11 août 2022

Jane Fonda regrette son lifting et explique pourquoi elle a arrêté la chirurgie esthétique

Pour Jane Fonda, plus question de passer sous le bistouri pour ralentir les effets du vieillissement. Et si l’actrice de 84 ans a fait un lifting par le passé, elle le regrette aujourd’hui.

« Je pense qu’on connaît tous beaucoup de femmes riches qui ont fait toute sorte de liftings, et elles sont horribles. J’ai fait un lifting et j’ai arrêté parce que je ne veux pas avoir l’air déformée. Je ne suis pas fière de l’avoir fait », a-t-elle expliqué à Vogue, avant de noter que de nombreuses femmes développaient une addiction à ce type d’intervention.

Mais si Jane Fonda prend cette position concernant la chirurgie esthétique, c’est aussi pour montrer que vieillir n’est pas une fatalité.

« J’ai presque 85 ans et je n’ai pas l’air si vieille », a poursuivi Jane Fonda, non sans admettre que sa fortune était un avantage certain, au-delà de ses gènes, pour s’offrir gym, soins et nourriture saine.

« Alors (je veux) faire en sorte que les personnes jeunes arrêtent d’être effrayées de vieillir. Qu’elles se rendent compte que ce n’est pas parce que vous avez un certain âge que vous devez arrêter de vivre, de vous amuser, d’avoir des petits amis et des petites amies, de vous faire de nouveaux amis, ou quoi que ce soit qui vous fait envie », a ajouté la star de Grace et Frankie.

Pourquoi une phrase culte de Jean-Claude Van Damme sur l’eau refait surface aujourd’hui

Jean-Claude Van Damme visionnaire ? Un extrait du documentaire De Jean-Claude à Van Damme diffusé en 2010 sur TF6 refait surface ces derniers jours, rapporte le Huffigton Post. Après avoir bu à la bouteille, l’acteur s’inquiète des ressources en eau de notre Planète.

« Moi j’adore l’eau, dans 20 ou 30 ans y en aura plus. J’espère que non », confie-t-il. Seulement 12 ans plus tard, la possibilité d’une pénurie en eau n’a jamais été aussi menaçante. La France et plus largement l’Europe fait actuellement face à une sécheresse historique. Plus de 100 communes de l’Hexagone se retrouvent privées d’eau potable.

De nouvelles vagues de chaleur sont attendues et le réchauffement climatique inquiète les experts qui multiplient les avertissements sur le manque d’eau. Dans ce contexte, de nombreux internautes ont ressorti cette petite phrase de JCVD, qui était déjà culte. Le compte Twitter « Décompte avant qu'il n'y ait plus d'eau » a même été créé avec la photo du comédien en train de boire à la bouteille.

Mais le ton est cette fois beaucoup moins moqueur envers Jean-Claude Van Damme. L’indice d’humidité des sols est, depuis le 17 juillet 2022, inférieur à celui enregistré lors des sécheresses historiques de 1976 et de 2003, rappelle le HuffPost. Le mois de juillet a été l’un des plus chauds jamais enregistrés dans le monde, a indiqué ce mardi l’Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence spécialisée de l’ONU basée à Genève.

Le mois dernier, l’organisme avait appelé à une « prise de conscience » des dirigeants face aux vagues de chaleur comme celle que traverse actuellement l’Europe, qui sont appelées à devenir plus fréquentes à cause du changement climatique au moins jusque dans les années 2060. Jean-Claude Van Damme confirme. 

Aya Nakamura et son compagnon placés en garde à vue pour violences réciproques sur conjoint

La chanteuse à succès Aya Nakamura, 27 ans, et son compagnon, le producteur Vladimir Boudnikoff, 34 ans, ont été placés en garde à vue ce samedi, pour « violences réciproques sur conjoint ». Ils ont été entendus pendant plusieurs heures par la police au commissariat de Rosny-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, pour des faits qui se seraient déroulés à leur domicile.

D’après les premiers éléments de l’enquête, le couple a fait appel aux policiers à la suite d’une dispute qui était devenue houleuse. « Il n’y a pas eu vraiment de coups, il n’y a pas eu d’étranglement, on est plus sur des dégradations d’objets », a indiqué cette source, précisant qu’ils ont été légèrement blessés.

Après leurs auditions, l’artiste et son conjoint sont ressortis libres, avec une convocation judiciaire. Ils passeront devant le tribunal ​correctionnel de Bobigny à la fin du mois de novembre, pour des faits de violences par conjoint ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure à huit jours.

