18 septembre 2024

Netflix : bande-annonce de la saison 3 de Heartstopper

C'est l'une des séries les plus feel good de Netflix et nos petits coeurs vont bientôt pouvoir exploser avec sa nouvelle saison. Cette grande fiction pour ados, qui explore de nombreuses thématiques avec pédagogie et bienveillance, a démarré sa diffusion en 2022 et elle a conquis de plus en plus de fans avec les années.

Adaptation des romans graphiques britanniques d'Alice Oseman, cette série notée 4,3 sur 5 raconte la romance entre Charlie (Joe Locke), un jeune introverti ouvertement homosexuel, et Nick (Kit Connor), un rugbyman populaire qui va s'interroger sur son orientation sexuelle lorsqu'il se rapproche de Charlie.

Heartstopper a permis de révéler de nombreux talents mais aussi d'apporter de la visibilité, du soutien et de la bienveillance à toute une génération, dans toute sa diversité. Et elle revient enfin nous réchauffer les coeurs avec sa troisième saison.

Netflix vient de dévoiler la bande-annonce de la saison 3 d'Heartstopper et elle promet de nombreux rebondissements et changements dans la vie de notre groupe d'ados préféré. Le synopsis officiel de cette nouvelle salve d'épisodes nous avait déjà donné le ton :

"Charlie aimerait dire à Nick qu'il l'aime. Nick a aussi quelque chose d'important à dire à Charlie. Alors que les vacances d'été se terminent et que les mois s'écoulent, les amis commencent à réaliser que l'année scolaire viendra à la fois avec ses joies et ses défis.

À mesure qu’ils en apprennent davantage les uns sur les autres et sur leurs relations, planifient des événements sociaux et des fêtes et commencent à réfléchir aux choix universitaires, chacun doit apprendre à s’appuyer sur ceux qu’il aime lorsque la vie ne se déroule pas comme prévu."

Mais la bande-annonce nous en apprend davantage et il faudra sûrement préparer quelques mouchoirs car Nick et Charlie vont vivre des épreuves douloureuses mais aussi consolider leur relation, tout comme le reste de la bande, qui va explorer les premières fois et les premiers émois.

Outre Kit Connor et Joe Locke, le reste du casting est de retour, comme Corinna Brown (Tara), Kizzy Edgell (Darcy), William Gao (Tao), Yasmin Finney (Elle), Tobie Donovan (Isaac), Rhea Norwood (Imogen), Jenny Walser (Tori),Bradley Riches (James McEwan, Leila Khan (Sahar), Nima Taleghani (Mr. Farouk), Fisayo Akinade (Mr. Ajayi) et Jack Barton (David).

La bande-annonce nous dévoile également les nouveaux arrivants, tels que Jonathan Bailey (Bridgerton), qui campe Jack Maddox, le crush célèbre de Charlie, Hayley Atwell (Captain America) dans le rôle de Diane, la tante de Nick etEddie Marsan (Gangs of New York) dans le rôle de Geoff, le thérapeute de Charlie.

La saison 3 de "Heartstopper" sera disponible le 3 octobre sur Netflix.

Toxicily : ce documentaire est l'un des plus percutants de l'année

En Sicile, au nord de Syracuse, l'un des plus grands complexes pétrochimiques d’Europe empoisonne depuis 70 ans l'environnement et les hommes. «Mieux vaut mourir d’un cancer que mourir de faim», entend-on sur la plage qui borde la raffinerie. Dans un contexte d’omerta et de résignation, le film donne la parole à ceux qui luttent et qui survivent au cœur d’un territoire sacrifié sur l’autel du progrès et de la mondialisation...

Un homme fait le plein d'essence à une station service, en pleine nuit. En arrière plan se détache un gigantesque complexe industriel, à perte de vue, qui obstrue et bouche totalement l'espace. Dans cette séquence à priori tout à fait banale, une chose interpelle néanmoins rapidement l'oeil du spectateur attentif : l'homme en question porte un masque à gaz...

Drôle de tenue quand même pour un simple geste de la vie ordinaire. L'intéressé témoigne alors à visage couvert, filmé le plus souvent de dos. "Ici, ceux qui parlent prennent des risques. Même si les choses se savent, même si elles se voient, se sentent".

C'est ainsi que s'ouvre Toxicily, un documentaire coup de poing et glaçant réalisé par un duo, François-Xavier Destors, et Alfonso Pinto, en salle ce 18 septembre. Des pedigree étonnants et singuliers d'ailleurs.

