28 août 2024

Bande-annonce de Niki, avec Charlotte Le Bon

De cette première bande-annonce, les œuvres d’art ne montrent point le bout de leur nez. Au centre, on retrouve le processus créatif amenant l’artiste à piocher dans son for intérieur et ressortir son passé pour créer. Par extension, sont mis en avant le personnage et la comédienne dont la palette de jeu, déjà visible dans ces premières images, est variée, convaincante et appréciée par Première, qui a pu découvrir le film lors du Festival de Cabourg.

Les deux femmes se ressemblent, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle Céline Salette a choisi Charlotte Le Bon pour incarner Niki de Saint-Phalle, frappée par l’engagement de l’artiste qu’elle a découvert via l’Instagram de Juliette Binoche.

Visible sur ces images tantôt mannequin, et tantôt internée dans un hôpital psychiatrique, là où Niki découvre comment se servir de l’art comme une voie vers la guérison, le film dévoile toutes les facettes de l’artiste, ses relations, et sa vie difficile. On voit d’ailleurs un médecin lui demander si elle se souvient de ce qu’il a fait – il, étant certainement son père, qui, alors qu’elle n’avait que onze, lui a fait des attouchements. La souffrance et la violence résultant de cet acte se transcrivent dans certaines de ses œuvres comme celle de la Venus de Milo, canon de beauté saignée par la peinture écarlate.

"Je voulais que le film raconte l’histoire avant l’histoire. Comment une jeune mère de famille issue de l’aristocratie va devenir une des artistes les plus puissantes de son siècle ? Je voulais raconter la domination, comment elle s’en libère et à quel prix : une peur qui pousse sur un cadavre."

Voilà comment la réalisatrice présente ce long-métrage. Niki, avec aussi John Robinson, Judith Chemla et Damien Bonnard sortira en salles le 9 octobre.

Bande-annonce d'Anora

Comme le jury de Greta Gerwig, qui lui a remis la Palme d’Or en mai dernier, Anora nous avait emballé lors de sa présentation à Cannes. Odyssée burlesque et sexuelle ultra jouissive, le nouveau film de Sean Baker raconte l’histoire d’amour entre une strip-teaseuse new-yorkaise et le fils d’un milliardaire russe. Une sorte de relecture déjantée de Pretty Woman, avec de la cocaïne à la place des pâtisseries. 

Evidemment, le père du jeune homme ne l’entend pas de cet avis, et minuit va vite sonner pour la Cendrillon de Brooklyn, incarnée par la révélation Mickey Madison. Anora arrivera dans les cinémas français le 30 octobre prochain.

Pour patienter en attendant l’arrivée du film, son distributeur français, Le Pacte, a eu la bonne idée de ressortir les trois précédents longs-métrage de Sean Baker : Tangerine (2015), The Florida Project (2017) et Red Rocket (2022). Ils sont en salle depuis le 24 juillet alors ne trainez pas si vous souhaitez les (re)découvrir sur grand écran. 

La série Accidente est moquée sur les réseaux sociaux à cause de cette scène bien particulière

 Comment Accidente, une série mexicaine pour laquelle Netflix n’a fait aucune communication, a-t-elle pu dépasser Emily in Paris et devenir la production la plus vue du moment sur la plateforme ? Sûrement grâce au bouche-à-oreille. Elle fait justement parler d’elle sur le réseau social X où le tweet d’un téléspectateur a percé, au point d’être remarqué par Netflix.

“J'ai tellement ri que j'ai pleuré parce que je viens de commencer la deuxième série la plus populaire sur Netflix intitulée « L'accident » et ils passent 20 minutes à préparer l'événement tragique qui se produit lors d'une fête d'anniversaire pour enfants. Il y a eu beaucoup de vent et un château gonflable rempli d'enfants s'est envolé.”