Jason Momoa en a marre des rôles de macho

Interviewé par GQ à l’occasion du tournage de Fast X, Jason Momoa s’est confié sur sa volonté de choisir des rôles qui font évoluer le cinéma. L’acteur espère que le Septième Art trouvera sa norme ailleurs qu’avec cet éternel « Blanc qui sauve la mise », en explorant de nouvelles perspectives. « J’ai fait partie de beaucoup de projets qui étaient vraiment nuls, des films où je ne pouvais rien y faire. Conan le Barbare en fait partie. C’était une des meilleures expériences que je n’avais jamais eue. Puis ça a été repris et transformé en gros tas de m**** ». Dans le même genre, son personnage Khal Drogo dans la série Game of Thrones est l'archétype de l'homme viril. C’est de ce type de cliché que l’interprète d’Aquaman souhaiterait s’écarter. Pour autant, il affirme : « Ça aurait génial de rester toute la saison, mais c’est ainsi que Drogo devait partir ».

Sa volonté d’ajouter plusieurs cordes à son arc, et ainsi changer les visions traditionnelles de la masculinité, est très présente dans son discours : « C’est compliqué car les gens pensent toujours que je suis ce gars qui représente [les personnages machos]. Je veux passer à autre chose, apporter de la nouveauté. Les temps changent, et même les méchants que je joue sont excentriques! » Et oui. Dans le dixième opus de la saga Fast and Furious, Jason Momoa sera un vilain à l’apparence plutôt étonnante, bien loin de celle de John Cena (qui tenait le rôle du frère de Dominic Toretto dans le numéro 9). C’est avec les ongles peints en violet et rose, et avec une voiture couleur lavande, qu’il viendra défier Vin Diesel et la Fast Family dans Fast X, en faisant exploser la voiture de Ludacris. « Je suis un paon au plus haut niveau et je m’amuse comme un fou !», commente la star.

L'éternel chef de famille de la saga a récemment posté une vidéo sur Instagram où l'on peut déjà apercevoir le bolide et la manucure du Hawaïen, qui semble effectivement s'éclater. 

Fast X, de Louis Letterier, sortira le 24 mai 2023 dans les salles de cinéma. 

House of Hammer : bande-annonce du documentaire sur l'acteur Armie Hammer

C’est une série-documentaire qui va faire couler beaucoup d’encre. Intitulée House of Hammer, elle raconte l’histoire de la riche famille américaine, dont le membre le plus célèbre à ce jour est Armie Hammer. L’acteur, qui avait fait son trou à Hollywood, a connu une fin de carrière assez tonitruante début 2021 quand il a été accusé par de nombreuses femmes d'agression sexuelle.

Deux d’entre elles prennent d’ailleurs la parole dans la bande-annonce, où elles dévoilent le contenu de messages sans équivoque laissés par l’acteur : ce dernier y parle de fétichisme, de cannibalisme et autres abus qu’il souhaite réaliser sur ses petites amies de l’époque.

Mais House of Hammer n’est pas qu’un documentaire à charge contre le comédien puisqu’il s’agit aussi de raconter l'histoire des hommes de la famille - que ce soit son arrière-grand-père Armand Hammer ou son grand-père, connus pour des faits de violence. Et qui de mieux que sa tante Casey Hammer pour montrer leur vraie visage ? Elle a qui accusé son père d’agression sexuelle par le passé.

Et tout ceci n’est que le sommet de l’iceberg. Ce documentaire en trois parties s’annonce riche en révélations. Il sera mis en ligne le 2 septembre sur la plateforme Discovery+, qui n’est malheureusement pas disponible en France. Plus qu’à espérer son rachat par un site de streaming ou une chaîne de télévision.

Johnny Depp : une première photo en roi Louis XV

Un look royal pour son retour au cinéma ! Après un procès ultra-médiatisé l'opposant à son ex-épouse, l'actrice Amber Heard, Johnny Depp a déjà repris le chemin des plateaux de cinéma. Après avoir donné quelques concerts en Europe, l'acteur et chanteur a posé ses valises à Versailles pour le tournage du nouveau film de Maïwenn, Jeanne du Barry. 

Johnny Depp incarne le roi Louis XV et Maïwenn la dernière favorite du roi. À leurs côtés, Benjamin Lavernhe, Pierre Richard, Melvil Poupaud, Noémie Lvovsky , Pascal Greggory & India Hair, comme l'indique un tweet du distributeur Le Pacte, dévoilant cette première photo.