Historien de formation, réalisateur autodidacte, François-Xavier Destors explore depuis 2014 dans ses films les enjeux de mémoire des crimes de masse. Alfonso Pinto, né en Sicile à Palerme, est chercheur, photographe et auteur. Après des études en Lettres Modernes et Histoire et Géographie, il soutient un thèse de doctorat à École Normale Supérieure de Lyon sur les imaginaires urbains dans le cinéma catastrophe, en 2016. Toxicily est sa première expérience cinématographique.

Dans ce documentaire qui est déjà passé dans plusieurs festivals, il y a la toile de fond, passionnante. Celle de la Sicile. Dans les années 1950, plus de la moitié de ses habitants vivent dans une pauvreté extrême, avec un revenu inférieur de 30% à la moyenne nationale. Les années 1958-1963 sont considérées comme celles du décollage économique.

A cette époque, dans le sillage de l'après guerre et de la reconstruction, le pétrole, "c'est la certitude d'une vie meilleure pour les jeunes, et la vision de nouveaux horizons plus vastes", peut-on entendre et voir dans un film publicitaire de l'époque. Des lendemains qui vont, à coup sûr, forcément chanter, et enfin assurer le décollage d'une île plombée par un désastreux retard de développement économique.

Mais le miracle économique local, censé être boosté par ce gigantesque complexe pétrochimique installé non loin de Syracuse, à Augusta, n'a pas tardé à montrer ses limites et ses effets ravageurs, alors qu'il change, au fil des décennies, de propriétaires. Un désastre écologique et humain, se déroulant dans un silence absolument assourdissant. En particulier les personnalités politiques, qui brillent d'ailleurs par leur absence dans le documentaire.

Explosion des naissances d'enfants atteints de malformations, des cancers liés à l'empoisonnement du sang à cause du mercure, décharges sauvages, poissons devenus mutants à force de rejets non contrôlés à la mer, air devenu irrespirable, odeur de pétrole, tenace, qui imprègne les vêtements... Le tableau est accablant et sidérant. Un paysage de désolation, où l'on découvre des pâturages, qui n'en ont que le nom, traités à grands renforts de produits hautement toxiques.

"Danger de mort ! Ne pas faire paître les animaux" peut-on lire sur un panneau, accroché à un grillage. Peu importe. Les agriculteurs locaux en ont vu d'autres. Les troupeaux sont envoyés paître sur ces terres souillées. D'ailleurs, où pourraient-ils bien aller ? La viande, les légumes, les fruits... Tout est contaminé. Au marché, une mère et sa fille demandent plusieurs fois à un vendeur où son poisson a été pêché. Il fait mine de ne pas avoir entendu ou compris la question. Tant pis pour le poisson, elle préfèrera le laisser sur l'étal, devant un vendeur dépité. C'est plus prudent...

Les habitants oscillent entre colère et résignation. Comme cette mère de famille qui témoigne. "Si j'étais rationnelle, je serais déjà partie. [...] j'ai deux enfants, et je ne vois aucun avenir pour eux ici". Don Palmiro, le curé d'une paroisse locale, se bat contre cette pollution massive depuis 40 ans. A chaque office, il égrène comme un chapelet la liste de ceux et celles décédés d'un cancer causé par cette pollution.

Visiblement trop remuant, l'homme d'église a été sanctionné par ses supérieurs ecclésiastiques et muté dans une petite paroisse. Malgré une pétition recueillant 5000 signatures en sa faveur, rien n'y a fait. Il en faudra plus pour le faire taire. "Nous savons que dans la zone d'Augusta, en définitive, on travaille comme des esclaves" lâche-t-il. "Si tu acceptes de mourir d'un cancer plutôt que de faim, ca signifie que tu as vendu ta santé et ta vie pour un quignon de pain".

En 1998, la zone a été déclarée Site d'Intérêt National (SIN) à des fins d'assainissement par le ministère italien de l'Environnement. Au moment où le documentaire a été tourné, en 2022, aucune opération de dépollution n'a encore été réalisée. Les habitants espèrent pourtant cela depuis des décennies, face à l'inertie des politiques. En attendant, c'est toujours la mort à petit feu qui continue.

17 septembre 2024

Inoxtag sur TF1 : on sait quand son documentaire Kaizen va être diffusé

Bonne nouvelle pour les fans d’Inoxtag : le documentaire Kaizen dans lequel le jeune homme de 21 ans gravit le mont Everest va être prochainement diffusé à la télévision. En effet, la chaîne TF1 vient d’annoncer la programmation du film sorti exceptionnellement en salles le vendredi 13 septembre, puis disponible dès le lendemain sur YouTube.