Dans Accidente, une fête d'anniversaire tourne à la tragédie et divise une riche communauté jusqu'alors très soudée, déchirant les familles, détruisant les amitiés et ravageant les cœurs. On comprend grâce à ces images que l’accident en question concerne une structure gonflable pour enfants qui s’envole après un coup de vent, emportant avec lui les progénitures des parents qui assistent médusés à la scène.

Si ce passage a pu faire rire certains spectateurs, c’est à cause de son côté ultra dramatique et disons-le, du jeu catastrophique des acteurs ainsi que de la réalisation bancale (on en parle aussi de la musique ?) . Sans compter sur les effets spéciaux de la séquence finale qui voit le château gonflable s’envoler de plus en plus dans le ciel...

Si Accidente n’est pas adaptée d’une histoire vraie et que tout est bien qui finit bien dans le cas présent, ce genre d’incident n’est pas si rare que cela et peut même avoir des conséquences mortelles. En avril dernier, deux enfants de 7 et 10 ans ont dû être transportés à l’hôpital après qu’un mur d’escalade gonflable s’est envolé à Pau sous l’effet d’une énorme rafale de vent…

Malgré sa première place surprise dans le top hebdomadaire, Accidente n’a pas forcément convaincu les abonnés. Avec une moyenne de 2,7 sur 5, la série a souvent été qualifiée de “navet” et de “télénovela” par les internautes sur la fiche :

“J'ai perdu assez de temps à regarder, je ne vais pas en perdre plus que nécessaire à commenter. NON. Ne regardez pas ça. C'est mal joué, c'est vraiment mauvais, c'est un navet. Ne me remerciez pas, ça me fait plaisir de vous épargner ça.” (JusteMoi)

“Que dire ... très mal joué, histoire pathétique, j ai perdu mon temps à regarder ce navet. A quel moment on se venge d'un accident ?” (MarthoValzo)

“Catégorie Telenovela : Intensité dramatique largement exagérée. Le seul point intéressant de cette série dramatique est au niveau de son écriture.” (Lecter_H)

“Quelle perte de temps. Les acteurs jouent très mal. Le scénario est vraiment bancal. Ça devient pénible de payer un abonnement pour des navets.” (Sarah Fréchy)

Malgré ces quelques mauvaises critiques, Accidente rencontre un joli succès un peu partout dans le monde. De quoi espérer une saison 2, qui fera plaisir à ses fans.

Sigourney Weaver raconte le pire tournage de la saga Alien

De Alien à Avatar, en passant par Gorilles dans la brume, L'année de tous les dangers, Working Girl ou SOS fantômes, pour ne citer qu'une poignée de films, Sigourney Weaver a largement montré qu'elle est une grande actrice, n'ayant, depuis longtemps, plus rien à prouver. La comédienne, qui s'apprête à recevoir à la Mostra de Venise un prix saluant sa carrière, a accordé un long entretien au site Deadline. Et d'évoquer dans la discussion Alien 3, le film maudit de David Fincher.

"Je sentais que David devait téléphoner [aux executives de la Fox] et se battre tous les jours pour que nous puissions filmer ce qu'il voulait le lendemain. Et je suis désolée qu'il n'ait pas eu l'occasion de s'approprier le scénario avant de commencer. Cela rend la réalisation de films très difficile.

Je me souviens que le scénario original de Vincent Ward parlait de moines dans un monastère et que Ripley était dans le coma pendant la moitié du script. J’ai donc vivement ressenti le manque de support du studio.

C’était un moment de transition où les studios ont cessé de se concentrer sur "faisons de grands films" et ont commencé à se concentrer sur "ne perdons pas d’argent". Ils ont eu la bonne idée de mettre David Fincher à bord pour son premier film, mais ne pas le soutenir était très stupide. Cela nous a aidé à tourner en Angleterre afin que nous puissions avancer dans une certaine mesure.

