dans cette séquence à priori tout à fait banale, une chose interpelle néanmoins rapidement l'oeil du spectateur attentif : l'homme en question porte un masque à gaz...

Drôle de tenue quand même pour un simple geste de la vie ordinaire. L'intéressé témoigne alors à visage couvert, filmé le plus souvent de dos. "Ici, ceux qui parlent prennent des risques. Même si les choses se savent, même si elles se voient, se sentent".

C'est ainsi que s'ouvre Toxicily, un documentaire coup de poing et glaçant réalisé par un duo, François-Xavier Destors, et Alfonso Pinto, en salle ce 18 septembre. Des pedigree étonnants et singuliers d'ailleurs.

Historien de formation, réalisateur autodidacte, François-Xavier Destors explore depuis 2014 dans ses films les enjeux de mémoire des crimes de masse. Alfonso Pinto, né en Sicile à Palerme, est chercheur, photographe et auteur. Après des études en Lettres Modernes et Histoire et Géographie, il soutient un thèse de doctorat à École Normale Supérieure de Lyon sur les imaginaires urbains dans le cinéma catastrophe, en 2016. Toxicily est sa première expérience cinématographique.

Dans ce documentaire qui est déjà passé dans plusieurs festivals, il y a la toile de fond, passionnante. Celle de la Sicile. Dans les années 1950, plus de la moitié de ses habitants vivent dans une pauvreté extrême, avec un revenu inférieur de 30% à la moyenne nationale. Les années 1958-1963 sont considérées comme celles du décollage économique.

A cette époque, dans le sillage de l'après guerre et de la reconstruction, le pétrole, "c'est la certitude d'une vie meilleure pour les jeunes, et la vision de nouveaux horizons plus vastes", peut-on entendre et voir dans un film publicitaire de l'époque. Des lendemains qui vont, à coup sûr, forcément chanter, et enfin assurer le décollage d'une île plombée par un désastreux retard de développement économique.

Mais le miracle économique local, censé être boosté par ce gigantesque complexe pétrochimique installé non loin de Syracuse, à Augusta, n'a pas tardé à montrer ses limites et ses effets ravageurs, alors qu'il change, au fil des décennies, de propriétaires. Un désastre écologique et humain, se déroulant dans un silence absolument assourdissant. En particulier les personnalités politiques, qui brillent d'ailleurs par leur absence dans le documentaire.

Explosion des naissances d'enfants atteints de malformations, des cancers liés à l'empoisonnement du sang à cause du mercure, décharges sauvages, poissons devenus mutants à force de rejets non contrôlés à la mer, air devenu irrespirable, odeur de pétrole, tenace, qui imprègne les vêtements... Le tableau est accablant et sidérant. Un paysage de désolation, où l'on découvre des pâturages, qui n'en ont que le nom, traités à grands renforts de produits hautement toxiques.

"Danger de mort ! Ne pas faire paître les animaux" peut-on lire sur un panneau, accroché à un grillage. Peu importe. Les agriculteurs locaux en ont vu d'autres. Les troupeaux sont envoyés paître sur ces terres souillées. D'ailleurs, où pourraient-ils bien aller ? La viande, les légumes, les fruits... Tout est contaminé. Au marché, une mère et sa fille demandent plusieurs fois à un vendeur où son poisson a été pêché. Il fait mine de ne pas avoir entendu ou compris la question. Tant pis pour le poisson, elle préfèrera le laisser sur l'étal, devant un vendeur dépité. C'est plus prudent...

Les habitants oscillent entre colère et résignation. Comme cette mère de famille qui témoigne. "Si j'étais rationnelle, je serais déjà partie. [...] j'ai deux enfants, et je ne vois aucun avenir pour eux ici". Don Palmiro, le curé d'une paroisse locale, se bat contre cette pollution massive depuis 40 ans. A chaque office, il égrène comme un chapelet la liste de ceux et celles décédés d'un cancer causé par cette pollution.

Visiblement trop remuant, l'homme d'église a été sanctionné par ses supérieurs ecclésiastiques et muté dans une petite paroisse. Malgré une pétition recueillant 5000 signatures en sa faveur, rien n'y a fait. Il en faudra plus pour le faire taire. "Nous savons que dans la zone d'Augusta, en définitive, on travaille comme des esclaves" lâche-t-il. "Si tu acceptes de mourir d'un cancer plutôt que de faim, ca signifie que tu as vendu ta santé et ta vie pour un quignon de pain".