Ainsi, les aventures en haute altitude d’Inoxtag seront également visibles dès le samedi 28 septembre sur la plateforme TF1+. Ensuite, la première chaîne diffusera les images racontant le déroulement de cet impressionnant projet le mardi 8 octobre 2024 à 23h30, après l’émission Koh-Lanta.

Avec plus de 200 000 billet de cinéma vendus pour la projection de son film le temps d’une journée, Inoxtag a définitivement créé l’événement grâce à Kaizen.

Kaizen, 1 an pour gravir l'Everest avec Inoxtag et par Basile Monnot et Samy Bouyssié, sera disponible le 28 septembre sur TF1+ et proposé sur TF1 à 23h30 le 8 octobre prochain.

NCIS : bande-annonce explosive de la saison 22

Le retour du NCIS se précise… La série culte effectue son come-back le lundi 14 octobre prochain sur la chaîne américaine CBS, à l’occasion du lancement de sa saison 22. D’ailleurs, une bande-annonce pour assurer la promotion de cette salve d’épisodes inédits vient d’être dévoilée.

Dans ces images excitantes pour les fans de la franchise (une fiction dérivée de NCIS au sujet de la jeunesse de Gibbs va être lancée cet automne aux USA), l’équipe est plus sur ses gardes que jamais. En effet, une taupe se cache parmi eux ! Un seul objectif : identifier cet(te) espion(ne) et mettre cette personne hors d’état de nuire.

Mais ce n’est pas tout, on voit dans ces séquences beaucoup d’actions de la fine équipe sur le terrain. Comme d’habitude, l’humour est également au rendez-vous… tout comme l’actrice Katrina Law qui va bel et bien reprendre son rôle de Jessica Knight, malgré le départ de la protagoniste à la fin de la saison passée !

16 septembre 2024

Bande-annonce d'Un Parfait inconnu, avec Timothée Chalamet en Bob Dylan

On l'avait vu en photos dans la peau du joueur de banjo Pete Seeger, lors du tournage en extérieur à New York : Edward Norton ouvre à présent la première bande-annonce d'Un Parfait inconnu, le biopic de Bob Dylan, réalisé par James Mangold (Walk the Line, Logan, Le Mans 66...) et porté par Timothée Chalamet. Sur une scène, il propose au public ce raconter une histoire, celle d'un artiste inconnu qui deviendra mondialement célèbre. "Il nous a joué un morceau, et d'un seul coup, on a eu l'impression de voir le futur...", dit-il.

Suivent alors des images du jeune Dylan évoluant, solitaire, dans la mégalopole américaine, tombant amoureux d'Elle Fanning avant d'être sous le charme d'une autre musicienne, jouant des morceaux devant un public de plus en plus important... "C'est tout ce que j'ai pour l'instant", dit-il après avoir interprété un air à la guitare. "C'est un bon début", conclut une jeune fille admirative.

Cette première bande-annonce illustre parfaitement les enjeux de ce film se consacrant principalement aux années 1960, au début de carrière de l'interprète de "Blowin' in the Wind", qu'on entend ici interpréter un autre de ses titres, "A Hard Rain’s a‐Gonna Fall", l'un de ses premiers (sorti en 1963). Monica Barbaro, Boyd Holbrook, Dan Fogler, Norbert Leo Butz et Scoot McNairy complètent le casting de ce biopic attendu qui sortira au cinéma en France le 29 janvier 2025.

Spartacus est l'un des chefs-d'oeuvre de Stanley Kubrick, pourtant il a renié le film

Disparu à l'âge de 70 ans, Stanley Kubrick n'a signé que treize longs métrages en cinquante ans de carrière. Du mélodrame (Eyes Wide Shut) à la science-fiction (2001 : L’odyssée de l’espace) en passant par l’horreur (Shining), de la comédie (Docteur Folamour) au film de guerre (Les Sentiers de la gloire et Full Metal Jacket) ou d'époque (Barry Lyndon), Stanley Kubrick a offert à chaque genre un incontestable joyau du Septième Art.

On peut volontiers rajouter à cette courte mais brillante filmographie le genre du Péplum avec un classique absolu du genre : Spartacus. Pourtant, le maître ne fut pas satisfait de ce film. Tellement en fait qu'il l'a même renié, parce qu'il n'avait presque aucun contrôle sur cette production dont il ne fut absolument pas à l'origine.