Elle ajoute : J’ai entendu [...] que David a renié le film et j’en suis désolée, car j’ai adoré travailler avec lui et je pense que nous avons fait un bon film. Je suis contente qu’il ait eu une chance de faire sa version". Une allusion ici au fait que Fincher a refusé de se replonger dans Alien 3, laissant le champ libre pour une version Producer's Cut, dotée de 30 minutes supplémentaires par rapport à la version salle du film, qui dure 114 minutes.

Première réalisation pour Fincher, venu de l'univers de la publicité et des clips, l'expérience Alien 3 s'est effectivement révélée des plus douloureuses pour le cinéaste, comme le montre l'extraordinaire documentaire Wreckage & Rage : the Making of Alien 3 (disponible en version longue sur le Bu-ray), qui revient sur la production chaotique du film, les mésententes entre les producteurs et les scénaristes, les patrons du studio, et le réalisateur, parachuté à la tête d'un nouveau volet d'une saga qu'il admire pourtant plus que tout.

Mais il a aussi l'arrogance de sa jeunesse et du milieu duquel il vient. La Fox comptait sur son inexpérience cinématographique et une certaine docilité de sa part. Fincher quant à lui souhaitait aussi marquer de son empreinte ce nouveau volet de la saga, et se hisser selon ses propres termes au niveau des deux précédents opus.

"Nous avons débuté les prises de vues avec seulement quarante pages de scénario" dira-t-il plus tard, l'une des très rares fois où il acceptera d'évoquer le tournage; "les modifications nous parvenaient à un rythme tel que le lendemain de la réception des pages sur notre fax, nous mettions les scènes en boîtes. C'était de la démence".

A l'issue de la projection test du film d'ailleurs, les pontes de la Fox furent pris de panique. La major ordonna à Fincher de faire des reshootings. Mais, même avec cela, et devant le désastre annoncé ou attendu, le studio remonta le film dans le dos de l'apprenti cinéaste.

Richard Anconina : la véritable histoire derrière son nez cassé

Richard Anconina figure parmi les acteurs français les plus connus en France. Il commence sa carrière en 1977 avec une première apparition à l'écran dans Comment se faire réformer, réalisé par son cousin Philippe Clair. Quelques années plus tard, il fait partie du casting du film Tchao Pantin, de Claude Berri. Son talent est tel qu'il lui permet de se voir décerner deux César en 1983. Celui du meilleur acteur dans un second rôle et celui du meilleur jeune espoir masculin. Depuis, Richard Anconina n'a jamais abandonné sa passion pour la comédie.

Pourtant, rien ne laissait présager un tel succès au départ. Loin d'être cinéphile, Richard Anconina a démarré sa vie d'adulte en enchaînant les petits boulots, comme évoqué en 2018 dans l'émission C à Vous. Agent hospitalier, chauffeur-livreur en passant par animateur de villages de vacances, celui qui était proche de Jean-Paul Belmondo a enchaîné les expériences professionnelles. Lors de son adolescence, il s'est même longuement consacré au monde sport. Mais un accident l'a rapidement forcé à s'en éloigner.

Richard Anconina a 12 ans lorsque ses parents l'inscrivent au club de football de son quartier. Pendant un an, il joue au poste d'ailier gauche avant de se consacrer à une autre discipline : le hockey sur glace. Mais bien qu'il apprécie ce sport, un terrible accident le fera rapidement quitter les patinoires.

En effet, comme le rapporte VSD, son dernier match sur terrain glacé a viré au drame lorsque Richard Anconina est envoyé dans le décor par un autre joueur. Surpris, l'acteur s’écrase le nez contre une des vitres en plexiglas qui bordent la piste. Résultat : fracture du nez. Son père décide alors de mettre fin à la carrière de son fils. En 2010, cette distinction physique, qui est toujours visible, et son talent ont permis à Richard Anconina d'être nommé parmi les "50 gueules du cinéma français" du magazine GQ. Pas si mal !