Il s'agit du premier tournage de Johnny Depp depuis trois ans, depuis son renvoi des Animaux Fantastiques.

Jeanne du Barry se présente comme un drame ambitieux, librement inspiré de la vie de Jeanne du Barry, connue comme étant la dernière maîtresse de Louis XV à Versailles, après Madame de Pompadour.

Pour mémoire, la dernière réalisation de Maïwenn est le film ADN, sorti en octobre 2020, dont nous vous proposons de revoir l'interview ci-dessus. Il s'agit de son 6ème long métrage. Précédemment, elle a également réalisé Mon Roi ou encore Polisse.

Il y a eu un autre Harry Potter avant Daniel Radcliffe

Non ! J.K. Rowling n'est pas la première à avoir créé un jeune héros évoluant dans un univers magique et répondant au nom de Harry Potter !

En effet, même si cela peut paraître incroyable et totalement improbable, en 1986, soit environ 11 ans avant la publication de Harry Potter à l'école des sorciers en Angleterre, un long métrage fantastique de série B, signé par John Carl Buechler, débarquait dans les salles obscures.

Le titre du film : Troll. Le nom de son personnage principal : Harry Potter Jr.

Même s'il n'était pas lui-même sorcier, ce jeune garçon vivant à San Francisco se retrouvait confronté à un monde magique et à des forces maléfiques, qui faisaient soudainement irruption dans son quotidien. Quant à son interprète, les fans de L'Histoire sans fin le connaissent bien, puisqu'il s'agit de Noah Hathaway, le jeune acteur qui incarnait Atreyu dans le film de Wolfgang Petersen.

S'agit-il d'un pur hasard ? D'une extraordinaire coïncidence ? Ou bien - comme l'ont prétendu certains par la suite - J.K. Rowling se serait-elle directement inspirée du film de 1986, allant jusqu'à plagier le nom du protagoniste pour donner vie à son petit sorcier ?

Cette dernière hypothèse, réfutée par J.K. Rowling, semble assez peu probable. D'abord parce que ces accusations de plagiat vis-à-vis d'énormes blockbusters sont monnaie courante à Hollywood. Ensuite, parce que si Rowling s'était effectivement inspirée de Troll pour créer son propre univers magique, on voit mal pourquoi elle serait allée jusqu'à copier le nom du personnage principal.

Toujours est-il que 15 ans avant Daniel Radcliffe, Noah Hathaway a été le premier comédien à incarner un "Harry Potter" au cinéma. Aujourd'hui âgé de 50 ans, il est devenu ceinture noire dans plusieurs arts martiaux et tatoueur professionnel, participant toujours à des conventions de fans de L'Histoire sans fin.

Netflix : ce film est en tête du top 10 depuis deux semaines

Sur Netflix, les romances fleur bleues sont légion et souvent synonymes de succès. Dernier exemple en date : Nos cœurs meurtris. Sorti une semaine après le blockbuster The Gray Man avec Ryan Gosling et Chris Evans, le film s’empare la première place du classement de la plateforme dans le monde entier. Au total, il totalise plus de 100 millions d'heures de visionnage pour sa deuxième semaine. C’est plus que le mastodonte des frères Russo à la même période.

Nos coeurs meurtris est une adaptation du roman Purple Hearts de l’Américaine Tess Wakefield. L’actrice Sofia Carson interprète Cassie, une jeune chanteuse en devenir. Diabétique, elle travaille en tant que serveuse pour payer son insuline. Un soir, elle rencontre un groupe de Marines, dont Luke, joué par Nicholas Galitzine. Les deux héros flirtent, puis découvrent qu’ils ont un ami en commun, Frankie (Chosen Jacobs).

Cassie découvre que Luke est un ancien toxicomane et traîne derrière lui de lourds problèmes financiers. Frankie a une idée : le mariage. Une union permettrait à Cassie de bénéficier des avantages réservés aux épouses de militaires, quant à Luke, il pourrait voir ses revenus augmenter. Alors qu’ils deviennent véritablement amoureux, Cassie devient une star de la chanson.

Très classique, usant des codes habituels de la romance pour adolescents, Nos coeurs meurtris a au moins l’originalité de s’intéresser à un sujet assez rare dans les films de ce genre : le système de santé américain, ici pointé du doigt. Sur les réseaux sociaux, le carton de Netflix a déjà sa petite communauté de fans.

10 août 2022

Rashômon ressort en salles

Réalisé par Akira Kurosawa au début des années 1950, Rashômon est sorti en France le 18 avril 1952. Il relate le récit d'un paysan qui vient s’abriter d’une pluie torrentielle sous une vieille porte délabrée où se sèchent déjà un bûcheron et un prêtre.