En 1998, la zone a été déclarée Site d'Intérêt National (SIN) à des fins d'assainissement par le ministère italien de l'Environnement. Au moment où le documentaire a été tourné, en 2022, aucune opération de dépollution n'a encore été réalisée. Les habitants espèrent pourtant cela depuis des décennies, face à l'inertie des politiques. En attendant, c'est toujours la mort à petit feu qui continue.

17 septembre 2024

Inoxtag sur TF1 : on sait quand son documentaire Kaizen va être diffusé

Bonne nouvelle pour les fans d’Inoxtag : le documentaire Kaizen dans lequel le jeune homme de 21 ans gravit le mont Everest va être prochainement diffusé à la télévision. En effet, la chaîne TF1 vient d’annoncer la programmation du film sorti exceptionnellement en salles le vendredi 13 septembre, puis disponible dès le lendemain sur YouTube.

Ainsi, les aventures en haute altitude d’Inoxtag seront également visibles dès le samedi 28 septembre sur la plateforme TF1+. Ensuite, la première chaîne diffusera les images racontant le déroulement de cet impressionnant projet le mardi 8 octobre 2024 à 23h30, après l’émission Koh-Lanta.

Avec plus de 200 000 billet de cinéma vendus pour la projection de son film le temps d’une journée, Inoxtag a définitivement créé l’événement grâce à Kaizen.

Kaizen, 1 an pour gravir l'Everest avec Inoxtag et par Basile Monnot et Samy Bouyssié, sera disponible le 28 septembre sur TF1+ et proposé sur TF1 à 23h30 le 8 octobre prochain.

NCIS : bande-annonce explosive de la saison 22

Le retour du NCIS se précise… La série culte effectue son come-back le lundi 14 octobre prochain sur la chaîne américaine CBS, à l’occasion du lancement de sa saison 22. D’ailleurs, une bande-annonce pour assurer la promotion de cette salve d’épisodes inédits vient d’être dévoilée.

Dans ces images excitantes pour les fans de la franchise (une fiction dérivée de NCIS au sujet de la jeunesse de Gibbs va être lancée cet automne aux USA), l’équipe est plus sur ses gardes que jamais. En effet, une taupe se cache parmi eux ! Un seul objectif : identifier cet(te) espion(ne) et mettre cette personne hors d’état de nuire.

Mais ce n’est pas tout, on voit dans ces séquences beaucoup d’actions de la fine équipe sur le terrain. Comme d’habitude, l’humour est également au rendez-vous… tout comme l’actrice Katrina Law qui va bel et bien reprendre son rôle de Jessica Knight, malgré le départ de la protagoniste à la fin de la saison passée !

16 septembre 2024

Bande-annonce d'Un Parfait inconnu, avec Timothée Chalamet en Bob Dylan

On l'avait vu en photos dans la peau du joueur de banjo Pete Seeger, lors du tournage en extérieur à New York : Edward Norton ouvre à présent la première bande-annonce d'Un Parfait inconnu, le biopic de Bob Dylan, réalisé par James Mangold (Walk the Line, Logan, Le Mans 66...) et porté par Timothée Chalamet. Sur une scène, il propose au public ce raconter une histoire, celle d'un artiste inconnu qui deviendra mondialement célèbre. "Il nous a joué un morceau, et d'un seul coup, on a eu l'impression de voir le futur...", dit-il.

Suivent alors des images du jeune Dylan évoluant, solitaire, dans la mégalopole américaine, tombant amoureux d'Elle Fanning avant d'être sous le charme d'une autre musicienne, jouant des morceaux devant un public de plus en plus important... "C'est tout ce que j'ai pour l'instant", dit-il après avoir interprété un air à la guitare. "C'est un bon début", conclut une jeune fille admirative.

Cette première bande-annonce illustre parfaitement les enjeux de ce film se consacrant principalement aux années 1960, au début de carrière de l'interprète de "Blowin' in the Wind", qu'on entend ici interpréter un autre de ses titres, "A Hard Rain’s a‐Gonna Fall", l'un de ses premiers (sorti en 1963). Monica Barbaro, Boyd Holbrook, Dan Fogler, Norbert Leo Butz et Scoot McNairy complètent le casting de ce biopic attendu qui sortira au cinéma en France le 29 janvier 2025.

Spartacus est l'un des chefs-d'oeuvre de Stanley Kubrick, pourtant il a renié le film

Disparu à l'âge de 70 ans, Stanley Kubrick n'a signé que treize longs métrages en cinquante ans de carrière. Du mélodrame (Eyes Wide Shut) à la science-fiction (2001 : L’odyssée de l’espace) en passant par l’horreur (Shining), de la comédie (Docteur Folamour) au film de guerre (Les Sentiers de la gloire et Full Metal Jacket) ou d'époque (Barry Lyndon), Stanley Kubrick a offert à chaque genre un incontestable joyau du Septième Art.