Benjamin Castaldi se dit en difficulté financière

Benjamin Castaldi a des problèmes d’argent. Depuis qu’il a quitté l’émission « Touche pas à mon poste » sur C8, l’animateur a admis qu’il avait du mal à joindre les deux bouts. Invité de l’émission « La piscine de Jordan de Luxe », l’ancien présentateur de « Secret Story » est récemment revenu sur sa situation économique actuelle.

« Aujourd’hui, je suis chômeur. Je ne travaille pas, mais je n’ai pas le droit au chômage alors que j’ai cotisé toute ma vie. Je n’ai plus de revenus depuis six mois », a-t-il avoué. Lorsque Jordan de Luxe lui a demandé si son épouse, Aurore, s’occupait des factures, Benjamin Castaldi a rétorqué : « Elle a pris le relais. Comme moi je n’ai pas grand-chose, ça devient compliqué. »

Le fils de Jean-Pierre Castaldi a néanmoins révélé qu’il souhaitait déménager afin de réduire ses dépenses liées au loyer. « Là, on va déménager. On va prendre plus petit », a-t-il concédé. « Je fais comme tous les Français. Voilà quand ça va moins bien et là ça va beaucoup moins bien, et bah on s’adapte… Ce n’est pas grave, on vivra dans 45 m2 au lieu de vivre dans 120 », a-t-il ajouté.

Heureusement, depuis le tournage de l’émission, Benjamin Castaldi a accueilli de meilleures perspectives après avoir été choisi par Europe 2 pour animer les matinales à la place de Clément Lanoue, qui va désormais officier l’après-midi sur Fun Radio.

Le présentateur a déjà évoqué par le passé ses problèmes financiers, notamment lorsqu’il a été victime d’escroquerie ou qu’il a dû se séparer du salaire généreux de TF1 après le clap de fin de son aventure « Secret Story ». L’ancien animateur a aussi fait un passage dans l’émission de Cyril Hanouna, « Touche pas à mon poste », jusqu’en 2023.

Harold Lloyd a confondu une vraie bombe avec un accessoire, et le résultat a été dramatique

Génie du comique, dans la lignée de Charles Chaplin et Buster Keaton, Harold Lloyd a lui aussi laissé une trace indélébile dans le cinéma. Reconnaissable avec son éternel chapeau de canotier et ses lunettes à monture d'écailles toujours vissées sur le nez, Harold Lloyd a tourné dans près de 200 films muets et parlants au cours de sa carrière, entre 1914 et 1947.

Son film le plus fameux reste Monte là-dessus !, en 1923, et sa célébrissime scène dans laquelle il se retrouve suspendu dans le vide, accroché aux aiguilles d’une horloge.

Mais avant que sa carrière ne soit mise sur orbite, et ne connaisse la popularité, Harold Lloyd fut victime d'un atroce accident qui le laissa horriblement défiguré.

En avril 1919, l'acteur signa un accord avec la firme Pathé Distributions, pour jouer dans deux films à venir. Avec sa popularité de plus en plus affirmée, il fut décidé de faire une belle promotion de cet accord, en convoquant des photographes pour immortaliser la poignée de mains.

Le dimanche 24 août 1919, Harold Lloyd arriva au studio de photographie à Los Angeles. Durant la séance de photos où il prenait la pose, Lloyd reçu une malle pleine d'accessoires de films. L'un des membres de son équipe de gagmen trouva sympathique et drôle de lui faire allumer une cigarette avec une fausse bombe. Après tout, c'était bien dans la veine des gags mis en place à l'écran. L'ennui, c'est que la fausse bombe se révéla en fait être parfaitement réelle et dévastatrice...

Comment une vraie bombe aurait-elle pu se trouver dans un lot d'accessoires de films inoffensifs ? Un peu plus tôt ce mois-là, Pathé avait testé des bombes puissantes pour une séquence d'un autre film, qui ne concernait pas Lloyd.