Une expérience et une frustration qui pèseront lourd sur la suite de sa carrière, tant Kubrick fut justement notoirement connu comme l'un des cinéastes les plus exigeants, tenant à contrôler absolument tout, jusqu'au moindre détail.

Basé sur un roman écrit par Howard Fast, le script du film fut d'abord confié à cet auteur. Qualifié de "véritable désastre" par Kirk Douglas, qui était producteur du film, le script est rapidement passé entre les mains de Dalton Trumbo. Toujours inscrit sur l'infâmante "liste noire" anti-communiste de McCarthy, Trumbo est alors forcé de travailler sous un pseudonyme, Sam Jackson, pendant toute la production de Spartacus. Comme Douglas l'expliquera lui-même, la volonté d'engager Trumbo était un choix purement politique.

Le choix du metteur en scène posa aussi problème. Après avoir considéré Martin Ritt et David Lean, la Universal trancha en imposant un réalisateur chevronné, Anthony Mann. Entre retard sur le planning de tournage, rushes presque inutilisables et acteurs qu'il a du mal à tenir, Mann semble complètement dépassé par le projet.

Il se fait alors éjecter du film par Douglas, qui part chercher Stanley Kubrick, alors âgé de 30 ans. Il avait beaucoup apprécié travailler à ses côtés sur Les Sentiers de la gloire, que l'acteur avait aussi produit.

Ce fut la première et dernière fois que Kubrick accepta de travailler sur un film dont il n'avait pas le contrôle créatif. Il s'opposa déjà à Dalton Trumbo, qui gardait la main sur le script, et avec qui il s'opposait fréquemment à propos des personnages. Kubrick s'opposa aussi régulièrement avec le directeur de la photographie, Russell Metty, qui n'arrivait pas à faire correctement son travail face au perfectionnisme intrusif de Kubrick. Ironiquement d'ailleurs, Metty remportera un Oscar pour sa fabuleuse photographie; un des quatre que le film remporta à la cérémonie de 1961.

Avec une production déjà houleuse, Spartacus a aussi été victime de la censure. Déjà, des coupes exigées par la Universal, en la personne d'Ed Muhl, notamment ce qui concernait les intrigues politiques au coeur de l'empire romain. En fait, tout le sous-texte politique fut atténué, au grand désarroi de Kubrick, Trumbo et Douglas.

Si les relations entre les trois furent houleuses sur le tournage, ils étaient néanmoins d'accord sur le fait que ces coupes amoindrissaient le film. Ce n'étaient d'ailleurs pas les seules, puisque des séquences de batailles passèrent aussi à la trappe, comme celle, importante, de Métaponte.

La National Legion of Decency, groupe de pression créé en 1933 par les représentants de l'Église catholique aux États-Unis, entra elle aussi dans la danse. Le but de cette organisation conservatrice ? Purifier les productions cinématographiques qui semblaient exercer une mauvaise influence sur la population en général, et les enfants en particulier...

A sa demande, Universal atténua la violence graphique du film (le sang), mais aussi censurer la fameuse scène du bain, entre Crassus (Laurence Olivier) et Tony Curtis qui incarne son esclave Antonin, dont les échanges évoquent en fait la bissexualité des personnages.

Dans la version restaurée du film supervisée par Robert Harris, sortie en 1991, une partie de ces coupes, d'une durée de 23 min, furent réintégrées, dont la scène du bain. Mais d'autres séquences ont disparues, comme des passages mettant en scène le personnage de Gracchus (Charles Laughton), qui avait déjà menacé Kirk Douglas d'un procès à l'époque de la sortie du film, en découvrant que son personnage avait été sévèrement raboté du montage. Menace qu'il ne mettra pas à exécution.

Toujours est-il que cette version restaurée de Spartacus n'a jamais bénéficié du label Director's Cut; Kubrick ne s'étant jamais replongé dedans pour livrer sa vision. Même si le maître a renié l'oeuvre, elle reste un classique absolu, et a rencontré un énorme succès à sa sortie. En 1998, l'American Film Institute l'a classé 81e dans sa liste des 100 plus grands films de l'Histoire du cinéma américain.