Ces derniers semblent ne rien comprendre à une affaire à laquelle ils ont été mêlés bien malgré eux. Un samouraï aurait été assassiné et sa femme violée ; quatre témoins du drame, dont le prêtre et le bûcheron, vont donner leurs versions des faits, toutes contradictoires.

D'une fascinante modernité, Rashômon a marqué l'Histoire du Cinéma de son empreinte. Il s'agit notamment du premier film dont la narration utilise le flash-back sur trois temporalités différentes : le présent, l'époque récente du procès, et l'époque antérieure du crime.

Le fait de raconter un événement via plusieurs points de vue différents deviendra ensuite l'effet Rashômon, influençant de nombreux scénaristes et cinéastes à travers le monde.

C'est aussi le premier long-métrage nippon à avoir remporté un grand succès à la fois au Japon et à l'étranger.

Ce chef-d’œuvre du maestro Akira Kurosawa est tiré de deux nouvelles d’un recueil de Ryunosuke Akutagawa, Rashômon (1915) et Dans le fourré (1922).

Le film est l'adaptation de ces histoires se déroulant en pleine période médiévale. Kurosawa se réapproprie un décor fabuleux, celui de La Porte de Rashō, proche de la ville de Kyoto.

Sous cette arche, de nombreux colporteurs passaient se raconter des légendes urbaines. Le metteur en scène écarte le côté épouvante figurant dans la première nouvelle et se concentre sur l’histoire de la deuxième. Ce qui l'intéresse plus, c'est le récit d’un procès aux différentes versions concernant le viol d’une femme.

À noter que l'adaptation cinéma est lancée sous l'impulsion de Shinobu Hashimoto. Ce dernier, encore jeune scénariste, a proposé le projet à Akira Kurosawa. Ce premier partenariat marque le début d’un long travail de collaboration à l'écriture.

Les deux artistes travailleront ensemble pour Les Sept Samouraïs (1954) et Le Château de l’araignée (1957). Hashimoto est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands scénaristes japonais de la première moitié du 20ème siècle.

À la fin de la guerre, le Japon opère une refonte complète de son industrie cinématographique, créant trois prestigieuses institutions de production dont la Daiei. Cette société est le fruit de la fusion de plusieurs studios.

Son président, Masaichi Nagata, souhaite envoyer le catalogue japonais sur tout le continent, osant même espérer l’exporter en Occident. Il va alors se mettre à chercher un long-métrage qui lui permettrait d'assouvir cette ambition.

En 1949, il lance le chantier Rashômon avec Toshiro Mifune. Le comédien finira par devenir l'acteur fétiche d'Akira Kurosawa. Les deux hommes collaboreront sur 16 films !

Au moment de sa sortie au Japon en août 1950, l'œuvre est boudée et n'est pas reconnue à sa juste valeur. La critique lui reproche son côté trop occidental et ses images "à l’américaine". Le film est même jugé trop réaliste.

Cependant, après sa projection au Festival de Venise en 1951, la presse du monde entier s'extasie devant ce chef-d’œuvre venu du Pays du Soleil Levant.

Rashômon remporte la récompense suprême : le Lion d’Or. L’année d'après, il rafle l’Oscar du meilleur film étranger. Ce long-métrage, d'abord incompris dans son pays, est devenu l'ambassadeur du cinéma japonais à travers le monde. Ainsi, le film a ouvert la voie à tout un pan de la culture nipponne à l'international.

Cinéaste très éclectique, Akira Kurosawa a exploré de nombreux genres durant sa carrière, du film noir au film social en passant par le cinéma d’aventures.

C'est avec Les Sept Samouraïs, réalisé en 1954, que le réalisateur japonais parvient à s’imposer comme l’un des cinéastes majeurs du 20ème siècle. Ses œuvres ont eu une influence incommensurable sur de nombreux metteurs en scène.

Par exemple, Sergio Leone s’est inspiré de Yojimbo sur son western Pour une poignée de Dollars. De plus, Francis Ford Coppola et George Lucas ont toujours clamé leur admiration pour les films de Kurosawa. Ils lui vouaient un culte d'une telle ferveur qu'ils n'ont pas hésité à l'aider à financer son Kagemusha.

Ce long-métrage ambitieux, réalisé par le japonais en 1980, a grandement inspiré Lucas pour la suite de sa saga Star Wars. Il en est de même pour La Forteresse cachée (1958).