Les bombes furent testées dans un parc, et lorsqu'une d'entre elles s'est révélée trop puissante, brisant carrément une table en chêne, il fut décidé qu'elle serait trop dangereuse pour une utilisation à l'écran, et fut abandonnée.

Il semblerait donc que cette bombe abandonnée ait terminé sa course dans une caisse de fausses bombes. Et comme elles se ressemblaient toutes... Un terrible manque de vigilance dont Lloyd fit les frais durant sa séance de pose photo.

La déflagration fut terrible. Elle fit un trou de près de 5m dans le plafond du studio, ravagea le visage de Lloyd, le laissant temporairement aveugle. Son pouce et son index furent arrachés. Les médecins suggérèrent à Lloyd de songer illico à changer de voie de carrière : il "pourrait être un photographe ou un réalisateur, mais plus un acteur".

Peu de temps après, Samuel Goldwyn, le tout puissant patron de la MGM, rendit visite à Lloyd. Avant de faire fortune au cinéma à Hollywood, Goldwyn fut un ancien...vendeur de gants. Il proposa donc à Lloyd de lui envoyer quelques connaissances qui lui feraient une prothèse sur mesure pour cacher sa blessure.

Il fut ainsi équipé d'une prothèse assez révolutionnaire pour l'époque, qui nécessitait de prendre un moule de sa main gauche, puis d’inverser le moule pour simuler la main droite incomplète. La zone manquante fut découpée et insérée dans un gant de cuir fin, et lorsque la main droite de Lloyd fut insérée dans le gant, elle semblait complète. L'index et le majeur du gant étaient cousus ensemble.

"Le gant de cuir était maintenu fermement par un système de jarretières en caoutchouc, fixé au haut du bras de Lloyd. Lorsqu'elle était maquillée, la prothèse était difficile à détecter, et c'est exactement ce que Lloyd voulait" raconte, dans un passionnant billet, Annette D’Agostino Lloyd (aucun lien de parenté !), professeure de communication à l'université Hofstra.

Si Lloyd s'est plusieurs fois exprimé sur cet accident, jamais il n'a mentionné publiquement la perte de ses doigts; pas même dans son autobiographie An American Comedy qu'il publia assez tôt, en 1928. Il ne souhaitait pas que le public vienne voir ses films pour le prendre en pitié. A force de courage et d'entraînement, il est même devenu ambidextre, surmontant son handicap.

En 2020, un groupe de fans baptisé Talking Movies, nota d'ailleurs que les empreintes des mains laissées par l'acteur au fameux cinéma Grauman's Chinese, situé sur Hollywood Boulevard, révélaient que sa prothèse n'avait pas assez de pression pour laisser une empreinte complète.

Une belle leçon d'abnégation et de courage finalement, au service d'un art auquel Harold Lloyd a tant donné, pour la plus grande joie des cinéphiles du monde entier.

Le film de Billy Wilder, La Garçonnière ressort au cinéma

On lui doit l'un des classiques du film noir (Assurance sur la mort). Un drame sur l'alcoolisme récompensé par l'Oscar du Meilleur Film (Le Poison). Un biopic (L'Odyssée de Charles Lindbergh). Une adaptation réussie d'Agatha Christie (Témoin à charge). L'une des aventures les plus étonnantes de Sherlock Holmes. Ou l'un des plus grands longs métrages sur le milieu du cinéma, avec une narration qui avait fait son petit effet à l'époque (Boulevard du crépuscule).

Mais on retient surtout Billy Wilder pour ses comédies, et ça n'est pas étonnant. Parce qu'il a co-écrit deux des plus célèbres films d'Ernst Lubitsch (dont Ninotchka), autre spécialiste du genre. Mais surtout parce qu'on lui doit, en tant que réalisateur, des opus tels que 7 ans de réflexion, Embrasse-moi, idiot, Irma la douce ou encore Certains l'aiment chaud, encore considéré comme l'un des chefs-d'oeuvres du 7ème Art.