Mort de Tito Jackson, le grand frère de Michael Jackson, à 70 ans

Quinze ans après la mort de Michael Jackson, l'un de ses grands frères, Tito, a également rendu son dernier souffle. C'est Steve Manning, un ami de longue date et ancien manager de la famille Jackson, qui a annoncé la triste nouvelle à Entertainment Tonight, ce dimanche 15 septembre 2024. Pour l'heure, les circonstances exactes du décès de Tito Jackson n'ont pas encore été déterminées, Steve Manning a expliqué au média américain que le musicien et chanteur de 70 ans avait succombé à une crise cardiaque alors qu'il conduisait du Nouveau Mexique à l'Oklahoma. C'est une page qui se tourne, de nouveau, pour les fans des Jackson Five, qui perdent un nouveau membre du groupe mythique créé dans les années 60.

Composé de Jackie, Tito, Jermaine, Marlon et bien sûr Michael Jackson, les Jackson Five ont marqué au fer rouge l'histoire de la musique en sortant pas moins de neuf albums studio, puis six en tant que The Jacksons, le nouveau nom du groupe après le départ de Jermaine. Les brillantissimes frères ont tous été formés par leur père autoritaire, Joe Jackson, décédé d'un cancer le 27 juin 2018 à l'âge de 89 ans.

Né le 15 octobre 1953 dans l'Indiana, Tito Jackson, né Toriano Adaryll Jackson, est le troisième de la fratrie. Tito Jackson, qui s'était lancé dans une carrière solo en tant que musicien en 2003, a sorti deux albums ces dix dernières années, Tito Time en 2016, et Under Your Spelll en 2021. Il est papa de trois fils, Taj, Taryll and TJ, qui ont formé le groupe 3T. Il laisse derrière lui neuf petits-enfants. Sa dernière publication Instagram, qui remonte à quatre jours avant son décès, faisait référence à son légendaire petit frère, Michael Jackson, puisqu'il s'est rendu au mémorial consacré à la défunte superstar avant son concert à Munich, avec ses frères. "Nous sommes profondément reconnaissants pour ce lieu spécial qui honore non seulement sa mémoire mais aussi notre héritage commun. Merci d'avoir gardé son esprit vivant", avait-il notamment écrit en légende. Une perte douloureuse pour les fans du groupe.

Bande-annonce de 2073

Asif Kapidia a une plusieurs vies. Au début des années 2000, il réalise un film d'aventure situé au Rajasthan, puis quelques années après un film d'horreur produit aux Etats-Unis et une décennie plus tard, deux épisodes de Mindhunter, la série de David Fincher. Mais c'est surtout grâce à ses documentaires, multi-primés, qu'il connaît le succès.

Vainqueur entre autres de l'Oscar du meilleur documentaire en 2015 avec Amy, touchant plaidoyer en forme de réhabilitation de l'ex Queen of Pop anglaise, il est aussi, en bon fan de sport, l'auteur des remarqués Senna et Diego Maradona ou plus récemment Federer : Les douzes derniers jours. A 52 ans on aurait pu le croire accompli mais que nenni, voici qu'il revient avec cette fois avec 2073, un film... de science-fiction.

"Ce n'est pas de la fiction, ce n'est pas un documentaire, c'est un avertissement", claironne la bande-annonce, dans un savant mélange des genres. Dystopiques sans être totalement éloignées de notre époque actuelle, les premières images du film nous montrent une époque brouillée, où la vérité semble n'être nulle part. Ici, les deux tiers des pays sont tombés sous la coupe d'autocrates, prompts à asservir et opprimer les populations. Poutine, Trump, Milei, Xi Jinping, Elon Musk sont "mis à l'honneur" dans la bande-annonce, Kapadia dépeint un monde où la démocratie n'existe plus, définitivement remisée.

Porté entre autres par Samantha Morton (Minority Report, The Whale...) et Naomi Ackie (Blink Twice), à la lisière entre documentaire et fiction, 2073 ne ressemble à rien d'autre. Le synopsis officiel est à cet égard particulièrement original : 

"2073 est un film d'horreur de « véritable science-fiction ». Un avertissement du monde qui nous attend si nous n'agissons pas maintenant. Ghost (Samantha Morton) vit hors réseau dans un New San Francisco dystopique en 2073. Le monde est contrôlé par des libertariens, des dictateurs et des technophiles. Il n'y a pas de dissidence, pas de liberté. Tout le monde est surveillé, des gens disparaissent et le filet se referme sur Ghost. À travers un mélange d'archives et de drame qui brise les genres, Ghost est témoin des menaces terrifiantes auxquelles nous sommes confrontés : une récession démocratique, la montée du néofascisme, la catastrophe climatique et l'intrusion de la technologie de surveillance. Ce n'est pas de la science-fiction. Cela se passe maintenant."