On peut volontiers rajouter à cette courte mais brillante filmographie le genre du Péplum avec un classique absolu du genre : Spartacus. Pourtant, le maître ne fut pas satisfait de ce film. Tellement en fait qu'il l'a même renié, parce qu'il n'avait presque aucun contrôle sur cette production dont il ne fut absolument pas à l'origine.

Une expérience et une frustration qui pèseront lourd sur la suite de sa carrière, tant Kubrick fut justement notoirement connu comme l'un des cinéastes les plus exigeants, tenant à contrôler absolument tout, jusqu'au moindre détail.

Basé sur un roman écrit par Howard Fast, le script du film fut d'abord confié à cet auteur. Qualifié de "véritable désastre" par Kirk Douglas, qui était producteur du film, le script est rapidement passé entre les mains de Dalton Trumbo. Toujours inscrit sur l'infâmante "liste noire" anti-communiste de McCarthy, Trumbo est alors forcé de travailler sous un pseudonyme, Sam Jackson, pendant toute la production de Spartacus. Comme Douglas l'expliquera lui-même, la volonté d'engager Trumbo était un choix purement politique.

Le choix du metteur en scène posa aussi problème. Après avoir considéré Martin Ritt et David Lean, la Universal trancha en imposant un réalisateur chevronné, Anthony Mann. Entre retard sur le planning de tournage, rushes presque inutilisables et acteurs qu'il a du mal à tenir, Mann semble complètement dépassé par le projet.

Il se fait alors éjecter du film par Douglas, qui part chercher Stanley Kubrick, alors âgé de 30 ans. Il avait beaucoup apprécié travailler à ses côtés sur Les Sentiers de la gloire, que l'acteur avait aussi produit.

Ce fut la première et dernière fois que Kubrick accepta de travailler sur un film dont il n'avait pas le contrôle créatif. Il s'opposa déjà à Dalton Trumbo, qui gardait la main sur le script, et avec qui il s'opposait fréquemment à propos des personnages. Kubrick s'opposa aussi régulièrement avec le directeur de la photographie, Russell Metty, qui n'arrivait pas à faire correctement son travail face au perfectionnisme intrusif de Kubrick. Ironiquement d'ailleurs, Metty remportera un Oscar pour sa fabuleuse photographie; un des quatre que le film remporta à la cérémonie de 1961.

Avec une production déjà houleuse, Spartacus a aussi été victime de la censure. Déjà, des coupes exigées par la Universal, en la personne d'Ed Muhl, notamment ce qui concernait les intrigues politiques au coeur de l'empire romain. En fait, tout le sous-texte politique fut atténué, au grand désarroi de Kubrick, Trumbo et Douglas.

Si les relations entre les trois furent houleuses sur le tournage, ils étaient néanmoins d'accord sur le fait que ces coupes amoindrissaient le film. Ce n'étaient d'ailleurs pas les seules, puisque des séquences de batailles passèrent aussi à la trappe, comme celle, importante, de Métaponte.

La National Legion of Decency, groupe de pression créé en 1933 par les représentants de l'Église catholique aux États-Unis, entra elle aussi dans la danse. Le but de cette organisation conservatrice ? Purifier les productions cinématographiques qui semblaient exercer une mauvaise influence sur la population en général, et les enfants en particulier...

A sa demande, Universal atténua la violence graphique du film (le sang), mais aussi censurer la fameuse scène du bain, entre Crassus (Laurence Olivier) et Tony Curtis qui incarne son esclave Antonin, dont les échanges évoquent en fait la bissexualité des personnages.

Dans la version restaurée du film supervisée par Robert Harris, sortie en 1991, une partie de ces coupes, d'une durée de 23 min, furent réintégrées, dont la scène du bain. Mais d'autres séquences ont disparues, comme des passages mettant en scène le personnage de Gracchus (Charles Laughton), qui avait déjà menacé Kirk Douglas d'un procès à l'époque de la sortie du film, en découvrant que son personnage avait été sévèrement raboté du montage. Menace qu'il ne mettra pas à exécution.

Toujours est-il que cette version restaurée de Spartacus n'a jamais bénéficié du label Director's Cut; Kubrick ne s'étant jamais replongé dedans pour livrer sa vision. Même si le maître a renié l'oeuvre, elle reste un classique absolu, et a rencontré un énorme succès à sa sortie. En 1998, l'American Film Institute l'a classé 81e dans sa liste des 100 plus grands films de l'Histoire du cinéma américain.