Comme La Garçonnière, sorti un an plus tard en France. Qui n'a peut-être pas de réplique aussi célèbre que le "Personne n'est parfait" de son prédécesseur, mais n'en reste pas moins un modèle de comédie. En plus d'un rappel de la place qu'occupe la romance dans le cinéma de Billy Wilder, où les sentiments sont souvent un moteur de l'intrigue.

Pas que les sentiments d'ailleurs, dans le cas de La Garçonnière, dont le titre français laisse moins de place au mystère que l'original, The Apartment. Il y est question d'un employé d'une grande compagnie d'assurance (Jack Lemmon, dans le second de ses sept films avec le cinéaste) qui, pour favoriser sa promotion, prête régulièrement son habitation à ses supérieurs, pour qu'ils y emmènent leur maîtresse pendant que lui patiente sagement en se baladant dans la rue, quitte à devoir braver le froid.

Jusqu'au jour où le chef du personnel, mis au courant de ces arrangements, lui demande la même faveur pour emmener dans son appartement la femme dont le héros est amoureux, et qui a tenté de mettre fin à ses jours. Évidemment, car rien n'est jamais simple dans le monde Billy Wilder. Et, en même temps, tout est limpide. De la justesse des situations, des répliques et des comédiens qui les prononcent, à la manière dont la mise en scène va droit au but. Y compris sur un opus comme celui-ci, qui dépasse les deux heures.

Mais ce qui nous frappe le plus quand on revoit La Garçonnière, outre son efficacité et sa tendresse envers ses deux personnages principaux, c'est à quel point le film reste pertinent aujourd'hui. Car il n'a rien perdu de sa modernité, dans la forme et le fond. Il y a 64 ans, Billy Wilder se moquait de l'Amérique capitaliste en pointant du doigt l'écart entre la bien-pensance de façade et la réalité des moeurs sexuelles, les rapports hommes-femmes sur le point d'évoluer et la corruption en vigueur chez les puissants. Et c'est peu dire que les choses n'ont pas vraiment changé sur ces plans.

Comme souvent (toujours ?) chez Billy Wilder, l'acidité est de mise. Associée, ici, à de la mélancolie. Celle qui émane de ces personnages principaux, prisonnier du regard des autres et des chimères du rêve américain. Que ses héros soient un monsieur tout-le-monde et une employée qui a tenté de se suicider lui permet d'illustrer l'expression selon laquelle "l'humour est la politesse du désespoir", et la force du long métrage réside aussi dans ses nuances.

Drôle et mordant quand il cherche à l'être, La Garçonnière sait aussi être tendre. Triste. Grave. Et la manière dont il parvient à trouver un équilibre entre ses tons relève presque du miracle. Ou pas, quand on connaît la précision de l'écriture de Billy Wilder, qui avait conçu le rôle de C.C. Baxter pour Jack Lemmon, après leur collaboration sur Certains l'aiment chaud.

Face à lui, la future Irma la Douce Shirley MacLaine campe une Fran Kubelik des plus attachantes. Dans ce qui reste, aujourd'hui encore, un modèle de comédie, récompensé par 5 Oscars (Film, Réalisateur, Scénario Original, Décors et Montage). Parce qu'il sait aller au-delà de l'humour, ce qui le rend plus humain, notamment dans son dénouement doux-amer.

En plus de nous montrer un noir et blanc encore plus éclatant et hypnotique, et de rendre encore plus visibles certains effets de mise en scène, cette ressortie dans une version restaurée nous permet de voir que La Garçonnière n'a presque pas de ride.

Et qu'il ne s'agit pas seulement d'une comédie géniale ou de l'un des sommets de la carrière de Billy Wilder, mais bien de l'un des plus grands films de l'âge d'or hollywoodien. Tout court.