A voir la bande-annonce on peut aisément penser qu'Asif Kapadia s'est inspiré du mythique film de 1962 signé Chris Marker La Jetée, qui brouillait déjà les pistes entre réalité, dystopie et images photographiées. Ainsi, le réalisateur anglais parle de « relier les points entre de nombreux problèmes et pays complexes dans un seul film cinématographique ».

2073 n'a pas de date de sortie mais devrait selon toutes vraisemblances arriver au cinéma en 2025. 

Francis Ford Coppola attaque Variety en justice et réclame 15 millions de dédommagement

L’affaire des fausses critiques imaginées par l’intelligence artificielle dans la nouvelle bande-annonce de Megalopolis est close, mais celle sur le comportement inapproprié de son réalisateur, Francis Ford Coppola, sur le tournage vient de se ré-ouvrir avec un nouveau rebondissement.

En juillet dernier, Variety partage deux vidéos montrant le cinéaste essayant de prendre dans ses bras et d’embrasser sur la joue des figurantes pour la plupart en tenue légère voire topless lors d’une séquence en boîte de nuit, pour "les mettre dans l’ambiance". La scène a été filmée par un membre de l’équipe lors du tournage du gros-œuvre, à Atlanta, en 2023. Ces informations permettent d’appuyer le premier récit similaire fait par The Guardian lors du Festival de Cannes où le film a été projeté. Le média américain ajoute que l’absence de financements externes faisait de Coppola le chef.

A plusieurs reprises, le réalisateur d’Apocalypse Now et du Parrain a tenu à donner sa version des faits, niant les accusations à son encontre. Cela n’était pas suffisant pour clamer son innocence. Aussi, une procédure judiciaire a été engagée contre Variety et ses éditeurs exécutifs Tatiana Siegel et Brent Lang, signataires de l’article d’origine, monnayant un dédommagement à hauteur de 15 millions de dollars.

La plainte a été déposée mercredi auprès de la cour supérieure de Los Angeles. Dans le rapport rédigé par les avocats du cinéaste et partagé par Deadline, ces derniers soulignent son génie créatif qui peut rendre certains jaloux :

"Ces personnes dénigrent donc et racontent de manière consciente et imprudemment des mensonges sur ceux qu’ils jalousent."

Concernant les vidéos, les avocats ont précisé que toute personne ayant travaillé sur Megalopolis a signé des accords de non-divulgation. Aussi, Variety, parfaitement au courant de cette information, a échangé avec des individus soumis à ces accords de confidentialité et par conséquent, peu fiables.

Toujours selon eux, ils auraient prouvé au média que les vidéos étaient fausses – ce qui ne l’aurait pas empêché de les partager. L’objectif de ce procès est donc : "de laver son nom et obtenir une reconnaissance publique des mensonges de Variety."

Dans une déclaration du cinéaste partagé par ces représentants et relayée par plusieurs médias, on peut lire que ces accusations ont pu causer lui causer du tort :

"Rien en soixante ans de carrière ne peut égaler le périple laborieux mais artistiquement triomphal qu’a été de porter Megalopolis sur le grand écran. C’était une collaboration de centaines d’artistes, des figurants, des stars du box-office à qui j’ai toujours témoigné le plus grand respect et ma plus profonde gratitude. Et de voir nos efforts collectifs entachés par des informations fausses et imprudentes est dévastateur. Aucun média, en particulier un média historique réputé, ne devrait être autorisé à utiliser des vidéos prises furtivement et anonymes dans un but lucratif. Même si je n’ai pas l’intention de plaider ma cause dans les médias, je défendrai vigoureusement ma réputation, et j’ai confiance en les tribunaux pour les tenir responsables."

Pour l’heure, Variety a fait savoir qu’ils ne commenteraient pas sur ce litige, mais soutiennent leurs journalistes.

Megalopolis sortira en France le 25 septembre.

Festival de Deauville 2024 : le palmarès

Grand Prix : In the Summers d'Alessandra Lacorazza Samudio

Prix du Jury : The Knife de Nnamdi Asomugha

Prix Barrière du 50ème, soutenu par le groupe Lucien Barrière : La Cocina d'Alonso Ruizpalacios

Prix Fondation Louis Roederer de la Révélation 2024 : In the Summers d'Alessandra Lacorazza Samudio

Prix du Public de la Ville de Deauville : The Strangers' Case de Brandt Andersen

Prix de la Critique : Color Book de David Fortune

Prix Canal+ spécial 50e anniversaire : The School Duel de Todd Wiseman Jr.

Prix d’Ornano-Valenti 2024 : Rabia de Mareike Engelhardt