Le réalisateur américain a aussi tenté, en vain, de convaincre Toshiro Mifume de tenir un rôle dans La Guerre des étoiles (Lucas le voulait pour Dark Vador ou Obi Wan).

Rashômon est ressorti au cinéma depuis le 10 août en version restaurée 4K. 

Bande-annonce de Vesper Chronicles

Attendu pour le 17 août, Vesper Chronicles nous entraîne dans un futur post-apocalyptique, où les écosystèmes se sont effondrés.

Parmi les survivants, quelques privilégiés se sont retranchés dans des citadelles coupées du monde, tandis que les autres tentent de subsister dans une nature devenue hostile à l’homme.

Vivant dans les bois avec son père, la jeune Vesper rêve de s’offrir un autre avenir, grâce à ses talents de bio-hackeuse, hautement précieux dans ce monde où plus rien ne pousse.

Le jour où un vaisseau en provenance des citadelles s’écrase avec à son bord une mystérieuse passagère, elle se dit que le destin frappe enfin à sa porte.

Ce film étonnant est porté par une jeune comédienne prometteuse, Raffiela Chapman. La Britannique de 14 ans a été dirigée par un duo de cinéastes, la lituanienne Kristina Buozyte et le français Bruno Samper. Vesper Chronicles est leur second long-métrage après Vanishing Waves (2012).

Pour mettre au point leur vision, les deux artistes ont travaillé cet univers plusieurs années, pendant lesquelles ils ont affûté leur approche de la génétique comme évolution logique de la science.

"Cette idée que plus la technologie va avancer et évoluer, plus elle va s’intégrer au vivant et devenir totalement organique.

Aujourd’hui on commence à stocker de l’information numérique sur de l’ADN. La prochaine révolution sera sans doute celle de la biologie synthétique, elle s’est déjà notablement accélérée pendant la pandémie", confie Bruno Samper.

Afin de mettre en place cet univers, les cinéastes se sont inspirés de photos de plantes, d’insectes, de méduses, d’organismes aquatiques.

"Je suis très fan de Jean-Marie Pelt, qui avait cette émission au début des années 80, « L’Aventure des plantes », mais aussi de René Laloux et Roland Topor, créateurs de La Planète Sauvage.

On peut retrouver aussi des références à Jim Henson, à Miyazaki, mais aussi à des designers comme Neri Oxman, des architectes, notamment dans l’architecture prospective", explique le réalisateur.

Réalisé avec un petit budget, Vesper Chronicles a demandé beaucoup d'ingéniosité aux metteurs en scène. Par souci d'économie, ils ont tourné en Lituanie.

"Nous voulions créer un conte de fées très sombre, à destination notamment des adultes. Nous avons tout de suite réfléchi à la manière d’intégrer les atouts liés à un tournage en Lituanie, un pays magnifique par sa nature, ses forêts, ses rivières, ses paysages", souligne Kristina Buozyte.

Pour la réalisatrice, chaque décision doit inclure une réflexion sur le budget. "C’est notre deuxième film de science-fiction qui nécessite des effets spéciaux, après Vanishing Waves. Nous avons l’expérience.

Nous savons où doivent être les moneyshots, comment tirer le maximum des contraintes budgétaires. Nous ne voulons pas faire un film hollywoodien avec des effets numériques dans tous les coins. Il faut être intelligent, montrer plus avec moins", précise-t-elle.

Le long-métrage est également porteur d'un message fort sur des thèmes sociaux et environnementaux. Selon Kristina Buozyte, au-delà du cadre de la science-fiction, Vesper Chronicles est aussi un récit initiatique portant un message pour notre société qui se tourne de plus en plus vers l’escapisme.

"Confrontés aux problèmes - économiques, sociaux, politiques - de plus en plus de gens préfèrent la fuite plutôt que de les affronter et de les résoudre. Notre protagoniste, Vesper, ne fait pas exception à la règle.

C’est une adolescente talentueuse, qui ne se résigne jamais à être une victime et qui utilise ses compétences et son énergie pour échapper à sa triste réalité, en poursuivant le rêve d’une Terre Promise", analyse la cinéaste.

Mais quand Vesper réalise que celle-ci n’existe pas, elle doit utiliser son potentiel pour créer cette Terre Promise là où elle se trouve.

"L’histoire fait également la critique d’un système qui assèche les ressources de la Terre, creuse le fossé entre une oligarchie et le peuple, et perpétue cette séparation en vendant et en régulant toutes les innovations", conclut Kristina Buozyte.