27 août 2024

Émilie Dequenne donne d'inquiétantes nouvelles sur son combat contre le cancer

Les derniers mois auront été particulièrement terrifiants pour Émilie Dequenne. La comédienne s'était révélée aux yeux du grand public en 1999, à seulement 17 ans, remportant à l'époque le prix d'interprétation féminine au prestigieux Festival de Cannes pour son rôle dans le film Rosetta des frères Dardenne. Si elle s'est rapidement imposée comme une talentueuse actrice et a enchaîné les rôles au cinéma, c'est pour une raison bien éloignée du septième art qu'elle a de nouveau fait parler d'elle le 22 octobre dernier. À l'occasion d'octobre rose, la comédienne belge de 42 ans avait levé le voile sur son cancer "rare" appelé corticosurrénalome, une tumeur située au niveau du rein. Mais en avril dernier, les nouvelles étaient bien plus rassurantes : en "rémission complète", elle semblait sur la bonne voie. "Je suis surveillée de très près, parce que ça reste une maladie chronique. Je ne suis pas différente des autres, je ne suis pas à l'abri de... Cependant il y a aussi beaucoup de gens qui survivent à cette maladie" avait-elle cependant nuancé.

Depuis, Émilie Dequenne a fait son retour sur le devant de la scène, faisant notamment une apparition remarquée à Cannes où elle avait tenu un bouleversant discours sur le plateau de C à vous. Mais trois mois plus tard, la star fait de nouveau trembler ses fans. Ce mardi 27 août, elle s'est adressée à ses abonnés Instagram pour donner des nouvelles très inquiétantes : "Bonjour à toutes et à tous ! Malheureusement, je suis obligée de me concentrer à nouveau sur ma santé. Pour cette raison, je ne pourrais pas honorer certaines de mes obligations à venir…" écrit-elle, gardant le mystère sur ces nouveaux problèmes de santé. Elle n'a cependant pas manqué de remercier ses fans pour leur soutien : "Je vous tiens au courant, et j’espère à très vite ! Merci encore mille fois pour tous vos messages, empreints d’amour. I’ll be back" a-t-elle ajouté. Des fans qui espèrent sans doute aujourd'hui que le cancer d'Émilie Dequenne n'ait pas fait son retour. Ses amies Hélène de Fougerolles, Géraldine Danon et Elisa Tovati lui ont en tout cas apporté tout leur soutien et souhaité bon courage pour ce qui semble être une nouvelle épreuve.

Une photo officielle de Superman dévoile le nouveau Jimmy Olsen

Le meilleur ami de Clark Kent prend la pose. James Gunn vient de partager le premier aperçu officiel de Jimmy Olsen, dans son film Superman, prévu pour 2025.

Un cliché pour célébrer les 83 ans du personnage DC Comics : "Joyeux anniversaire à l’ami de Superman, Jimmy Olsen, qui a fait ses débuts ce jour-là en 1941. Créé par Jerry Siegel, Joe Shuster et Bob Maxwell. J’ai hâte que vous le voyiez sous les traits de Skyler Gisondo..." écrit-il.

Skyler Gisondo est connu pour sa partition dans l'excellent Licorice Pizza de Paul Thomas Anderson (en 2021) et dans diverses séries HBO, comme The Righteous Gemstones et Curb Your Enthusiasm, après avoir été révélé dans la série Netflix Santa Clarita Diet.

Il succède dans le rôle à Michael Cassidy qui jouait le personnage - dans une version agent secret - au cours du précédent DC Univerese et dans le seul Batman v Superman (2016). Jimmy Olsen est surtout connu sous les traits de Justin Whalin, dans la série télévisée Loïs et Clark : Les Nouvelles Aventures de Superman (1994-1997).

Superman sortira le 9 juillet 2025 en France et ne sera pas une origin story, mais racontera "l'équilibre fragile que doit trouver Clark Kent, alias Superman, entre son origine Kryptonienne et sa vie d'humain." David Corenswet jouera le rôle titre face à Rachel Brosnahan en Lois Lane.